Forums Remontées Mécaniques: Débats autour de l'industrie touristique montagnarde - Forums Remontées Mécaniques

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Débats autour de l'industrie touristique montagnarde

#101 L'utilisateur est hors-ligne   Guigui74 

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Posté 25 juillet 2022 - 15:33

Voir le messagefrancesco, le 25 juillet 2022 - 12:35 , dit :

Je pose cet article ici, je serais curieux d'avoir vos réactions: https://www.ouishare...r-la-parenthese

Tout à fait d'accord, j'écris à mon petit niveau plus ou moins la même chose depuis 2006 notamment concernant le territoire des Aravis cité dans cet article, qui de mon point de vue cristallise des dérives importantes mais aussi des solutions sur lesquelles nous avons déjà 40 ans de recul.

Comme l'a démontré l'hiver 20/21 en France, rien ne pourra jamais remplacer le ski dans nos territoires de montagne en terme de rentabilité, ce qui n'empêchera hélas pas que cette activité phare disparaisse d'une très large partie de ceux-ci: dès lors il nous faudra de gré ou de force céder à la décroissance en nous contentant du tiers de nos touristes, néanmoins significatif vu des territoires privés de mer/lac ou de ville et de montagnes...

Pour moi que ce soit en ville, en montagne ou en bord de mer/lac c'est pareil:
- l'empreinte carbone est prégnante dans la mesure ou des gens sont prêts à faire des centaines voire des milliers de kilomètres juste pour leurs loisirs
- l'emprise sur l'espace, donc sur les écosystèmes, dépend pour l'essentiel de la verticalité/concentration de l'habitat

Si on admet ces deux choses-là, la seule spécificité du tourisme hivernal en montagne est sa vulnérabilité à la disparition du froid, laquelle est hélas non seulement actée mais inéluctable.

On nous parle du réchauffement global (entre 1.5 et 4.5°C) qui est en soi un grave problème, je voudrais à ce stade introduire la notion de réchauffement local désormais mieux documentée et même modélisée: dans certaines régions du monde dont les Alpes occidentales, le "simple" décalage dans l'espace et dans le temps des grands centres d'action météorologiques révolutionne bien plus fortement et bien plus rapidement les conditions que ne le fera jamais le réchauffement global!

J'ai lu (dans je ne sais plus quelle étude) qu'on avait déjà pris au moins 1.9°C en 60 ans dans cette région (soit ce qui est globalement prévu pour la Terre à l'horizon 2060) et commençant à avoir "de la bouteille", j'ai aussi l'impression que depuis une vingtaine d'année il y a de plus en plus de jours de soleil et de flux de sud ou de sud-ouest au détriment des précipitations et des masses d'air froides: si ces décalages de centres d'action devaient durer même sur une durée infraclimatique, ça n'irait pas dans le sens du ski tant leur action réchauffante à court terme est spectaculaire, rapide (vous le constatez comme moi) et instantanée sur l'échelle des temps géologiques...

Les pistes, qui à ce stade ne seront plus qu'adaptatives, sont donc pour moi:
- un tourisme locorégional renforcé, couplé dans la mesure du possible à des modes de transport moins carbonés (hélas souvent moins flexibles)
- une emprise raisonnée sur les écosystèmes passant par l'habitat collectif, qui pose des problèmes certains à l'heure de cet individualisme érigé en mode de vie ("ma" maison, "mon" jardin, "ma" piscine, "ma" bagnole, "ma" vue, "ma" tranquillité) qui factuellement nous emmène dans le mur et à grande vitesse
- un tourisme de montagne réorienté sur la naturalité du cadre là où le ski devient compliqué, comme cela se fait déjà par endroits depuis des décennies, ce qui suppose des efforts d'adaptation de ses acteurs (moins de profits) comme de sa clientèle (plus d’efforts)

Je suis persuadé que quoi qu'il arrive on va perdre des plumes, reste à savoir desquelles il va falloir se départir en priorité, et s'il va nous en rester assez pour continuer à voler...
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#102 L'utilisateur est hors-ligne   marie738 

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Posté 25 juillet 2022 - 16:54

Je suis encore plus pessimiste quant à l'avenir de la montagne. C'est carrėment la désertification que j'entrevois sauf pour quelques massifs de basse altitude pas trop éloignés des villes style les Aravis. Mais les acteurs "locaux" (dont beaucoup déja ne sont en station que pour raisons commerciales) ne vont pas rester.

Et sans les conditions particulières de la saison 2020/ 2021 (frontières fermées et choix de vacances limité, réservations déjà effectuées et annulations pas toujours possibles, nombreuses activités et animations proposées en compensation du ski), je ne crois même pas qu'il y aurait eu 1/3 de la fréquentation habituelle.
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#103 L'utilisateur est hors-ligne   Guigui74 

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Posté 25 juillet 2022 - 16:58

