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Consommation électrique

#1 L'utilisateur est hors-ligne   miniblin 

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Posté 15 mars 2009 - 15:08

Bonjour,

J'aurais besoin de votre aide pour des chiffres de consommation électrique des remontées mécaniques (le maximum possible, moteurs principaux et/ou de secours) des constructeurs B) :D :P :VonRoll: et :lol:

J'aurais aimé savoir si certains d'entre vous avaient des chiffres, des docs... Je ne sais pas trop la calculer: exemple: si sur le site de Poma, une remontée a une puissance de 750kW, sa consommation par heure est 750kWh ?

Merci de votre aide précieuse !!
Webmsater de G-Ski, j'ai besoin de votre aide pour les infos concernant les remontées mécaniques !!
Merci!
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#2 L'utilisateur est hors-ligne   corentin 

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Posté 15 mars 2009 - 17:35

Kilowattheure
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

le kilowattheure (symbole : kWh) est une unité de mesure d'énergie valant 3,6 mégajoules (MJ). Elle est surtout utilisée pour mesurer l'énergie électrique.

C'est l'énergie correspondant à une puissance d'un kilowatt (1 kW) pendant une durée d'une heure. Ce peut être une puissance générée (turbine hydroélectrique ...) ou une puissance consommée (plaque de cuisson ...).

Un appareil électrique consommant une puissance d'un watt (1 W) (une mise en veille d'un téléviseur par exemple) utilise 8,77 kWh durant un an.

On utilise aussi d'autres préfixes, par exemple :

1 wattheure (Wh) = 3 600 J
1 kilowattheure (kWh) = 1 000 Wh = 3,6 MJ
1 mégawattheure (MWh) = 1 000 kWh = 1 000 000 Wh
1 gigawattheure (GWh) = 1 000 MWh = 1 000 000 kWh = 1 000 000 000 Wh
1 térawattheure (TWh) = 1 000 GWh = 1 000 000 MWh = 1 000 000 000 kWh = 1 000 000 000 000 Wh
Le prix du kWh est de l'ordre du dixième d'euro.


Tu peux continuer les recherches sur Wikipédia, tu touveras surement les reponses a tes questions
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#3 L'utilisateur est hors-ligne   carew76 

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Posté 15 mars 2009 - 19:07

ca fait 750kw par seconde
donc tu multiplie par 3600 et ca donne 2 700 000kwh
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#4 L'utilisateur est hors-ligne   jfd_ 

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Posté 15 mars 2009 - 19:38

Voir le messagecarew76, le 15 03 2009, 19:07, dit :

ca fait 750kw par seconde
donc tu multiplie par 3600 et ca donne 2 700 000kwh
Euh, comment dire :VonRoll: Allez : avec ton calcul, il faut plusieurs réacteurs nucléaires de 900MW pour alimenter ta RM. Conclusion? :lol:
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#5 L'utilisateur est hors-ligne   jfd_ 

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Posté 15 mars 2009 - 19:40

Voir le messageminiblin, le 15 03 2009, 15:08, dit :

Bonjour,

J'aurais besoin de votre aide pour des chiffres de consommation électrique des remontées mécaniques (le maximum possible, moteurs principaux et/ou de secours) des constructeurs B) :D :P :VonRoll: et :lol:

J'aurais aimé savoir si certains d'entre vous avaient des chiffres, des docs... Je ne sais pas trop la calculer: exemple: si sur le site de Poma, une remontée a une puissance de 750kW, sa consommation par heure est 750kWh ?

Merci de votre aide précieuse !!
Tu as autant de puissances que de remontées. Chaque RM est quasiment un cas unique dont le dimensionnement prend en compte beaucoup de facteurs.
Envie d'appréhender l'entrainement cycle? Visitez le site VO2 Cycling ( http://www.vo2cycling.fr )
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#6 L'utilisateur est hors-ligne   sancy30 

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Posté 15 mars 2009 - 19:48

En général la puissance donné de l'appareil est la puissance du moteur principal. Sur une remontée mécanique il n'y pas forcement que le moteur principale qui consomme de l'énergie même si c'est lui qui consomme le plus.

