Forums Remontées Mécaniques: Evasion Mont-Blanc (Megève - St Gervais...) / Haute-Savoie (France) - Forums Remontées Mécaniques

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Evasion Mont-Blanc (Megève - St Gervais...) / Haute-Savoie (France) Introduction

#1 L'utilisateur est hors-ligne   j'ib 

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Posté 15 juin 2013 - 23:27

Bienvenue à Megève

La station de ski de Megève est située entre 1 100 et 2 014 mètres d'altitude, dans le département de la Haute-Savoie, dans le Val-d'Arly. Megève est habituellement ouvert de début décembre à fin Avril et fait partie du domaine skiable « Evasion Mont-Blanc » regroupant huit stations de ski entre deux départements : Megève, Combloux, La Giettaz, Cordon, Saint-Gervais-les-Bains, Saint-Nicolas-de-Véroce, Les Contamines-Monjoie et Hauteluce. L'ensemble regroupe environ 450 kilomètres de pistes non reliés.

A Megève, le ski commence en 1933 avec la commande à Heckel par Charles Viard du premier téléphérique de France pour skieur. Il s'agit du téléphérique de Rochebrune, installation toujours en exploitation.

Le téléphérique de Rochebrune durant ses premières années d'exploitation.
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En 1934, la Baronne Maurice de Rothschild équipe le secteur du Mont-d'Arbois avec un téléphérique du même nom fourni par le constructeur allemand Adolf Bleichert. L'installation permet de desservir un nouveau secteur de glisse.

L'ancien téléphérique du Mont-d'Arbois, aujourd'hui remplacé par une télécabine dix places
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Dès 1952 les pentes du Jaillet sont équipées avec la construction par Applevage de la mythique télécabine du Jaillet. Deux ans plus tard, en 1954, le premier téléski du Christomet prend place.

L'ancienne télécabine du Jaillet
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En 1962, le secteur de la Cote 2000 est créé sur le massif de Rochebrune avec deux téléskis positionnés entre 1 400 et 2 014 mètres d'altitude. Ces appareils auront permis la création d'un nouveau secteur de ski propre ainsi que d'une piste de coupe du monde toujours utilisée à l'heure actuelle. Il s'agissait des téléskis du Radaz (téléski du bas) et de la Cote 2000 (téléski du haut).

L'ancien téléski du Radaz
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En 1978, la première télécabine du Jaillet est remplacée sur un tracé identique par une nouvelle télécabine 6 places Poma toujours en activité. Un an plus tard, le premier téléski du Christomet est démonté et est remplacé par un télésiège fixe biplace Montaz-Mautino. Ce dernier est démonté et remplacé en 2004 par un télésiège débrayable six places.
On assiste en 1982 à la construction du télésiège fixe du Chamois, appareil permettant de relier le centre-ville de Megève jusqu'à la Caboche. Il est transformé en 1983 en télécabine. 1985 est une date clé pour les secteur du Mont-d'Arbois et de Rochebrune car c'est à cette année que ces deux derniers secteurs sont reliés skis aux pieds grâce au DMC-funitel du Rocharbois. A cette date, les remontées mécaniques des trois secteurs ne cesseront de se développer.

A noter qu'à partir 1996 le massif de Rochebrune fut équipé d'un dispositif d'enneigement artificiel. 2001 est la date à laquelle toutes les remontées mécaniques de Megève ont été équipées de billetteries électroniques.
Enfin, en 2004, le secteur du Jaillet se relie avec la petite station Savoyarde de la Giettaz.

Le centre de ski de Megève compte donc aujourd'hui trois massifs de ski : Rochebrune, Mont-d'Arbois et Jaillet. Ils sont tous les trois équipés de 65 remontées mécaniques partant du petit tapis roulant jusqu'au DMC-funitel. Toutes ces installations desservent un total de 158 pistes réparties sur 250 kilomètres. Pour combler le manque d'enneigement lors des mauvaises saisons, les deux exploitants ont su s'équiper d'un dispositif d'enneigement artificiel qui est équipé de 406 canons à neige.
L'altitude basse de la station donne une ambiance montagnarde agréable car la majorité des pistes est située entre les sapins et l'on dispose de certaines d'une vue imprenable sur le majestueux mont Blanc culminant à 4 810 mètres d'altitude.

Les massifs du Rochebrune et du Mont-d'Arbois

Les massifs de Rochebrune et du Mont-d'Arbois sont les plus grands secteurs de ski de la station. Ils sont tous les deux reliés skis par remontée mécanique et sont exploités par la SEM de Megève. Ils regroupent 31 remontées mécaniques (1 DMC-funitel, 1 téléphérique, 4 télécabines, 3 télésièges débrayables, 5 télésièges fixes, 13 téléskis et 2 tapis roulants) et 150 kilomètres de pistes orientées nord-est (Rochebrune) et ouest (Mont-d'Arbois). Le secteur du Mont-d'Arbois est directement relié aux stations de Saint-Gervais-les-Bains et de Saint-Nicolas-de-Véroce.
Enfin, en été, trois remontées mécaniques sont ouvertes : le téléphérique de Rochebrune, le télésiège de l'Alpette et la télécabine du Mont-d'Arbois.