Dans le paradigme actuel, je suis d'accord.
Mais les paradigmes évoluent et peut-être que les jeunes générations se détourneront un jour des WE festifs à Londres, Barcelone ou New York pour voyager moins mais mieux, pour se tourner vers un tourisme locorégional plus authentique (moins axé sur le moindre effort et les sensations fortes mais plus sur la contemplation de ce qu'il reste à contempler) et se fixer à un endroit qui suffise à des besoins qui seront fatalement moins ambitieux: quand j'entends parler ces gamin-e-s de 13 ans, j'ai toute confiance en leur conscience bien plus aiguë (et pour cause) du mur dans lequel nous fonçons pour opérer l'inévitable mutation visant à s'adapter à une situation que les précédentes (dont la mienne) n'ont su que prévoir :)
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#104 L'utilisateur est hors-ligne   Clément05 

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Posté 25 juillet 2022 - 17:10

Voir le messageshuntage, le 25 juillet 2022 - 07:50 , dit :

La production de CO2 en France à baissé de 20 % depuis 2005 . Et pourquoi on nous emmerde avec le c02 ? plus médiatique que le méthane ? ( avec un effet des serre 80 x plus important que le co2 )


Le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre sont une affaire mondiale. Parler à l'échelle d'un pays n'a physiquement que peu de sens (hormis à l'échelle économique et politique). Je pense que le 20 % que tu avances se base sur cette page : https://www.statisti...%202005%2D2019.

Il faut nuancer ce propos dans le sens où cette donnée ne prend en compte que la combustion d'énergie sur sol français. Or, le bilan carbone comprend aussi les importations et la nourriture (matériaux de construction, biens de type meubles, vêtements, électronique, cosmétique, articles divers et variés, tout ça combiné au transport) qui ne sont pas citées ici. Le bilan carbone moyen d'un français est de 9 TeqCO2 ce qui place notre pays parmi les plus pollueurs du monde.

Le monde de la montagne doit aussi trouver d'autres activités que le tourisme pour compenser une partie des pertes due à la baisse de fréquentation "ski" (je rejoins les propos de Guigui) : que ce soit par une réorientation de l'offre proposée mais aussi par le développement d'autres compétences. L'un des aspect économique fort d'un monde moins gourmand en carbone est la réparation ainsi que le rétrofit : pourquoi les territoires n'auraient-ils pas leur carte à jouer dans ce domaine? L'industrie du recyclage est également quelque chose à exploiter.

Ce message a été modifié par Clément05 - 25 juillet 2022 - 17:24 .

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#105 L'utilisateur est en ligne   chris2002 

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Posté 25 juillet 2022 - 17:34

Voir le messageClément05, le 25 juillet 2022 - 17:10 , dit :

Le monde de la montagne doit aussi trouver d'autres activités que le tourisme pour compenser une partie des pertes due à la baisse de fréquentation "ski" (je rejoins les propos de Guigui) : que ce soit par une réorientation de l'offre proposée mais aussi par le développement d'autres compétences. L'un des aspect économique fort d'un monde moins gourmand en carbone est la réparation ainsi que le rétrofit : pourquoi les territoires n'auraient-ils pas leur carte à jouer dans ce domaine? L'industrie du recyclage est également quelque chose à exploiter.


Pour des "fonds" de vallée bien reliés au reste du pays (genre Tarentaise jusqu'à Bourg-Saint-Maurice, Maurienne jusqu'à Modane, Vallée de l'Arve jusqu'au Fayet, etc.), il y a peut-être une carte à jouer, mais pour les communes situées dans des vallées plus isolées, cela risque d'être compliqué de trouver des débouchés autre que le tourisme ou l'agriculture (de montagne, dont les coûts de production sont élevés).

Surtout qu'un monde moins gourmand en carbone suppose aussi des circuits courts, donc traiter les matériaux à recycler/objets à traiter près de leur lieu de production/consommation... (donc pas au fin fond d'une vallée alpine ou dans des régions peu peuplées du centre de la France, mais plutôt à proximité d'agglomérations).

Ce message a été modifié par chris2002 - 25 juillet 2022 - 17:40 .

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#106 L'utilisateur est hors-ligne   Clément05 

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Posté 25 juillet 2022 - 18:40

Oui. Les coins plus reculés (j'imagine que tu penses à des villages tels que Névache, Vallouise, Pralognan, Sixt, Bonneval etc.) pourront subsister avec le tourisme bien que leur PIB diminuera. Les stations de ski type "Plan Neige" se sont surtout développées dans les vallées facilement accessibles, proche des axes de communication et de villes importantes. La population en dehors de l'hiver y est très faible, les employés habitent plus dans les vallées.

En organisant la transition, on peut réussir à la rendre assez acceptable et non la faire subir aux populations locales (= effondrement brusque des rentrées d'argent). On l'a vu en 2020-21 et 2021-22, les responsables des institutions du ski ne semblent pas de cet avis. A voir si la sécheresse exceptionnelle de cet été peut commencer à les faire réfléchir. Fait anecdotique par rapport à la Gironde, à la Californie ou à la Grèce, mais 1 ha de forêt a brûlé à Bozel. Cette commune est tout de même à quelques kilomètres à vol d'oiseau de Bourg Saint Maurice, l'une des communes les plus arrosées de France. Les italiens se posent la question de savoir si ils pourront correctement enneiger leurs pistes l'hiver prochain avec un bassin du Pô en très grand déficit, et il faut nourrir et abreuver la population, la faune et la flore. Je ne serai pas surpris si certaines régions montagnardes sont confrontées au même problème l'automne prochain et les années à venir.
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#107 L'utilisateur est hors-ligne   Guigui74 