Avec un moteur de 750KW le prix de la consommation par heure de fonctionnement sera de 750KW/H... après il est très difficile de calculer le cout réel de la consommation d'un appareil avec seulement la puissance du moteur. Et puis le prix du KW/H varie grandement selon le contrat passé avec le fournisseur... après je ne suis pas spécialiste de la tarification de l'électricité pour les grandes puissances.

Enfin pour un moteur de 750KW je dirais très approximativement une petite cinquantaine d'euros l'heure de fonctionnement rien qu'en consommation électrique.
Découvrez mon site perso sur le massif du Sancy... www.persosancy.fr
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#7 L'utilisateur est hors-ligne   Thomas 

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Posté 15 mars 2009 - 20:14

Voir le messagecarew76, le 15 03 2009, 19:07, dit :

ca fait 750kw par seconde
donc tu multiplie par 3600 et ca donne 2 700 000kwh

Disons que ce genre de calcul me font pas mal sourire :VonRoll:
je pense dans certains cas qu'il vaut mieux ne pas répondre plutôt que de répondre ce genre de chose ...

heureusement que ça ne marche pas comme cela sinon tu aurait des factures d'électricité plutôt salées chez toi ...

genre une télévision pendant une heure, boum, 15€ ...
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#8 L'utilisateur est hors-ligne   miniblin 

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Posté 15 mars 2009 - 22:10

Re,

Merci pour vos réponses (celles qui sont pertinentes). Je sais ce que c'est qu'un kWh, mais en fait j'ai besoin de chiffres "moyens" pour mon jeu (je sais pas si j'ai le droit de faire de la pub mais vous trouverez sans problème) ...
Donc si vous avez des chiffres moyens, ou autres, je suis preneur :VonRoll:

Merci !
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#9 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 16 mars 2009 - 08:06

Voir le messagecarew76, le 15 03 2009, 19:07, dit :

ca fait 750kw par secondedonc tu multiplie par 3600 et ca donne 2 700 000kwh

Par vraiment
L'unité [kW/s] est utilisée pour la vitesse à laquelle une puissance varie, p.ex. la variation de la charge d'un alternateur d'une centrale électrique. Si cette variation est trop rapide cela peut poser toutes sortes de problèmes.

Pour en revenir au sujet:
Pour commencer, la puissance indiquée pour une RM est généralement la puissance nominale du moteur principal (ou la somme des puissances des moteurs principaux s'il y a plusieurs moteurs principaux comme c'est p.ex. le cas pour les entraînements tandem) en fonctionnement continu (dit S1) à son l'altitude d'installation. Donc la puissance nominale figurant sur sa plaquette signalétique si celle-ci tient compte du déclassement lié à l'altitude. Parfois, par erreur, la puissance, aux conditions standard est mentionnée dans les documents. Pour être précis, dans certains cas la température maximale moins élevée en altitude permet de réduire le déclassement, voir sujet sur les moteurs de RM.

La puissance indiquée ne correspond généralement pas à la puissance réellement requise par la RM. La puissance effectivement requise ne comprend pas seulement celle de l'entraînement principal mais également celle de tous les services auxiliaires (ventilation forcée du ou des moteurs, hydraulique de freinage, hydraulique de tension, convoyeurs, éclairage, chauffage, ventilations, commande etc.) ainsi que les diverses pertes thermiques par effet Joule (variateur, câbles, disjoncteurs, fusibles, filtres etc.).
De plus, la puissance effective de l'entraînement principal dépend fortement de la charge et de la vitesse de marche. Pour un TPH à va-et-vient, la puissance peut varier de façon signficative même à vitesse constante et à charge donnée des cabines selon l'endroit où se trouve les cabines sur la ligne. De plus la puissance indiquée par le frabricant de moteur est la puissance mécanique disponible à l'arbre de sortie et non la puissance électrique absorbée (le rendement et le cos phi dépendent de la charge et de la vitesse de rotation).
En mode de freinage électrique, de l'énergie peut être retournée au réseau. Selon les accords avec le distributeur d'énergie, cette énergie en retour peut être créditée ou non (compteur bidirectionnel ou compteur de retour séparé).

