[Geofrider]

Situé sur le domaine Courchevel, domaine qui fait partie des 3 Vallées compris entre 1300 et 2700 mètres d’altitude, ce téléporté débrayable a été construit tout comme le Télésiège Débrayable de Chanrossa en 1994 et vient remplacer un Télésiège Fixe biplace.

En 1956, la société exploitant les remontées de Courchevel, entame l’aménagement du secteur des Chenus qui est surplombé par le Rocher de la Loze qui culmine à 2526 mètres d’altitude avec la réalisation de deux téléskis. La véritable métamorphose de ce versant va être effectuée lors de l’été 1970 avec la construction de la Télécabine Quadriplace des Chenus partant du bas de Courchevel 1850. Dans ces mêmes années fut construit le premier Télésiège Fixe biplace des Coqs. Cet ancien appareil partait en contrebas du Téléski du Rocher de l’Ombre pour arriver en face de l’actuel sommet de Télésiège Fixe des Crêtes.

Pour faire face à une clientèle toujours plus nombreuse, durant l’été 1994 le vieux Télésiège Fixe biplace est démonté. La solution retenue pour remplacer cet appareil fut donc l’installation en 1994 d’un Télésiège Débrayable quadriplace du constructeur Français Pomagalski.

Le départ du nouvel appareil est tout comme le premier appareil situé dans la partie haute de Courchevel 1850. Toutefois le départ se fait plus bas désormais, et se trouve à proximité du Lac des Verdons, et à quelques mètres du départ du Télésiège Débrayable du Biollay. Cet appareil permet d’accéder au sommet des Chenus, l’arrivé se trouvant désormais à coté de la Télécabine quadriplace des Chenus. Ainsi il permet directement aux clients venant de la partie haute de Courchevel 1850 d’accéder au secteur de la Tania et du Praz et donc d’emprunter les fameuses pistes noires Jean Blanc et Jockeys tout en évitant de repasser par le front de neige principal de Courchevel 1850. Directement empruntable des appareils permettant d’accéder à Courchevel 1850 depuis Courchevel 1650, cet appareil permet également aux clients venant de cette partie du domaine d’accéder rapidement au Praz ou à la Tania. Cet appareil va permettre également de décharger la Télécabine des Chenus qui offre un débit limité depuis Courchevel 1850 vers ce secteur.

Cet appareil est également le début de l’itinéraire bis depuis le haut de Courchevel 1850 vers le second point de liaison avec la vallée de Méribel. En effet depuis son sommet on peut prendre le Télésiège Fixe du Col de la Loze ou descendre jusqu’au Télésiège Débrayable du Dou des Lanches afin de gagner la vallée de Méribel par le point de liaison du Col de la Loze. Ainsi on peut rapidement éviter le passage par la Saulire où en général beaucoup de monde se croise. Ainsi avec cette remontée on va quelque peu décharger la Télécabine des Verdons, la télécabine de la Vizelle et le Téléphérique de la Saulire.
En plus des accès aux secteurs du Praz et de la Tania, cet appareil dessert des pistes larges et faciles. Il va donc attirer aussi une clientèle à vocation débutante l’appareil étant lui-même très facilement accessible pour ces clients.

Au niveau des pistes l’appareil dessert quatre pistes : 1 verte, 2 bleues et 1 rouge

- La piste verte Loze Est qui permet de retourner au bas de l’appareil. Au passage il est possible de prendre les pistes desservies par les Téléskis de la Loze et le Télésiège Débrayable du Plantrey et donc de basculer vers le Praz.
- La piste bleue Coqs qui permet de retourner également au bas de Courchevel 1850. Elle permet également un retour sur le bas de l’appareil via le bas de la piste verte Loze Est. Elle donne accès aussi à une variante rouge qui porte le nom Chenus.
- La piste bleue Lac Bleu qui permet un retour au bas de l’appareil via la piste Loze Est
- La piste rouge Lanches qui permet de prendre la direction du secteur de la Tania