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Posté 25 juillet 2022 - 18:52

Tout à fait, le problème de l'eau devient crucial dans les régions de montagne qui jusqu'ici étaient épargnées, il y a aussi eu des feux de forêts en Maurienne.
Non loin de là, à Val Thorens, ce qui reste des glaciers masque partiellement le problème qui va se poser crûment d'ici quelques années: les torrents qui en sont issus ont un encore un bon débit amené à se réduire fortement l'été lorsque ceux-ci auront complètement fondu:
Image IPBGlacier de Thorens en juillet 22
Et c'est encore plus embêtant sachant que les deux principales prises d'eau alimentant le réseau d'eau potable de la zone sont justement situées sur ces ruisseaux....
Pour information, la station n'a d'ailleurs tout bonnement pas pu remplir ses retenues ce printemps faute de précipitations et idem aux Menuires, en tous cas côté Masse.
Je n'ose imaginer le cas des Alpes du sud quand, comme cette année, les retours d'est font défaut...
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#108 L'utilisateur est hors-ligne   jfd_ 

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Posté 25 juillet 2022 - 21:12

Voir le messageClément05, le 25 juillet 2022 - 17:10 , dit :

.../...
Il faut nuancer ce propos dans le sens où cette donnée ne prend en compte que la combustion d'énergie sur sol français. Or, le bilan carbone comprend aussi les importations et la nourriture (matériaux de construction, biens de type meubles, vêtements, électronique, cosmétique, articles divers et variés, tout ça combiné au transport) qui ne sont pas citées ici. Le bilan carbone moyen d'un français est de 9 TeqCO2 ce qui place notre pays parmi les plus pollueurs du monde.
Ne pas oublier pour ce qui concerne l'aspect RM tout le CO2 émis pour la fabrication des RM. Bétons, toutes les pièces en acier comme les pylônes, structures de gares (l'écrasante majorité de l'acier est encore aujourd'hui produit au niveau mondial avec du charbon comme énergie primaire), transport de la RM, Hélicos...

Pour les Alpes du Sud, on a un joli témoin de la situation avec le niveau du Lac de Serre-Ponçon en date d'aujourd'hui 25 juillet 2022 et sur les 30 derniers jours.

Niveau du Lac Serre-Ponçon

Le niveau nominal de remplissage est à 780m Image IPB

Ce message a été modifié par jfd_ - 25 juillet 2022 - 21:13 .

Envie d'appréhender l'entrainement cycle? Visitez le site VO2 Cycling ( http://www.vo2cycling.fr )
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#109 L'utilisateur est hors-ligne   benjisop 

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Posté 26 juillet 2022 - 09:43

Pour moi, la problématique de la station qui veut enclencher la sortie du "tout ski alpin" est la même que celle du pays qui veut enclencher un grand mouvement écologique.

Je m'explique : la station peut se préparer à sortir du ski, mais elle a des concurrentes. Et si ses concurrentes ne font pas d'effort, alors la station va juste perdre en argent et en clientèle sans forcément pouvoir changer quoi que ce soit. Donc elle doit aussi préparer un futur et d'autres pistes de revenus ou d'activités, d'où le magic pass. (Idem donc pour le pays qui veut diminuer la pollution : s'il est le seul à le faire, il va être le dindon de la farce car c'est encore plus pour ce sujet la un effort collectif obligatoire).
Par contre, là ou c'est à souligner, c'est qu'il commence à y avoir une prise de conscience chez certains, qu'il commence à y avoir des actions (moratoire sur les constructions) et que de toute façon, il en faut bien un premier pour commencer un mouvement !
D'ailleurs, sur les moratoires, le fait que les stations continuent de construire / bétonner me paraît délirant. Je prends l'exemple de Peisey-Vallandry, 12000 lits donc loin de ses voisines des Arcs et de La Plagne, où il y a actuellement 3 ou 4 projets de résidences privées et 1 ou 2 projets de résidence de tourisme. C'est du délire absolu !



La dépendance au ski alpin provient aussi d'un autre cercle vicieux. C'est le modèle économique et le "design" des stations en France. Tout a été pensé pour l'alpin. Ce qui fait que la dépendance existe, car la clientèle vient pour ça (parce que c'est ce qu'on lui vend et qu'on ne veut pas vendre plus d'autre chose), comme elle vient pour ça on se développe autour de ça, et comme elle vient pour ça elle ne fait pas autre chose donc on ne propose pas autre chose. Jusqu'au jour où cet engrenage casse. Et entre le prix délirant des forfaits tout comme d'une semaine à la montagne et l'urgence climatique, la chute va être aussi violente que la progression.
Donc, s'il faut couper les canons à neige, coupons les, et skions avec la nature. Enneigement ? On skie. Pas d'enneigement ? On ne skie pas. Ca diminuera certes les visiteurs mais moins que l'absence complète de neige sur tout un domaine. Ca forcera peut être aussi les stations à réfléchir à l'emplacement et à l'exposition des pistes. Et pour les clients qui sont venus quand même, leur forfait sera remboursé (totalement ou en partie), donc moins d'argent au niveau des RMs, mais les commerces locaux tourneront toujours. Et pour les stations, ça demandera un tout petit peu d'investissement pour sortir de "l'appart dortoir" en soirée ou en journée "mauvais temps" et donc essayer de proposer d'autres activités.
Niveau RMs, il faudrait aussi penser à des conditions plus strictes pour les constructions : pas de changement pour du confort, seulement si fin de vie ou rationnalisation, développer autant que possible le recyclage ou la réutilisation, demander aux constructeurs des gammes à très longue durée de vie pour espacer les remplacements (voir que ça soit la dernière RM pour certaines stations vu les prévisions d'enneigment à long terme)...


