Comment sont fixés les cavaliers aux porteurs ?
#1
Posté 06 mai 2019 - 22:19
Comment sont fixés les cavaliers aux câbles porteurs ? Je ne vois pas comment ils pourraient s'y fixer autrement que par pincement (je n'imagine pas qu'ils puisse y être soudés), donc comment sont-ils sécurisés contre une éventuelle chute ?
Merci pour vos lumières.
*** WANTED *** : télécabine 2 places de l'ancien TCD2 Médran 1 (1950-1984).
#2
Posté 07 mai 2019 - 00:04
David Winter, le 06 mai 2019 - 22:19 , dit :
Comment sont fixés les cavaliers aux câbles porteurs ? Je ne vois pas comment ils pourraient s'y fixer autrement que par pincement (je n'imagine pas qu'ils puisse y être soudés), donc comment sont-ils sécurisés contre une éventuelle chute ?
Merci pour vos lumières.
Cela a été expliqué en détail avec des photos des plaquettes de serrage à l'appui.
Je te laisse faire une recherche car là je n'ai pas le temps de répondre plus en détail, de plus je me dois de répondre encore dans divers autres sujets dont notamment celui sur la sécurité incendie.
Photo d'une fixation pour câble porteur de 62 mm de diamètre:
Fixation montée sur un câble porteur clos (ici il s'agit d'un Rollsecure et non d'un cavalier mais le principe de montage et les plaquettes des brides sont identiques):
Voilou, difficile de trouver d'autres photos de détail ailleurs.
Les cavaliers sont simplement fixés avec (en général) quatre pinces, il n'y a pas de sécurité particulière en sus. Si l'on tire trop dessus, le cavalier peut être arraché du câble, ou du moins d'un côté (p.ex. lors de l'incendie à la Croix de Lognan à Argentière, IIRC j'avais posté la photo d'au moins un des cavaliers qui était resté accroché à un seul câble porteur). Il est également aussi arrivé qu'un cavalier soit arraché par les pinces du frein chariot.
Techniquement la solution sans degré de liberté de glissement longitudinal entre les deux câbles porteurs s'est avérée préférable même si l'on a encore construit des cavaliers assez récemment sans tenir compte de cet état des connaissances (constructeurs non suisses).
#3
Posté 07 mai 2019 - 00:15
Trois images devront de satisfaire plur l'instant.
Boîtes par terre, les parties en acier chrômé correspondent aux parties rouges sur les sabots.
Benne de montage, tiré par un treuil depuis la station amont. Ils commençaient tout en haut et à fur et à mesure, ils suspendaient le câble moteur. Tout à gauche, à peine visible, tu vois le chariot, et au milieu le bras de suspension.
Câble moteur sur échafaudage de soutien où le téléphérique passe une voie publique. Avant de mettre le cavalier ils tirent en haut le câble et passent le galet par dessous. ça j'ai pas vu.
Sabots et étriers par terre, les parties rouges sont analogues aux pince des boîtes à galet.
#4
Posté 07 mai 2019 - 08:13
*** WANTED *** : télécabine 2 places de l'ancien TCD2 Médran 1 (1950-1984).
#5
Posté 07 mai 2019 - 11:00
#6
Posté 07 mai 2019 - 13:23
Moi, j'avais pensé que les "cavaliers" serait suspendus au moyen d'une petite bande autour des câbles clos, sans en être convaincu (la bande mince pour pas déranger le passage des cabines serait vite absorbée), maintenant VELRO a montré que les "pinces" sont concaves et greffent le câble comme si un grimpeur se tient dans la paroi rocheuse au bout des doigts.
#7
Posté 09 mai 2019 - 09:08
Photo postée par Adrian 59 ci-dessus:
Les pièces rouges sont des guides servant à augmenter la tenue aux forces transversales agissant sur les câbles porteurs afin de réduire le risque de déraillement de câble porteur. Les câbles porteurs n'y sont pas serrés, longitudinalement ils peuvent coulisser librement.