Finalement, la facture d'électricité peut comporter tant un poste pour l'énergie active en [kWh] consommée pendant la période de comptabilisation (p.ex. au tarif de EUR 0.08 par [kWh]) qu'un poste pour la puissance de pointe (p.ex. EUR 8.00 par [kW] de pointe quart-horaire). Les détails de facturation tels les heures pleines/creuses, tarif été/hiver etc. dépendent du distributeur d'énergie.
En cas de sous-compensation, l'excédent d'énergie réactive est facturé mais pour une installation conçue correctement et fonctionnant normalement il ne devrait pas avoir de sous-compensation.

Il est impossible de chiffrer la consommation d'énergie à partir de la puissance d'une RM car il faut tenir compte également des autres consommateurs que le ou les moteurs principaux et ces moteurs ne tournent généralement pas non plus à leur pleine puissance en continu.

Pour donner un exemple, si une RM à mouvement continu (TS, TC etc.) a une puissance de consommation totale moyenne de 350 [kW], elle consomme 350 [kWh] par heure de fonctionnement Le le coût d'énergie active s'élève alors à EUR 28.00 par heure si on prend comme exemple un coût de EUR 0.08 par [kWh]. Pour la puissance de pointe il faut encore ajouter EUR 2800.00 par mois si on prend comme exemple EUR 8.00 par [kW] de pointe. En Suisse la mesure est quart-horaire (fenêtres consécutives de 900 secondes), on doit donc ces EUR 2800.00 après les premières 15 [mn] de fonctionnement. Le fait que la RM ne tourne que 15 [mn] durant tout le mois à titre d'essai ou 10 [h] par jour durant 30 jours ne change rien la puissance de pointe.

Ce message a été modifié par Velro - 16 mars 2009 - 08:16 .

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#10 L'utilisateur est hors-ligne   Thomas 

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Posté 16 mars 2009 - 08:55

Merci pour ces infos complémentaires très détaillées, comme toujours.

Est ce qu'un simple transformateur est gros consommateur électrique (pertes) ?
Je parle du transformateur MT > BT qui alimente les rm (prenons l'exemple d'une rm avec un moteur électrique de 800kW (utilisé à 70% en régime permanent) qui est alimenté via un transformateur avec une puissance maximale de 1MW...

Si on a un moteur qui nécessite à un instant t 500kW, quelle est la puissance requise en sortie de transformateur ? (donc quelles sont les pertes qui seraient à affecter au variateur et autres intermédiaires...) ?
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#11 L'utilisateur est hors-ligne   Vince23 

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Posté 16 mars 2009 - 13:44

Outre un bon cos phi qui représente la mesure du rendement électrique de l'installation (doit être proche de 1 et est le rapport de la puissance active en kW consommé par l'installation sur la puissance apparente en kVA fournie à l'installation) il convient également de maitriser le pendant c'est à dire la tangente phi (doit être proche de 0 et représente la puissance réactive en Kvar sur la puissance active et kW).

Cette tangente phi est la mesure du caractère réactif d'une installation, en effet une installation inductive de type "gros moteur" comme une RM et particulièrement à vitesse variable produit un courant dit réactif décalé de 90° en retard par rapport à l'énergie active et qui s'oppose à celle-ci (pour faire simple). Quand la T Phi dépasse un certain seuil EDF facture... car les conséquences sont dommageables pour les réseaux MT de notre distributeur préféré.

Pour éviter cela les installations sont équipées de batteries de condensateurs pour "contrer" cette énergie réactive et l'empêcher de remonter au primaire du transfo et donc sur le réseau, cette compensation se fait soit directement en tête d'installation au cul du transfo donc au secondaire soit point à point au niveau de l'installation si celle-ci présente des caractéristiques hétérogènes (installation inductive "ex : moteur" et capacitive à la fois " ex: tube fluorescent à ballast" à la fois).
Un mauvais réglage et/dimensionnement de ces dispositifs peut entrainer soit des factures importantes en cas de sous compensation soit des pb électriques particulièrement au niveau de l'électronique en cas de sur compensation (variation de tension).

