[Stolas]

Bonjour,
je travaille sur une centrale de production d'énergie électrique.
Cette centrale achète, pour l'alimentation des ses auxiliaires,de l'éctricité au près du fournisseur national.
Cependant ,vue la présence d'équipement réactif en aval des charges, le facteur de puissance est de mauvaise qualité à l'utilisation de cette énergie acheté.
La société exploitant la centrale se propose donc d'étudier sur l'emplacement optimal des batteries de condensateursafin d'ameliorer le facteur de puissance à l'achat.
Qu'en pensez vous?
Toutes les donnes que nous disposons du reseau sont des impédances...

[Velro]

Stolas, le 10 06 2008, 16:30, dit :

Bonjour,
je travaille sur une centrale de production d'énergie électrique.
Cette centrale achète, pour l'alimentation des ses auxiliaires,de l'éctricité au près du fournisseur national.
Cependant ,vue la présence d'équipement réactif en aval des charges, le facteur de puissance est de mauvaise qualité à l'utilisation de cette énergie acheté.
La société exploitant la centrale se propose donc d'étudier sur l'emplacement optimal des batteries de condensateursafin d'ameliorer le facteur de puissance à l'achat.
Qu'en pensez vous?
Toutes les donnes que nous disposons du reseau sont des impédances...

Quelques informations générales ont été postées ici: http://www.remontees-mecaniques.net/forums...ost&p=54965

Pour le reste il serait bon d'avoir quelques informations supplémentaires afin de pouvoir se faire une première idée du cas d'application.

S'agit-il d'une installation de cogénération? La centrale a-t-elle pour but premier d'alimenter un site propre ou la totalité de la production excédant la consommation propre de la centrale est-elle réinjectée dans le réseau public? De quel type de centrale s'agit-il? Dans cetains cas, tel p.ex. pour les UIOMs (Usine d'incinération d'ordures ménagères) la production d'énergie n'est pas le but premier mais simplement en quelque sorte un effet secondaire bienvenu puisque la puissance générée peut être largement supérieure à la consommation propre).

Selon de le type de centrale la part de consommation propre pour les services auxiliaires peut très fortement varier. Les centrales hydrauliques nécessitent peu de puissance auxiliaire principalement pour des fonctions de refroidissement et de lubrification).

De façon générale, du moment qu'une centrale ne couvre pas ses besoins propres par son autoproduction, ce qui est p.ex. le cas lorsque tous les groupes sont à l'arrêt, lors de phases transitoires de démarrage et d'arrêt ou lors de certaines perturbations entraînant un découplage des alternateurs, elle peut être assimilée aux autres consommateurs industriels.

Il convient de dimensionner la compensation en tenant compte des exigences du fournisseur d'énergie, donc inutile de lui faire des cadeaux en compensant bien au-delà de la quote-part d'énergie réactive à laquelle on a droit, il faut toutefois tenir compte également d'autres facteurs.

Le choix du système de compensation doit être effectué par des spécialistes en tenant compte de possibles extensions et modifications futures. P.ex. si on choisit une compensation individuelle de gros moteurs dont le démarrage direct est assuré par des disjoncteurs motorisés cela peut nécessiter des modifications coûteuses si on installe après-coup des démarreurs progressifs car on ne peut pas compenser à l'aval de démarreurs électroniques (ni de variateurs de fréquence mais certains grands variateurs ont des redresseurs contrôlés et ne nécessitent donc pas de compensation).

De façon très générale, il est souvent judicieux d'installer des compensations centralisées et de réserver des compensations individuelles pour des cas particuliers (p.ex. très grands moteurs) car la compensation individuelle est très peu flexible. Il faut bien sûr étudier chaque cas, il n'y a pas de règle absolue et il doit également être tenu compte des caractéristiques spécifiques du (ou des) réseaux au(x)quel(s) on est raccordé.

Ce message a été modifié par Velro - 10 juin 2008 - 22:25 .

[Velro]

J'ai répondu au MP.

Pour les compensations un tant soit peu complexes il est judicieux d'en déléguer au moins l'ingénierie à des spécialistes de façon à ne pas être responsable en cas de problèmes techniques (choix des selfs de blocage, oscillations etc.). En général les compensations ne présentent pas de défi technique particulier par contre il faut toujours tenir compte des caractéristiques propres au réseau en présence.

Il est préférable de ne pas faire faire l'inglénierie par le distributeur d'énergie car ses intérêts vont à l'encontre de ceux de l'abonné. L'abonné à avanatge à ne compenser que dans les limites lui permettant de ne pas avoir à payer l'énergie réactive. L'excédent compensé "inutilement" ne fait qu'augmenter les coûts de l'installation de compensation (investiseement et exploitation) mais n'apporte aucune économie pour l'abonné et la part inductive est assez faible pour que l'impact sur l'équipement de l'abonné soit négligeable.

Attention à ne pas confondre la problématique de la compensation avec celle des charges non linéaires (électronique de puissance, systèmes informatiques etc.).

Ce message a été modifié par Velro - 15 juin 2008 - 22:44 .