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Sécurité incendie des remontées mécaniques

#1 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 03 janvier 2019 - 00:08

(Contenu suit.)

Sujet ouvert pour déplacer certains messages du sujet sur les TPH des Grands Montets.


Illustration d'un emple récent avant d'ouvrir la discussion:

Incendie à la Croix de Lognan à Argentière, photos prises le jour suivant l'incendie (déjà postées dans le forum):

Gare intermédiaire

Image IPB


Câble tracteur du deuxième tronçon ayant cédé en raison de la chaleur (diamètre 24.8 mm)

Image IPB


Câble porteur du deuxième tronçon ayant cédé en raison de la chaleur (diamètre 39 mm)

Image IPB


Autres photos ici:
https://www.remontee...topic=1190&st=0

Je posterai quelques photos pas encore publiées pour illustrer des détails intéressants au fil de la discussion.

Ce message a été modifié par Velro - 04 janvier 2019 - 21:57 .

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#2 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 03 janvier 2019 - 07:40

(Réservé.)
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#3 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 03 janvier 2019 - 08:00

(Réservé.)

PROVISOIRE

Je poste provisoirement quelques liens le temps de finir l'introduction. Je n'avais pas prévu de lancer le sujet si rapidement.


Incendie accidentel en Palestine dû à des engins pyrotechniques utilisés lors d'un tournage pour émission de télévision. Aucun blessé.
Attention, cette vidéo a été postées à de nombreuses reprises avec toutes sortes de commentaires et légendes faux. Je posterai un autre lien avec la légende correcte plus tard s'il existe encore:
https://www.youtube....h?v=AsiQW1yCOZY

Incendie de Nauders:
https://www.youtube....h?v=-5ncDK-vBo4
https://www.youtube....h?v=jQbkifOIgtA

Grands Montets (avec son original):
https://www.youtube....h?v=Qeai0_wBxmg
(sujet avec de nombreuses photos ici: https://www.remontee...?showtopic=1190).

Plusieurs RM ont été détruites ou fortement endommagées lors d'incendies. Hormis la tragédie de Kaprun avec 155 morts IIRC dans les autres cas, soit l'installation n'était pas exploitée, soit elle a pu être évacuée à temps. La majorité des incendies de RM se sont produits hors transport de personnes.

Des RM ont également été endommagées lors d'incendies survenus à proximité du tracé sans que la RM même n'ait pris feu.


Non lié aux RM mais cela donne un exemple de propagation du feu en façade:

Incendie de la tour Mermoz à Roubaix:
https://www.youtube....h?v=KHZfLDxYBuU


Et un petit PDF en guise d'introduction:
http://www.reunion.g...x_thermique.pdf

Charges combutstibles, flux thermique, le fameusx triangle du feu,... Un peu de théorie mais pas beaucoup. L'idées est plutôt de conserver une approche pratique basée sur des exemples et non une approche théorique. Il existe même des logiciels spécialisés pour la simulation d'incendies, pour modéliser ce qui se passe avec gaz de fumées ou encore le comportement des personnes lors d'évacuation. Après faut voir à quel point c'est réaliste.

Ce message a été modifié par Velro - 03 janvier 2019 - 08:20 .

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#4 L'utilisateur est en ligne   Néoto 

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Posté 03 janvier 2019 - 08:48

Voir le messageAdrian 59, le 03 janvier 2019 - 00:22 , dit :

Il y a en effet eu en Suisse pas mal de bâtiments qui ont au moins la toiture en bois (Ebenalp, Jeizinen, Stock), mais qui sont en train de disparition.

D'autre part on voit de sévères exigences anti-incendie, p.ex. à Känzeli Chur la mise de vitres anti-feu où l'on ne présume pas le risque d'incendie (sauf une explosion du moteur thermique).

La conscience me semble présente, et il n'y a presque pas de constructions nouvelles en bois. Les quelques téléskis et télésièges sont en voie de disparition.



Non justement, regarde le 3S de Zermatt ou encore les deux installations suivantes:

TCD8 Hannigalp (2011) : https://www.remontee...showtopic=27898
TCD8 Oeschinensee (2008) : https://www.remontee...venta-2370.html

Quid par exemple d'un incendie au niveau de la gare amont de la TCD6 Rinderberg (https://www.remontee...-roll-6348.html) ? On peut assez facilement imaginer une situation où le débarquement des passagers devient impossible.
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#5 L'utilisateur est hors-ligne   Cookie 

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Posté 07 janvier 2019 - 21:58

Incendie sur la gare aval du TSD6 Family à La Pierre Saint-Martin : arepubliquedespyrenees

Il s'agit d'une gare Doppelmayr avec couverture en bois
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#6 L'utilisateur est hors-ligne   Rothorn 

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Posté 07 janvier 2019 - 23:45

@neoto
oui c'est vrai, j'y ai pas pensé, par la multitude écrasante de UNI-G et semblables.