Enfin, il convient d'appliquer le cout de l'électricité elle même qui dépend du fournisseur et de ne pas oublié la part fixe (dit abonnement) qui représente en gros une partie de l'acheminement de l'électricité (une partie restant variable et liée à la conso.) et la mise à dispo. d'une certaine puissance.
Par ailleurs, il convient comme le souligne Velro d'appliquer le temps de fonctionnement et la tarification du fournisseur (poste horosaisonnier), en France il faut noter que les installations (celles facturées au tarif vert EDF le plus répandu à ce niveau de puissance) fonctionnent en heure pleine hiver et heure de pointe (==> les plus chères donc...).

Il est donc effectivement très difficile (voire impossible) de donner une conso. moyenne. Le site de Vars (SEDEV) donne un idée de la conso. d'un TSD 6 comme le Peyrol (3600 KW / jour, pour une longueur de 1400 m et 400m de deniv.), et le cout de l'électricité dans un forfait de ski... c'est peut-être une bonne façon d'approximer les choses.
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#12 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 16 mars 2009 - 17:14

Voir le messageThomas, le 16 03 2009, 08:55, dit :

Merci pour ces infos complémentaires très détaillées, comme toujours.

Est ce qu'un simple transformateur est gros consommateur électrique (pertes) ?
Je parle du transformateur MT > BT qui alimente les rm (prenons l'exemple d'une rm avec un moteur électrique de 800kW (utilisé à 70% en régime permanent) qui est alimenté via un transformateur avec une puissance maximale de 1MW...

Si on a un moteur qui nécessite à un instant t 500kW, quelle est la puissance requise en sortie de transformateur ? (donc quelles sont les pertes qui seraient à affecter au variateur et autres intermédiaires...) ?

De rien.

Je tiens à préciser que les chiffres que j'ai donnés ne sont que des exemples. En Suisse il y a une myriade de distributeurs d'énergie électrique dont les tarifs peuvent très fortement varier.

De plus, avec la libéralisation progressive du marché, la tarification devient encore plus compliquée même si le principe de base du paiement de l'énergie et de la puissance de pointe reste (en plus d'éventuels frais périodique fixes et/ou consommation minimale facturée). En fait on peut désormais trouver une deuxième puissance de pointe pour l'acheminement qui peut être elle calculée différement de la pointe de puissance habituelle etc. Je ne me suis pas vraiment penché sur les détails de tarification récemment.


Bien que n'étant pas un spécialiste des transformateurs de distribution MT/BT (moyenne tension/basse tension) je vais malgré tout tenter de fournir quelques éléments de réponse.

Le rendement total d'un transfo de distribution est élevé, excepté évidememnt sous très faible charge ou à vide. Le rendement effectif dépend de la conception du transfo, de la charge, du facteur de puissance, des harmoniques, de la température ambiante etc.

A titre d'exemple, pour un transfo à huile autorefroidi en cuve métallique à ailettes de refroidissement d'une puissance nominale de 1000 [kVA], le rendement se situe entre 99.0 et 99.5 [%] (plage de cos phi de 0.8 à 1 et charge de 50 [%] à 100 [%]).
A noter que le rendement maximal ne correspond pas à la puissance nominale car un transfo de distribution est rarement chargé à 100 [%]. Si souhaité, il est possible de spécifier le point de fonctionnement afin d'optimiser le dimensionnement du transfo en conséquence.

Les puissance standardisées habituelles sont 400, 500, 630, 1000, 1250 et 1600 [kVA] mais on trouve également des transfos de puissances inférieures. Les transfos de 2000, 2500, 3150 et 4000 [kVA] sont rares.
Les transfos de 1250 et 1600 [kVA] sont surtout réservés aux grandes industries. Les transfos supérieurs à 2000 [kVA] sont rares car les courants sont élevés, on général on connecte plus souvent en parallèle des secondaires de transfos de puissance unitaire moindre. En pratique les plus grands disjoncteurs basse tension habituels ont un calibre de 6300 [A], ce qui correspond à un transfo de 4000 [kVA]. Les armoires de distribution avec des jeux de barres 6300 [A] sont assez impressionnantes et plutôt rares.


