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Crise énergétique en Europe Conséquences pour les domaines skiables

#101 L'utilisateur est hors-ligne   Argentoratum 

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Posté 08 novembre 2023 - 19:05

Citation

Electricité: un risque de coupures "faible" cet hiver en France, la sobriété toujours de mise
AFP parue le 08 nov. 2023 - 16h46

Le risque de coupure d'électricité cet hiver en France a été classé "faible" mercredi par le gestionnaire du réseau RTE, une situation "beaucoup plus favorable" qu'en 2022, qui ne signifie pas le retour à une électricité abondante et peu chère.
"Ca va mieux", a résumé en substance Xavier Piechaczyk, le président du directoire de RTE, l'entreprise publique qui pilote les 106.000 kilomètres de lignes à haute et très haute tension depuis l'an 2000.
Sur une échelle de 1 à 5, le risque d'un déséquilibre offre-demande a été classé "très faible" en novembre (niveau 1) puis "faible" (niveau 2) les mois suivants. Une précision importante pour les marchés qui avaient fait payer cher l'an dernier à la France les déboires de son parc nucléaire.
Placée dans une situation inédite par les problèmes de corrosion détectés sur plusieurs réacteurs, la France avait dû importer de l'électricité en 2022, ce qui n'était plus arrivé depuis 42 ans. Depuis, "une proportion notable du parc nucléaire a pu être contrôlée et réparée au cours de l'année", a souligné RTE.
In fine, "des situations de défaillances et de recours aux moyens de sauvegarde ne peuvent donc pas être totalement exclues mais apparaissent ainsi nettement moins probables que l'hiver dernier", a annoncé RTE.
"Le recours aux moyens de sauvegarde ne se matérialiserait que dans des scénarios très dégradés combinant plusieurs aléas défavorables: reprise rapide de la consommation, retards sur les retours d'arrêts des centrales nucléaires, vague de froid sévère ou limitations fortes des imports", selon RTE.
Hypothèse centrale de ce scénario, RTE table sur un effort des usagers pour économiser le courant, sur la lancée de la baisse "inédite" de consommation depuis un an (-8% environ comparé à la période de 2019-14).
"On va rester sur ce niveau durant l'hiver", a exposé lors de la conférence de presse Thomas Veyrenc, directeur exécutif du pôle stratégie, prospective et évaluation de RTE, sous l'effet selon lui des prix de l'électricité "toujours hauts" et "des incitations aux économies d'énergie, notamment avec les plans sobriété du gouvernement".

- Barrages pleins -

Le PDG d'EDF Luc Rémont était auditionné au même moment au Sénat: "Par définition, l'énergie qu'on ne consomme pas, c'est la meilleure", a-t-il plaidé, avant d'exhorter à maintenir l'effort de sobriété sans lequel il n'aurait pas été possible de passer le cap de l'hiver dernier.
Le tarif réglementé de l'électricité en France a augmenté de 31% depuis 2021. Il devrait encore remonter en février, au maximum de 10%.
[...]
De sorte que même en cas de vague de froid inhabituelle, "la pointe de demande électrique resterait cet hiver a priori significativement inférieure à 100 gigawatts", anticipe RTE. Le pic historique avait été atteint en février 2012 à 102 GW, avec un thermomètre de 8 degrés inférieur aux normales de saison.
Essentiel pour la sécurité d'approvisionnement, le parc de réacteurs nucléaires - au nombre de 56 là où l'Allemagne a fait le choix inverse et fermé ses trois dernières centrales en avril - a parallèlement rétabli un niveau de production qui devrait atteindre 45 GW en décembre, puis 50 GW en janvier.
Et même si "la disponibilité hivernale du parc nucléaire reste plus faible que dans les années 2010" et n'atteint pas sa valeur nominale de 55 GW, la France est redevenue exportatrice de courant depuis janvier.
Du côté des barrages hydroélectriques, deuxième source de production d'électricité, ils sont "pleins" malgré la sécheresse du début d'année et les énergies renouvelables "ont continué à se développer", souligne RTE, en citant les nouveaux parcs éoliens marins de Saint-Brieuc et Fécamp.
"L'éolien va redevenir la troisième source d'électricité cette année, et produira plus que les centrales à gaz", a noté M. Piechaczyk.
Pour les deux dernières centrales à charbon, dont le gouvernement a repoussé la sortie à 2027, année d'élection présidentielle, elles pourraient servir en cas de pointe de consommation, mais "elles fonctionneront moins", parie M. Veyrenc. Elles ont participé à 0,6% du mix énergétique l'an dernier.

Perspectives pour le système électrique pour l’hiver 2023-2024 (RTE)

Citation

Depuis quelques mois, l’ensemble des paramètres de l’équilibre offre-demande présentent des évolutions favorables. Ainsi, sur l’ensemble de l’année 2023, les prix spot de l’électricité ont atteint des niveaux bien inférieurs à ceux de 2022 (80 €/MWh en moyenne sur le début du mois d’octobre 2023 contre 225 €/MWh pour la même période en 2022). Pour l’hiver 2023-2024, la prime de risque apparaît s’être résorbée : les prix à terme de l’électricité sont désormais largement alignés avec les coûts variables des centrales au gaz.

