Bien que je ne poste quasiment plus de message en ce moment (mes études sont chronophages), je lis quand même très régulièrement le forum et en consultant différents sujets, je me suis dit qu'un petit point méritait d'être évoqué : celui des vitesses d'exploitation. Attention, je risque d'enfoncer des portes ouvertes pour la majorité d'entre vous, mais je pense qu'il est tout de même intéressant que cela soit évoqué.
Beaucoup de membres parlent dans leur reportage des vitesses maximales comme étant un élément valorisant de chaque installation, notamment pour les installations récentes tournant à 5,5 ou 6m/s.
Il faut toutefois rappeler, notamment aux plus jeunes membres, que les vitesses d'exploitations sont pratiquement toujours inférieures aux vitesses maximales, pour des soucis d'économie d'énergie, d'usure et parfois même de débit.
> Parmi quelques exemples flagrants, les TSF munis de tapis d'embarquement n'échappent pas à la règle.
Sur tous les TSF dont la vitesse plus élevée permise par les tapis d'embarquement fut motivée pour diminuer le plus possible le temps de montée, on observe généralement que ces vitesses ne sont jamais atteintes en exploitation (même par forte affluence). 2 exemples parmi tant d'autres :
- TSF4 Perce-Neige (Super-Besse) : vitesse maximale de 2,5m/s, mais en exploitation, celle-ci est autour de 2,35m/s ou 2,4m/s.
- TSF4 Col de la Balme (La Clusaz) : vitesse maximale de 2,7m/s ; en exploitation : autour de 2,55m/s ou 2,6m/s
Sur les TSF sans tapis, on retrouve souvent une réduction de vitesse en exploitation mais celle-ci est peu perceptible.
> Quand aux appareils débrayables, ils sont généralement exploités entre 0,5 et 1 m/s en dessous de leur vitesse maximale, excepté toutefois quelques appareils structurants détenant une ligne longue, mais ceux-ci sont très rares (la TCD12 3 Vallées Express située à Orelle en fait partie).
> Lors des périodes de grande affluence, la très grande majorité des appareils sont cette fois exploités en vitesse maximale mais là encore, certains appareils conserveront une vitesse réduite même s'ils sont saturés. Plusieurs raisons sont alors en jeu, notamment la fréquence de passage des véhicules trop élevée qui ne permettrait pas de remplir correctement les véhicules. Parmi ces appareils, on retrouve notamment un certain nombre de TSD4 (à 2400p/h, un véhicule passe toutes les 6s, le portion n'ouvre alors que 2 à 3 secondes. Baisser la vitesse permet de gagner une à deux secondes permettant de mieux remplir les sièges).
Un exemple parmi tant d'autres : le TSD4 du Lac Intrets à Avoriaz qui tourne autour de 4m/s quelque soit sa fréquentation.
> Enfin, plus un appareil vieilli, moins il sera sollicité au maximum de ses capacités, pour des questions d'usure entre autres. Un exemple parmi tant d'autres : c'était le cas de l'ancien TSD3 Aiguille du Fruit (Courchevel). De même pour la TCD6 du Mont Chéry (Les Gets) exploitée autour de 3,5m/s.
Note 1 : au niveau des appareils débrayables, ces observations concernent uniquement les installations dotés dès l'origine d'une assistance mécanique dans les lanceurs/rallentisseurs. Il est évident que les installations d'ancienne génération avec lanceurs/rallentisseurs par gravité sont toujours exploités à leur vitesse maximale).
Note 2 : ces observations sont très facilement vérifiables. Il suffit parfois d'emprunter une installation à la fermeture. Dès le dernier skieur embarqué, l'installation est mise en vitesse maximale pour faire monter le plus rapidement les derniers usagers et fermer ainsi plus vite l'installation.
Ce message a été modifié par daphnis - 25 janvier 2018 - 16:11 .