Niveau clientèle, nous, habitués, avons des efforts à faire si on veut continuer de profiter de nos belles montagnes enneigées (bon, il reste l'été, qui n'est que peu développé en France). Mais pour qu'elle vienne cette clientèle, il faut l'attirer. Les classes de neige sont une bonne cible, mais vu les tarifs il y a un grand nombre de jeunes qui ne peuvent partir car les parents ne peuvent pas leur offrir la montagne. Et s'ils arrivent à devenir cadres, ils ne connaissent pas donc ils n'y vont pas ! Les stations devraient donc cibler les offres avec les CE pour attirer une clientèle moins aisée qui ne peut plus aller en haute montagne sans subvention (et qui ne pourra plus skier sur les petits domaines pour cause de climat), tout en continuant d'attirer les BDE. Car on voit de plus en plus d'écoles proposer une semaine au ski (je pense aux 1600 gad'z venus à La Plagne mi-Janvier), et comme on le sait, certains jeunes aiment aller quelque part en groupe. Si au lieu d'aller à Barcelone, ils allaient au ski ensemble ?
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#110 L'utilisateur est hors-ligne   francesco 

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Posté 26 juillet 2022 - 12:30

Merci pour vos réponses, super intéressantes et très bien argumentées. Je vois des avis que j'attendais pas forcément aussi matures sur ce sujet, surtout sur ce forum de passionnés de stations de ski - dont je fais partie évidemment.

Voir le messagemarie738, le 25 juillet 2022 - 16:54 , dit :

Je suis encore plus pessimiste quant à l'avenir de la montagne. C'est carrėment la désertification que j'entrevois sauf pour quelques massifs de basse altitude pas trop éloignés des villes style les Aravis. Mais les acteurs "locaux" (dont beaucoup déja ne sont en station que pour raisons commerciales) ne vont pas rester.

Et sans les conditions particulières de la saison 2020/ 2021 (frontières fermées et choix de vacances limité, réservations déjà effectuées et annulations pas toujours possibles, nombreuses activités et animations proposées en compensation du ski), je ne crois même pas qu'il y aurait eu 1/3 de la fréquentation habituelle.


Difficile de donner une réponse à tous les posts, mais pour celui-ci, je suis un peu comme guigui74 : il me semble que les lignes sont en train de bouger de manière assez majeure sur les destinations de vacances, et pour moi c'est un mouvement de fond, pas un effet ponctuel Covid.
Si tu ouvres le Dauphiné ces jours-ci, il y a bien plus d'articles pointants la surfréquentation estivale de certains sites/destinations, que de commentaires se plaignant du manque de touristes et de revenus touristiques... Pour moi, l'enjeu principal va être justement ces prochaines années de canaliser/gérer cet afflux de visiteurs en montagne, faire en sorte que plus de destinations en profitent économiquement (aujourd'hui les gens se concentrent dans quelques hotspots: Chamonix, le Fer à Cheval, les Aravis, la Clarée, Bonneval sur Arc...).

Mais clairement les touristes vont venir en masse, ça j'en suis convaincu.
Evidemment, comme beaucoup le mentionnent très justement ici, ce sera bien moins lucratif que de vendre du ski. Mais ça restera significatif et permettra certainement d'éviter un exode complet des montagnes.
Couplé au fait que la montagne devient également très attractive comme lieu de résidence permanente (là haut il fait frais!), je suis loin d'être aussi pessimiste que toi marie ;)
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#111 L'utilisateur est hors-ligne   fredo_chato 

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  Posté 26 juillet 2022 - 14:17

Voir le messageClément05, le 25 juillet 2022 - 17:10 , dit :

Voir le messageshuntage, le 25 juillet 2022 - 07:50 , dit :

La production de CO2 en France à baissé de 20 % depuis 2005 . Et pourquoi on nous emmerde avec le c02 ? plus médiatique que le méthane ? ( avec un effet des serre 80 x plus important que le co2 )


Le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre sont une affaire mondiale. Parler à l'échelle d'un pays n'a physiquement que peu de sens (hormis à l'échelle économique et politique). Je pense que le 20 % que tu avances se base sur cette page : https://www.statisti...%202005%2D2019.

Il faut nuancer ce propos dans le sens où cette donnée ne prend en compte que la combustion d'énergie sur sol français. Or, le bilan carbone comprend aussi les importations et la nourriture (matériaux de construction, biens de type meubles, vêtements, électronique, cosmétique, articles divers et variés, tout ça combiné au transport) qui ne sont pas citées ici. Le bilan carbone moyen d'un français est de 9 TeqCO2 ce qui place notre pays parmi les plus pollueurs du monde.