Niveau technique nous avons ici un télésiège débrayable de type Oméga, troisième génération de télésiège débrayable à gares compactes du constructeur Pomagalski. Ces gares ont été commercialisées entre 1991 et 1994. Les gares Omega se distinguent par le fait qu’elles sont portées par un unique massif en béton en forme de « Z ». L’une des autres caractéristiques de ces gares vient du fait qu’elles sont extrêmement compactes. Toutefois cette compacité présente un inconvénient. En effet les lanceurs et ralentisseurs sont relativement courts sur ces appareils ce qui pour des raisons mécaniques a contraint de réduire la vitesse maximale de l’installation. C’est le cas sur cet appareil vu que la vitesse maximale d’exploitation n’est que de 4.5 mètres par seconde. A noter que ces gares ont été pour la majorité d’entre elles livrées dans la version couverture basse comme le Télésiège Débrayable du Dou des Lanches par exemple. Cependant les couvertures basses ont un gros défaut. Les opérations de maintenance se révèlent peu aisées avec ses gares. Afin de faciliter celles-ci, la S3V a opté pour l’installation d’une couverture complète pour cet appareil Classiquement pour un appareil de ce type, la gare aval effectue la tension du câble de l’installation et la gare amont motrice fixe assure l’entrainement du câble de l’installation.

Situation sur le plan des pistes



Les Caractéristiques techniques de l’installation

TSD-Télésiège à attache débrayable : COQS

Exploitant : S3V
Constructeur : POMAGALSKI
Année de construction : 1994
Saison d'exploitation : Hiver
Capacité : 4 personne(s)
Altitude Aval : 1861 m
Dénivelée : 379 m
Longueur développée : 1245 m
Pente Maxi : 54 %
Pente Moyenne : 32 %
Débit à la montée : 1800 personnes/heure (100%)
Débit à la descente : 450 personnes/heure (25%)
Vitesse d'exploitation : 4,5 m/s
Type de Gare : Oméga
Tension : Aval
Type de Tension : Hydraulique
Motrice : Amont
Type de Motorisation : Courant Continu
Puissance Développée : 423 KW
Sens de montée : Droite
Dispositif d'accouplement : Pince TB
Embarquement : Sens de la ligne
Nb Pylônes : 15
Temps de Trajet : 4min36
Nb Sièges : 73
Espacement : 36m
Fabriquant du câble : Trefileurope
Diamètre du câble : 40 mm
Type de Câble : Lang à droite / Ame Compacte


Les photos de l’installation

La Gare Aval

C’est dans cette gare qu’est effectuée la tension du câble par un unique vérin central qui fait avancer ou reculer toute la structure de la gare











L’embarquement dans l’axe de la ligne :




La Ligne

La ligne à un tracé plutôt facile sans difficultés. Après avoir pris de la hauteur pour passer au dessus de la piste verte des Verdons, la ligne au niveau du P3 va passer en dessous du tracé de la Télécabine des Verdons. Ensuite la ligne monte de façon plus prononcée mais régulièrement jusqu’au P7 dans un layon en foret. Ensuite la pente se calme pour monter doucement jusqu’au somme de l’installation. Entre le P11 et le P12 la ligne va franchir sa plus grande portée qui avoisine les 195 mètres. Entre le P13 et le P14 la ligne de l’appareil va passer encore sous le tracé d’une télécabine, à savoir celui de l’appareil des Chenus.
La ligne comporte 15 pylônes qui sont répartis comme suivant : 13 supports, 2 compressions

Dans l’ordre de la montée cela donne :

P1 : 8C/8C
P2 : 6S/4S
P3 : 12C/12C
P4 : 4S/4S
P5 : 6S/4S
P6 : 4S/4S
P7 : 6S/4S
P8 : 6S/4S
P9 : 8S/6S
P10 : 4S/4S
P11 : 6S/4S
P12 : 6S/4S
P13 : 4S/4S
P14 : 4S/4S
P15 : 8S/8S

