[nicobsa]

Dès que le tourisme en montagne est apparu, même timidement, les montagnards ont deviné qu´ils pourraient en tirer une exploitation commerciale à condition de mettre en place des moyens propres à le satisfaire. C´est ainsi que, en 1896, le syndicat d´initiative de Grenoble crée des « billets circulaires » et des « billets de zone » en concertation avec les chemins de fer. Deux ans, plus tard, il fonde les premiers cars automobiles du Lautaret avec les compagnies TRAFFORT et REPPELLIN (qui seront suivies par la famille HUILLIER). Cependant, jusqu´en 1908, la plupart des services sont encore assurés par des diligences à 4 ou 6 chevaux. : plus de 200 chevaux à Grenoble avec, un peu partout, des relais où l´on servait la soupe aux pois. En hiver à la Grave et sur le trajet Grenoble-Briançon, REPPELLIN père relayait la diligence avec des traîneaux. Dès leur naissance, les autocars apportent une extraordinaire touche de modernisme, d´abord par la rapidité et la fiabilité de leurs services, puis, plus tard, par l´attrait de leurs parcours et leur confort : dès les années 1920, beaucoup de cars touristiques (Berliet, Bernard, Latil...) étaient découverts pour permettre aux passagers des vues « tous azimuts ». Leur carrière a été et reste longue car ils n´ont été « détrônés » que lorsque l´usage de la voiture individuelle est devenue prioritaire. De toute façon, les dessertes régulières des stations et des grands parcours touristiques sont toujours l´apanage des compagnies d´autocars qui, d´ailleurs, se sont multipliées.

Origine document : exposition TEDCOM