La dernière phrase de ton lien résume très bien tes propos:

Citation

La tertiarisation de l’économie, en partie imputable au remplacement d’une partie de la production domestique par des importations, y a toutefois également contribué.
.
Finalement l'industrie ne pollue pas moins mais ailleurs.

Les progrès technologique sur la réduction des émissions de CO2 est globalement contre caré par l'augmentation de la conso.

De toute manière toute initiative est vouée à l'échec. Peu importe l'effort à fournir, on fait face à une levée de bouclier s'il y a la moindre once de perte de confort ou que l'on ose émettre un doute sur la nécessité de déployer une technologie en dépit de son coût environnemental.
Dès que l'on dit de prendre plus les transports en commun tout le monde crie à la perte de liberté.
Si l'on ose demander aux gens de favoriser un logement plus petit et/ou plus proche du lieu de travail on aura toujours dès "si j'ai les moyens de le faire, je le fais ce sont mes affaires"
Si l'on demande aux gens d'éteindre leur box la nuit c'est du foutage du gueule et une mesure inutile
Si l'on demande aux gens de consommer moins de viande et préférer des légumes locaux de saison c'est une atteinte à la gastronomie francaise
Je ne parle même du traitement médiatique de celui qui ose parler de "décroissance" ou de "sobriété énergétique" immédiatement traité de "khmer vert"

Mais comme tout celà n'est pas réellement déprimant je vais retourner voir des photos des glaciers alpins tous plus fondus les uns que les autres et commencer doucement à accepter l'idée que le ski et les sports d'hiver ne seront bientôt que de doux souvenirs du passé quand on regardera tous ces pylônes rouillés au travers de nos alpages...
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#112 L'utilisateur est hors-ligne   marie738 

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Posté 26 juillet 2022 - 17:42

Voir le messagefrancesco, le 26 juillet 2022 - 12:30 , dit :


Merci pour vos réponses, super intéressantes et très bien argumentées. Je vois des avis que j'attendais pas forcément aussi matures sur ce sujet, surtout sur ce forum de passionnés de stations de ski - dont je fais partie évidemment.

Difficile de donner une réponse à tous les posts, mais pour celui-ci, je suis un peu comme guigui74 : il me semble que les lignes sont en train de bouger de manière assez majeure sur les destinations de vacances, et pour moi c'est un mouvement de fond, pas un effet ponctuel Covid.
Si tu ouvres le Dauphiné ces jours-ci, il y a bien plus d'articles pointants la surfréquentation estivale de certains sites/destinations, que de commentaires se plaignant du manque de touristes et de revenus touristiques... Pour moi, l'enjeu principal va être justement ces prochaines années de canaliser/gérer cet afflux de visiteurs en montagne, faire en sorte que plus de destinations en profitent économiquement (aujourd'hui les gens se concentrent dans quelques hotspots: Chamonix, le Fer à Cheval, les Aravis, la Clarée, Bonneval sur Arc...).

Mais clairement les touristes vont venir en masse, ça j'en suis convaincu.
Evidemment, comme beaucoup le mentionnent très justement ici, ce sera bien moins lucratif que de vendre du ski. Mais ça restera significatif et permettra certainement d'éviter un exode complet des montagnes.
Couplé au fait que la montagne devient également très attractive comme lieu de résidence permanente (là haut il fait frais!), je suis loin d'être aussi pessimiste que toi marie ;)




Je ne doute pas que les touristes vont venir en nombre å certaines pėriodes surtout si la montagne arrive à conserver une certaine fraîcheur en ėtė, (bien que toute relative cet ėté), ainsi que des lacs et des cascades, à défaut de glaciers...

Mais je reste cependant pessimiste pour ceux qui vivent toute l'annėe en montagne comme moi et qui peuvent le faire grâce aux emplois directs et indirects crėes par le ski, soit sur l'année ou sur 2 saisons, dont la plus longue en hiver. Et sans emploi, les villages qui ont connu une renaissance grâce au ski, vont se vider de leurs habitants à l'annėe. Ne resteront plus que les résidents secondaires, les quelques télétravailleurs et indépendants, ou ceux qui devront faire beaucoup plus de km pour aller bosser dans la ville la plus proche et donc polluer un peu plus.

De plus, s'il n'y a pas suffisamment de recettes, les communes ne pourront plus investir dans des équipements de loisirs.
Et devront peut-être aussi faire payer l'accès à la nature à la fois pour limiter les dégats, assurer un minimum d'entretien, et aussi quelques recettes. Ce n'est pas encore le modèle des parcs nationaux américains mais peut-être que sans le ski, la montagne estivale ne sera plus du tout gratuite et perdra une partie de ses clients.

Cela a déjà commencé à certains endroits trés (trop) fréquentės ce qui est loin de faire l'unanimité tant auprès des clients que des locaux. Comme justement à Bonneval sur Arc (mais pas que). Cet ėtė, la commune a fermé la route qui monte au hameau de l'Ecot, mis une navette payante et le parking est aussi devenu payant, rėsultat beaucoup de personnes mécontentes et qui disent-elles, ne reviendront plus. Dans les Hautes Alpes, la commune voulait aussi fermer cet ėté la route qui va dans la vallėe des Fonts de Cervières mais la décision est repoussėe à l'été prochain.

