[benbel]

Situation financière délicate à Grâchen

Le communiqué publié hier par la TUG AG qui exploite les remontées mécaniques de Grächen.
A noter que l'exploitation se poursuit normalement pour cette saison.

Citation

Information / communiqué de presse TUG AG - Dépôt d'une demande de sursis temporaire de dette

Grächen, le 9 février 2024

En raison de la situation financière tendue de Tourist Entrepreneurship Grächen AG (TUG), le conseil d'administration remplit son obligation légale et soumet une demande de moratoire provisoire. Les activités de sports de neige se poursuivent normalement pendant la saison hivernale.

Malgré le fonctionnement opérationnel des chemins de fer et des ventes stables voire en augmentation, TUG est confronté depuis un certain temps à des défis financiers et se trouve en crise. La hausse massive des prix de l’énergie, l’augmentation des coûts de personnel et l’inflation ont entraîné une diminution massive du bénéfice avant impôts, intérêts, dépréciation et amortissement (EBITDA) ces dernières années. En raison du manque de rentabilité, TUG génère trop peu de flux de trésorerie pour rembourser l'amortissement, procéder à des investissements de remplacement et de nouveaux investissements et faire face à toutes ses dettes. L'entreprise est confrontée à une insolvabilité imminente.

Afin d'assurer l'avenir de l'entreprise à long terme, le conseil d'administration a décidé de déposer une demande de sursis provisoire sur les dettes auprès du tribunal de grande instance de Viège le 8 février 2024. Si la demande est approuvée par le tribunal comme demandé, le sursis provisoire durera quatre mois. La protection du moratoire provincial vise à donner à l'entreprise le temps nécessaire pour que les responsables de Grächen AG, l'entreprise touristique, puissent élaborer un concept de restructuration avec les créanciers et les actionnaires et trouver des solutions.

Les opérations en cours pendant la saison hivernale sont financièrement assurées et se poursuivent normalement. Tous les emplois sont garantis.

TUG Gastro AG et l'Association touristique et commerciale de Grächen St. Niklaus (GT) sont des entités juridiquement indépendantes et ne sont pas directement concernées par le moratoire. Les remontées mécaniques et le domaine skiable sont exploités par l'entreprise touristique Grächen AG (TUG), la restauration en montagne par sa filiale TUG Gastro AG et les missions touristiques par l'association « Grächen St. Niklaus Tourismus und Gewerbe », qui confie ces tâches ont été transférées au TUG.

Les responsables de TUG feront tout ce qui est en leur pouvoir pour trouver le plus rapidement possible une solution durable avec les créanciers et les actionnaires. «Nous comptons sur le soutien de l'ensemble de la destination, des créanciers et des actionnaires et regrettons vivement la situation de crise actuelle», déclare le président du conseil d'administration Kurt Schär. "Cependant, nous sommes convaincus que si toutes les personnes impliquées travaillent ensemble, une solution à l'amiable pourra être trouvée."

Afin de vous expliquer la situation initiale et la manière de procéder, les responsables vous invitent à une réunion d'information à Grächen. Cela aura lieu le jeudi 15 février à 17h au centre sportif de Grächen. Le président du conseil d'administration Kurt Schär et le PDG Roman Rogenmoser, ainsi que l'expert externe Florian Ruffiner (Avalua) et tout administrateur, seront disponibles pour répondre aux questions.

Merci d'en avoir pris note. Si vous avez des questions, nous serons heureux de vous aider.

Entreprise touristique Grächen AG
Kurt Schär et Rogenmoser Roman

[Rothorn]

benbel, le 10 février 2024 - 11:56 , dit :

Situation financière délicate à Grâchen

Le communiqué publié hier par la TUG AG qui exploite les remontées mécaniques de Grächen.
A noter que l'exploitation se poursuit normalement pour cette saison.

ça m'étonne, est-ce le télécabine ne date pas de 2010 seulement, fait après la destruction de Seetalhorn (ils avaient publié simultanément les images des cabines) ??