C'est peut-être un (le) seul avantage de ces gares ouvertes, qu'on pourrait en fuir.
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#7 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 08 janvier 2019 - 00:23

Je suis en train de compiler des infos sur la sécurité incendie des RM de façon un peu plus formelle pour tenter d'apporter quelques éléments de réflexion sur un sujet à la fois simple et complexe.

Il existe des centaines d'ouvrages sur la sécurité incendie mais à part quelques articles et rapports relativement peu a été écrit sur les incendies de RM, et l'essentiel est assez générique.

ISR 2001/1, article du Prof. Dr. Gábor Oplatka en personne sur les incendies de RM:
https://www.seilbahn...&download=12742

Je posterai quelques liens pour de incendies plus récents aussi bien connus que quasiment inconnus (p.ex. le petit feu de bois à proxmité du TPH à va-et-vient BMF de Staubern, la chute de la cabine vide de ce TPH avait fait plus de bruit, 8 personnes avaient alors dû être évacuées de l'autre cabine).


Pour ma part, dans les domaines industriels non liés aux RM où j'étais impliqué dans des décisions de sécurité incendie j'ai simplement prôné le principe du "pas de matériaux combustibles autres que ceux vraiment indispensables pour des raisons objectives", avec une interprétation basique du terme "incombustible".

Je vais décortiquer un exemple concret de concept de sécurité incendie de RM pour en démontrer quelques failles.


Edité:
Reportage sur le TSD en question:
https://www.remontee...lmayr-5438.html

Après on s'étonne que le bois brûle...

Imaginons un instant un tel incendie survenant durant l'exploitation. A mon avis, et je reviendrai sur certains scénarios, l'évacuation d'une RM peut être beaucoup plus rapidement compromise que supposé par certaines analyses de risque. En particulier en gare motrice un serrage intempestif des freins peut assez rapidement immobiliser l'installation, sans compter la défaillance de courroies pouvant bloquer une voie, etc.

La seule option valable consiste en tout premier lieu réduire la charge combustible au strict minimum, tout le reste relève de la fumisterie (sans jeu de mots).

Ce message a été modifié par Velro - 08 janvier 2019 - 00:52 .

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#8 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 08 janvier 2019 - 02:13

Pour faire simple, on peut considérer le risque incendie de manière assez distincte pour les parties suivantes d'une RM:
1. Les stations (gares);
2. Le ou les véhicules;
3. La ligne.

Pour les véhicules, l'analyse de risque n'est en général pas très complexe. C'est une évidence que les différences sont toutefois importantes selon le type de véhicule, soit par exemple (ci-après le risque lié à une source chaleur externe affectant un véhicule n'est pas abordé car considéré comme faisant partie du risque inhérent à la ligne, comme p.ex. un incendie de forêt, le survol d'un bâtiment en feu, engin pyrotechnique, une coulée de lave...):

Pour un siège de télésiège, le risque d'incendie est très limité, la source d'ignition la plus probable étant liée au comportement de l'usager. Un faible risque résiduel pourrait résulter d'un dysfonctionnement du système de chauffage mais celui-ci n'est plus alimenté une fois que le siège à quitté la station. Idem pour d'autres systèmes électriques genre Magnestick mais là encore le niveau de risque est très faible.
Par contre, si pour une raison quelconque un siège ou, pis, une bulle de protection peut prendre feu, les conséquence pourraient être dramatiques.
La probabilité d'ignition liée à une décharge atmosphérique (foudre) est très faible vu que l'exploitation d'un télésiège est interdite en cas de risque d'orage.

Pour une télécabine la charge combustible typique est plus élevée que pour un siège en raison des vitrages en verre organique qui sont tous plus ou moins facilement inflammables.
Le risque incendie lié à la sellerie est comparable à celui des assises et dossiers des télésièges.
Les cabines avec carrossage en matériaux composites présentent également une charge combustible importantee.
Le comportement à l'ignition serait abordé séparément.

Les cabines de téléphériques et les véhicules de funiculaires doivent être abordés séparément car présentant des caractéristiques beaucoup plus complexes du point de vue de la sécurité incendie, notamment en présence de systèmes hydrauliques, de batteries embarquées, revêtments sols, lucarnes, etc.

A noter que les cabines de 3S pourvues de climatiseurs et autres cabines avec équipements particuliers peuvent présenter des risques incendie spécifiques.


Les lignes même ne présentent qu'un risque d'incendie mineur en tant que telles, le principal risque est relatif à des causes externes. Seuls des cas particuliers sont à étudier en détail comme p.ex. des ouvrages de ligne avec des équipements particuliers tels de l'hydraulique pour des passerelles ou encore un graissage centralisé, etc. Par contre les installations électriques courantes genre sonorisation et éclairage ne présentent en principe un risque incendie très faible car la probabilité d'affecter l'intégrité de la ligne demeure très faible, par contre des pertes de fonctionnalités de contrôle-commande y.c. la surveillance de ligne et la communication inter-automates, voix et vidéo, etc. est possible dans certains cas.