Le plan des pistes du domaine
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Quelques photos du massif de Rochebrune :

Le massif de Rochebrune vu depuis le massif du Jaillet
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Le grand bâtiment de la Caboche abritant de nombreuses remontées importantes pour le domaine
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Les pentes de la Caboche
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La Cote 2000 vue depuis son front de neige
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L'arrivée de la piste de coupe du monde « Stade de Descente »
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L'Aiguille Croche (2487 mètres d'altitude) qui domine tout le secteur de la Cote 2000
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Quelques photos du massif du Mont-d'Arbois :

Le DMC-funitel du Rocharbois qui effectue la liaison des deux massifs
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Le massif du Mont-d'Arbois au centre vu depuis le secteur du Christomet dans le massif du Jaillet
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Le massif du Mont-d'Arbois vue depuis la piste rouge « Fontaines » sur le massif de Rochebrune
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Photos : J'ib
Texte et mise en page : J'ib
Dates des photos : 22 Février 2012 & 4,9 et 10 Mars 2013
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#2 L'utilisateur est hors-ligne   Louisdefun39 

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Posté 16 juin 2013 - 12:31

Merci pour ce reportage sur cette jolie station !

Ce message a été modifié par LOUISDEFUN - 16 juin 2013 - 23:01 .

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#3 L'utilisateur est hors-ligne   j'ib 

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Posté 16 juin 2013 - 18:33

Voir le messageLOUISDEFUN, le 16 juin 2013 - 12:31 , dit :

Merci pour ce reportage sur cette jolie station !
Quelques informations sur les personnalités de ce village apporteraient un intérêt supplémentaire à ton reportage (mais c'est peut-être prévu) qui est déjà très bien comme ça.
Je pense en particulier à Allard le créateur du fuseau (voir plaque sur le magasin sur la place), les frères Duvillard et surtout Emile Allais et la mythique piste créée vers 1950 qui porte son nom. Cette piste de coupe du monde a sacré les plus grands champions qui la considéraient très difficile. Elle n'a jamais du être desservie par une remontée mécanique...
Tous les ans, une compétition de ski alpinisme a lieu, consitant à remonter cette piste depuis Cassioz (Montée de l'Allais).
Non, ce n'est pas prévu. Je ne vois pas trop d’intérêt de dire que Allard est le créateur du fuseau ce n'est qu'un petit détail à mon goût. ;)
Je parle de la piste et de l'itinéraire Emile Allais dans mon reportage du TSD6 de l'Alpette.
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#4 L'utilisateur est hors-ligne   Aurhalo 

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Posté 06 août 2013 - 19:20

Bonne présentation, l'essentiel est dit je trouve ^^
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#5 L'utilisateur est hors-ligne   Rodo_Af 

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Posté 30 juillet 2020 - 18:25

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Bienvenue à Saint-Nicolas-de-Véroce :

La station de sport d’hiver de Saint-Nicolas-de-Véroce est située dans le val Montjoie, au-dessus de Saint-Gervais-les-Bains dont elle partage le territoire communal, et en dessous des Contamines-Montjoie. Elle fait partie du domaine de l’Evasion Mont-Blanc, regroupant les stations de Megève, Saint-Gervais-les-Bains, Saint-Nicolas-de-Véroce, Les Contamines-Montjoie – Hauteluce et les Portes du Mont-Blanc (Megève – Jaillet / La Giettaz / Cordon / Combloux).

    Localisation du village :
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Les pistes de ski de Saint-Nicolas-de-Véroce se développent de 1100 mètres, gare aval du télésiège du Chef-Lieu au village, jusqu’à 2353 mètres d’altitude au sommet du Mont-Géroux et du télésiège du Mont-Joly. Toute la station est dominée par le Dôme (4304 mètres d’altitude) et l’Aiguille (3863 mètres d’altitude) du Goûter, l’Aiguille de Bionnassay (4052 mètres d’altitude) et le Mont-Joly (2525 mètres d’altitude).

Ce centre de ski est relié avec la station de Saint-Gervais-les-Bains, formant un ensemble de 51 pistes accessibles grâce à quelque 25 remontées mécaniques (parmi lesquelles un DMC, une télécabine et une dizaine de télésièges). Enfin ces deux secteurs sont reliés au massif du Mont-d’Arbois sur la station de ski de Megève.

    Le Mont-Joly, secteur sommital du domaine skiable de Saint-Nicolas-de-Véroce
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L'aménagement de Saint-Nicolas-de-Véroce

Le premier équipement mécanique de Saint-Nicolas-de-Véroce remonte à 1955. Il s’agissait probablement d’un téléski de type B Poma, implanté à la sortie du village, aux Sénarts, situé après l’embranchement de la route du plateau de la Croix, en direction des Contamines. L'exploitation échoua à cause de trois hivers sans neige. Plusieurs moniteurs de ski reprirent une initiative au début des années 1960. Ils louèrent à la Société des Téléphériques du Massif du Mont Blanc (STMMB) de Charles Viard un fil-neige déplaçable, qu’ils implantèrent selon l’enneigement à la sortie du village ou au plateau de la Croix. Ce petit appareil permit de créer une saison de ski d’hiver, mais il ne permit pas au village de rivaliser avec l’équipement du Bettex qui attirait beaucoup plus de touristes.

