Posté 15 avril 2017 - 19:47
Voilà le compte-rendu de la presse sur la réunion publique: on apprend que les projets sur le domaine skiable s'étaleront jusqu'en....2030 ! On est peut-être pas prêt de voir un débrayable sur Balme !
"mercredi soir, le maire André Vittoz, également PDG de la SEML, et Didier Thevenet, président d’honneur, avaient convié la population à une réunion publique sur l’avenir touristique de la station.
André Vittoz, Denis Chappellaz du cabinet Comète, Pierre Lestas directeur de la Satelc, Didier Thevenet et Alexis Bongard, président et directeur de l’office de tourisme, ont tracé le tableau de la situation à la fin de cet hiver. Tous admettent que la saison a été particulièrement difficile à cause du manque de neige et d’une relative baisse de fréquentation, mais le maire saluait « les efforts de tous qui ont permis d’arriver à des résultats acceptables ».
Pierre Lestas déclarait que la baisse du chiffre d’affaires de la Satelc ne remettait pas en cause les projets d’aménagement du domaine skiable et de l’enneigement, que le projet du Merle serait mené à bien avec une tranche additionnelle en réseau de neige de culture. Il dévoilait également les objectifs jusqu’en 2030 qui prévoient notamment la création d’une nouvelle retenue collinaire au Bois de la Colombière à Beauregard, et un Plan d’aménagement et de sécurisation du secteur de Balme. En parallèle, le projet de liaison avec le Grand-Bornand est toujours en cours.
Le maire précisait qu’il est nécessaire d’unir les efforts de tous pour conserver le classement de la station, et pour continuer son expansion"
Par ailleurs voilà le reportage fait sur la carrière à neige du grand bo:
"Le principe n’est plus vraiment récent mais la dimension que lui donne la station du Grand-Bornand est, elle, carrément novatrice. Le “snowfarming”, technique de conservation de la neige d’une saison à l’autre, est en passe dans les Aravis de trouver une déclinaison alpine… grâce au biathlon.
En clair, la station a créé une carrière à neige -comprenez un lieu de stockage- en bordure de la piste verte Le Lac au Chinaillon. Ici, une fosse de 30 mètres par 60 et 6,5 mètres de profondeur accueille un volume de 15 000 m³ de neige. Ce volume -ce qu’il en restera à l’automne prochain car la perte est estimée à 25 %- servira dans un premier temps à l’organisation de la prochaine Coupe du monde de biathlon (du 14 au 17 décembre 2017) mais permettra aussi, les saisons sans rendez-vous mondial (*), de sécuriser l’ouverture du domaine skiable. « On pourra l’appliquer dans les jardins d’enfants, sur les départs des remontées, les liaisons » prévoit Joël Moille, responsable d’exploitation des remontées mécaniques.
Une démarche originale mais qui, selon Yannick Aujouannet, directeur du comité d’organisation de la Coupe du monde de biathlon, va vite se généraliser. « Nous sommes à un carrefour dans l’exploitation des domaines skiables. Dans les années à venir, on peut penser que beaucoup de stations vont s’équiper de carrière à neige. C’est vraiment une optimisation de la production et de la gestion de la neige : on la produit au moment où elle coûte le moins cher et on la ressort au moment où on en a le plus besoin. » La prévision semble d’autant plus juste à un moment où les stations voient se répéter des phénomènes d’inversion thermique, qui gênent le recours aux enneigeurs sur les parties hautes des domaines.
Le vent, l’ennemi juré
Au Chinaillon, un enneigeur a spécialement été affecté à la constitution de ce stock. Du 25 décembre 2016 à fin janvier 2017, l’engin a produit quelque 11 000 m³ par-dessus lesquels 4 000 m³ de neige naturelle ont été ajoutés. « Nous avons puisé dans la retenue collinaire du Maroly sans aucune pompe, la pression gravitaire suffit ; de même, le site de la carrière est à côté d’une route et près des pistes, l’accès est facile quoi qu’il en soit » insiste Joël Moille, soucieux de mettre en avant le faible impact environnemental de ce dispositif.
L’idée du recyclage de neige va déjà, en soi, dans le bon sens, pourvu que le résultat soit au bout. Ce sera tout l’objet du suivi du stock, une fois recouvert d’une épaisseur de 1,5 m de sciure de bois, par le service neige de la station dirigé par Laurent Perrillat. Ce ne sera qu’une suite logique aux précautions déjà prises. « Sur le “snowfarming”, il y a aujourd’hui les études théoriques et le retour d’expérience. On sait désormais que le vent est un facteur important, tout comme la nature du sol. S’il n’est pas drainant, le stock va baigner dans son jus. Il est donc mieux d’avoir un site enterré, abrité, en pente, comme celui que nous avons retenu », expose, confiant, Yannick Aujouannet. L’objectif pour lui est de réduire au maximum le risque d’annulation de la prochaine Coupe du monde et d’assurer une forme d’héritage pour l’alpin."
Espérons que cela permette sans problème de tenir l'étape de coupe du monde de biathlon en décembre prochain même si comme cette année, le temps s'avérait ultra sec et doux.
Les faits sont têtus ;) N'en déplaise à certains !
-1995-2008: 3 TSD6 3TSF au Grand-Bornand
-2008-2014: Aucun nouveau télésiège, 1 seul tk
-2014-2020: 1 TSD6 et peut-être une autre nouvelle remontée ;)