ThomasV8_, le 11 novembre 2025 - 19:55 , dit :
Vu l’argent que brasse la station, notamment avec Tomorrowland en mars, je suppose que le TPH sera réparé d’ici là, la perte économique serait énorme si ce TPH venait à être fermé toute la saison.
Il y a les considérations financières, mais il y a aussi les considérations techniques.
Remplacer le câble (lequel d'ailleurs, et faut-il en remplacer un seul, ou plusieurs ? Si la poulie amont est touchée c'est probablement un des câbles tracteurs mais est-ce que les autres câbles, indirectement ont été touchés ?), la poulie amont (en devant en plus ouvrir la structure de la gare, d'ailleurs est-ce une seule poulie, ou par ricochet, d'autres poulies ont pu être touchées ?), peut-être réaliser d'autres remplacements de pièces, le tout à 3300 mètres d'altitude, en plein hiver, sur un "pic" relativement exposé aux éléments, et où la place est limitée, cela risque d'être un beau défi technique.
Pour ne citer que quelques exemples :
faut-il installer une grue, pour permettre les chantiers en gare amont ? Si oui, comment la monter jusqu'au pic blanc, en plein hiver ? Et surtout, combien de temps cela prend-t-il pour l'acheminer et l'assembler ?
comment transporter une poulie jusqu'en gare amont ? "en pièce détachée" (certaines poulie sont sécables en trois, mais peut-être n'est-ce pas possible ici) par hélico, par dameuse ? Sur un traineau derrière la dameuse ? Et une fois arrivé au pied de la gare amont, avec la terrasse pas directement accessible en dameuse du fait des escaliers (me semble-t-il), comment la transporter jusqu'à son emplacement ?
comment transporter le câble à remplacer jusqu'en G1 ? En sachant que la G1 est 900 mètres plus haut que la station, à 3.5 km à vol d'oiseau de la route déneigée la plus proche. En été, la solution serait assez simple : on le fait monter par les routes d'alpage, en camion. En hiver, en sachant que déneiger la route d'accès est impossible à envisager, faut-il la monter en traineau, derrière une ou plusieurs dameuses ? Ou le tirer en haut, déroulé, par exemple suspendu aux pylônes d'une autre installation, un peu comme on tirait le câble d'une nouvelle installation ? Et dans les deux cas, comment le faire en pleine saison de ski, sans trop perturber l'exploitation d'un domaine déjà amputé de son sommet emblématique ?
Et puis, forcément, comme c'est une "Creissellerie" unique en son genre ou presque (c'est pas courant un TPH mono-porteur, bi-tracteur), qu'en est-il de la fourniture des pièces détachées ? Faut-il les réaliser "sur mesure" ? Si oui, par qui, et avec quel délai ?
Bref, je ne suis pas entrain de dire que l'installation va forcément rester fermer toute la saison (seuls la SATA a une idée sur cette question), mais que les défis techniques à relever sont loin d'être anodins, et que même avec tous les meilleures volontés du monde, le faire en plein hiver peut demander du temps, voir être quasi-impossible en fonction de ce qu'il faut réparer. En l'occurence, l'exploitant annonce déjà deux mois de fermeture (novembre + décembre), et certains parlent encore de janvier. Signe assez clair que le problème est vraiment important.
La bonne nouvelle c'est que, pour l'instant, une réouverture durant l'hiver n'est pas exclue par la SATA dans sa communication.
Dans tous les cas, courage aux équipes qui vont devoir travailler dans des conditions dantesques, car c'est très rare que les chantiers continuent à cette altitude durant la saison d'hiver...
Ce message a été modifié par chris2002 - 13 novembre 2025 - 18:03 .