Le véritable développement de la station remonta à 1965 sous l’impulsion d’un patron de presse parisien, Jean Lainé. Il séjournait régulièrement à Megève où il y possédait un chalet et découvrit les descentes à ski vers Saint-Nicolas. Le site était encore vierge de remontées mécaniques, mais il sentit le potentiel d’équipement de ce secteur. Jean Lainé présenta un premier projet d’équipement en 1966 au maire de Saint-Nicolas-de-Véroce, commune alors indépendante de Saint-Gervais-les-Bains. Le projet fut cependant retardé par le maire de Saint-Gervais, Maurice Martel, président de la Fédération Française de Ski, qui fit pression sur les moniteurs de Saint-Nicolas pour faire capoter le projet Lainé, et favoriser un projet concurrent monté par Charles Viard. Ce dernier n’aboutit pas non plus et la fréquentation du village continua à décliner en hiver. Jean Lainé proposa un nouveau projet en 1969, voyant que celui de son concurrent n’avait pas abouti.

Ce nouveau projet prévoyait la réalisation en 1969 d’un télésiège reliant le village au Plateau de la Croix, l’actuel télésiège fixe biplace du Chef Lieu, ainsi que deux téléskis sur le plateau : les téléskis du Vanay et du Plateau. Dans une seconde phase, Jean Lainé prévoyait de construire, en 1972, une télécabine partant des Chattrix ou du Vivier, hameau situé sur la route des Contamines, et montant jusqu’au Vanay. Enfin il était prévu de construire jusqu’en 1979 un ensemble de quatre téléskis : du Sautet au Dechappieu (le long d’une bonne partie du tracé de l’actuelle piste rouge de la Petite Épaule), de la Crête à la Croix du Christ, d’Hermance à la Croix du Christ sur le versant opposé côté Megève et d’Hermance aux contreforts du Mont-Joly.

Le programme a cependant subi quelques changements. Le télésiège et les téléskis du Plateau de la Croix ont été ouverts à Noël 1970. Il manquait un téléski pour débutants au Plateau de la Croix : Jean Lainé compléta l'équipement avec le téléski des Débutants, ouvert pour Pâques 1971. La station trop éloignée de Saint Gervais n’était pas rentable sans liaison, c’est pourquoi le projet de télécabine fut immédiatement abandonné. A la place, en 1971, Jean Lainé fit construire les téléskis du Gouet et de la Grande Côte, ainsi que d’important terrassements pour se relier avec Saint-Gervais : canalisation du torrent entre les départs de téléski du Gouet de la Grande Côte, terrassement de la piste de liaison entre le Mont Joux et le sommet du téléski de Grande Côte, et terrassement de la piste de liaison à flanc de couteau entre le sommet du téléski de Grande Côte et le départ du téléski de la Croix à Saint-Gervais.

    Vue sur le Plateau de la Croix en 1973 avec l'arrivée du télésiège du Chef-Lieu et les téléskis du Vanay et du Plateau juste derrière
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La poursuite du développement exigeait des moyens financiers que Jean Lainé n'avait pas. Il céda ses remontées mécaniques en 1977 à l’un des exploitants de la Clusaz, la Société d’Équipement Touristique de la Clusaz (SETLC), dirigée par Jean Ferrero. Sous son impulsion, le domaine skiable s’étendit d’abord vers le secteur d’altitude, avec les télésièges de la Croix du Christ en 1978 venant doubler le téléski de la Grande Côte et de l’Épaule en 1979.

    Le télésiège de la Croix du Christ avec en arrière-plan le Mont-Joly d'ores et déjà équipé de son télésiège de l’Épaule
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Puis la SETLC tenta d'ouvrir de nouveaux accès au domaine skiable, avec un projet de télécabine entre Bionnay, petit hameau situé sur la route des Contamines, et les Chattrix, suivi d’un télésiège des Chattrix au Vanay. Pour des problèmes fonciers et financiers, la télécabine ne fut jamais réalisée, et le départ du télésiège des Chattrix ne put être implanté au bord de la route comme prévu à l’origine, afin de faciliter l’accès aux skieurs à la journée. Prévu initialement en 1980, le télésiège n’ouvrit que début 1982. La longue piste de l’Épaule fut ouverte la même année, offrant plus de 1000 mètres de dénivelée jusqu'aux Chattrix. Comme elle croisait l'arrivée du téléski du Gouet, qui arrivait à l’origine à la hauteur du téléski du Vanay, le Gouet fut raccourci en 1981 à la hauteur de son septième pylône, perdant deux ouvrages de ligne et sa poulie flottante descendue. Son débit fut par ailleurs augmenté.

    Le domaine skiable de Saint-Nicolas-de-Véroce entre 1981 et 1985, quand le télésiège du Mont-Joly n'était encore qu'au stade de projet
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Depuis plusieurs années, Jean Ferrero était en conflit ouvert avec la mairie de la Clusaz. La commune finit par absorber la SETLC en 1983. Jean Ferrero se replia sur Saint-Nicolas et continua l'exploitation seul, en fondant la Société d’Équipement du Mont-Joly (SEMJ) la même année. Avec des moyens plus limités, il termina l'aménagement du domaine skiable avec le télésiège trois places du Mont-Joly en 1983 et une ouverture début 1984.

En 1986, les téléskis du Vanay, de la Grande Côte et du Plateau furent modifiés pour des raisons pratiques grâce à la collaboration du constructeur Montagner sur des appareils entièrement Montaz-Mautino. En 1990 le domaine de Saint-Gervais a amélioré son retour depuis Saint-Nicolas avec la mise en service du petit téléski Évasion jusqu'au sommet du Mont-Joux en plus des itinéraires déjà existant de la Joux et de la Vorassière.