La ligne depuis le bas de l’installation :


En avant sur la ligne :


Passage au dessus de la piste des Verdons :


Passage au dessous de la Télécabine des Verdons :






Sortie du layon en foret :






La piste bleue Coqs sur la droite :






Passage en dessous de la Télécabine des Chenus :


Arrivée en gare amont :



La Gare Amont

La gare amont est située à proximité immédiate de la gare sommitale de la Télécabine des Chenus. C’est dans cette gare que se trouve la partie motrice et commande de l’appareil. La marche normale de l’installation est assurée par un moteur électrique principal développant 423 KW qui entraine la poulie motrice via un réducteur. La marche de secours classiquement chez Poma est assurée par un moteur thermique qui donne mouvement à un arbre lent. Cet arbre lent va donner mouvement à la poulie motrice via une seconde entrée présente sur le réducteur.










Véhicules et pinces

Siège arceau 4 places Poma


Pince TB


Passage sur un support :


Pour finir ce reportage une petite vue sur la Saulire depuis cet appareil :


En conclusion un appareil performant et bien pratique sur le domaine de Courchevel permettant aux clients d’accéder rapidement et facilement au secteur de la Tania et du Praz

Ainsi se termine le reportage sur ce téléporté
A Bientôt

[Mathieu01]

Super reportage, très complet!
Le temps était de la partie apparament!

[Geofrider]

Effectivement c'était une très belle journée pour faire le circuit 3 Vallées

[val cenis 77]

Trés beau reportage meme si je n'aime pas ce type de gare !

A++

[Tourist66]

Merci pour ce nouveau reportage des Trois Vallées...

C'est vrai que le temps était de la partie, on a jamais ça chez nous (Pyrénées), enfin quand on l'a il n'y a plus de neige... (c'est la déprime des deux saisons avec très peu de neige qui s'accumule... lol)

[Bouvier]

Le cop c'est pas vers la SAULIRE je crois que je l'ai, déja pris

Ce message a été modifié par fufu - 13 mai 2008 - 20:03 .
Raison de l'édition : Suppression de la citation

[Geofrider]

C'est une question? car il n'a jamais été dit dans le reportage que ce TSD menait à la Saulire

[Bouvier]

Geofrider, le 13 05 2008, 20:49, dit :

C'est une question? car il n'a jamais été dit dans le reportage que ce TSD menait à la Saulire

non je te demande si c'est vs la Saulire

[Geofrider]

C'est vers la Saulire oui et non. Le départ de ce TSD est situé plus bas que le départ de la Télécabine de la Vizelle et du TPH de la Saulire. L'un de moyens d'accès est la piste qui redescend depuis le départ du TPH et de la TCD précedement cités jusqu' à Courchevel 1850

[Bouvier]

Geofrider, le 13 05 2008, 20:56, dit :

C'est vers la Saulire oui et non. Le départ de ce TSD est situé plus bas que le départ de la Télécabine de la Vizelle et du TPH de la Saulire. L'un de moyens d'accès est la piste qui redescend depuis le départ du TPH et de la TCD précedement cités jusqu' Courchevel 1850

merci

[Guigui74]

[Guillaume69]

Retour en arrière avec le TSF2 Coqs des années 60...

Ce message a été modifié par Guillaume69 - 21 mai 2017 - 10:25 .

[PassionRM]

Bonjour ,
aujourd'hui , lors de l'inspection du TSD4 pour ses 25 ans (je pense , je vais vérifier) , j'ai vu un hélicoptère transportant des galets , pour les remettre sur ce TSD4 sans doute. Est-ce que quelqu'un peut confirmer / infirmer cette info ?
Mes photos sont malheureusement ratées car prises de loin (depuis la TCD8 Verdons).

[PassionRM]

Merci pour ce renseignement !

[Formier]

Sauf erreur, hier était le dernier jour d'exploitation des Coqs (qui était ouvert pendant les vacances scolaires et qui sera démonté à l'été 2025.