En sécurité incendie le principal risque concerne les stations (gares). Les détails pouvant très fortement varier selon le type de RM et son exécution une discussion plus approfondie doit tenir compte de nombreux aspects spécfiques et il est judicieux de commencer par subdiviser le sujet par type de base de RM.

Les téléskis ne seront pas abordés pour des raisons évidentes. En cas d'incendie il importe que les usagers quittent l'installation et que personne ne se tienne à proximité du câble vu que celui-ci peut rompre en raison de la chaleur.


Je propose de commencer la discussion en abordant les stations de RM débrayables les plus courantes, soit les TSD et TCD en prenant comme d'abord exemple des installations CEN récentes car nombre de cartactéristiques importantes pour la sécurité incendie ne sont pas spécifique aux constructeurs respectifs.

Si certains aspects sont évidents, il faut également tenir compte d'autres interactions plus subtiles auxquelles on ne pense pas forcément immédiatement.
Quelques base théoriques sont utiles peuvent être évoquées mais le but est de rester très pragmatique en se basant sur des exemples réels.

Pour la petite anecdote, formellement parlant, il n'existe pas de liquide inflammable. Par exemple de l'essence ou de l'acétone ne brûlent pas en phase liquide, ces sont leurs gaz qui forment un mélange inflammable avec l'oxygène de l'air dans certaines proportions de mélange.

Suite suit... :)


Edité:

Le 11 décembre 2011 j'écrivais:

https://www.remontee...ndpost&p=163708

Ce qui me surprend perso c'est la grande quantité de matériaux inflammables qui entrent dans la contruction de certaines gares. Alors que côté TPH à va-et-vient on s'est penché sur le problème surtout suite à l'incendie de funiculaire en Autriche, côté RM à mouvement continu la pratique me semble plutôt permissive (bon, je suis aussi mal placé pour en parler car je suis dans le camp des pro-béton-acier-verre même si c'est souvent moins joli que le bois).


Le 18 août 2009:

https://www.remontee...indpost&p=99054

Un incendie en gare ou sous un tracé RM avec survol peu important c'est la hantise des exploitants, car même si les incendies majeurs affectant des RM sont rares, les conséquences peuvent être dramatiques. Des études spéciales ont d'ailleurs été effectuées ces dernières années, en particulier aussi suite à l'accident du funiculaire souterrain de Kaprun. En Suisse de nombreuses de gares de TPH sont hélas en bois. Dans certains cas on aperçoit des tôles de protection installées au-dessus des câbles.


Le 19 février 2008 (avec des explications toujours d'actualité concernant les incendies d'origine électrique):

https://www.remontee...indpost&p=53385

Pour ce qui est des tableaux électriques, à moins d'une conception erronnée (p.ex. utilisation de pièces en bois et autres matériaux facilement combustibles), un départ de feu n'est généralement pas suivi d'un véritable incendie car la plupart des matériaux isolants sont autoextinguibles.


Le 08 novembre 2013:

https://www.remontee...ndpost&p=207718

J'ouvre les paris que ces habillages en bois auront un aspect pourri d'ici quelques années. Je n'ai jamais vu de façade en bois résister à l'épreuve du temps (hormis les chalets mais là c'est du bois massif). Soit ça devient horrible, soit il faut entretenir avec des produits plus ou moins nocifs. Et en plus le bois est combustible.
Perso, à part pour les chalets, je suis pour le métal, le verre et le béton armé.



J'essaie d'être cohérent avec mon argumentation et mes convictions... :)

Ce message a été modifié par Velro - 08 janvier 2019 - 02:59 .

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#9 L'utilisateur est hors-ligne   Rothorn 

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Posté 08 janvier 2019 - 10:04

@ velro
Merci beaucoup de toutes ces expositions, surtout le PDF avec la dynamique et définition de l'incendie - avec les calculs mathématiques sur l'impact de la chaleur.

Dans le domaine des ascenseurs, il est strictement interdit de les utiliser en cas d'incendie, et je comprends mieux maintenant pourquoi: les éléments moteurs peuvent défaillir, et ... :mellow:
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#10 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 08 janvier 2019 - 13:59

Je répondrai en détail sous peu. Il existe des ascenseur spéciaux pour les pompiers, selon les réglementations ils peuvent être obligatoires pour des consttruction de grande hauteur; leur conception est particulière et surtout aussi l'auto-évacuation reste possible en cas de blocage. En conditions normales ils peuvent être accessibles aux usagers mais en cas d'incendie leur accès est réservé aux pompiers. On trouve aussi de ascenseurs conçus pour permettre le transport de brancards s'il n'y a pas de monte-charge ou autres asenseurs de taille suffisante. En temps normal une partie de la cabine n'est pas accessible car fermée par une sorte de porte.