    Situation de cette nouvelle liaison sur un plan des pistes de 1990
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Il n’y eut plus d’investissement majeur, mis à part le remplacement des sièges carrés du télésiège du Chef-Lieu par des sièges Bi Alp en 1995. En 1997, la SEMJ s’associa avec la SECMH, exploitant des Contamines, pour reprendre la STBMA, exploitant du Bettex cédé par la famille Rotschild. Puis en 2002, la SECMH prit le contrôle de la SEMJ. Les investissements reprirent en 2007 avec la construction du télésiège débrayable six places Leitner de la Croix du Christ remplaçant le télésiège éponyme Montaz-Mautino ainsi que le téléski de la Grande Côte. En 2017, année qui marqua la fusion de la SEMJ et de la STBMA, le télésiège de l’Épaule fût remplacé par un nouveau télésiège débrayable six places Poma. En 2019, la modernisation du domaine skiable se poursuit avec le remplacement du télésiège des Chattrix également part un appareil débrayables six places Poma permettant de faciliter le départ du village.


Nombreuses vues du domaine skiable :

    Le plan des pistes – Saint-Nicolas-de-Véroce étant encerclé :
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    Sur les pentes du Mont-Joly, au second plan le télésiège de l'Épaule :
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    Le long du télésiège Mont-Joly...
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    ... secteur free-ride avec un excellent enneigement :
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    Retour autour du télésiège de l’Épaule avec en fond de comble les sommets du Chablais dominant la station de ski des Gets :

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    Vue depuis la piste rouge du Blanchot :
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    Depuis les pentes raides au-dessus de la gare amont du télésiège de l’Épaule, vue sur la vallée de l'Arve dominée par le massif des Aravis à gauche et la chaîne des Fiz à droite :
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    Au sommet, la gare amont, placée sur la crête du Mont-Joly (2525 m), fait face à tout le massif du Mont-Blanc, notamment ceux dominant le Val Montjoie :
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    En tournant la tête un peu plus à l'Est, on contemple également la plupart des sommets dominant quant à eux la vallée de Chamonix :
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    Au second plan on aperçoit en quasi intégralité le massif des Fiz :
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    La quasi totalité de la ligne du télésiège de l’Épaule sur la face Ouest du Mont-Géroux (2288 m) et du Mont-Joly (2525 m) :
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    Au premier plan des chalets d'Hermance avec au fond le massif de Rochebrune sur Megève dominé par l'Aiguille Croche (2487 m) et au fond les sommets du Beaufortain :
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    Au sommet, vue hivernale sur tout le massif du Mont-Blanc (4808 m) :

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    La Croix du Christ et au second plan le massif du Mont-Blanc :
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    Sur la piste rouge de la Grande Épaule...
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    ... au second plan l’arrivée du télésiège des Chattrix :
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    La piste rouge...
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    … Petite Épaule qui regagne le village :
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    Le départ du télésiège des Chattrix à la sortie du village :
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    Bienvenue au Chalet du Mont-Joly...
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    ... au menu Diots+Crozets :
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Nombreuses vues du sommet du Mont-Joly en version estivale :

Depuis le sommet du domaine skiable, au pied du Mont-Joly, la vue y est splendide avec un panorama s'étendant des Écrins au sud jusqu'au massif des Aravis au plus au nord en pleine face du massif du Mont-Blanc et avec des vues sur la chaîne des Fiz, la vallée de l'Arve, le Val d'Arly, le Val Montjoie, les massifs du Beaufortin et de la Vanoise, ou encore tout le bassin grenoblois et ses massifs environnants de la Chartreuse, du Vercors ou de Belledonne.

    Sur les pentes herbeuses du Mont-Joly l'ombre est en train de tranquillement remplacer la lumière du soleil sur la commune de Megève à gauche :
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    Levons la tête face à la ligne du télésiège du Mont-Joly et en arrière plan la vallée de l'Arve qui s'ouvre à nous ainsi que la chaîne des Aravis à gauche, la chaîne des Fiz à droite et les montagnes du Chablais au fond :
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    Le sommet est tout proche à environ 300 mètres de dénivelé sur une ascension de plus de 1000 mètres :
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    Au sommet la récompense est de taille avec un panorama à couper le souffle accompagné d'une luminosité de fin octobre sur l'arête reliant l'Aiguille Croche (2487 m) au Mont-Joly (2525 m) :
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    Au sud le massif des Écrins :
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    Un peu plus au nord les sommets de la Vanoise et du Beaufortain avec juste devant la mer de nuage recouvrant le village des Contamines-Montjoie :
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    Vue sur le massif du Mont-Blanc côté Contamines :
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    Le massif du Mont-Blanc dominant toute la vallée de Chamonix :
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    Derrière le cairn sommital du Mont-Joly, vue sur les Aiguilles Rouges à droite jusqu'au massif des Fiz à gauche :
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    Petit à petit le soleil se couche avec au fond tout le bassin grenoblois et à droite les silhouettes du Mont-Charvin (2409 m) et de la Tournette (2351 m), mythique sommet dominant la ville d'Annecy et son lac :
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Texte et photos : J'ib et Rodo_Af
Pour plus d’informations : St Gervais - STBMA.
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#6 L'utilisateur est hors-ligne   Rodo_Af 

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Posté 31 juillet 2020 - 09:31

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Bienvenue à Saint-Gervais-les-Bains :

