
Je travail en service de médecine dans un hôpital public. Ce service a été divisé en deux (un côté COVID et un côté médecine). La chirurgie ainsi que le bloc et la salle de réveil sont fermés. Le personnel de ces services fermés (infirmiers, aides soignants, agents hôteliers, personnels de ménage) est par conséquent affecté en service médecine, COVID ainsi qu'aux urgences. Les prises en soins des patients COVID sont lourdes, impliquant une majoration des effectifs. Cela permet aussi de combler les arrêts COVID des soignants (ceux qui l'ont et ceux qui sont considérés comme personnes à risque de part leurs antécédents). Malgré leur renfort, nous sommes en sous-effectif (1 infirmier pour 16 patients le jour, 1 infirmier pour 30 patients la nuit...).

Il ne faut donc pas croire que les personnels des services de chirurgie fermés ou réduits en nombre de patients se tournent les pouces. Certes, les chirurgiens ne font pas beaucoup d'opérations mais ça n'est pas le cas du restant du personnel qui est réaffecté.
Je suis moi-même déçu de ne pas pouvoir skier, mais au vu de la tension dans les hôpitaux, ça n'est pas plus mal... Nous avons notre planning au jour le jour, nous sommes rappelés sur nos congés en permanence. Si les services de chirurgie sont de nouveaux sollicités (par exemple, pour les fractures liées à la pratique du ski), le personnel devra être réaffecté en chirurgie. Nous faisons déjà du travail à la chaine actuellement... il ne faut pas oublier qu'on soigne des humains et non pas des objets.

Petite information au passage, quand vous vous faites hospitalisés, n'oubliez pas d'apporter vos médicaments, nous n'avons pas tous les médicaments qu'il existe dans l'hôpital.