Pourquoi déjà cette nécessité de rénover? (aussi sur Canal 9)

[Nico05]

Dommage... Les conditions d'enneigement difficiles dans la région ces derniers hivers, la concurrence avec Zermatt et Saas-Fee et l'entrée de Rund um Visp dans le Magic Pass y sont peut être aussi pour quelque chose ...?
De plus, le domaine doit être coûteux à exploiter (beaucoup d'enneigement artificiel, plusieurs téléportés, un nombre assez conséquent d'installations, remontées coûteuses en raison d'instabilités du terrain, ...).

Rothorn, le 10 février 2024 - 13:30 , dit :

ça m'étonne, est-ce le télécabine ne date pas de 2010 seulement, fait après la destruction de Seetalhorn (ils avaient publié simultanément les images des cabines) ??

Pourquoi déjà cette nécessité de rénover? (aussi sur Canal 9)

Non justement, la télécabine de 2010 est encore bien mais elle a plombé les finances de la société. Ils n'ont pas les moyens de faire les autres investissements nécessaires (je ne sais pas exactement desquels il s'agit, mais probablement entre autres l'hypothétique télésiège du Wannenhorn).

[Nanouk]

Je suis un peu triste d'apprendre ces mauvaises nouvelles, moi qui ai toujours affectionné cette station (même si je n'y suis jamais allé) ...

Nico05, le 10 février 2024 - 16:15 , dit :

Non justement, la télécabine de 2010 est encore bien mais elle a plombé les finances de la société. Ils n'ont pas les moyens de faire les autres investissements nécessaires (je ne sais pas exactement desquels il s'agit, mais probablement entre autres l'hypothétique télésiège du Wannenhorn).

Ce ne serait pas plutôt le TSD4 Plattja (plus récent que la TCD8 Hannigalp) qui aurait mis à mal la situation financière de TUG ?

Autre chose : les restes de l'ancien TSF2 Gabelhorn ont-ils été démontés ? Si ce n'est toujours pas le cas, là aussi il faudra (tôt ou tard) trouver les sous pour supprimer les vestiges de cet appareil.

Ce message a été modifié par Nanouk - 10 février 2024 - 19:35 .

[Nico05]

Article du Blick (germanophone) à ce sujet : https://www.blick.ch...id19444691.html

Voici une version traduite de l'article (google) :

Citation

Article Blick "Le conte de Grächen touche-t-il bientôt à sa fin ?" - par Cécile Rey

Grächen VS est souvent comparé à un pays de conte de fées. Et ce n'est pas sans raison : le petit village de montagne du Haut-Valais est une destination d'excursion appréciée, surtout auprès des enfants, grâce à sa télécabine de conte de fées. Car pendant le voyage à Hannigalp, vous pourrez écouter les histoires des frères Grimm.

Le plus gros employeur du village
Mais depuis la semaine dernière, au lieu de l'atmosphère paisible, l'ambiance est à la dépression dans la ville : l'Entreprise touristique de Grächen (TUG), qui gère les chemins de fer de montagne et le domaine skiable de Grächen, est en crise financière. L'entreprise a donc déposé le 8 février un moratoire provisoire auprès du tribunal de grande instance de Viège, qui a été approuvé le lendemain. TUG dispose désormais de quatre mois pour examiner les options de restructuration.

Le TUG est au cœur de Grächen ; non seulement parce qu'il est le plus gros employeur, mais aussi parce que le village de montagne vit essentiellement du tourisme. Pour Roman Rogenmoser, PDG de TUG, ce n'est « pas une situation facile » et la pression est énorme. La fermeture de l’exploitation aurait des conséquences dévastatrices : « Si les chemins de fer de montagne doivent fermer, alors c’est la fin de la partie », déclare Rogenmoser.

Situation difficile avec des options d'action limitées
Mais que s’était-il passé ? Cette question était probablement dans tous les esprits lorsqu'ils se sont rendus à la séance d'information de jeudi soir. Cependant, personne n'a voulu commenter la situation : la tension était trop grande, l'incertitude trop grande.