La station de ski de Saint-Gervais-les-Bains est située dans la vallée de l'Arve, au dessus de Passy, en Haute-Savoie. Elle partage avec Chamonix et Courmayeur le statut de la plus haute commune d'Europe occidentale du fait que le Mont-Blanc culminant à 4810 mètres est situé sur son territoire.
La station fait partie du domaine skiable Évasion Mont-Blanc regroupant plusieurs stations en Savoie et en Haute-Savoie : Megève, Saint-Gervais-les-Bains, Saint-Nicolas-de-Véroce, Les Contamines–Hauteluce, ainsi que les Portes du Mont-Blanc (Megève-Jaillet / La Giettaz / Cordon / Combloux).
On skie de décembre à avril entre 850 mètres d'altitude, au village de Saint-Gervais-les-Bains, et 2353 mètres d'altitude au sommet du télésiège du Mont Joly sur le Mont Géroux. Le front de neige principal de la station étant situé à 1457 mètres au lieu-dit du Bettex.

    Localisation du village :
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Le domaine skiable est relié avec celui de Saint-Nicolas-de-Véroce. L'ensemble dispose de 51 pistes qui sont accessibles grâce à 25 remontées mécaniques (Dont un DMC, une télécabine, onze télésièges...). Ces deux secteurs sont également reliés au massif du Mont d'Arbois, situé dans la station de ski voisine de Megève.

Enfin Saint-Gervais possède le Tramway du Mont-Blanc ou TMB qui attire beaucoup de touristes en été comme en hiver. Ce dernier permet de rejoindre le Nid-d'Aigle en été à 2372 mètres d'altitude. Il s'agit du point de départ de nombreuses courses d'alpinisme dont l'ascension du fameux Mont-Blanc. On peut aussi accéder au glacier de Bionnassay situé à 20 minutes à pied. Le départ se situe au Fayet à 520 mètres d'altitude, puis passe par Saint-Gervais, le Col de Voza, Bellevue et enfin le Mont-Lachat. En hiver il arrête sa course au niveau de Bellevue à cause du risque d'avalanches trop élevé et permet aussi de rejoindre le domaine skiable des Houches.

Histoire : Les remontées mécaniques au Mont-Joux

L'aménagement du Mont-Joux remonte quasiment à l'ouverture du domaine skiable de Saint-Gervais-les-Bains. En effet, c'est en 1938, un an après la mise en service du téléphérique du Bettex-Arbois, qu'est construite la première remontée mécanique : un téléski à enrouleurs deux places Constam/Bleichert et monté par les ateliers de la SAMVA avec des pylônes en bois. La gare aval était placée près de l'actuelle jonction entre la piste rouge des Valamonts et la piste verte de la Pierre. Le bâtiment est resté sur le bord droit de la piste verte jusque dans le milieu des années 1990, servant de remise à matériel de pistes, avant d'être rasé lors des travaux d'élargissement et d'enneigement artificiel. Ce téléski avait pour but de desservir tout ce secteur, alors à cette époque très peu exploité, ou encore de rejoindre le téléski de la Croix.

    Le Mont-Joux encore vierge durant la première saison d'exploitation 1937-1938 du téléphérique du Bettex-Arbois
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    Vue de l'intégralité de la ligne
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    Détail sur le dernier pylône en bois, l'aire de débarquement ainsi que la gare amont motrice
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La seconde génération de remontées mécaniques du Mont-Joux arrive entre 1955 et 1965 où dans un premier temps le premier téléski fut modernisé. Les pylônes en bois du premier téléski sont remplacés par de nouveaux pylônes métalliques par les ateliers de la SAMVA avec du matériel caractéristique de chez GMD Müller comme les pylônes en treillis.

    Le téléski du Mont-Joux, originellement en bois, et désormais métallique
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    La nouvelle aire de débarquement avec le dernier pylône et la gare amont agrandie suite à la modification du treuil
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La fréquentation du Mont Joux augmenta au fil des décennies : autrefois réservé aux très bons skieurs, il vit sa clientèle s'élargir avec l'amélioration du niveau des skieurs et les progrès du damage. Le téléski du Mont Joux fut doublé par un second appareil à enrouleurs, mais plutôt tardivement. La date de construction peut être située entre 1968 et 1970. Le choix d'un téléski à enrouleurs se comprend pour des questions de débit (environ 1200 p/h) mais il reste très surprenant car la famille Viard avait déjà amorcé le virage des téléskis débrayables, avec le téléski des Bosses (Poma, vers 1961) et le téléski de l'Arbois (Weber, vers 1970). Compte tenu de sa date de construction tardive, le téléski à enrouleurs du Mont-Joux II n'a peut être été pas été réalisé par la SAMVA mais par Weber avec du matériel Müller.

La ligne empruntait le tracé de l'actuel télésiège fixe du Mont-Joux III avec un décalage de quelques mètres sur la gauche et un départ à la hauteur du pylône P3 de manière à ne pas empiéter hors concession sur le territoire de Megève.