[Bouctou]

Salut à tous.
Je vous propose de repartir à la découverte de ce TSD qui a vécu sa dernière saison cet hiver avant son démontage sans remplacement dès ce printemps.
N'hésitez pas à faire part de vos commentaires et remarques
Bonne lecture

[Bouctou]

3 Mai 1946. Francis Eugène Mugnier, maire de Saint Bon, signe, avec l’accord de son conseil municipal, à la cession de terrains communaux au département de la Savoie qui projette la création d’une station de sports d’hiver au Plateau des Tovets à 1750 mètres d’altitude. Courchevel est née. Ce sera la première et unique station dite de 2ème génération et la première créée ex nihilo sur un concept skis aux pieds. L’idée est de créer une station sociale, permettant l’accès au ski au plus grand nombre. Mais le développement de la station, au cours des décennies qui vont suivre, va se faire à l’opposé du projet initial et aboutir au Courchevel d’aujourd’hui, station internationale réputée pour ses prestations très haut de gamme qui font trop souvent oublier la qualité exceptionnelle de son domaine skiable.

Durant de nombreuses années, plusieurs sociétés de remontées mécaniques vont se partager le domaine, dont :
- Le SPTV (Service Public des Trois Vallées) appartenant au département et gérant la majeure partie des remontées mécaniques du Plateau des Tovets (Courchevel 1850) ainsi que du Praz
- La société des Téléskis de Pralong, qui gère le secteur Pralong/Super Pralong ainsi que le téléski des Creux
- La société du Lac Bleu qui gère le secteur Bouc Blanc
- La société de Mr Obert gérant la TC Grangettes, le TK des Tovets et le TK des Roys à 1550
- La société du Dou du Midi qui gère le TSF2 du Dou du Midi ainsi qu’un TK école situé à côté du TS
- La STM (Société des Téléskis de Moriond) gérant l’ensemble du domaine de 1650

Petit à petit, les sociétés privées se font racheter par les SPTV jusqu’au rachat de la STM en 2000 et la création d’une seule entité gérant l’intégralité du domaine de la vallée de Courchevel : la SEM « Société des 3 Vallées » ou S3V.



1971 : Un nouvel accès au massif de la Loze

Après 25 ans d’aménagements effrénés qui auront permis de transformer un simple plateau d’alpage en une station parmi les plus courues de la planète, Courchevel a pratiquement acquis sa taille définitive, même si quelques secteurs encore inexploités restent à équiper.
Mais la principale problématique, en ce début de décennie 70, est l’amélioration indispensable des appareils existants, souvent peu performants, afin d’offrir des débits accrus susceptibles d’absorber une clientèle en constante augmentation, tout en réfléchissant à une organisation plus efficace des flux skieurs permettant une meilleure fluidité et une meilleure répartition sur le domaine.

Dans ce cadre, le SPTV propose la construction d’un nouvel axe reliant le secteur du Biollay à la Loze, sans passer par Courchevel 1850, et desservant du ski propre, avec notamment les pistes Chenus, Sans Nom, Lac Bleu (bas), Coqs et Loze Est.
Le choix du département se porte sur un télésiège 2 places à pince fixe fourni par le constructeur grenoblois Pomagalski, dont le chantier est achevé pour la saison 1971-72.


Extrait plan des pistes 1971-72 (Coll. B.Détard – DR – Plan Pierre Novat)

La gare de départ, motrice fixe, se situe à 1892 mètres d’altitude, au point de jonction des pistes Verdons et Loze Est, à proximité du départ du double téléski du Rocher de l’ombre. La gare d’arrivée est, quant à elle, installée à environ 2140 m d’altitude, à hauteur du P13 de la TCD4 des Chenus. C’est à son niveau que se fait la tension de la ligne, par le biais d’une poulie flottante reliée à un contrepoids en béton.