Le moment était alors venu : environ 280 personnes se sont rassemblées dans la salle de sport rapidement transformée. Aucun endroit n’est resté vide. Les personnes présentes, rassemblées en masse, ont attendu patiemment jusqu'à ce que le président du conseil d'administration, Kurt Schär, ouvre la séance : "C'est incroyable l'intérêt qui existe", a-t-il déclaré, visiblement ému. Dans le même temps, il a souligné que la situation dans son ensemble était difficile et que les possibilités d'action étaient limitées.

Déficit de 4,6 millions de francs
Mais pourquoi TUG annonce-t-il un moratoire sur les réductions durant la saison en cours ? Selon les responsables, la raison à cela est simple : pour qu'un moratoire soit approuvé, il faut prouver qu'il vaut mieux poursuivre les opérations que les arrêter. En outre, la demande ne peut être soumise que si l’entreprise dispose de liquidités suffisantes. Une procédure de faillite aurait donc été la pire option. Les opérations cesseraient immédiatement et les employés devraient être licenciés sans préavis. Le moratoire provisoire garantira la poursuite des opérations pendant la saison hivernale ainsi que tous les emplois.

Il a fallu un certain temps avant que l'un des présents ne pose la question qui était sur toutes les lèvres : comment en est-on arrivé là ? Selon les responsables, Grächen n'était pas en difficulté car le manque de neige mettait en danger l'exploitation. Il ne s’agit pas non plus de ventes. La chute du domaine skiable est plutôt due à l'augmentation des coûts de personnel et d'énergie, à l'augmentation des coûts administratifs et à l'inflation. Sans mesures, le déficit aurait été de 4,6 millions de francs à fin avril 2025.

La population est inquiète
Un murmure parcourut le public, chuchotant. La réponse n’était évidemment pas satisfaisante. Mais Schär a assuré : « Nous ne cherchons pas de coupables, mais plutôt des erreurs. »

Après la réunion, un résident a déclaré : « Vous saviez déjà que les choses n’étaient pas roses. » La nouvelle le choquait encore. Une femme propriétaire d’une résidence secondaire à Grächen se dit très inquiète. Mais elle est convaincue que Grächen restera uni.

Une chose est claire : Grächen n’est pas seulement important pour les habitants. Rogenmoser souligne également : « Nous dépendons du soutien. Vous ne pouvez pas le faire seul.

[l' Anversois]

Merci pour ce message assez malheureux, Nico05

Très dommage, pour une station l'où j'ai vécu plusieures vacances surtout en été comme deux séjours de ski (chalet Anemone).
Les ascensions "petit déjeuner" avec le TCD4(ou 6?) Seetalhorn et ballades longeant "les Bisses" avec ma mère, handicapée à l'époque de 50% sont gravées à jamais dans ma mémoire.

Si on doit chercher les raisons de la malaise actuelle :
Les prix de l'énergie et du personel seront biensûr augmenté d'une manière à couper le souffle, mais c'est un constat qui est également fait dans les autres stations aussi..

Mais,
A l'époque, il y avait le Télécabine Seetalhorn partant à côté de la salle de sport, le deuxième télésiège sur le Seetalhorn (Si je me souvien bien : le TSF2 Gabelhorn) et les tire-fesse Wannehorn et Sputnik.
Ces remontées disparrus depuis quelques dixaines d'années représentaient quelques des atoûts indiscuttables de Grächen.

En revanche on a bien mis deux installations débraillables en succession vers le Seetalhorn sans toutefois apporter beaucoup de ski propre.
Aussi quelques autres remontées sont remplacées par des installations modernes débraillables. (le TKE2 Bärgji et le TSF2 Plattja).

Ajoutez en plus les prix anormal élévés des forfaits (380€ pour 6 jours en Haute Saison pour 40km de pistes...), lesquels pourraient expliquer des raisons supplémentaires d'une faillite imminente.
J'espère que les Suisses trouveront un moyen de se relancer.