Connaît-on la cause de cet incendie?

Statistiquement parlant, la cause la plus fréquente tous incendies confondus sont les erreurs de comportement de personnes, p.ex. flamme ouverte, habits posés sur un chauffage électrique, travaux de meulage ou de soudage, etc.

Dans le cas discuté parmi les risques "techniques" on pourrait citer les aérochauffeurs ainsi que les câbles chauffants installés dans certaines gares "standards" de TCD et TSD. Les autres chauffages (préchauffage moteur Diesel, huile hydraulique, huile de réducteur, tableaux électrique, etc.) présentent un risque faible car même en cas de défaillance de la régulation thermosatique (si présente car beaucoup de préchauffages ne sont pas gérés thermostatiquement et simplement enclenchés en permanence à l'arrêt de l'installation ou du moteur ou autorégulés) les températures maximales atteignables ne sont souvent pas dangereuses.

Subsiste l'hypothèse d'un acte de malveillance.

La charge combustible représentée par le bois de planchers et d'habillages de gares est élevée. On peut estimer l'énergie dégagée lors de la combusition de ce bois (contribution (réaction) au feu RF2 ou RF3) de l'ordre de 18 MJ/kg, c.à.d dans les 5 kWh/kg.
Donc pour chaque kg de bois qui brûle complètement, la chaleur dégagée correspond à celle d'un chauffage électrique de 2000 W (puissance typique d'un grand radiateur électrique domestique) qui fonctionne durant 2 heures. La puissance thermique d'un feu après embrasement total d'une gare de TSD/TCD typique se chiffre en dizaines de MW, un seul MW correspondant à 500 radiateurs électriques de 2 kW (ou 500 sèche-cheveux ou plaques de cuisse (etc.) de 2 kW) chacun fonctionnant simultanément.

Je ne connais pas la quantité de bois requise pour un plancher dans une gare de TSD/TCD mais elle est certainement supérieure à 1000 kg, peut-être dans les 1500 kg (donc sans compter l'habillage latéral éventuel).
Contrairement à l'incendie de gare de TCD Leitner (en bâtiment) récent où les pneus ont résisté (par contre les vitrages des protections des voies on rapidement été détruites), dans le cas discuté on peut supposer que les pneus, courroies, câbles, etc. ont brûlé. Donc destruction quasiment totale des parties combustibles très probable.


Encore deux documents intéressants (en allemand):

Sur les matériaux synthétiques:
https://vds.de/filea...ds_2516_web.pdf

Infos sur la puissance thermique avec des exemples:
https://shop.vds.de/...50ddc293aa27d0/


Comme mentionné, il existe des centaines d'ouvrages sur la sécurité incendie au sens large du terme mais la plupart sont assez détaillés et pas très agréables à lire et, surtout, pas conçus pour donner un bon aperçu en guise d'introduction. Hier soir j'ai rouvert un ancien ouvrage spécialisé et je suis tombé sur un long chapitre théorique sur la chimie des hydrocarbures alors je l'ai refermé car je garde un mauvais souvenir des cours de chimie organique et en particulier de la nomenclature UIPAC ou encore l'hybridation orbitale, non merci, je suis électro. pas chimiste!!!! :)


Edité:
De nombreux documents intéressants et bien rédigés sont téléchargeables gratuitement chez le VdS ici mais ils sont en allemand:
https://shop.vds.de/de/kategorie/alle/

Ce message a été modifié par Velro - 08 janvier 2019 - 14:33 .

1

#11 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 13 janvier 2019 - 19:50

Exemple de situation que je considérerais comme risque à éviter:

Aérochauffeur à proximité immédiate du groupe hydraulique de tension:

Image IPB

Photo de l'excellent reportage sur la TCD10 de Plan Joran ici:
https://www.remontee...showtopic=24054


En cas de fuite, même faible, d'une conduite ou autre composant sous pression, un jet d'huile peut être projeté vers les corps de chauffe de l'aérochauffeur et instantanément s'enflammer.

Dans des cas défavorables, de l'huile peut être projetée à plus de 10 m et l'atomisation sous forme de brouillard facilite l'ignition p.ex. avec une surface chaude ou une flamme ouverte. Le jet d'huile se transforme alors en torche qui, à l'instar d'un lance-flammes, peut facilement embraser des parties combustibles (sous-face en bois, habillage en bois, câbles, pneus, coffrets électriques non métalliques, etc.).

Selon l'endroit de la fuite, aucune dépressurisation rapide de la partie du circuit concerné ne sera possible. Le délai d'intervention pour éteindre l'incendie avec un extincteur de classe appropriés est très court et en cas de fuite importante l'extinction ne sera éventuellement possible que par les pompiers.