Gare de départ au cours des années 1970 (Livre Anniversaire des 80 ans de Poma – Editions Glénat - DR)


Vue sur la ligne après 1979 avec en arrière-plan les 2 Tk du Biollay (Coll. B.Détard – DR)


Situation de la gare d’arrivée sur une photo aérienne datant du 25 Août 1972 (Source IGN – DR)


Gare d’arrivée avec son poussard (Sommerschi – DR)


De plus près (Sommerschi – DR)

En 1979, le SPTV propose un allongement de la ligne vers l’amont, afin de rejoindre la crête reliant les Chenus à la Loze. Cette modification a pour but de renforcer l’attrait de l’appareil en offrant la possibilité de rejoindre directement le secteur du Bouc Blanc ainsi que Le Praz, sans avoir à repasser par 1850.
Il semblerait que cette modification se soit accompagnée d’un changement de sens de fonctionnement, la montée qui se faisait à gauche se faisant dorénavant à droite


Plan de l’allongement envisagé – 1979 (Coll. Archives Municipales de Courchevel - DR)

Caractéristiques techniques de l’appareil modifié

• Nom de l'installation : TSF2 des Coqs
  
  
• Constructeur :
  
• Année de construction : 1971 - 1979
  
• Saison d'exploitation : Hiver
  
• Capacité : 2 personne(s)
  
  
• Altitude aval : 1892 m
  
• Altitude amont : 2233 m
  
• Dénivelée : 341 m
  
• Longueur développée : 1084 m
  
  
• Débit : 1000 personnes/heure
  
• Vitesse d'exploitation : 2,5 m/s
  
• Espacement entre 2 sièges : 7,2 s
  
• Temps de trajet : 7 minutes 14 secondes
  
  
• Emplacement motrice Aval
  
• Emplacement tension Amont
  
• Sens de montée : Droite

Plan des pistes 1985-86 (Coll. B.Détard – DR – Plan Pierre Novat)


Situation G2 dans les années 80 avec, à droite, la G2 de la TCD4 des Chenus encore dans son habillage d’origine, et au premier plan la G1 du TSF2 du Col de la Loze
(Coll. B.Détard - DR)


Le télésiège débrayable 4 places

En 1994, le SPTV décide de remplacer le TSF2 vieillissant par un appareil à haute performance de type débrayable, sur un axe modifié.
La G1 est décalée de 315 mètres en direction du nord-est, juste à proximité de la G1 du télésiège du Biollay, facilitant ainsi l’accès pour tous les skieurs arrivant de ce secteur.
La G2 est, quant à elle, déplacée de 160 m en direction du sud, de manière à venir la situer contre la gare d’arrivée de la TCD4 des Chenus, permettant de rejoindre sans effort la piste du Lac Bleu, la piste des Lanches et le TSF2 du Col de la Loze (démonté depuis)


Extrait plan des pistes 1994-95 (Coll. B.Détard – DR – Plan Pierre Novat)


Schéma récapitulatif (Vue satellite Google Earth)

Le SPTV fait appel, une fois encore, au constructeur français Pomagalski, qui livrera à la régie départementale cette année-là non pas 1, mais 2 appareils de type Oméga à couverture haute. Car en parallèle de la construction du TSD4 des Coqs, c’est le secteur de Chanrossa qui fait également l’objet d’une modernisation, plus que nécessaire, avec le remplacement du TSF2 Montaz-Mautino éponyme.
Si ce type d’appareil présente un énorme avantage de compacité et donc de réduction d’emprise foncière, la contrepartie se traduit par une limitation de la vitesse à 4,5 m/s en raison de lanceurs/ralentisseurs trop courts pour permettre une vitesse supérieure.
Contrairement au TSD4 du Dou des Lanches, 1er appareil Oméga de la vallée, qui était équipé d’une couverture basse, Courchevel a fait le choix cette fois-ci de couvertures hautes permettant de bien meilleures conditions de travail pour les agents d’exploitation et les techniciens de maintenance.