Ce message a été modifié par l' Anversois - 19 février 2024 - 02:35 .

[chris2002]

Je pense que hors Magic Pass, cette station risque d'avoir du mal à survivre, surtout si Saas Grund devait rejoindre le Magic Pass un jour, car elle serait une des seules, avec Blatten et les deux grandes que sont Zermatt et l'Aletsch Arena (j'inclus Bellwald dans l'Aletsch Arena vu qu'à terme, elle devrait être relié à ce domaine par Fiesch) à ne pas faire partir du Magic pass dans le Haut-Valais, ce qui va le priver de toute une clientèle locale (à part si on habite à Grächen ou éventuellement à proximité immédiate, je ne vois pas l'intérêt pour un haut-valaisan de prendre un abonnement saison à Grächen par exemple, ou même d'aller y skier si celui-ci a un Magic Pass).

Ou alors il faut qu'ils se fassent racheter par Vail, mais j'ai du mal à voir l'intérêt pour Vail de racheter cette "petite" station, même pour se créer un réseau suisse.

Ce message a été modifié par chris2002 - 18 février 2024 - 21:58 .

[l' Anversois]

chris2002, le 18 février 2024 - 21:55 , dit :

Je pense que hors Magic Pass, cette station risque d'avoir du mal à survivre, surtout si Saas Grund devait rejoindre le Magic Pass un jour, car elle serait une des seules, avec Blatten et les deux grandes que sont Zermatt et l'Aletsch Arena (j'inclus Bellwald dans l'Aletsch Arena vu qu'à terme, elle devrait être relié à ce domaine par Fiesch) à ne pas faire partir du Magic pass dans le Haut-Valais, ce qui va le priver de toute une clientèle locale (à part si on habite à Grächen ou éventuellement à proximité immédiate, je ne vois pas l'intérêt pour un haut-valaisan de prendre un abonnement saison à Grächen par exemple, ou même d'aller y skier si celui-ci a un Magic Pass).

Ou alors il faut qu'ils se fassent racheter par Vail, mais j'ai du mal à voir l'intérêt pour Vail de racheter cette "petite" station, même pour se créer un réseau suisse.

Tout à fait d'accord, mais comment on explique des forfaits à 436 Euros pour un petit domaine comme celui de Grächen?
Ca fait 50 Euros de plus que les 4 Vallées ou 25 Euros de plus que celui de Zermatt/Cervinia.
Un tel tarif, ne chasse-t-il pas les clients?

Ce message a été modifié par l' Anversois - 18 février 2024 - 22:58 .

[chris2002]

Euh une recherche rapide 7 jours me donne 412 CHF pour Grächen et 446 CHF pour les 4 vallées (il ne semble pas/plus y avoir de forfait Verbier seulement pour 7 jours). ça fait effectivement cher, mais ça reste inférieur au 524-550 CHF de Zermatt (en haute saison, et j'ai regardé du coté suisse) et aux 439 CHF de Saas Fee.
C'est par contre beaucoup plus cher que les 316 CHF de Saas Grund.

Après je pense qu'ils n'ont tout simplement pas le choix. Une TCD, 2 TSD avec gare intermédiaire (donc 3 employés au minimum par TSD) et 1 TSD sans, sans compter les 2 TKE Furggen, qui sont trop éloignés les uns des autres pour qu'un seul employé puisse gérer le départ des 2 installations et le TKE Paradiesli qui fait un peu doublon avec le tronçon supérieur du TSD Bärgji, le tout pour seulement 40 km de pistes cela fait vite des frais importants (note : et je ne liste pas là les autres installations destinées au débutant).

Pour comparer, Saas Grund qui doit avoir autour de 30-32 km de pistes, est desservi par 2 TCD (dont une avec gare intermédiaire) et 2 TKE (en cas de faible affluence, un seul doit d'ailleurs suffire)

Ce message a été modifié par chris2002 - 18 février 2024 - 23:13 .