Pour le dimensionnement d'un transfo de RM il faut tenir compte de nombreux facteurs, soit notamment les caractéristiques de l'entraînement et des autres charges raccordées, les harmoniques et les conditions de filtrage, l'impédance du réeau MT etc.
Il n'y a pas de réponse vraiment simple. Pour une RM en à mouvement continu, l'approche de calcul ne sera pas la même que pour une RM à va-et-vient car dans ce cas on peut éventiellement tenir compte des cycles de surcharge pour un transfo.

En pratique, plusieurs cas de figure peuvent se présenter.

Dans l'idéal on peut dédier un transfo exclusivement pour l'entraînement principal. Si la puissance le justifie, on peut opter pour une tension d'alimentation du variateur de fréquence de 690 [V]. Dans ce cas le transfo sera commandé spécialement et éventuellement pourvu d'un blindage statique car le distributeur d'énergie n'a de toute façon pas de transfo 690 [V]en stock, donc autant l'optimiser pour l'application.

En cas d'alimentation hexaphasée voire dodécaphasée les transfos sont de toute façon très particuliers mais avec les variateurs de fréquence à unité d'alimentation à IGBT il n'est pas vraiment utile de recourir à des réseaux à plus de trois phases excepté éventuellement pour les très grandes puissances (disons plus de 2 à 3 [MW] pour donner un ordre de grndneur très approximatif mais avec de telles puissance on entre également dans le domaine de la variation de fréquence en MT (moyenne tension, c.à.d. au-dessus de 1000 [V])).

Si l'entraînement est alimenté en 400 [V] on peut soit recourir à un transfo standard, ce qui est pratique car le distributeur d'énergie en aura certainement en stock comme pièce de rechange, soit prendre un modèle sur mesure optimisé pour l'entraînement mais on perd l'avantage de l'interchangeabilité.

Le cas le plus défavorable est la configuration où le même transfo alimente à la fois la RM et des abonnés tiers car cela pose toutes sortes de problèmes liés aux perturbations réseau. Tant que l'on pollue sa propre installation sans créer de problèmes en amont du raccordement au distributeur d'énergie on est confronté à un problème essentiellement interne. Par contre si on alimente des chalets privés, un restaurant etc. il y a des normes à respecter, on ne peut donc pas polluer n'importe comment le côté BT (basse tension). Comme les transfos agissent un peu comme des filtres, les saloperies injectées côté BT sont habituellement un peu atténuées et le réseau MT est également moins sensible que le réseau BT.

Pour ce qui est de l'exemple mentionné, il est difficile de s'avancer avec précision car cela dépend de divers facteurs. P.ex. un variateur de fréquence à unité d'alimentation à IGBT nécesitera un dimensionnement moins généreux qu'un variateur avec redresseur à diodes ou à thyristors. Il ne s'agit pas uniquement de puissances mais également de questions liées aux harmoniques, aux filtres etc.

Le rendement d'un moteur asynchrone de RM (en général à 4 pôles, près de 1500 [1/mn]) est élevé, de l'ordre de 96 [%] au point de fonctionnement nominal, ce en fonction de la taille du moteur (sans tenir compte de la ventilation forcée). Avec les grand moteurs on grapille encore 1 [%] pour attendre les 97 [%]. Le rendement ne varie quasiment pas entre 75 et 100 [%] de la charge.

Le rendement d'un variateur de fréquence est assez élevé malgré la double conversion, de l'ordre de 96 [%] de mémoire mais il faudrait que je vérifie. Cela dépend également de détails constructifs, notamment des systèmes de filtrage.
En pratique, on demande généralement au fournisseur de confirmer les données dans un cas d'application précis. On transmet les données mécaniques de la charge à entraîner afin de vérifier le dimensionnement de l'entraînement.


