Mise à jour #1
Merci pour vos retours et votre intérêt pour ce suivi de chantier ! Je vais premièrement répondre aux questions :
Quel est l'intérêt de conserver la télécabine voisine ? Pourquoi ne pas avoir fait le choix d'une seule installation poussée au débit de 4500 personnes par heure ?
Merci pour cette question qui montre surtout que j’ai omis de préciser ce point. Si les deux installations n’ont pas été remplacées, c’est surtout pour une question d’écoulement des passagers. Les passagers venant du Châble restent dans la cabine à Verbier pour continuer en direction des Ruinettes et les skieurs de Verbier empruntent directement la seconde télécabine. Une unique installation de Verbier aux Ruinettes obligerait les passagers du Châble à changer de cabine, ce qui diminuerait l’efficience et le confort du voyage. En début et fin de saison, seule la TCD4 est ouverte.
Certes, alors pourquoi ne pas remplacer également la télécabine venant du Châble ?
Même si l’idée est intéressante, elle se heurte à plusieurs contraintes techniques. La première télécabine Le Châble - Verbier a été ouverte en 1975 au sud du village dans une région pratiquement déserte de chalets. Cela n’était plus valable à la fin des années ‘90 lorsque Téléverbier a souhaité remplacer l’installation, ce qui a limité l’utilisation de cabines plus larges. Aussi, la gare de Médran est protégée architecturalement, notamment la belle fresque “Urnatur und Menschenwerk" réalisée en 1971 par Hans Erni, rendant difficile l’élargissement de la bouche d’entrée des cabines venant du Châble.
Cette œuvre en relief de béton construite directement sur le mur de la gare a fait l'objet d'une attention particulière
en termes de choix des couleurs pour créer un contraste entre le mur de béton gris, le ciel bleu et la neige.
Une limitation de l’écartement maximal des voies et l'impossibilité de modifier le bâtiment de Médran en rehaussant le plafond pour y loger des cabines plus grandes obligèrent Téléverbier à remplacer en 2001 l’ancienne télécabine du Châble par une installation pratiquement similaire. Cela, conjugué au terrain marécageux en partie inférieure de la ligne, poussa à la récupération intégrale des pylônes de la section du Châble à Verbier. Pour une augmentation du débit depuis le Châble, d’autres projets que le pur remplacement de l’installation doivent être étudiés.
La belle gare de Médran avec l'œuvre de Hans Erni. Les multiples escaliers en béton ont été remplacés en 2010 par plusieurs ascenseurs.
La place gagnée permit d’y aménager le Médran Café.
Avec 4’400 p/h en débit initial et 4’800 p/h à terme, le sommet des Ruinettes s'en trouvera asphyxié ?
C’est effectivement un risque. Mais les heures de pointes se trouvent principalement en début et fin de journée. Aussi une bonne partie des clients arrivant aux Ruinettes empruntent directement le funitel ou le TMX. Avec un débit cumulé de 5’400 p/h (3’000+2’400), ces deux installations peuvent supporter théoriquement un débit de 4’800 p/h lors de forte affluence. En pleine journée, les skieurs sont répartis sur l’ensemble du domaine et la fréquentation baisse significativement (à part pour le repas de midi au niveau du restaurant des Ruinettes).
Pourquoi appeler la nouvelle télécabine Médran 4 au lieu de reprendre l’ancien nom ?
C’est l’Office Fédéral des Transports, lors de la procédure d’approbation des plans, qui a décidé que la future installation prendrait ce nom, très certainement pour une raison administrative. Ce n’est donc pas une décision de Téléverbier.
État du 27 avril
La destruction de la façade continue lentement mais sûrement. On observe à gauche de l’image
au niveau de la machine de chantier l’ancienne fosse du contrepoids et sa poulie retour tension.
(Bertrand Lebrun)
Démantèlement de la mécanique en gare de départ. Le contour a disparu et seules les deux immenses poulies de déviation restent encore debout.
La partie avant des lanceurs/ralentisseurs subsiste encore.
(Bertrand Lebrun)
État du 6 mai
Les anciennes cabines déposées à la STA en attendant leur livraison aux nouveaux propriétaires.
(Antoine Favre)
Au niveau des Ruinettes, un treuil à cabestan hydraulique actionné par une pompe
en prise avec un moteur thermique tire les deux brins de câble.
(Bertrand Lebrun)
Le dernier pylône a été déboulonné pour fixer les deux brins au niveau de la fondation.
(Bertrand Lebrun)
État du 10 mai
Toujours aux Ruinettes, le démantèlement de la mécanique a débuté par
la suppression au chalumeau du rail de verrouillage des pinces.
La suite de galets en entrée de gare est désormais au sol.
( Bertrand Lebrun)
Depuis le quai de débarquement, on observe l’ensemble des galets démontés et posés à terre.
(Bertrand Lebrun)
État du 11 et 12 mai
Le démontage des lanceurs aux Ruinettes continue.
(Bertrand Lebrun)
Retour à Verbier. Le beau temps de samedi et dimanche fait place désormais à la pluie. La façade avant et latérale a été intégralement détruite.
(André Guinnard)
Vue générale. Le premier pylône a été démonté afin de débuter l'excavation de la nouvelle route. Les autres pylônes de la ligne seront héliportés.
(André Guinnard)
À suivre !
Ce message a été modifié par Jubiproduction - 12 mai 2021 - 23:37 .