[Rothorn]

l, le 18 février 2024 - 22:48 , dit :

Tout à fait d'accord, mais comment on explique des forfaits à 436 Euros pour un petit domaine comme celui de Grächen?
Ca fait 50 Euros de plus que les 4 Vallées ou 25 Euros de plus que celui de Zermatt/Cervinia.
Un tel tarif, ne chasse-t-il pas les clients?

Faut aussi considérer les frais de piste et d'enneigement, comme un reportage de Davos récemment publié a relevés. En plus le service techique des remontées coûte presque la même chose soient-elles petites ou grandes.

C'est donc impossible de comparer les forfaits seulement en raison des kilomètres de piste. Hélas, les lieux rescapés se voient trompés, est c'est le cas en beaucoup de domaines. Malheureusement.

[l' Anversois]

Rothorn, le 19 février 2024 - 00:02 , dit :

l, le 18 février 2024 - 22:48 , dit :

Tout à fait d'accord, mais comment on explique des forfaits à 436 Euros pour un petit domaine comme celui de Grächen?
Ca fait 50 Euros de plus que les 4 Vallées ou 25 Euros de plus que celui de Zermatt/Cervinia.
Un tel tarif, ne chasse-t-il pas les clients?

Faut aussi considérer les frais de piste et d'enneigement, comme un reportage de Davos récemment publié a relevés. En plus le service techique des remontées coûte presque la même chose soient-elles petites ou grandes.

C'est donc impossible de comparer les forfaits seulement en raison des kilomètres de piste. Hélas, les lieux rescapés se voient trompés, est c'est le cas en beaucoup de domaines. Malheureusement.

Merci pour ton explication, mais je ne suis pas trop convaincu.
---> Ce n'est pas vraiment mon intention de comparer des domaines skiables et leurs prix de forfaits.

Si je comprends bien,
Tous les domaines, petits ou grands ont des coûts structurels qui sont proportionnels au nombre de remontées mécaniques et de pistes.
Autrement dit, un grand domaine avec beaucoup de skieurs a les mêmes coûts (par personne) qu'un petit domaine avec peu de visiteurs.
Celà me semble évident.

Mais me plaçant en place du client, il est bien évident aussi que c'est le prix que je dois payer qui est important.
C'est assez logique, SI je m'offrirait un forfait d'environ 400€ pour 6j.(qui sont heureusement assez rare dans les Alpes, même en Suisse!), je me retrouverai vraisemblablement dans les 3 Vallées (375€!) ou à Verbier.
Car, personellement je ne payerai pas le prix de 400€ pour une dixaine de remontées et quelques dixaines km de pistes.
Et je crains fortement, que je ne serais pas seul de ce point de vue.

Donc j'ai plutôt le sentiment, que leur modèle économique ne soit pas tout à fait correct.


@ Chris05

Excusez-moi, tu as raison, le forfait de Grächen Coûte 380€ pour 6 jours et non pas 436€
(Ce qui est encore chèr, n'est-ce pas? mais je sais bien, la Suisse n'est pas bon marché)
Grimentz-Zinal, avec leur domaine étant bien plus supérieur de celui de Grächen on paie actuellement 329€ pour 6j.

Ce message a été modifié par l' Anversois - 19 février 2024 - 02:34 .

[Rothorn]

Anversois, le 19 février 2024 - 02:03 , dit :

Merci pour ton explication, mais je ne suis pas trop convaincu.
---> Ce n'est pas vraiment mon intention de comparer des domaines skiables et leurs prix de forfaits.

Si je comprends bien,
Tous les domaines, petits ou grands ont des coûts structurels qui sont proportionnels au nombre de remontées mécaniques et de pistes.
Autrement dit, un grand domaine avec beaucoup de skieurs a les mêmes coûts (par personne) qu'un petit domaine avec peu de visiteurs.
Celà me semble évident.