Initialement livré avec 73 sièges pour un débit provisoire de 1800 pers/h, cet appareil était dimensionné pour un débit définitif de 2400 pers/h, par l’ajout de 26 sièges supplémentaires. Ajout qui n’aura jamais lieu, le provisoire devenant définitif.


Situation du TSD4 des Coqs sur le domaine en 2024-25


Détail de l'implantation


Caractéristiques techniques

• Nom de l'installation : TSD4 Coqs
  
  
• Constructeur :
  
• Année de construction : 1994
  
• Saison d'exploitation : Hiver
  
• Capacité : 4 personne(s)
  
  
• Altitude aval : 1861 m
  
• Altitude amont : 2240 m
  
• Dénivelée : 379 m
  
• Longueur développée : 1245 m
  
• Pente maxi : 54 %
  
• Pente moyenne : 31.64%
  
  
• Débit montée : 1800 personnes/heure
  
• Débit descente : 450 personnes/heure
  
• Vitesse d'exploitation : 4.5 m/s
  
• Temps de trajet : 4 minutes 37 secondes
  
  
• Emplacement motrice Amont
  
• Emplacement tension Aval
  
• Type de motorisation : Courant continu
  
• Puissance du moteur principal : 423 kW
  
• Type de tension : Vérin hydraulique
  
• Diamètre du câble : 40.50 mm
  
• Diamètre poulie motrice : 3.80 m
  
• Diamètre poulie retour : 4.10 m
  
• Largeur de voie : 4.90 m
  
• Sens de montée : Droite
  
• Nb pylônes : 15
  
• Nb véhicules : 73
  
• Espacement entre 2 sièges : 36 m
  
• Type de pince : TB

La Gare Aval

La gare se situe à proximité immédiate de la G1 du TSD6 du Biollay, en bordure du lac des Verdons et de la piste éponyme


Situation d'ensemble, en direction de l’Est


Situation d'ensemble avec vue sur la première partie de la ligne


Situation d'ensemble depuis la piste

Il s'agit d'une gare compacte Omega avec couverture haute, intégrant le système de tension par vérin hydraulique.
















Si l’embarquement se fait dans l’axe de la ligne, la file d’attente est, elle, perpendiculaire.




Portique et bornes d’accès


Portillons cadenceurs


Et c’est parti !


La Ligne

La ligne parcourt 1245 m de longueur pour 379 m de dénivelé, le long de 15 pylônes, dont 2 de compression (P1 et P3), et 13 de support.
Le tracé se décompose en une partie assez plate entre la sortie de G1 et le P3, puis par une pente assez marquée jusqu’au P7 avant de s’adoucir légèrement jusqu’à la G2.
Au cours du trajet, la ligne va passer successivement au-dessus de la piste des Verdons, puis sous la TCD8 du même nom, survoler par 3 fois la piste de la Loze Est avant de passer au-dessus de la piste Anémones puis sous la TCD4 des Chenus.

Caractéristiques de la ligne

• P1 : 8C/8C
  
• P2 : 6S/4S
  
• P3 : 12C/12C
  
• P4 : 4S/4S
  
• P5 : 6S/4S
  
• P6 : 4S/4S
  
• P7 : 6S/4S
  
• P8 : 6S/4S
  
• P9 : 8S/6S
  
• P10 : 4S/4S
  
• P11 : 6S/4S
  
• P12 : 6S/4S
  
• P13 : 4S/4S
  
• P14 : 4S/4S
  
• P15 : 8S/8S

P1 suivi du survol de la piste des Verdons


P2


Portée entre P2 et P3, avec survol de l’ancienne partie basse de la piste des Chenus


P3 avec le passage sous la ligne de la TCD8 des Verdons


P4


Portée entre P4 et P5…


…avec le 1er passage au-dessus de la piste de la Loze Est


P5


2ème passage au-dessus de la piste de la Loze Est


P6


P7


P8


P9


P10


P11 suivi du 3ème passage au-dessus de la piste de la Loze Est


Portée entre P11 et P12, la plus longue de la ligne, avec le survol de la piste Anémones