A noter que le type d'huile hydraulique requis en raison de la large plage de température d'utilisation peut présenter une inflammabilité quelque peu accrue par rapport aux huiles hydrauliques habituelles. Pour les détails il faut néanmoins se référer aux données de l'huile effectivement utilisée voire (théoriquement) faire faire des essais en laboratoire car les données de la fiche de sécurité (p.ex. point éclair) ne sont pas suffisantes pour déterminer le risque incendie effectif en détail.
Des huiles aux performances de viscosité similaires (p.ex. VG 22 selon ISO) peuvent présenter des caractéristiques d'inflammabilité assez différentes selon la formulation et après différents facteurs en partie assez complexes jouent un rôle.

On n'entrera pas dans les détails d'options de fluides hydrauliques dits difficilement inflammables, c'est une discussion pas si simple.

J'ignore si l'aérochauffeur est supposé réchauffer le groupe hydraulique ou s'il s'agit simplement de réchauffer la gare. Dans le premier cas il est plus judicieux de prévoir un préchauffage d'huile par corps de chauffe immergés comme pour les réducteurs ou éventuellement avec un agitateur immergé.

Certaines mesure simples telles que des gaines de protection, raccords spéciaux, tôles de protection, etc. permettent de réduire le risque incendie tout en assurant une meilleure sécurité pour les personnes (de plus prévoir les rétentions contre les coups de fouet).


Edité:
Des contributions plus pertinentes suivront.

Il est important de souligner encore une fois que la sécurité incendie n'est absolument pas harmonisée, chaque pays a ses propres réglementations qui peuvent assez fortement varier d'un pays à un autre et, dans certains, il y a en plus des réglementations régionales voire communales. En Suisse la réglementation technique est harmonisée (librement télécjargeable ici: https://www.bsvonline.ch/fr/) mais la surveillance de l'exécution est communale et là je pourrais témoigner d'expériences pour le moins surprenantes, certes je ne suis pas expert en sécurité incendie mais je ne suis pas non plus né de la dernière pluie... ou jet de sprinkler :) ). Même côté risque d'explosion (aujourd'hui ATEX) certaines instances se marchent sur les pieds.
Dans des cas complexes on peut avoir affaire à diverses instances aussi à l'échelon national, cantonal que communal (CFST/EKAS, Seco, Suva, ESTI, AEAI,..).

La normalisation européenne concerne surtout les matériels et les conditions d'essai.

Pour les RM le mieux est de se pencher sur quelques exemples typiques et de discuter de divers aspects ayant trait à la sécurité incendie en gardant une approche pratique. Les détails des réglementations "généralistes" ne tiennent pas suffisamment compte des spécificités des RM et ne peuvent pas vraiment service de base directe.

Je prendrai comme exemple des installations en Suisse car je ne connais pas du tout la réglementation française ni allemande et d'ailleurs je me demande dans quel sens la nouvelle EN sur la sécurité incendie des RM peut réellement s'appliquer (autre que pour certains aspects techniques plus généraux propres aux RM) vu la sécurité incendie relève largement de dispositions réglementaires non harmonisées au niveau international (le No de la norme et le titre sont mentionnés dans les listes de normes dans la partie réservée aux membres).

Ce message a été modifié par Velro - 18 janvier 2019 - 00:06 .

3

#12 L'utilisateur est hors-ligne   shuntage 

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Posté 22 janvier 2019 - 21:28

ce n'est pas un RM mais la gestion du feu par les pompier pose le meme problème ( accès , eau, etc )
https://france3-regi...es-1609175.html
0

#13 L'utilisateur est hors-ligne   fredo_chato 

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  Posté 03 mai 2019 - 21:37

Dans un registre plus spécifique, un point me revient après avoir skié à Tignes Val d'Isère mercredi.

C'est deux stations ont la particularité d'avoir chacune un funiculaire en sous terrain et tout de suite ce qui vient à l'esprit c'est le risque d'incendie.

Pour parler plus spécifiquement du perce neige de Tignes, il me semble que les système de sécurité sont assez faibles.


Quand on parle incendie en tunnel ce qui vient tout de suite à l'esprit c'est le drame du Mont Blanc en 99.

Dans un tunnel comme celui du funi avec une déclivité très prononcée, si départ il y a, les fumées vont immédiatement aller vers l'amont et toute personne en amont d'un hypothétique foyer est condamnée dès le départ du feu car évacuer 334 personnes en chaussure de ski en urgence dans une galerie équipée de simple marche est tout simplement impossible.

Après une lecture fine du reportage je ne vois mention de niche ni de galerie de secours. Néanmoins à l'extrémité amont de la galerie il y a une pancarte d'évacuation qui indique une issue de secours soit à 1300m en aval soit à 0m en amont (logique car la pancarte est au bout du tunnel)
(pancarte verte visible ici).

Dommage que le reportage ne fasse pas état de ces systèmes de sécurité.