Mais me plaçant en place du client, il est bien évident aussi que c'est le prix que je dois payer qui est important.
C'est assez logique, SI je m'offrirait un forfait d'environ 400€ pour 6j.(qui sont heureusement assez rare dans les Alpes, même en Suisse!), je me retrouverai vraisemblablement dans les 3 Vallées (375€!) ou à Verbier.
Car, personellement je ne payerai pas le prix de 400€ pour une dixaine de remontées et quelques dixaines km de pistes.
Et je crains fortement, que je ne serais pas seul de ce point de vue.

Donc j'ai plutôt le sentiment, que leur modèle économique ne soit pas tout à fait correct.

Merci de ta lecture d'un problème que je suis pas aisé à exposer.

Je voulais justement dire que les coûts ne sont pas proportionnels au domaine et à la fréquence.

Y jouent un rôle l'altitude et les conditions de neige, qui dépendent du terrain aussi.

De suite, tu peux avoir des coûts de remontée située à basse altitude qui sert à rien par faute de neige (comme à Sattel, Hochstuckli).

Tout cela détermine le coût des passages, et des domaines vastes sont évidemment plus gâtés et peuvent agir des fois de manière plus économique.

C'est alors justifié d'exiger un prix élevé en raison de toutes les charges du domaine à desservir.


Quant au choix, y contribuent les frais de séjour et de voyage, qui risquent compenser l'économie faite sur le forfait.

Ce message a été modifié par Rothorn - 19 février 2024 - 12:02 .

[Nico05]

Article Blick de ce jour, cette fois-ci en français (à peu près le même que celui posté plus haut) : https://www.blick.ch...id19446752.html

[Nico05]

Possible rachat de Grächen par un groupe neuchâtelois : https://www.blick.ch...id19658952.html

[chris2002]

Il est aussi mentionné que ce groupe voudrait aussi racheter 51% des parts de Belalp*. Et a aussi deux autres domaines valaisans dans le viseur.
La question est lesquels ?
Au pif je dirais que Hohsaas pourrait être un candidat, mais j'ai plus de mal à imaginer le 2ème ? Aletsch Arena ? En dehors de cela, cela voudrait dire une station Magic Pass (ou une très petite station dont j'ai oublié l'existence ?), avec le risque de devoir en sortir suivant la politique tarifaire envisagée.

Si c'était le cas (avec ou sans Aletsch), cela pourrait créer une offre suffisamment attractive pour concurrencer le Magic Pass dans le haut-valais, et donner une bouffée d'air à ces domaines. Sans ça, j'ai du mal à voir comment ces trois domaines (Belalp, Grächen et Hohsaas) vont réussir à survivre, à moins qu'ils puissent rejoindre le Magic Pass, car le problème est à mon avis structurel : ils sont trop petits pour attirer une forte clientèle internationale, et font face à la concurrence féroce du Magic Pass sur la clientèle locale. En ayant en plus, pour Grächen, un domaine skiable dont la configuration des remontées et pistes n'est probablement pas des plus attractives.

*cf. aussi https://www.blick.ch...id19491659.html (aussi en allemand)

[Jeffrey]

chris2002, le 20 avril 2024 - 20:13 , dit :

Il est aussi mentionné que ce groupe voudrait aussi racheter 51% des parts de Belalp*. Et a aussi deux autres domaines valaisans dans le viseur.
La question est lesquels ?
Au pif je dirais que Hohsaas pourrait être un candidat, mais j'ai plus de mal à imaginer le 2ème ? Aletsch Arena ? En dehors de cela, cela voudrait dire une station Magic Pass (ou une très petite station dont j'ai oublié l'existence ?), avec le risque de devoir en sortir suivant la politique tarifaire envisagée.

Si c'était le cas (avec ou sans Aletsch), cela pourrait créer une offre suffisamment attractive pour concurrencer le Magic Pass dans le haut-valais, et donner une bouffée d'air à ces domaines. Sans ça, j'ai du mal à voir comment ces trois domaines (Belalp, Grächen et Hohsaas) vont réussir à survivre, à moins qu'ils puissent rejoindre le Magic Pass, car le problème est à mon avis structurel : ils sont trop petits pour attirer une forte clientèle internationale, et font face à la concurrence féroce du Magic Pass sur la clientèle locale. En ayant en plus, pour Grächen, un domaine skiable dont la configuration des remontées et pistes n'est probablement pas des plus attractives.