L'angle de contact entre le profilé-support (en général en bronze) d'un sabot de pylône (ou de station) et le câble porteur doit se situer en une valeur minimale pour assurer une tenue latérale suffisante, et une valeur maximale afin de ne pas causer de problèmes lors du passage du chariot. Pour un véhicule équipé d'un frein de chariot (aussi appelé frein de voie), cet angle de contact est plus faible que pour un véhicules sans frein de chariot.
Les pinces des freins de chariots sont conçues pour passer les ouvrages de ligne (pylônes) à l'état fermé, dans des cas défavorables un cavalier peut par contre être arraché lors du passage d'un frein de chariot qui a été déclenché. A l'état ouvert des pinces de frein de chariot (situation d'exploitation normale), l'espace entre la garnitures de frein d'une mâchoire et les fixations des cavaliers est faible, même pour de très grands TPH il peut être inférieure à 10 mm. La conception technique des chariots de grands TPH à va-et-vient est beaucoup plus subtile qu'on ne l'imagine en général. Dans une des vidéos sur le TPH120+1 Eibsee - Zugspitze on peut très brièvement voir une animation 3D montrant schématiquement la conception du chariot (une vue en 3D avec le plan de coupe qui se déplace).
Au niveau de la fixation des supports des galets on notera la présence de silent blocs en élastomère pour amortir les vibrations. Les sabots de station, et parfois aussi de ligne, peuvent être pourvus d'un montage "amortissant" des galets.
En cas de surveillance capacitive (ou, rarement, galvanique) du câble tracteur, les supports des galets de ligne et les guides d'entrée métalliques des cavaliers sont isolés électriquement de façon à ne pas entraîner un arrêt d'urgence si le câble porteur touche le guide qui le ramène vers le galet du cavalier.
Sur la photo d'Adrian 59 il me semble que les citres (guides de réengagement du câble tracteur) ne sont pas isolés. Les rattrape-câble des câbles porteurs ne sont pas visibles sur la photo.
Exemple de guidage latéral d'un câble porteur d'un grand téléphérique à va-et-vient avec frein de chariot au niveau d'un support de sabot de pylône:
On peut desserrer légèrement les brides de fixation d'un cavalier pour faire glisser celui-ci direction aval lors du déplacement périodique des cavaliers. La masse d'un cavalier dépend des installations, les plus lourds que j'ai vus faisaient près de 500 kg mais en général ils sont nettement moins lourds.
Ce message a été modifié par Velro - 09 mai 2019 - 09:11 .
#8
Posté 09 mai 2019 - 10:18
Merci bien de tes expositions très lucides.
Au Gspon, pas de rattrape-câble sur les sabots. Comme déjà évoqué ailleurs, ce style ne me convainct pas trop.
Qu'est-ce que tu entends par surveillance galvanique ou capacitive? dans cet exemple pas d'isolation de câble moteur, alors ni surveillance galvanique ni capacitive?
Par contre le guide de porteur me semble assez épais et haut, de sorte que le câble se cache presque, comment les galets de chariot arrivent à passer par dessus ?
#9
Posté 18 mai 2019 - 12:30
Une fois en place, le câble porteur dépasse légèrement au-dessus des pièces de guidage rouges. Les bandages des galets du chariot ont une gorge médiane dont le profil épouse la forme du câble porteur, ce qui permet de guider les galets des chariots ou le câble dans le cas de galets de station ou de ligne (sabots de pylône, cavalier ou, pour les câbles porteurs-tracteurs, galets des balanciers).
En conditions normales, les parties métalliques des galets (flasques latérales) d'un chariot ne touchent pas le câble porteur.
Idem par analogie pour les flasques des galets de ligne de RM à câble porteur-tracteur: le câble est supporté et guidé par les bandages).
Document de Semperit, un des rares fabricants de bandages en élastomère de remontées mécaniques:
https://www.semperfo...ners_4-2010.pdf
Sur YouTube il y a des vidéos montrant le montage de galets chez Poma y a pas mal d'années mais le principe reste le même.
