Après vérifications pour me rafraichir la mémoire, voilà des précisions sur MM / GMM depuis les années 80, informations notamment glanées dans le formidable ouvrage de Pierre Montaz « Les Pionniers du téléski »

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Pierre Montaz a quitté le groupe en 1984. L’équipe dirigeante adopte une nouvelle politique avec la conception de téléportés plus diversifiée mais cela conduit le groupe Montaz-Mautino au dépôt de bilan en 1986.
Le tribunal de commerce confie les rênes de la société à une nouvelle direction, mais , Chin@ill, c’est bien le plus légalement du monde que Montaz-Mautino conserve son appelation commerciale Montaz-Mautino après 1986.
PWH, actionnaire de MM, peu en phase avec la nouvelle direction, vend alors ses parts à une entreprise de BTP savoyarde avec à sa tête William Timmerman, qui évince le précédant repreneur. Bien que disposant d’un carnet de commande conséquent l’entreprise dépose malgré tout à nouveau le bilan .
Le repreneur Bernard Drevet rachète alors Gimar pour alors racheter Montaz-Mautino et devenir Gimar Montaz Mautino.
Là où Pierre Montaz va attaquer en justice, c’est sur l’emploi dans la presse par ce repreneur de l’expression « appelez moi Montaz », ce qui tient donc de la référence à la personne de Pierre Montaz et non de l’appellation commerciale…
Bernard Drevet décède en 1996 et selon les propos de Pierre Montaz lui-même : « Gimar Montaz Mautino est enfin confiée à un PDG sérieux » : l'entreprise est en effet rachetée en 1994 par Didier Serre qui nommera à sa tête François Montès, ancien secrétaire général de Lafuma, pour conduire une politique responsable. Après ces périodes agitées, l’entreprise s’est recentrée sur la fabrication de télésièges et téléskis, son savoir-faire historique et assure bien entendu toujours le SAV des précendantes installation Montaz-Mautino et Gimar.
Enfin, Nanouk, quand tu t’interroges sur le devenir des remontées Montaz-Mautino, je pense que l’on peut considérer que Gimar Montaz Mautino est désormais dans la lignée de l’entreprise originelle de Pierre Montaz, et les remontées qu’elle fabrique, avec comme base beaucoup de plans Montaz-Mautino (elle installe toujours des gares T par exemple et produit les pièces pour le SAV des anciennes remontées) s’inscrivent maintenant dans la continuité.
Si l’on met entre parenthèses cette période noire débutée en 1984 (mais qui aura permis à la marque de se lancer dans des aventures nouvelles comme la conception de téléphérique ne l’oublions pas), GMM n’est finalement aujourd’hui rien d'autre que l'évolution de MM pré 84, avec un retour aux sources du métier, à sa philosophie d'origine et à une politique commerciale maîtrisée et humble.

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Edité le 29 mai : MAJ avec précision du nom des personnes
Ce message a été modifié par lolo42 - 01 juin 2008 - 16:25 .