*cf. aussi https://www.blick.ch...id19491659.html (aussi en allemand)

Le deuxième pourrait être Bellwald. Rothwald doit être trop petit pour intéresser un tel investisseur.
Aletsch Arena n'est pas à vendre et est assez gros pour survivre tout seul.

Espérons que même rachetés, ces domaines entrent dans le Magic Pass.
Même avec un abonnement commun, une offre Grächen + Hohsaas + Belalp + Bellwald reste peu intéressante par rapport à un Magic Pass qui donne accès à toutes les autres petites stations du Haut-Valais ainsi que Saas-Fee. À moins que le prix d'un éventuel abonnement commun soit inférieur au Magic Pass...

[benbel]

Jeffrey, le 20 avril 2024 - 21:09 , dit :

...
Espérons que même rachetés, ces domaines entrent dans le Magic Pass.
...

L'activité et la politique du groupe e-Liberty de Christian Mars me semblent incompatibles avec le Magic Pass. Voir notamment https://www.eliberty.fr/

[chris2002]

Pour Bellwald, il me semble qu'il y a un projet de construire une TCD depuis Fiesch. Avec une telle TCD, ne pas rejoindre l'Aletsch Arena en terme de forfait serait se tirer une balle dans le pieds.


Pour ce qui est de rejoindre le Magic Pass, là où ça risque de sérieusement coincer est si une politique tarifaire dynamique est mise en place sur les forfaits journées, ce qui semble être l'intention de cette société. En effet, la clé de répartition des revenus du Magic Pass se base (au moins en partie) sur le prix du forfait journalier (le plus bas) et empêche les stations Magic Pass de pratiquer des prix dynamiques sur les forfaits journalier.
Pour que cette règle change, il faudrait probablement l'accord de l'ensemble, ou en tout cas de la très grande majorité des membres, donc pas sûr que cela passe.

Et puis, il y a probablement aussi, encore et toujours, des guerres de clocher entre les stations haut-valaisannes qui doit un peu bloquer les choses. Pour Saas Fee, sauf rachat de Hohsaas par les Saastal Bergbahnen, cela n'a aucun intérêt qu'Hohsaas rejoigne le Magic Pass. Au contraire, cela risquerait de reporter une partie des journées skieurs de Saas Fee à Hoh Saas (pour Saas Almagell ce n'est pas un problème vu que le domaine appartient aux Saastal Bergbahnen).
Idem pour Grächen. Pour Rund am Visp voire Saas Fee, il vaut probablement mieux que Grächen ne rejoigne pas le Magic Pass.

[Jeffrey]

benbel, le 20 avril 2024 - 21:22 , dit :

L'activité et la politique du groupe e-Liberty de Christian Mars me semblent incompatibles avec le Magic Pass. Voir notamment https://www.eliberty.fr/

Pas si incompatible, plusieurs stations Magic Pass utilisent la plateforme de vente de e-Liberty. Notamment Glacier 3000, St-Luc/Chandolin, Grimentz-Zinal, Vercorin, Métabief, Jura sur Léman.

[benbel]

Oui Jeffrey, il est normal que parmi les nombreuses stations qui utilisent la plateforme numérique "Shop" d'e-Liberty pour la vente de leurs abonnements et tickets journaliers sur Internet, il y ait des participants au Magic Pass. Mais e-Liberty n'a aucun intérêt à favoriser le développement du Magic Pass qui est en quelque sorte un concurrent dans la mesure où tous les revenus qui passent en Magic Pass (qui lui n'est pas géré par e-Liberty) engendrent une diminution du chiffre d'affaires sur les plateformes individuelles des stations et donc une diminution des revenus d'e-Liberty pour celles gérées par eux.