Dans des installations comme celle-ci sont connues et un départ d'incendie d'un rail ou de la voûte n'est pas vraiment plausible. L'interdiction de fumer et de transport de matières dangereuses visant également à réduire le risque à son plus bas niveau.
Les véhicules sont eux équipés d’installations électriques et le risque d'incendie n'est pas éviter, surtout avec les vibrations des faux contacts peuvent se produire facilement.
Lorsque j'ai emprunté le funi pris et que je suis monté tout à l'avant et après un rapide coup d’œil averti dans la cabine on constate qu'à gauche du "chauffeur" se trouve un local protégé par Inergen installé par Tyco.
Les systèmes d'installation d'extinction automatiques à gaz sont un très bon moyen d'éteindre un foyer naissant même dans de telles conditions, même si j'ai de gros doutes sur l'étanchéité d'un tel volume.
Le système consiste à étouffer le foyer en abaissant le taux d'oxygène en dessous de 14% (donc non létal pour l'homme), une fois le gaz sorti du réservoir le local doit confiner le gaz selon des critères bien définis et pour cela l'étanchéité du local doit répondre aux diverses normes en vigueur.


Image IPB

Dommage que le reportage n'en parle pas non plus, mais pour celà il faudrait déjà que l'agent RM dans la cabine soit au courant de l’existence même de ce système avant d'en connaître le fonctionnement dans les grandes lignes.

Ce type d'installation courante en industrie et data center reste assez peu répandue en R.M., le coût n'y est pas étranger. Ajoutez à ceci l'absence (ou l'extrême rareté) d'accident mortels incluant R.M. et incendie et les causes sont trouvées.

En terme de protection active dans un tunnel, le summum en niveau de protection reste le duplex de l'autoroute A86 en île de France. Celui-ci est équipé d'un système de brouillard d'eau qui en cas d'incendie vient abaisser la température du foyer jusqu'à l'éteindre.
2

#14 L'utilisateur est hors-ligne   Pra'z Ropeways 

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Posté 03 mai 2019 - 21:49

Merci pour cette belle analyse avec ce système de sécurité que je viens de découvrir.

Voir le messagefredo_chato, le 03 mai 2019 - 21:37 , dit :

Quand on parle incendie en tunnel ce qui vient tout de suite à l'esprit c'est le drame du Mont Blanc en 99.


Personnellement, moi c'est plus le drame du funiculaire de Kaprun (155 morts pour rappel).
A venir de nombreux reportages (voir ma page perso) !

Vive l'Espace Diamant, les Contamines-Montjoie, Hauteluce et Arêches-Beaufort !
1

#15 L'utilisateur est hors-ligne   fredo_chato 

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  Posté 03 mai 2019 - 22:06

Voir le messagePra, le 03 mai 2019 - 21:49 , dit :

Merci pour cette belle analyse avec ce système de sécurité que je viens de découvrir.

Voir le messagefredo_chato, le 03 mai 2019 - 21:37 , dit :

Quand on parle incendie en tunnel ce qui vient tout de suite à l'esprit c'est le drame du Mont Blanc en 99.


Personnellement, moi c'est plus le drame du funiculaire de Kaprun (155 morts pour rappel).


Effectivement, je n'avais plus ni le nom ni la gravité en tête, mais niveau funi cela montre un gros problème de sécurité. Dans un tel cas évacuer par l'amont est suicidaire, mais dans le cas ou c'est la rame opposée elle-même en contrebas qui brûle il n'y a pas vraiment d'échappatoire.

Dans un reportage très complet sur le tunnel du Mont Blanc ils expliquaient que la progression des fumées étaient plus rapide que la course d'un homme à pied (je n'ai plus les valeurs exactes en tête). Lorsque les fumées arrivaient sur les véhicules immobilisés le taux d'oxygène étaient trop faible pour permettre la combustion dans un moteur thermique. Dès le moment ou la fumée atteignait un véhicule immobilisé les occupants étaient condamnés.
Par ailleurs dans un milieu confiné la température atteint des seuils bien plus important qu'en surface car l'absence d'air frais ne refroidi pas la combustion. Les fumée atteignent alors des températures extrême même à l'extrémité du tunnel.

Le reportage "la minute de vérité" je n'ai pas vérifié les sources de chaque fait énoncé mais dans l'ensemble celà semble cohérent)

Pour ce qui est du système d'installation à gaz je connais car je travaille dans ce secteur mais effectivement c'est très très peu connu du grand public car très spécifique (cependant l'initiateur du topic lui est au fait de ce système pour l'avoir déjà vaguement énnoncé par ailleurs)

Ce message a été modifié par fredo_chato - 03 mai 2019 - 22:07 .

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#16 L'utilisateur est hors-ligne   Flash 

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Posté 22 juillet 2020 - 17:04

Bonjour,

Je me permets juste de revenir sur cette phrase :

Citation

La probabilité d'ignition liée à une décharge atmosphérique (foudre) est très faible vu que l'exploitation d'un télésiège est interdite en cas de risque d'orage.