#10
Posté 30 mai 2022 - 19:44
Un des rares TPH équipé de Rollsecure (bras pour la stabilisation latérale des câbles porteurs):
Alyeska en Alaska:
https://liftblog.com/tram-alyeska-ak/
Et les Rollsecure déjà mentionnés de la première section de Glacier 3000 (TPH125+1, véhicule chargé 20 tonnes, porteurs diamètre 62 mm à ancragces fixes):
Ils équipent les pylônes 1 (côté amont) et 2 (côté aval) encadrant une portée importante (corde 1710.16 m).
#11
Posté 30 mai 2022 - 20:06
Velro, le 30 mai 2022 - 19:44 , dit :
Un des rares TPH équipé de Rollsecure (bras pour la stabilisation latérale des câbles porteurs): Alyeska en Alaska.
Et les Rollsecure déjà mentionnés de la première section du Glacier des Diablerets (TPH125+1, véhicule chargé 20 tonnes, porteurs diamètre 62 mm à ancragces fixes) images enlevées voir plus haut.
@velro
à quand remonte Alaska?
concernant les Diablerets: est-ce que ces bras de stabilisation sont introduits après 2012? Effectivement on les trouve sur le nouveau téléférique au Stanserhorn, où ils ont été mis après coup.
Est-il possible que ces bras de stabilisation sont mis où il y a de fortes pressions sur les porteurs? Au Stanserhorn, il y en a 40 ! (8 par pylône et 4 par station).
Si c'était une nécessité générale, on en trouverait partout, voire mis de rigueur sur les anciens téléfériques. Mais rien n'en est.
Ce message a été modifié par Rothorn - 30 mai 2022 - 20:09 .
#12
Posté 30 mai 2022 - 20:30
J'ai édigé une réponse à ton autre question mais il faut que je retrouve le tab correspondant pour la poster.
En complément:
Rattrape-câble de câble porteur côté extérieur avec dispositif de surveillance électrique de présence de câble rattrapé (ici contact pour surveillance galvanique), à noter le graisseur et les l'orifice du canal de graissage aboutissant dans le creux du profilé support en bronze (diamètre du câble porteur 62 mm), la photo montre une partie proche de l'extrémité du profilé, ce qui explique l'espace entre la câble porteur et le profié support, lors de l'approche du chariot, la zone de contact du câble avec le profilé support augmente puis diminue à nouveau après le passage du chariot (les marques sont visibles):
En complément:
Un des rares TPH équipé de Rollsecure (bras pour la stabilisation latérale des câbles porteurs): Alyeska en Alaska.
Et les Rollsecure déjà mentionnés de la première section du Glacier des Diablerets (TPH125+1, véhicule chargé 20 tonnes, porteurs diamètre 62 mm à ancragces fixes) images enlevées voir plus haut.
Edité:
Edité:
Rothorn, le 30 mai 2022 - 20:06 , dit :
1992 (?), je n'ai pas vérifié mais la date semble très plausible. La grande époque des années 1980 à env. 2000 avec de nombreux va-et-vient de grande capacité classiques de fabrication suisse.
Ce message a été modifié par Velro - 30 mai 2022 - 20:41 .
#13
Posté 30 mai 2022 - 20:49
Velro, le 30 mai 2022 - 20:30 , dit :
Rattrape-câble de câble porteur côté extérieur avec dispositif de surveillance électrique de présence de câble rattrapé (ici contact pour surveillance galvanique), à noter le graisseur et les l'orifice du canal de graissage aboutissant dans le creux du profilé support en bronze (diamètre du câble porteur 62 mm), la photo montre une partie proche de l'extrémité du profilé, ce qui explique l'espace entre la câble porteur et le profié support, lors de l'approche du chariot, la zone de contact du câble avec le profilé support augmente puis diminue à nouveau après le passage du chariot (les marques sont visibles):
Concernant les rattrape-câble: on ne voit rien de tout ça à Staldenried. Comme j'ai déjà remarqué ailleurs, l'esthétique de Steurer est peu rassurante. J'ai l'impression qu'ils travaillent à force de bras (pylônes compliqués qui semblent souffrir des poids).
surveillance galvanique =? la petite bande noire sur le doigt ? est-ce que fil électrique signale juste le poids = câble déraillé?