Dans l'esprit des français, la montagne estivale est gratuite ou pas chère. Un peu comme les nouveaux skieurs de rando de la saison blanche qui avaient des itinéraires balisés et gratuits. Sans les revenus du ski, tout ça se payera dans le futur, en plus de l'effort..


Quant aux jeunes gėnėrations, je ne doute pas qu'elles aient une conscience écologique plus précoce (et encore je ne pense pas que cela concerne une majorité de jeunes). Mais j'espère que les actions ne se limiteront pas à aller se pendre à un filet ou aller se coucher sur une route comme on l'a vu dernièrement...Et surtout que les habitants des montagnes ne soient pas pris pour des c...ou ignorės, comme cela est souvent le cas avec les écolos.
1

#113 L'utilisateur est hors-ligne   Guigui74 

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Posté 26 juillet 2022 - 18:08

Je suis bien d'accord avec toi, Marie, mais je ne peux m'empêcher de faire le rapport entre l'industrie de l'or blanc (= la neige) et celle de l'or noir (= le pétrole).
Dès lors que la ressource est épuisée, la parenthèse évoquée par M.Desmurs se referme aussi soudainement que la vie qui allait avec: percer de nouveaux forages ou installer de nouveaux canons à neige ne fait alors plus qu'accélérer la chute.
Je crois fermement que dans les deux cas c'est une fatalité, car rien ne remplacera jamais ni l'or blanc ni l'or noir: maintenant que le temps de la rente s'achève, on ne peut que s'y résoudre et s'y adapter au mieux en gardant ce qu'il reste à nos territoires, en toute honnêteté bien davantage qu'à beaucoup d'autres sur cette planète...

Ne serait-ce que pour la fraîcheur estivale, qui devient depuis quelques années déjà une denrée recherchée: dès que la canicule s'annonce et coïncide avec des congés les parkings de Val Thorens (station sans charme dans laquelle il n'y a en gros rien d'autre à faire le WE que de marcher) se couvrent de camping cars, des appartements de résidents secondaires rouvrent soit du fait de leurs propriétaires, soit depuis peu du fait de leur location de courte durée!
Si elle est rare et recherchée, cette fraîcheur au grand air finira par se payer tout aussi fatalement que disparaissent la neige et le pétrole: même si ce n'est pas au même prix ni avec les mêmes profits je suis convaincu que s'ouvrira alors un tourisme basé sur la recherche de la simple viabilité en extérieur quand en vallée, en plaine, en ville ou même en bord de mer l'été empêchera toute activité sauf à rester en confinement climatique sous l'air conditionné.
Ce que j'écris n'est pas de la fiction, c'est déjà le cas depuis longtemps dans bien des régions du monde, et nous pouvons tou-te-s constater que c'est de plus en plus souvent aussi le cas chez nous.
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#114 L'utilisateur est hors-ligne   Bregalad 

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Posté 26 juillet 2022 - 21:59

Voir le messageshuntage, le 25 juillet 2022 - 07:50 , dit :

La production de CO2 en France à baissé de 20 % depuis 2005 .

Il faudra m'expliquer d'où tu sors ça, car je n'ai pas eu connaissance que les émissions de CO2 aient baissé nul part dans le monde à part en 2020. Et comme ça a déjà été dit, en admettant que ce soit vrai, peu importe si les français émettent du CO2 (ou d'autres gas à effet de serre) chez eux où en important de Chine ou d'ailleurs, l'effet sur le climat est le même.

Citation

Et pourquoi on nous emmerde avec le c02 ? plus médiatique que le méthane ? ( avec un effet des serre 80 x plus important que le co2 )

Cette comparaison ne veut pas dire grand chose, c'est comme de dire qu'il y a plus d'alcool dans la Vodka que dans la bière, mais si tu bois un shot de Vodka tu seras moins bourré que si tu bois 2l de bière.
Souvent on ne parle d'équivalent CO2, c'est à dire quand un autre gas à effet de serre est émis, à combien de tonnes de CO2 il correspond pour le même effet réchauffant sur l'athmosphère. Mais souvent les journalistes vont confondre CO2 et équivalent-CO2 (et dans 99.9% des cas, ils vont confondre émission de gas à effet de serre avec pollution). Et cette équivalence n'en est pas une car les émissions de Méthane, même si elles sont plus réchauffantes par unité de poids, sont absorbées par l’environnement en quelques décennies, alors que pour le CO2 il faut quelques milliers d'années.
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#115 L'utilisateur est hors-ligne   jfd_ 

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Posté 27 juillet 2022 - 20:20

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#116 L'utilisateur est hors-ligne   Guigui74 

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Posté 30 juillet 2022 - 10:26

Un article inquiétant concernant le décalage des centres d'actions donc des flux, qui contrairement à ce que je croyais montre que le phénomène est global et non local...
Chaleur et sécheresse : les anticyclones sont-ils en train de se décaler vers les pôles ? (in Futura Planète)
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#117 L'utilisateur est hors-ligne   marie738 

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Posté 05 octobre 2022 - 09:50

Les domaines skiables montent le ton face au ski bashing.

