Les performances de l'entraînement électrique et en particulier la régulation de vitesse peuvent également jouer un rôle. On peut même le sentir sur certains TPH à va-et-vient, surtout lors des phases transitoires (accélération et freinage) en zone de station et surtout au passage des pylônes, certaines personnes y sont plus sensibles que d'autres.
Pour les RM à mouvement continu, des problèmes de régulation de vitesse peuvent accentuer des phénomènes de pompage à valeur consigne de vitesse (=valeur absolue et sens de la vitesse souhaitée de la RM) constante.
En pratique, le réglage (paramétrisation) des entraînements électriques peut s'avérer assez délicat car chaque installation est différente et de plus lors de la mise en service on ne peut pas simuler toutes les conditions d'exploitation et celles-ci évoluent également au cours du temps tout en dépendant de la charge, de la vitesse, du vent, des frottements etc..
Il faut avant tout tenter de paramétriser les entraînements pour éviter les phénomènes de résonance, surtout que ceux-ci ne sont pas détectés automatiquement par la commande car surveillance de variation de vitesse est elle assez grossière et avant destinée au contrôle des performances d'accétération et surtout de freinage. Les entraînements directs (c.à.d. sans réducteur) à moteur synchrone avec excitation permanente sont particulièrement délicats, notamment en raison de l'absence de volant d'inertie à haute vitesse
Le constructeur de la RM prescrit en principe un délai d'attente avant redémarrage afin de permettre aux oscillations de s'amortir un peu. Techniquement il est peut-être possible de faire entrer en résonance une RM à mouvement continu en variant volontairement manuellement la valeur consigne de vitesse pour que le phénomène s'amplifie mais cela dépend également des réglages et des réserves de puissance disponibles car les pentes des rampes de vitesse sont limitées tant par la paramétrisation que par la puissance que peut fournir l'entraînement. Cela ne n'entraînera pas forcément des dommages par contres ce serait très désagréable pour les usagers.
Pour résumer, je dirais que la part de la problématique du pompage liée à la régulation des entraînements est assez délicate à gérer car elle dépend de nombreux facteurs. L'expèrience du personnel qui effectue la mise en service est absolument déterminante. Le modèle de variateur, indépendamment du fait qu'il s'agisse d'un régulateur courant continu ou d'un variateur de fréquence, joue également un rôle, surtout en raison des performances des algorithmes de régulation numérique. Sur les grands variateurs de vitesse haut de gamme on peut agir sur des centaines de paramètres et, si besoin est, on peut même reprogrammer les schémas de régulation, par contre cela demande une très grande expérience.
Voilà pour un petit complément du point de vue électrique.
Ce message a été modifié par Velro - 14 octobre 2009 - 11:57 .