L'arrêt d'exploitation d'une installation ne réduit pas le risque de foudroiement ou de conséquences dues à la foudre sur cette dernière. Tant que l'installation est présente, le risque de foudroiement reste lui aussi!
Cela réduit voire rend négligeable en revanche des risques de foudroiement du public qui n'est alors plus exposé.

Le risque d'une étincelle dans l'installation (et de ses conséquences) reste possible si l'installation n'est pas correctement protégée contre la foudre (mises à la terre, parafoudre, équipotentialité des réseaux etc.).

Je reste disponible si besoin d'en parler plus en détails.


Voir le messageVelro, le 08 janvier 2019 - 02:13 , dit :

Pour faire simple, on peut considérer le risque incendie de manière assez distincte pour les parties suivantes d'une RM:
1. Les stations (gares);
2. Le ou les véhicules;
3. La ligne.

Pour les véhicules, l'analyse de risque n'est en général pas très complexe. C'est une évidence que les différences sont toutefois importantes selon le type de véhicule, soit par exemple (ci-après le risque lié à une source chaleur externe affectant un véhicule n'est pas abordé car considéré comme faisant partie du risque inhérent à la ligne, comme p.ex. un incendie de forêt, le survol d'un bâtiment en feu, engin pyrotechnique, une coulée de lave...):

Pour un siège de télésiège, le risque d'incendie est très limité, la source d'ignition la plus probable étant liée au comportement de l'usager. Un faible risque résiduel pourrait résulter d'un dysfonctionnement du système de chauffage mais celui-ci n'est plus alimenté une fois que le siège à quitté la station. Idem pour d'autres systèmes électriques genre Magnestick mais là encore le niveau de risque est très faible.
Par contre, si pour une raison quelconque un siège ou, pis, une bulle de protection peut prendre feu, les conséquence pourraient être dramatiques.
La probabilité d'ignition liée à une décharge atmosphérique (foudre) est très faible vu que l'exploitation d'un télésiège est interdite en cas de risque d'orage.

Pour une télécabine la charge combustible typique est plus élevée que pour un siège en raison des vitrages en verre organique qui sont tous plus ou moins facilement inflammables.
Le risque incendie lié à la sellerie est comparable à celui des assises et dossiers des télésièges.
Les cabines avec carrossage en matériaux composites présentent également une charge combustible importantee.
Le comportement à l'ignition serait abordé séparément.

Les cabines de téléphériques et les véhicules de funiculaires doivent être abordés séparément car présentant des caractéristiques beaucoup plus complexes du point de vue de la sécurité incendie, notamment en présence de systèmes hydrauliques, de batteries embarquées, revêtments sols, lucarnes, etc.

A noter que les cabines de 3S pourvues de climatiseurs et autres cabines avec équipements particuliers peuvent présenter des risques incendie spécifiques.


Les lignes même ne présentent qu'un risque d'incendie mineur en tant que telles, le principal risque est relatif à des causes externes. Seuls des cas particuliers sont à étudier en détail comme p.ex. des ouvrages de ligne avec des équipements particuliers tels de l'hydraulique pour des passerelles ou encore un graissage centralisé, etc. Par contre les installations électriques courantes genre sonorisation et éclairage ne présentent en principe un risque incendie très faible car la probabilité d'affecter l'intégrité de la ligne demeure très faible, par contre des pertes de fonctionnalités de contrôle-commande y.c. la surveillance de ligne et la communication inter-automates, voix et vidéo, etc. est possible dans certains cas.


En sécurité incendie le principal risque concerne les stations (gares). Les détails pouvant très fortement varier selon le type de RM et son exécution une discussion plus approfondie doit tenir compte de nombreux aspects spécfiques et il est judicieux de commencer par subdiviser le sujet par type de base de RM.

Les téléskis ne seront pas abordés pour des raisons évidentes. En cas d'incendie il importe que les usagers quittent l'installation et que personne ne se tienne à proximité du câble vu que celui-ci peut rompre en raison de la chaleur.


Je propose de commencer la discussion en abordant les stations de RM débrayables les plus courantes, soit les TSD et TCD en prenant comme d'abord exemple des installations CEN récentes car nombre de cartactéristiques importantes pour la sécurité incendie ne sont pas spécifique aux constructeurs respectifs.

Si certains aspects sont évidents, il faut également tenir compte d'autres interactions plus subtiles auxquelles on ne pense pas forcément immédiatement.
Quelques base théoriques sont utiles peuvent être évoquées mais le but est de rester très pragmatique en se basant sur des exemples réels.

Pour la petite anecdote, formellement parlant, il n'existe pas de liquide inflammable. Par exemple de l'essence ou de l'acétone ne brûlent pas en phase liquide, ces sont leurs gaz qui forment un mélange inflammable avec l'oxygène de l'air dans certaines proportions de mélange.

