Clément05, le 08 février 2023 - 08:27 , dit :
Quelle connaissance du personnage de Jancovici, au moins je sais pourquoi tu es dans le mood "fichez moi la paix laissez moi profiter le temps qu'il me reste à vivre, les autres c'est pas mon problème". La transition doit se faire par le biais de la réalité scientifique car c'est elle qui aura le dernier mot, pas les souhaits des exploitants.
Si tu avais la curiosité et l'honnêteté de t'intéresser à ce qu'il raconte, il te démontre de manière rigoureuse ses idées (qui ne sont pas des idées en fait car elles sont démontrées scientifiquement et rigoureusement).
Clément05, le 08 février 2023 - 20:15 , dit :
La réalité décrite par Jancovici est un fait scientifique étayé et prouvé, le nier comme tu sembles le penser empêche toute résolution du problème. Que tu penses qu'il soit moralisateur te regarde, en tout cas il n'est pas amateur de plateaux télé et je ne suis pas amateur de morale, argument si cher aux personnes réticentes au changement.
Attention tout de même à ce sacré personnage qui prône plutôt un système autoritaire sous couvert de lutte contre le réchauffement climatique tout en ne remettant pas en question notre modèle de société qui est évidemment en grande partie responsable de la situation dans laquelle nous sommes (produire toujours plus pollue toujours plus). Je pourrais aussi mettre en avant le certain machisme qu'il emploie mais à la limite c'est pas tellement le sujet ici. Bien qu'il semble être en faveur de la décroissance, il ne semble absolument pas remettre en question le capitalisme, ni vouloir diminuer les inégalités alors même que c'est la voie que le GIEC (je crois qu'on ne peut pas faire plus sérieux et crédibles qu'eux) préconise pour la transition écologique. Sans oublier les financements, que l'on pourrait qualifier du moins d'étonnants, apportés à son groupe de réflexion The Shift Project par de grandes entreprises tel que Vinci, Bouygues, BNP, Veolia ou Alstom.
J'ai un peu trop lu ce nom dans la discussion pour me passer de commentaires
Attention alors à ne pas tomber dans une sorte de scientisme (je vous invite à vous renseigner mais c'est en gros dire que la science est la chose la plus fiable que l'on connaisse et que donc la politique devrait s'effacer pour que les scientifiques eux-mêmes gèrent la société avec les problèmes sociaux, l'économie, etc.) ou de technocratie-écologique qui ne nous laisserait pas dans un monde tellement mieux préparé au réchauffement climatique et à tous les problèmes sociaux qu'il engendre. Il faut garder en tête que la science et la politique sont deux choses différentes, la science doit évidemment influencer les décisions politiques (protection de la biodiversité, limitation des émissions de gaz à effets de serre, si on veut aller plus loin on peut même parler d'homologation de certains médicaments, pratiques médicales, agricoles...) mais il ne faut pas la louer en toutes circonstances. En effet, la science à énormément de mal à répondre aux enjeux sociaux qui ne dépendent finalement que des humains et il ne faut pas venir faire souffrir les populations malgré la crise climatique.
Le débat doit prendre place et pour cela il faut savoir ce dont on parle et ce à quoi on fait fasse, d'où le danger du scientisme ou de la technocratie qui écartent du débat une partie de la population. Et ce même débat, paradoxalement, s'il faut qu'il s'impose de force, cela est légitime. C'est donc pour cela que je ne suis pas opposé aux ZAD, que je n'emploierais absolument pas le terme de prise d'otage, et que quand les dirigeants font des trucs inutiles et destructeurs (la retenue colinaire de La Clusaz par exemple), il faut agir.
Notre responsabilité est en partie collective, essentiellement quand il s'agit d'efforts plutôt moindres (se plier aux ZFE, essayer le plus possible d'éviter voiture et avion, pisser sous la douche

), mais en même elle dépend surtout des grands de ce monde qui se ridiculisent en demandant de faire des efforts qu'ils ne font pas, il faut leur reprocher parce que les efforts cités précédemment ne suffiront pas.
Alors, évidemment d'un côté je me dis que ce serait souhaitable d'avoir des stations de ski durable écologiquement et d'un autre, peut-être par égoïsme pour moi qui adore le ski, je ne peux m'empêcher de rêver face à cette artificialisation de la montagne (spoiler : le ski ça pollue beaucoup).
Finalement pour donner mon avis sur le sujet de base (et répondre un peu à un message vu), si l'on continue dans cette direction où les compagnies aériennes, les grands groupes pétroliers, immobiliers... saccagent l'environnement naturel (et je ne surprendrais personne en disant qu'on continue dans cette direction), je ne vois presque pas le soucis d'établir des choses comme une liaison "définit" entre les 2A, La Grave et l'Alpe d'Huez si c'est viable économiquement (je précise contrairement à la retenue colinaire de La Clusaz qui est un domaine de toute façon déjà plutôt bas). Je ne le souhaite pas mais si certains ne se privent pas, autant que les stations de ski ne s'en privent pas non plus et qu'on puisse skier dans cent ans entre 3200 et 3600m pendant le mois de janvier uniquement