P12


P13


Portée entre P13 et P14 avec passage sous la ligne de la TCD4 des Chenus


P14 et P15


Arrivée en G2




La Gare Amont

Accolée à la G2 de la TCD4 des Chenus, la gare amont se situe à 2240 m. Elle assure la motorisation de l’appareil par le biais d’un moteur électrique d’une puissance de 423 kW. La marche de secours est, elle, assurée par un moteur thermique


Situation générale








Chalet de commande comportant…


…les armoires de commande de l’appareil








Les Véhicules

L'appareil est équipé de 73 sièges de type « arceau » d’une capacité de 4 places, accouplés au câble par l’intermédiaire de pinces « TB










Conclusion

Après plus de 50 ans d’existence, l’axe des Coqs tire sa révérence en cette fin de saison 2024-2025 dans le cadre de l’opération de remplacement de la TCD4 des Chenus par une TCD10.
Cet appareil aura permis, durant des années, un accès facilité au secteur de la Loze, du Praz, et le retour à La Tania en évitant la redescente sur Courchevel 1850, et le passage par le « goulet » du bas de la piste des Verdons.
A l’heure de la rationalité économique, la S3V a fait le choix d’un démontage sans remplacement du TSD4, obligeant dorénavant la clientèle, en particulier celle de La Tania, à redescendre jusqu’à la Croisette. N’y aura-t-il pas un risque, peut-être, de surcharger, notamment en période scolaire, la partie basse de la piste des Verdons ? Seul l’avenir le dira.

[Tony le savoyard]

Merci Bouctou pour le reportage (presque) posthume sur les Coqs ! Je m'en souviens d'avoir emprunté à plusieurs reprises avec le comité handisport de Savoie il y a quelques années.

Cependant j'ai deux questions : tes photos qui sont très belles datent de quand à peu près et est ce qu'on peut parier que d'ici 10 ans, la S3V vont s'en rendre compte de l'erreur de démanteler ce télésiège sans remplaçement?

[Bouctou]

Tony le savoyard, le 10 avril 2025 - 14:19 , dit :

Merci Bouctou pour le reportage (presque) posthume sur les Coqs ! Je m'en souviens d'avoir emprunté à plusieurs reprises avec le comité handisport de Savoie il y a quelques années.

Cependant j'ai deux questions : tes photos qui sont très belles datent de quand à peu près et est ce qu'on peut parier que d'ici 10 ans, la S3V vont s'en rendre compte de l'erreur de démanteler ce télésiège sans remplacement?

Les photos datent toutes de cet hiver, principalement en décembre. Pas toujours facile de faire des photos convenables : il faut qu'il vienne de neiger, qu'il y ait du soleil... et être dispo ! Et vu l'évolution climatique, cela devient de plus en plus difficile, les chutes de neige étant si souvent suivies de journées "chaudes" et donc disparition de la neige sur les épicéas !

J'aimerais te dire qu'ils considéreront ça comme une erreur, mais ce n'est pas dans l'air du temps. D'abord, soyons honnêtes, cela fait 5 ans que ce TSD tourne au minimum, et finalement, la clientèle s'est adaptée (sauf moi qui me désespère toujours ). Et nous sommes dans un moment où le financier prime. Dans les années 70, on n'hésitait pas à créer de nouveaux axes afin d'améliorer le service pour la clientèle. Aujourd'hui, on cherche l'économie. Ce n'est pas non plus totalement critiquable, car les normes, l'inflation, la technologie font que les charges ont beaucoup augmenté.
Mais dans ce cas, on m'a dit, chaque fois que j'ai eu l'occasion de faire remarquer la perte de facilité pour l'accès à La Tania auprès de la S3V, que la nouvelle TCD10 remplacerait tout ça avantageusement... Donc il faudra s'adapter, il n'y aura pas le choix !