[nicobsa]

Dans les débuts du ski déjà « sportif », les précurseurs créateurs de techniques étaient peu nombreux mais chacun avait sa propre méthode et entendait bien en démontrer la supériorité. C´est ainsi que l´autrichien Mathias ZDARSKY en publia en 1896, un exposé précis sous le titre « Lilienfelder Skilauf Technik ». Or, les norvégiens se considéraient comme les seuls grands maîtres de la technique du ski et considéraient tous les autres comme des hérétiques. L´ouvrage de ZDARSKY fit donc scandale et tous décidèrent alors d´organiser une confrontation. ZDARSKY ne trouva rien de mieux que de proposer la descente à ski du Mont-Blanc. Les norvégiens éludèrent la difficulté et SCHWERDTNER, porte-parole de ZDARSKY, contre-proposa une simple course de descente (avec portes !) à Lilienfeld. Les norvégiens acceptèrent et y envoyèrent un certain HORN. Mais quand celui-ci se trouva devant la pente choisie par son concurrent, il se déclara « si affecté à la vue de ce terrain alpin qu´il cessa de continuer à monter car il avait promis de ne rien faire de dangereux ». Mais ZDARSKY fut néanmoins et d´autre part très étonné de l´aisance des norvégiens sur les pentes douces. Il n´y eut donc pas de véritable compétition mais l´expérience avait alors prouvé que, si les norvégiens possédaient à fond l´art du ski, ZDARSKY, de son côté, maîtrisait parfaitement la descente en terrain difficile. Son audace lui valut,, plus tard, d´être enseveli sous une avalanche, de s´en sortir avec quatre-vingts fractures et de rester infirme pour la vie.

Origine document : Y. BALLU, l´épopée du ski