Les opérateurs des domaines skiables devraient à moyen terme retrouver des charges d'électricité plus habituelles et plus soutenables.
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#102 L'utilisateur est hors-ligne   jfd_ 

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Posté 08 novembre 2023 - 23:11

Le ton est super optimiste de ces dépêches. Ceci parce que d'un coté, cette année, l'axe politique est de rassurer et que l'autre coté, l'on ne regarde que le court terme.


Si l'on prend d'autres lunettes à plus longue visée :

1. Pour le coté barrages pleins, c'est vrai. La question à se poser face à cet état de fait, c'est pourquoi les barrages de montagne sont-ils pleins alors que juste qques semaines en arrière, nous étions en moyenne en pénurie (et que nous sommes toujours en déficit de précipitation en moyenne sur le territoire)?. Je parle bien sur sous l'angle climat et non pas météo de ces derniers jours. Simplement pour le massif Alpin qui concentre les plus grosses installations, c'est malheureusement du en grande partie à la fonte des glaciers qui n'a de cesse de s'accélérer. Je tiens cette information de visites faites en Valais (sources, entre autres, Forces Motrices de Mauvoisin et Forces motrices de la Gougra). Ce phénomène se reproduira dans les quelques années qui viennent mais cela ne durera pas éternellement vu la vitesse de disparition de la glace. Donc, cet état de barrages pleins, c'est un très gros avertissement en fait.

2. Tant que le marché électrique de gros reste aligné sur le prix du gaz, même avec les prix moindres cette année, c'est une condition tarifaire pour l'électricité risquée, voire très risquée à long terme. C'est risqué parce que ce sont d'une part des tarifs extrêmement variables (une grenade explose au mauvais endroit au mauvais moment et les prix mondiaux montent en flèche). Et que d'autre part, à long terme, même si c'est à plus longue échéance que le pétrole, la ressource tend à s'épuiser au niveau mondial. La mise en exploitation des gaz de schiste et, en gros, le remplacement des gazoducs fermés/détruits par des navires GNL ne sont qu'un leurre de court terme pour rassurer l'économie de marché. Rien d'autre.

Conséquence de tout ceci : grande prudence et prise de recul nécessaire sur le contenu de ce genre de dépêche Image IPB

Ce message a été modifié par jfd_ - 08 novembre 2023 - 23:12 .

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#103 L'utilisateur est hors-ligne   chris2002 

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Posté 08 novembre 2023 - 23:38

Pour le 2ème point, il me semble que l'UE discute justement de mécanismes visant à découpler le prix de l'électricité des prix du gaz. A voir si cela pourra se mettre en place, mais il me semble que la France pousse beaucoup dans ce sens.
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#104 L'utilisateur est hors-ligne   jfd_ 

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Posté 09 novembre 2023 - 10:49

La France, oui à cause de son parc nucléaire. Coté Allemagne, non, pas du tout. Et là... Image IPB Car clairement, sur ce point précis, c'est juste de la politique politicienne, rien à voir avec les coûts facturés aux clients, qu'ils soient comme les RMs au niveau industriel ou autre(s).
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#105 L'utilisateur est hors-ligne   Argentoratum 

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Posté 09 novembre 2023 - 11:39

Voir le messagechris2002, le 08 novembre 2023 - 23:38 , dit :

Pour le 2ème point, il me semble que l'UE discute justement de mécanismes visant à découpler le prix de l'électricité des prix du gaz. A voir si cela pourra se mettre en place, mais il me semble que la France pousse beaucoup dans ce sens.

Sur ce point, l'accord a été trouvé, toutes les explications ici :
https://www.euractiv...-deux-victoire/
Prochaine étape : passage du texte au Parlement Européen
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#106 L'utilisateur est hors-ligne   pimo741 

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Posté 10 novembre 2023 - 20:06

Voir le messagefredo_chato, le 08 novembre 2023 - 10:21 , dit :

Voir le messageMatéo, le 07 novembre 2023 - 17:38 , dit :

La station du Lioran est en difficultés financière, cela ne sent pas bon si l'hiver ne se passe pas bien :-(

https://www.24matins...gie-edf-1366731


Malheuresement la situation ne reviendra jamais au beau fixe pour la partie hivernale quoiqu'il arrive.
Le coût de l'énergie ne diminuera jamais. L'enneigement continuera de baisser entrainant forcement une réduction de la saison et donc du C.A.
S'ajoute à cela le besoin en enneigement croissant d'années en années avec les charges liées en instalaltion maintenance et exploitation.

Si le département ne peut supporter éternellement le deficit de la station celle-ci finira par fermer boutique sauf à se reconvertir vers plus d'activités quatre saison, mais son emplacementent et la faible densité de population environnante ne le permettra par forcement aussi bien qu'ailleurs...



Il faudrait que tout ce petit monde du ski, et plus largement la France entière - citoyens, entreprises, élus locaux... - ouvre les yeux sur la réalité du prix de l'électricité qui n'a rien à voir avec un effet de rareté ou une quelconque contrainte écologique, mais tout à voir avec la soumission de nos édiles au marché européen de l'électricité, piloté par les Allemands avec la complicité de nos gouvernementaux et parlements eurobéats... Les Espagnols et Portugais ont arrêté de jouer le jeu allemand et s'en sont retirés; pourquoi pas nous ??? N'est-il pas temps d'ouvrir les yeux sur les raisons qui conduisent, années après années, au déclin rapide de notre pays déjà largement emporté par la spirale de l'endettement. A bon entendeur...
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