En 1976, le télésiège du Mont-Joux III, installé par Weber, est venu compléter les deux téléskis déjà existants. Parallèle au téléski du Mont-Joux II, il a permis de tripler les installations existantes. Le tracé fut choisi parallèle au téléski Mont-Joux II mais le départ fut décalé en aval sur la commune de Megève, échange de bons procédés après la construction du téléski de l'Idéal arrivant sur Saint-Gervais. Le nouvel emplacement de la gare aval permettait aux skieurs venant de Megève et descendant le long du Freddy d'accéder facilement au départ, après avoir toutefois pris de l'élan pour pouvoir remonter la rive gauche du torrent séparant le téléski du Freddy et le télésiège du Mont Joux III. Il faudra cependant attendre 1984 et la construction du télésiège débrayable quatre places du Mont-Joux pour que ce torrent soit canalisé et qu'une véritable plate-forme soit terrassée, permettant d'accéder par gravité au Mont-Joux III depuis le Freddy, dont la ligne fut légèrement raccourcie et la gare aval déplacée pour laisser le champ libre à la plate-forme.

A noter aussi la construction de la gare amont sur une butte de débarquement assez escarpée, une erreur qui sera rectifiée lors de la construction des télésièges de l'Arbois et de l'Alpette aux débarcadères plus doux. À noter que cette installation est toujours en exploitation à l'heure actuelle et a donc traversé deux générations de remontées mécaniques sur ce secteur. Dès 1976, environ 3000 personnes par heure pouvaient être acheminées vers le sommet grâce aux trois appareils.

    Tracés approximatifs des téléskis du Mont-Joux I et II ainsi que du télésiège
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    Le sommet du Mont-Joux avec ses trois équipements
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Après une trentaine d'années de services, les téléskis du Mont-Joux I et II ont été démontés en 1984 au profit d'un télésiège débrayable quatre places Poma de type Alpha Évolutif. Cette installation, d'un débit de 2800 personnes par heures a permis d'absorber le flux des skieurs de l'époque. C'est ainsi que naquit la troisième génération de remontées mécaniques sur ce secteur. 1990 est marqué par l'apparition du téléski de l’Évasion sur l'autre versant du Mont-Joux, et qui permet de relier convenablement Saint-Nicolas-de-Véroce au restant du domaine skiable.

    Le sommet du Mont-Joux avec le TSD4 et le TSF2 dans son emplacement d'origine
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En 2014, le télésiège quatre places du Mont-Joux est supprimé au profit d'un nouvel appareil six places débrayable Leitner Ropeways. Il était devenu trop insuffisant par rapport aux attentes des skieurs sur ce secteur, où très régulièrement, d'importantes queues pouvaient se former. À noter que le télésiège du Mont-Joux III est tout de même conservé mais sa gare amont a été légèrement reculée, comme cela avait déjà été en 2007 afin de laisser plus de place au sommet du Mont-Joux.


Histoire : Les téléphériques du Bettex-Mont d’Arbois (1937 – 1971)

A la fin de la Première Guerre Mondiale certains belvédères de la vallée de l'Arve furent équipés de téléphériques, moyen de transport qui a succédé aux chemins de fer à crémaillère trop coûteux et trop longs à construire. Ainsi, dans les années 1920, Planpraz et les Glaciers à Chamonix pouvaient être gravis à l'aide de téléphériques, puis dans les années 1930 ce fut le tour de Rochebrune et du Mont-d'Arbois à Megève et de Bellevue aux Houches.

Ce projet d'équipement en téléphériques de certains lieux mythiques de la vallée de l'Arve fut porté par Charles Viard, un forestier sallanchard. Pionnier du câble dans la région du Mont-Blanc, il l'utilisa d'abord au service de son exploitation forestière, avant de se lancer dans les installations touristiques. Le ski alpin en plein essor à Megève, Saint-Gervais ou Chamonix, voyait en effet émerger une clientèle sportive, à la recherche d'un ski de piste plus intensif, souhaitant s'épargner le labeur d'une montée à peaux de phoque, cinq fois plus lente que la descente. C'est exclusivement pour cette clientèle que Charles Viard fit construire un premier appareil de Megève à Rochebrune, en 1933. Le vif succès rencontré par ce téléphérique incita son propriétaire à poursuivre l'équipement dans la région du Mont-Blanc.

Charles Viard entreprit donc par la suite la construction d'un nouveau téléphérique entre le hameau des Trabets aux Houches et le plateau de Bellevue. Remplaçant l'ancien projet de crémaillère des Houches au col de Voza, ce téléporté permettrait de relier le Tramway du Mont-Blanc (TMB) via sa nouvelle halte « Bellevue-Téléphérique », et donnait également accès à des espaces de ski sur le plateau de Bellevue et le col de Voza, théâtre des épreuves des Championnats du Monde de ski alpin de 1937. Le projet de Charles Viard à Bellevue reçut donc l'accueil enthousiaste de la commune des Houches. Cependant, la station supérieure de l'appareil et les 250 derniers mètres de la ligne étaient situés en territoire saint-gervolain : le forestier négocia longuement avec la commune de Saint-Gervais, qui finit par accorder une concession pour Bellevue le 13 mai 1936, en contrepartie de la construction aux frais de Charles Viard d'un second téléphérique entre le bourg de Saint-Gervais et le plateau du Bettex. C’est ainsi que naquit l'idée de la construction d'un téléphérique de Saint-Gervais au Mont-d'Arbois.