Suite suit... :)


Edité:

Le 11 décembre 2011 j'écrivais:

https://www.remontee...ndpost&p=163708

Ce qui me surprend perso c'est la grande quantité de matériaux inflammables qui entrent dans la contruction de certaines gares. Alors que côté TPH à va-et-vient on s'est penché sur le problème surtout suite à l'incendie de funiculaire en Autriche, côté RM à mouvement continu la pratique me semble plutôt permissive (bon, je suis aussi mal placé pour en parler car je suis dans le camp des pro-béton-acier-verre même si c'est souvent moins joli que le bois).


Le 18 août 2009:

https://www.remontee...indpost&p=99054

Un incendie en gare ou sous un tracé RM avec survol peu important c'est la hantise des exploitants, car même si les incendies majeurs affectant des RM sont rares, les conséquences peuvent être dramatiques. Des études spéciales ont d'ailleurs été effectuées ces dernières années, en particulier aussi suite à l'accident du funiculaire souterrain de Kaprun. En Suisse de nombreuses de gares de TPH sont hélas en bois. Dans certains cas on aperçoit des tôles de protection installées au-dessus des câbles.


Le 19 février 2008 (avec des explications toujours d'actualité concernant les incendies d'origine électrique):

https://www.remontee...indpost&p=53385

Pour ce qui est des tableaux électriques, à moins d'une conception erronnée (p.ex. utilisation de pièces en bois et autres matériaux facilement combustibles), un départ de feu n'est généralement pas suivi d'un véritable incendie car la plupart des matériaux isolants sont autoextinguibles.


Le 08 novembre 2013:

https://www.remontee...ndpost&p=207718

J'ouvre les paris que ces habillages en bois auront un aspect pourri d'ici quelques années. Je n'ai jamais vu de façade en bois résister à l'épreuve du temps (hormis les chalets mais là c'est du bois massif). Soit ça devient horrible, soit il faut entretenir avec des produits plus ou moins nocifs. Et en plus le bois est combustible.
Perso, à part pour les chalets, je suis pour le métal, le verre et le béton armé.



J'essaie d'être cohérent avec mon argumentation et mes convictions... :)

[b]Clément
[/b]
[i]Ingénieur spécialiste protection foudre[/i]
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#17 L'utilisateur est hors-ligne   chris2002 

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Posté 22 juillet 2020 - 17:30

Voir le messageFlash, le 22 juillet 2020 - 17:04 , dit :

Bonjour,

Je me permets juste de revenir sur cette phrase :

Citation

La probabilité d'ignition liée à une décharge atmosphérique (foudre) est très faible vu que l'exploitation d'un télésiège est interdite en cas de risque d'orage.

L'arrêt d'exploitation d'une installation ne réduit pas le risque de foudroiement ou de conséquences dues à la foudre sur cette dernière. Tant que l'installation est présente, le risque de foudroiement reste lui aussi!
Cela réduit voire rend négligeable en revanche des risques de foudroiement du public qui n'est alors plus exposé.

Le risque d'une étincelle dans l'installation (et de ses conséquences) reste possible si l'installation n'est pas correctement protégée contre la foudre (mises à la terre, parafoudre, équipotentialité des réseaux etc.).



Pour ce qui est de la probabilité, hier j'étais à Tignes sur le glacier. En l'espace de 2 ou 3 minutes* on est passé d'une situation de couverture nuageuse (et quelques averses ponctuelles et intermittentes de temps à autres) à une véritable tempête qui a nécessité l'arrêt des télésièges pendant plusieurs minutes et l'évacuation des cabines du téléphérique (qui étaient à quai) à cause du risque de foudre (il n'a finalement réouvert qu'une heure après au moins).

Durant cette tempête, vu sa soudaineté, il y devait y avoir encore des personnes sur les deux télésièges (surtout sur le TSD4 Vanoise). Sans compter tous ceux qui étaient sur le glacier à ce moment là, bien sûr et qui ont du être complètement trempé...
Bref, pour peu que la tempête se soit transformée rapidement en orage (en Maurienne il y a apparemment eu des impacts de foudre), il y aurait eu des personnes sur les télésièges en plein orage, très probablement sans aucune faute de la part du personnel car la situation était complètement imprévue...

*pour dire la rapidité, juste avant de débarquer du TSD Vanoise j'ai senti les premières gouttes (je me suis alors fait la réflexion qu'il pleuvait à nouveau sur le haut du domaine comme c'était le cas auparavant). Le temps d'aller jusqu'au TPH (qui est distant d'a peine 30 mètres), de me déchausser et d'embarquer dans la cabine (qui était à quai), la tempête était là...

Ce message a été modifié par chris2002 - 22 juillet 2020 - 18:24 .

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