Clément05, le 17 février 2021 - 21:44 , dit :
Je ne me fais pas l'avocat du gouvernement, il y a une différence entre comprendre et défendre. Je ne défends pas cette décision (je l'ai écrit plus haut déjà), je comprends pourquoi elle a été prise : il y a le risque du procès derrière pour faire rapide (déjà dit plus haut). Encore une fois, le ski à la journée ne pose pas plus de problème que du faire du sport en extérieur en plaine dans un parc avec une certaine fréquentation (enfin, pour moi...).
La question des logements : les stations sont loin d'être pleines à 90% non plus, elles doivent être à 30/40% actuellement en moyenne. Ce que je disais, c'est un système un peu à l'autrichienne : ski à la journée possible, séjours interdits. Les fronts de neige sont blindés oui mais c'est toujours moins pire que tout ça soit à l'extérieur qu'à l'intérieur (vu à la Faucille aussi, pas de masque sur le front de neige etc.). Le vrai argument est pour moi que le gouvernement ne fait pas confiance aux gens pour respecter les règles en privé.
Relis ma réponse, ma position est un peu plus complexe que ce que tu sembles avoir retenu. Du reste, j'ai tout à fait compris ce que tu voulais dire derrière les raisons juridiques (auxquelles il faut à mon avis rajouter les raisons politiques). En passant, tu parles de "le vrai problème" : s'il n'y en avait qu'un, et
a fortiori que celui-là, ça se saurait

C'est d'ailleurs marrant comme d'un coup, on passe de "ohlala les files d'attente sans distanciation sociale en Suisse, c'est vraiment pas beauuu" à dédramatiser les fronts de neige blindés sans masques (d'une certaine manière, ça suit un peu aussi l'évolution des idées communiquées dans les médias quant au fait que les contaminations se feraient plutôt dans la sphère privée). Je ne te vise pas en disant ça Clément05, je trouve juste amusant de voir l'évolution de la perception de la situation.
Pour le remplissage, j'aimerais bien avoir les chiffres exacts. De plus, ça doit être très variable suivant les stations (petites stations VS stations proches des grands bassins de population VS grandes stations plus lointaines VS stations moins diversifiées, etc). Encore une fois, la décision de ne pas ouvrir les domaines date de bien avant que l'idée "les contaminations Covid se font en majorité dans la sphère privée" soit répandue dans l'opinion publique. Encore une fois, cela rejoint la partie de mon précédent message qui semble mal avoir été comprise : au fur et à mesure que les arguments pour la fermeture des stations sont démontés (contaminations en plein air, contaminations dans les queues, accidentologie, etc…), on en trouve d'autres. Le truc sympa avec le Covid étant qu'on peut adapter à peu près n'importe quelle avancée idéologique sur les contaminations pour en faire un argument contre l'ouverture des stations de ski et même du reste.
Dit autrement (ce sera peut-être mieux compris), c'est vraiment une argumentation mouvante et à géométrie variable qui justifie la fermeture des stations de ski avec des arguments qui au fil du temps changent du tout au tout mais vont toujours dans le sens de justifier la fermeture des stations. Autrement dit, on se trouve des raisons sans avoir d'arguments solides (qui tiennent dans le temps et éprouvés) pour justifier la décision.
Cela pose la question de savoir si on peut prendre une telle décision avec l'intuition que "c'est une bonne chose pour la pandémie" (négligeons ici les arguments juridiques et politiques) ? Cela pose également la question de la possibilité de prendre de telles décisions de manière cohérente (c'est-à-dire, si on ferme les stations et les parcs d'attraction, on ferme les tapis, les luges sur rail, etc).
Ce message a été modifié par remontees - 17 février 2021 - 22:00 .