    Le téléphérique reliant le Bettex depuis Saint-Gervais en 1936 ; on remarque à gauche les champs encore vierges du Mont-d'Arbois qui sera équipé une année plus tard
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En 1937, un an après l’inauguration du téléphérique du Bettex, Charles Viard continua l'aménagement vers les crêtes d’Arbois avec la construction d’un second tronçon entre le Bettex et le Mont d’Arbois, à 1833 mètres d’altitude. La mise en service de ce téléphérique le 22 décembre 1937 a permis de créer une chaîne de deux appareils de plus de cinq kilomètres de long et de mille mètres de dénivelé entre le bourg de Saint-Gervais et le Mont-d'Arbois.

La construction du téléphérique fut attribuée à Applevage. C'était la première fois que Charles Viard faisait appel au constructeur français, après avoir acheté deux appareils à Heckel (Rochebrune, le Bettex) et un à Bleichert (Bellevue). La société française Applevage venait de construire son premier téléphérique en 1936 au Sancy et ses performances égalaient celles des concurrents allemands. Ces derniers conservaient une légère avance en termes de vitesse (5,6 mètres par seconde pour Bleichert contre 5,5 pour Applevage) mais le constructeur français proposait un débit réel plus important : la capacité de ses cabines faisait jeu égal avec celles de Heckel (24 clients) et dépassait celles de Bleichert (19 clients), mais surtout la plus grande hauteur des bennes autorisait un embarquement avec les skis à l'intérieur de la cabine. Au contraire, les clients empruntant les téléphériques de Bleichert et Heckel devaient laisser leurs skis au préposé, qui les plaçait dans un panier situé à l'avant de la cabine. Cette opération ralentissait fortement l'embarquement et le débarquement et provoquait une importante chute du débit réel. Enfin, dans un contexte de tensions internationales avec l'Allemagne, le recours à un constructeur français apportait une certaine sécurité.

Puis Charles Viard fit équiper en 1938 les pentes du Mont-Joux avec un téléski à enrouleurs biplaces pour la pratique sportive du ski. La clientèle bénéficiait ainsi de pistes supplémentaires et de nouveaux itinéraires de retour à Saint-Gervais, par les Communailles et Saint-Nicolas, avec un service d'autocars pour le retour en gare aval.

    Durant la première année d'exploitation de ce téléphérique, l'appareil de service subsistait encore :
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    La nouvelle gare intermédiaire au Bettex avec l'arrivée du premier tronçon et le départ du second ; à gauche la gare aval du téléphérique Bettex – Mont-d'Arbois :
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    L'accès au second tronçon depuis le premier pouvait s'effectuer via l'intérieur ou bien depuis l'extérieur pour les clients arrivant des alentours :
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Ces deux téléphériques ont permis de boucler dans les années 1930 le « circuit du Mont-Blanc », une succession d'itinéraires à skis reliant Megève à Chamonix en passant par Saint-Gervais, destinés à une clientèle sportive souhaitant effectuer le plus grand nombre de descentes au cours d'une seule journée sans se cantonner aux mêmes pentes. Ceci constitua l'embryon de l'un des premiers domaines skiables reliés de France, grâce à divers moyens de transports comme les téléphériques ou encore les téléskis, les chemins de fer et les autobus. Ce réseau de remontées permettait aux skieurs de parcourir des dizaines de kilomètres par jour !

En 1935 s'est courue la première édition du Trophée du Mont-Blanc, en suivant le même circuit de Megève à Chamonix : les coureurs empruntaient le téléphérique du Mont-d'Arbois à Megève, puis descendaient à skis vers Saint-Gervais. Ils empruntaient ensuite le TMB jusqu'au Col de Voza avant de descendre sur les Houches. Une dernière montée par le téléphérique des Glaciers leur permettait de gagner Chamonix. L'ouverture du téléphérique de Bellevue en 1936 et du Bettex-Mont d’Arbois en 1937 rendait possible le circuit dans le sens opposé. L’offre de ski fut aussi étoffée par des téléskis à enrouleurs comme ceux du Petit-Rochebrune, de l'Alpette ou encore du Mont Joux.

    Le plan des pistes et des remontées du circuit du Mont-Blanc en 1936. Le maillon manquant, le téléphérique de Bettex au Mont d’Arbois, sera construit un an après :
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Plus tard au cours des années 1950, l’équipement des stations a enrichi ce « circuit du Mont-Blanc » avec l’extension vers l'Aiguille du Midi et le ski d'été sur le glacier du Géant à Chamonix, ou la construction de nouveaux téléskis pour la pratique du ski propre comme Super Megève, les Grands-Champs et le Petit Vorasset à Megève, complétant l'offre de ski sportif de ce circuit ô combien intéressant à l'époque.

    Le nouveau circuit du Mont-Blanc après la Seconde Guerre Mondiale ; remarquez la présence de nouveaux téléskis aux environs de chaque téléphérique :
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    Les téléphériques furent mis en avant par Charles Viard dans la publicité :
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Sur le plan technique le téléphérique était du type mono-porteur bi-tracteur selon la disposition inventée par Applevage en 1936. C'était à la station inférieure qu’était réalisée la des câbles porteurs et tracteurs par des contrepoids placés dans une fosse tout à l'arrière de la gare, en surplomb de la route d'accès au Bettex. Grâce à la pente naturelle, il n'y eut pas besoin de creuser de profondes fosses.