https://www.actumont...au-ski-bashing/

Réunis pendant deux jours à Lyon pour leur congrès annuel, les domaines skiables français abordent la prochaine saison d’hiver avec sang froid. Et il en faut face aux crises conjoncturelles qui se succèdent dans l’industrie du tourisme hivernal depuis 2020. Celle du Covid-19 deux hivers de suite (à ce jour), et maintenant l’envolée des prix de l’énergie et l’inflation, compromettant l’exercice 2022-2023 pour ceux dont les contrats d’électricité arrivent à échéance. Et puis, il y a la petite musique du ski bashing qui monte qui monte dans une partie de l’opinion, avec des slogans comme “le ski c’est fini”, face au réchauffement climatique, ou “le ski, loisir de riches”, “non essentiel”, faisant fi des 120 000 emplois directs et 300 000 au total qu’il génère sur les territoires.

Une fréquentation record sur les pistes

Pour contrer ce que les exploitants de remontées mécaniques et domaines skiables considèrent comme un dénigrement infondé, relayé avec complaisance par “certains médias” et les réseaux sociaux, Domaines Skiables de France (DSF) dégainent encore des des chiffres. Le bon bilan de l’hiver 2021-2022, celui de la relance, est une première réponse pour l’industrie de la neige. La fréquentation des domaines skiables a en effet progressé de 3% par rapport à la moyenne des quatre années avant la pandémie. Avec 53,9 millions de journées de ski vendues (MJS), les opérateurs de domaine skiable ont réalisé un chiffre d’affaires record, supérieur à 1,5 milliard d’euros. Sur le podium mondial, la France se place ainsi devant l’Autriche (43,6 MJS), l’éternelle rivale, les Etats-Unis conservant néanmoins une bonne longueur d’avance (61 MJS). Une embellie brandie comme la preuve de la cote d’amour persistante du ski chez les Français, plutôt que le résultat d’un effet de rattrapage, après deux ans de saison écourtée et sans ski, et le retour significative des clientèles internationales adeptes des massifs tricolores.


Yves Dimier, président de la commission économie et communication, Anne Marty, vice-présidente, et Alexandre Maulin, président à l’issue de la conférence de presse du Congrès 2022 organisé à l’Hôtel de Région à Lyon ©Actumontagne
Forcément riche le skieur ?

Pour Alexandre Maulin, président de DFS, le baromètre du ski Ipsos sur l’évolution de l’image du ski et l’attractivité des activités hivernales dans les stations tricolores, traduit également l’attractivité de la montagne et du ski. “Plus de 8 Français sur 10 déclarent avoir une bonne image du ski en général, un score équivalent à celui mesuré l’an dernier à la même époque”, pointe-t-il, se félicitant que de plus en plus de Français déclarent aller à la montagne l’hiver. “74% des Français fréquentent au moins un massif l’hiver, c’est 7 points de plus par rapport à l’enquête précédente”. Autre motif de satisfaction : le ski alpin/snowboard est la deuxième activité pratiquée (48%), en hausse de 5 points, à quasi égalité avec les balades à pied (49%). “C’est le 5e sport outdoor pratiqué par les Français mais le 1er payant, puisque le précèdent la randonnée, le vélo, la natation”.

Alexandre Maulin entend aussi réfuter le cliché de loisir de riches qui colle à la peau du ski, entretenu selon lui par une communication axée sur le luxe et la montée en gamme de l’hébergement enfermé sur l’image du studio-cabine ! “Cette année, nous avons rajouté à notre enquête Ipsos une question sur le revenu net du foyer des gens qui venaient au ski. 55% ont un revenu annule de foyer en dessous de 36 000€. Plus de la moitié de nos clients ont donc un revenu net de moins de 3000€ par mois. Les trois quarts des skieurs tricolores qui fréquentent nos pistes sont des Français moyens avec un revenu inférieur à 48 000€ par an”, cite le patron des Sybelles rappelant néanmoins l’utilité sociale des studios cabines de 16 m², aujourd’hui marginaux. “Le skieur tricolore est un Français moyen et nous en sommes fiers”.


©A.Bérard
Premier bilan des éco-engagements

Le réchauffement climatique avec la fonte des glaciers, les vagues de sécheresse ou la hausse des températures nourrissent le ski bashing et les accusations de greenwashing à l’encontre de la filière. Les 16 éco-engagements pour préserver la montagne, présentés au congrès de Grenoble il y a deux ans, entendent montrer que les domaines skiables s’engagent au contraire concrètement et avant d’autres secteurs, malgré les crises successives. “Tout le monde est prêt à accélérer et rattraper le retard induit par la pandémie”, explique Yves Dimier, en charge de la commission communication et du fonds de dotation Génération Montagne à DFS. “Plus de 50% de nos conducteurs de téléportés ont été formés à l’écoconduite permettant de réduire de 10% la consommation électrique”. 53% des chauffeurs d’engins de damage ont eux aussi appris à conduire de façon plus écologique et économique. A la clé, des gains de consommation de gasoil et d’émissions carbone entre 5 et 10%. “65% des opérateurs ont réalisé ou planifier la signalisation de leurs câbles dangereux pour l’avifaune et 89% des domaines skiables possédant au moins 6 dameuses, se sont dotés d’équipement pour mesurer la hauteur de neige pour optimiser la production de neige de culture”.