Pour en revenir à l'exemple cité, pour une puissance à l'arbre de 500 [kW], la puissance absorbée côté secondaire du transfo se situera très approximativement aux alentours de 550 [kW], supposé à vitesse nominale, ce qui pour une RM n'est souvent pas le cas car le moteur est dimensionné pour la vitesse d'exploitation maximale, p.ex. 5 [m/s], alors qu'en pratique on tournera généralement moins vite pour une RM à mouvemement continu (les TPH à va-et-vient sont eux souvent exploités à leur vitesse maximale autorisée, p.ex. 10 voire parfois même 12.5 [m/s]).
Je donne ce chiffre sans garantie car il faudrait faire le calcul détaillé. En plus il faut compter de quelques [kW] pour la ventilation forcée et les services auxiliaires (systèmes hydrauliques, ventilations etc.) mais le gros de la consommation correspond bien à l'entraînement principal lorsqu'une RM est en marche.
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#13 L'utilisateur est hors-ligne   miniblin 

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Posté 16 mars 2009 - 19:06

Voir le messageVince23, le 16 03 2009, 13:44, dit :

Outre un bon cos phi qui représente la mesure du rendement électrique de l'installation (doit être proche de 1 et est le rapport de la puissance active en kW consommé par l'installation sur la puissance apparente en kVA fournie à l'installation) il convient également de maitriser le pendant c'est à dire la tangente phi (doit être proche de 0 et représente la puissance réactive en Kvar sur la puissance active et kW).

Cette tangente phi est la mesure du caractère réactif d'une installation, en effet une installation inductive de type "gros moteur" comme une RM et particulièrement à vitesse variable produit un courant dit réactif décalé de 90° en retard par rapport à l'énergie active et qui s'oppose à celle-ci (pour faire simple). Quand la T Phi dépasse un certain seuil EDF facture... car les conséquences sont dommageables pour les réseaux MT de notre distributeur préféré.

Pour éviter cela les installations sont équipées de batteries de condensateurs pour "contrer" cette énergie réactive et l'empêcher de remonter au primaire du transfo et donc sur le réseau, cette compensation se fait soit directement en tête d'installation au cul du transfo donc au secondaire soit point à point au niveau de l'installation si celle-ci présente des caractéristiques hétérogènes (installation inductive "ex : moteur" et capacitive à la fois " ex: tube fluorescent à ballast" à la fois).
Un mauvais réglage et/dimensionnement de ces dispositifs peut entrainer soit des factures importantes en cas de sous compensation soit des pb électriques particulièrement au niveau de l'électronique en cas de sur compensation (variation de tension).

Enfin, il convient d'appliquer le cout de l'électricité elle même qui dépend du fournisseur et de ne pas oublié la part fixe (dit abonnement) qui représente en gros une partie de l'acheminement de l'électricité (une partie restant variable et liée à la conso.) et la mise à dispo. d'une certaine puissance.
Par ailleurs, il convient comme le souligne Velro d'appliquer le temps de fonctionnement et la tarification du fournisseur (poste horosaisonnier), en France il faut noter que les installations (celles facturées au tarif vert EDF le plus répandu à ce niveau de puissance) fonctionnent en heure pleine hiver et heure de pointe (==> les plus chères donc...).

Il est donc effectivement très difficile (voire impossible) de donner une conso. moyenne. Le site de Vars (SEDEV) donne un idée de la conso. d'un TSD 6 comme le Peyrol (3600 KW / jour, pour une longueur de 1400 m et 400m de deniv.), et le cout de l'électricité dans un forfait de ski... c'est peut-être une bonne façon d'approximer les choses.
Vars


Bonsoir,

Merci pour cette réponse !
Essayez de pas trop dévier du sujet initial (j'ai déja mangé du cos phi relevement du facteur de puissance etc en masse cette annnée ,étant en CPGE PCSI)..
Merci pour le chiffre !
SI vous en avez d'autres ...
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Merci!
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#14 L'utilisateur est hors-ligne   fufu 