    Détail des quais, du local opérateur à l'arrière-plan et de la plaque du constructeur "Applevage, 78 rue Vitruve, Paris" avec une cabine en gare :
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    La fin de la ligne avec une hauteur de survol de plus de 100 mètres :
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La gare amont accueillait le treuil qui permettait d'entraîner l'installation à 5,5 mètres par seconde, assurant un temps de montée de sept minutes et demie et un débit de 180 personnes par heure. Les quais étaient placés juste au-dessus de la pente, ce qui était assez impressionnant. Comme en aval, le bâtiment comportait deux ouvertures au lieu d'une étant donné la largeur de la voie. A l’arrière du bâtiment, le restaurant du Freddy fut accolé ultérieurement à la structure de la gare, donnant sur une terrasse panoramique, au milieu de laquelle se trouvait un petit bâtiment abritant les tomes d'ancrage des deux câbles porteurs.

    La gare amont du téléphérique avec les câbles porteurs traversaient le restaurant du Freddy construit ultérieurement :
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    Avant l'arrivée en gare le cabinier devait ouvrir les portes manuellement, afin de stabiliser le véhicule avec le pied lors de l’accostage :
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    Détail du chariot avec la cabine mais aussi de la boite aux lettres et du panier à l'avant destiné au transport des bagages, notamment pour l'hôtel de la Tante :
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    Le câble téléphone était soulevé au passage de la cabine. On aperçoit ici également sous la benne un réservoir d'eau amovible pour l'alimentation du restaurant :
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Au centre de ce réseau de remontées, le plateau du Bettex connut un développement immobilier, qui entraîna de nouveaux équipements mécaniques. L'aménagement de ce front de neige reprit après une trentaine d'années sans investissements majeurs depuis la mise en service des deux téléphériques. Ainsi, c'est en 1964 et 1965 que l'exploitant décida d'implanter au départ du Bettex une chaîne de deux téléskis à enrouleurs deux places : celui de la Nichée puis celui de la Venaz. Ces appareils furent construits par la SAMVA sous licence Müller, sur le même modèle que la seconde génération de téléskis à enrouleurs implantés au Freddy ou au Mont Joux à la place des appareils à portiques en bois.

    A gauche le départ du téléski de la Nichée, et au centre la gare intermédiaire des téléphériques menant au Mont-d'Arbois depuis St-Gervais :
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Au début des années 1960, le téléphérique subit une rénovation, toujours par Applevage. Il reçut notamment des cabines plus légères produites par le carrossier grenoblois Belle-Clot. Ces cabines en aluminium et en plexiglas offraient une plus grande surface vitrée que celles d'origine, et une capacité plus importante. Le reste des équipements resta inchangé. Le chariot et la suspente furent conservés, de même que le câble téléphone sous la cabine.

    La première livrée fut d'abord toute rouge :
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    Et ensuite avec un toit noir, moins sensible aux projections de graisse depuis le chariot :
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La rénovation du téléphérique s’accompagna d’une amélioration de l’offre ski. Le second tronçon du téléphérique desservait des pistes intéressantes jusque Megève ou Saint-Gervais ou les Communailles par Entre Deux Nants, mais il était impossible de gagner par gravité le Bettex depuis le Mont d’Arbois : la piste rouge de la Crête ramenant au Bettex partait du sommet de l’Idéal, pas encore desservi par un téléski, que la clientèle devait gagner en poussant sur les bâtons depuis le sommet du Mont d’Arbois. Pour éviter cette remontée fastidieuse et favoriser le ski propre, Charles Viard fit construire en 1961 le téléski Poma des Bosses sur le haut du secteur. Ainsi les skieurs revenaient sur le Bettex via la nouvelle piste rouge de la Crête, divisée désormais en deux parties distinctes : une première du sommet du Mont-d'Arbois au départ du téléski des Bosses, et une seconde de l'arrivée de ce dernier jusqu'au Bettex, où elle reprenait le tracé de la piste d’origine.
La station de Saint-Gervais est ainsi passée dans une autre ère, attirant plus de skieurs grâce à des remontées mécaniques performantes, et un domaine skiable d’envergure accessible depuis le Mont d’Arbois : le Mont-Joux et ses téléskis, mais aussi le secteur des Communailles ou encore Megève avec les téléskis du Vorasset et le téléphérique du Mont-d'Arbois.


Nombreuses vues du domaine skiable :

    Le plan des pistes – Saint-Gervais (Le Bettex) :
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    Le DMC qui relie St Gervais au Bettex avec ses nouvelles cabines Diamond :
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    Le front de neige du Bettex avec à gauche le téléski éponyme, puis la télécabine Bettex-Arbois et le DMC Saint-Gervais – Bettex :
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    Bienvenue au Mont-Joux...
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    … secteur de la station le plus fréquenté :
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    Le Mont-Joux est composé de deux télésièges dont un débrayable :
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    Différentes vues...
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    … de la piste sous les télésièges Mont-Joux :
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    La télécabine du Bettex-Arbois, le télésiège de l'Arbois à gauche et la chaîne des Fiz (2804 mètres d'altitude) :
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    La télécabine du Bettex-Arbois :
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Texte et photos : J'ib et Rodo_Af
Pour plus d’informations : St Gervais - STBMA.
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#7 L'utilisateur est hors-ligne   Kaoz 

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Posté 31 juillet 2020 - 11:13

Magnifiques photos !
Bon faut dire que le cadre est sublime ;)
Le coucher de soleil depuis le Mont Joly... Bref, j'adore ! Merci !

La piste de la Grande épaule : je dois avoir la même photo prise il y a 10 ans avec le même panneau !
En attente des futurs reportages sur de nombreux téléskis Montagner !
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