L’hémicycle du Conseil régional Auvergne Rhône-Alpes a accueilli les conférences et tables-rondes ©A.Bérard
Du concret pour le fonds de dotation Génération Montagne

Présenté à Mountain Planet en avril dernier, le fonds de dotation Génération Montagne, en faveur de l’environnement, du social et de la solidarité en montagne, passe en mode action. “Grâce à nos financeurs que sont DSF, le fonds Essentiem et la Caisse d’Epargne Auvergne Rhône Alpes nous avons pu lever déjà 40M€ pour soutenir plusieurs actions”, indique Yves Dimier. “Nous soutenons l’association Mountain Riders dans la formation de nos salariés et les socio-professionnels au tri des déchets ramassés dans le cadre des opérations une montagne Zéro déchets. Sur le volet social, nous allons prendre en charge une partie du coût de la classe de neige à Arêches-Beaufort d’élèves d’une école primaire de Saint-Denis, en région parisienne. Nous soutenons l’accueil et la formation d’un ingénieur ukrainien dans la station de Roubion-Les Buisses”. Le fonds travaille par ailleurs pour abonder le programme de l’ANCV (chèques-vacances) baptisé Départ 18-25 ans pour aider les débutants à ski parmi ceux qui sont éligibles en finançant tout ou partie des cours de ski.


La retenue collinaire de La Clusaz dans tous les esprits

L’installation d’une nouvelle zad sur le site de construction d’une cinquième retenue collinaire à La Clusaz, déclarée d’utilité publique par la Préfecture le 19 septembre, inquiète plus d’un exploitant. Alexandre Maulin a clairement défendu la nécessité de cet aménagement qui vise à sécuriser l’enneigement mais aussi les activités agro-pastorales et l’eau potable. Les opposants dénoncent la non prise en compte des avis négatifs lors de l’enquête publique (76% d’avis défavorables). Ils parlent de désastre écologique pour le plateau de Beauregard et son écosystème, et d’un projet symbole d’un modèle économique dépassé. “Il y a des lois en France, à partir du moment où nous respectons les règles, qui se sont beaucoup durcies en 20 ans, nous avons le droit d’opérer. Ce n’est pas une très petite minorité qui peut nous interdire de développer l’économie et de vivre dans nos vallées”.

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#118 L'utilisateur est hors-ligne   Anton aus Tyrol 

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Posté 05 octobre 2022 - 12:55

Voir le messagemarie738, le 05 octobre 2022 - 09:50 , dit :


La retenue collinaire de La Clusaz dans tous les esprits

L’installation d’une nouvelle zad sur le site de construction d’une cinquième retenue collinaire à La Clusaz, déclarée d’utilité publique par la Préfecture le 19 septembre, inquiète plus d’un exploitant. Alexandre Maulin a clairement défendu la nécessité de cet aménagement qui vise à sécuriser l’enneigement mais aussi les activités agro-pastorales et l’eau potable. Les opposants dénoncent la non prise en compte des avis négatifs lors de l’enquête publique (76% d’avis défavorables). Ils parlent de désastre écologique pour le plateau de Beauregard et son écosystème, et d’un projet symbole d’un modèle économique dépassé. “Il y a des lois en France, à partir du moment où nous respectons les règles, qui se sont beaucoup durcies en 20 ans, nous avons le droit d’opérer. Ce n’est pas une très petite minorité qui peut nous interdire de développer l’économie et de vivre dans nos vallées”.



Une chronique spécifique sur le dossier de Beauregard est passée ce mercredi matin sur France Inter vers 7h30, pas favorable au projet (pourquoi raser une forêt pour gagner 10 ans de pratique de ski sachant qu'il est condamné à terme) signe que le dossier gagne en visibilité au niveau national. Quand ça part comme ça, ça sent le sapin (sans jeu de mots).
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#119 L'utilisateur est hors-ligne   marie738 

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Posté 05 octobre 2022 - 13:28

Sur le dossier, je ne connais pas le secteur mais j'ai lu les rapports environnementaux et de la commission d'enquête publique.

L'ėtat a donné son accord. Si plus personne ne respecte les lois et décisions de l'ėtat, on devient une république bananière.
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#120 L'utilisateur est hors-ligne   Anton aus Tyrol 

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Posté 05 octobre 2022 - 13:42

Voir le messagemarie738, le 05 octobre 2022 - 13:28 , dit :

Sur le dossier, je ne connais pas le secteur mais j'ai lu les rapports environnementaux et de la commission d'enquête publique.

L'ėtat a donné son accord. Si plus personne ne respecte les lois et décisions de l'ėtat, on devient une république bananière.

C'est exactement ce vers quoi on tend de plus en plus. L'enjeu environnemental justifie de ne pas suivre les lois faites par des politiques inconscients ou malhonnêtes sur ce point. Telle est la justification de certains mouvements écologistes extrêmes. Et si ces groupes choisissent le site de la Clusaz comme symbole de leur combat, je pense que le projet sera mort né, même si le préfet et l'Etat ont donné le feu vert (cf ND des Landes, ou le CenterParcs de Roybon).

Ce message a été modifié par Anton aus Tyrol - 05 octobre 2022 - 14:45 .

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