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Posté 13 avril 2009 - 15:59

Le dimensionnement d'un appareil d'un point de vue électrique étant étroitement lié à son dimensionnement mécanique complet (Tension et calculs de ligne), la discussion "mécanique" se poursuit ici : De la problématique du calcul de ligne, Ou comment dimensionner mécaniquement un appareil
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#15 L'utilisateur est hors-ligne   CabX 

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Posté 05 juin 2009 - 15:45

Bonjour,


J'ajouterais pour completer le post, que la "puissance deformante" est également à prendre en compte sur les anciennes installations...en effet les convertisseurs (souvent des ponts à thyristors) destinés à alimenter les machines CC n'absorbent pas un courant sinusoidal mais plutôt "carré"...alors que la tension est elle proche d'une sinusoide.

S(puissance apparente) = RACINECARRE( (puissance active)+(puissance reactive)+(puissance deformante) )


On retrouve alors des courants qui circulent dans les lignes triphasées pour "rien"...et donc une chute de tension et des pertes supplémentaires...sans compter que les autres usagers du reseau en profite aussi :)

Chose qui est de moins en moins vraie avec les variateurs pour machines triphasées, dont l'absorbtion de courant est proche d'une sinusoide...(commande MLI)...

Certaines stations ont d'ailleurs passées des contrats d'engagement à ne pas "polluer le reseau", leur permettant d'obtenir des tarifs plus interessants :wacko:


Pour compenser la puissance reactive on trouve egalement des dispositif d'electronique de puissance, capable de re-phaser le courant...plus cher et moins emcombrant que des gradins de condensateurs.


CabX
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#16 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 07 juin 2009 - 18:17

Une charge est dite linéraire si le courant et la tension sont sinusoïdaux, le cos phi (ou facteur de puissance) dépend du déphasage entre la tension et le courant. Un banc de condensateurs est une charge linéaire fortement capacitive, un moteur asynchrone est à peu de choses près une charge linéaire inductive.
Les charges électroniques telles p.ex. les alimentations à découpage, variateurs de fréquence et alimentations secourues de faible et moyenne puissance sont typiquement des charges non linéaires et génèrent des harmoniques.

La compensation du facteur de puissance au moyen de condensateurs ne résoud à elle seule pas le probblème des harmoniques. Pour atténuer les rétroactions réseau on installe notamment des dispositifs de filtrage, généralement de type passif (selfs, filtres LCL, tores en ferrite etc.). Il existe des filtres actifs mais ils sont relativement peu utilisés car très chers (à ne pas confondre avec les compensations avec bancs de condensateurs à commutation des gradins par semiconducteurs (fonction de simple relais statique et non de modulation de largeur d'impulsion (PWM) ni de découpage de phase) en lieu et place des contacteurs habituels).

En général on ne compense pas les variateurs de fréquence car cela est inutile (et il est strictement interdit de compenser en sortie de variateur de fréquence).

Comme mentionné en détail dans divers sujets sur les entraînements, les grands variateurs de fréquence modernes en version avec unité d'alimentation à IGBT (p.ex. ABB, Siemens et Vacon) permettent d'agir sur le facteur de puissance; on peut alors, dans la mesure du rapport des puissances, compenser des consommateurs inductifs (p.ex. groupes hydrauliques, ventilation, pompes de lubrification etc.), indépendamment de la marche du marche du moteur d'entraînement principal et de son quadrant de fonctionnement (sens de rotation et en entraînement ou freinant la charge). En pure théorie il ne serait même pas nécessaire de raccorder la partie onduleur au circuit intermédiaire pour assurer la fonction de compensation du cos phi; en pratique, pour les single drives, on ne sectionne pas au niveau du courant continu, pour les mutli-drives cela se fait dans certains cas particuliers.

A noter que les grandes alimentations secourues haut de gamme ont également des redresseurs à IGBT et permettent de programmer un facteur de puissance unitaire.

Ce message a été modifié par Velro - 07 juin 2009 - 18:23 .

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