lux, le 7 06 2008, 16:35, dit :
Mais normalement , il y a des presses étoupes pour les entrées de câbles dans le boîtier ce qui empêche toute pénétration d'eau ou de rongeurs ?
Et, y-a t-il une norme sur les boîtiers(indice de protection,taiile, presses étoupes)?
Dans nombre d'applications industrielles le degré de protection des enveloppes est un facteur déterminant pour ce qui est de la fiabilité d'une machine ou installation. Les erreurs de conception et d'exécution sont extrêmement fréquentes, on pourrait même en faire une thèse ou écrire un livre sur le sujet.
C'est avant tout une question d'expérience, de bon choix de matériel et de mise en oeuvre et de maintenance correctes (la photo de la pince de mise à terre montre quelques erreurs).
Il y a en effet des normes sur les degrés de protection, classé selon les indices IP à 2 chiffres (l'ancien système à 3 chiffres est une curiosité franco-française peu utilisée et à mon sens le 3ème chiffre était de toute façon trompeur [à ne pas confondre avec le degré IPx9K selon EN 60529]), cf. norme EN 60529 qui est elle basée sur la norme DIN 40050 (la plupart des bonnes normes électrotechniques sont heureusement basées sur des anciennes normes allemandes VDE ou DIN même si malheureusement l'allemand n'est pas une langue pour les normes ISO et IEC d'où certaines traductions imprécises p.ex. en français ou en anglais).
Quelques explications (PDF):
http://www.elobau.com/en/file.php4?SX=242&...f09d831cdef9f43
En pratique, comme je le mentionnais, les coffrets et tableaux vides livrés par les fabricants ne répondent pas toujours aux spécifications. C'est une chose. Après ce sont les tableautiers qui font plus ou moins bien leur travail puis finalement il y a l'installation et la mise en service ainsi que la maintenance. Très fréquemment les presse-étoupes (plus précisément les raccords) sont mal serrés et/ou mal adaptés. Evidemment que la qualité joue un rôle alors le bon marché n'est pas forcément la bonne solution. Les joints vieillisent et de toute façon les presse-étoupes non métalliques devraient être interdits car ils ne tiennent JAMAIS à long terme surtout si les conditions sont difficiles. Dans la mesure du possible il faut toujours introduire les câbles par le bas ou, si impossible, par le haut en faisant un col de cygne pour que l'eau ne s'écoule pas le long du câble vers le presse-étoupe etc. etc.
Lorsque les câbles sont introduits par des plaques à fentes ou, pire, sans plaque du tout comme c'est souvent le cas pour les tableaux posés sur des socles, une voie d'accès royale est laissée aux rongeurs. Je n'entre pas dans les détails liés aux problèmes de refroidissement, de l'entrée de poussières, sécurité incendie etc. Seules les introductions avec presse-étoupes ou systèmes coupe-feu (modulaires ou avec remplissage de colmatage intumescent) sont valables du point de vue de l'étanchéité, les systèmes à fentes avec bandes de mousse etc. ne sont jamais étanches. Les manchons en élastomère ne sont pas géniaux non plus mais évidemment tellement moins chers.
Au final tout a un prix. La qualité d'exécution générale des tableaux dépend aussi souvent des pays.
J'oubliais: Le diamètre des perçages pour les presse-étoupes sont normalisés, les filetages métriques ayant remplacé les filetages Pg mieux adaptés mais sacrifiés par les bureaucrates de l'UE. Le diamètre de passage pour le ou les câbles dépend de la construction du presse-étoupe et n'est pas normalisé mais assez semblable pour des presse-étoupes de construction similaire. Certains presse-étoupes pour câbles blindés sont assez complexes (cf. p.ex.
http://www.agro.ch).
(Edité pour quelques fautes de frappe.)
Ce message a été modifié par Velro - 07 juin 2008 - 23:00 .