TPH de la Bastille - Grenoble Poma - 1976
#41
Posté 21 avril 2007 - 12:04
donc là, elle doit être bien différente car ils refaisaient toute la couverture aussi
j'ajoute un grand bravo à freund pour son superbe complément, tant pour les photos que la description !
#42
Posté 21 avril 2007 - 15:23
Sachez que ce n'est pas fini, j'ai encore des milliards de choses à vous dire sur ce TPH !
Pour répondre à Aymeric, il y a eu à l'ouverture 4 trains de 3 cabines, mais cette configuration a vite été abandonnée du fait des emmerdements qu'elle procurait : en gare amont, les cabines n'étaient pas au même endroit suivant l'emplacement des trains en ligne ; c'est d'ailleurs pour cela que le quai d'origine était mobile et bougeait avec le lorry ! Mais ne vous inquiétez pas la suite arrive !...
Pour l'exploitation actuelle, c'est 2x4 cabines en hiver et 2x5 en été.
Pour valmo* : la gare supérieure a reçu un sérieux coup de neuf il n'y a pas si longtemps que ca, dans le cadre de la réhabilitation du site de la Bastille (aménagement, peinture, ...). Donc "vétuste", tout dépend de quand tu es venu !...
Dernier point : ne vous leurrez pas sur le livre dont parle Raphaël 25 : il est très intéressant (je l'ai hein), mais traite de l'histoire de Grenoble et de l'aménagement du site de la Bastille ; ce n'est pas un ouvrage technique et historique sur le téléphérique... Voilà il faut le savoir. Mais je le redis, il est très bien fait !
Ce message a été modifié par -=|[-Sch.-FREUND-]|=- - 21 avril 2007 - 15:37 .
#43
Posté 22 avril 2007 - 01:19
Citation
Merci de m'apprendre cela, pour ce qui concerne les 4 trains de 3 bulles.
Je me suis effectivement trompé ...
Enfin bon, je ne dirais qu'une chose:
Vivement la suite du reportage
#44
Posté 22 avril 2007 - 10:02
ma visite date d'environs 2 ans ....
___________________________________________
www.skigranddomaine.net
#45
Posté 22 avril 2007 - 17:42
Aujourd'hui, nous allons parler de...
LA GARE SUPERIEURE
Vue en contre-plongée de la gare supérieure depuis le pylône
Comme je l'ai dit, la structure de base de cette gare est d'époque, soit de 1934. On remarque d'ailleurs tout de suite sur cette précédente photo les anciens guides pour les cabines de TPH, servant aujourd'hui de support pour le filet de sécurité.
C'est à cette gare que se fait la tension des porteurs et du tracteur, et c'est également ici que se trouve l'atelier de maintenance.
Voici une petite photo sur laquelle on voit bien les galets et les sabots, et optionnellement la Moucherotte en arrière-plan :
Pylône de la gare supérieure
Puisque l'on parle de tension du porteur, on parlera forcément d'un lorry, que voici en partie :
Rail de roulement, lorry, butée et poulie
La course du lorry est d'environ 2,50 mètres, et ce dernier translate sur 2 rails de roulement à l'aide de 4 roues.
Je vous parlais dans mon dernier message d'un quai mobile : en effet, le quai suivait le lorry dans ses déplacements afin d'être toujours aligné avec lui et donc avec les cabines.
Nacelle de service
Sur cette précédente photo, on voit une partie du dispositif de déplacement du quai : par un jeu de câble et de poulie, le lorry faisait translater le quai avec lui.
On ne peut manquer bien sûr la nacelle de service, nécessaire avec des cabines d'une forme pareille (allez tenir debout sur une boule à 30 mètres du sol) !
Une autre vue du lorry (la conception de la gare ne permet pas de photos panoramiques) avec de gauche à droite, en haut : le câble de tension, un rail de roulement, et en dessous la poulie :
Câble de tension et rail de roulement du lorry
Avant de passer aux contrepoids, voyons le début du câble de tension du lorry :
Câble de tension du lorry
Hop hop hop, on passe derrière...
Poulie de déviation du câble de tension du lorry
(On remarque les bidons destinés aux tests à pleine charge)
...On se retourne...
Entrée des câbles dans la salle des contrepoids
...On suit le câble...
Poulie de déviation du câble de tension du lorry vers le contrepoids
...Et nous voici dans la salle des contrepoids !
Le treuil manuel que l'on voit en arrière-plan mérite une petite explication : souvenez-vous du TPH d'avant 1976, je vous avais parlé de 2 câbles tracteur : 1 principal, et un de sécurité, chacun ayant leur moteur, leur contrepoids.
Pour la solidarisation du câble tracteur auxiliaire avec la cabine immobilisée, la flèche de ce câble était réduite jusqu'à ce qu'il vienne s'emboîter dans un emplacement prévu à cet effet sur la cabine, sur laquelle il était fixé manuellement (par le fier cabinier).
Réduire la flèche revient à lever le contrepoids : voilà donc l'utilité de notre petit treuil rouillé laissé à l'abandon !
Avant de descendre voir les contrepoids, voyons donc le chemin du porteur. Pour cela, retournons-nous :
Salle des câbles de tension
...Et admirons les rubans jaunes et rouges si chers à certains qui ornementent les cabines fin mars - début avril...
Mais regardons surtout le chemin du porteur :
Mordache câble porteur - câble tension
Celui-ci finit en salade (au sens propre du terme) dans ce gros mordache pour céder la place à 1+2 câbles toronnés, qui sont reliés au contrepoids adéquat par l'intermédiaire d'une poulie à 3 gorges :
Détail poulie de déviation des câbles de tension du porteur
La même poulie de l'autre côté (le système est le même pour les 2 brins de tension du porteur) :
Poulie de déviation des câbles de tension du porteur
A noter que ces poulies en fonte (d'origine) ont été agrémentées de 2 gorges supplémentaires par Poma, lors de l'ajout des 2 câbles toronnés auxiliaires.
Descendons une dizaine de mètres plus bas pour observer les contrepoids...
Contrepoids tracteur (à gauche) et d'un porteur (à droite)
Sous le contrepoids du tracteur
On observe sur cette dernière photo un fin de course et les billes de bois permettant l'immobilisation du contrepoids du tracteur dans le cadre d'un décâblage.
A noter que ces contrepoids bougent de manière significative durant le fonctionnement de l'appareil (quelques dizaines de centimètres).
Sortons de la pénombre pour aller faire un petit tour dans l'atelier, situé sous la gare supérieure facilitant ainsi le passage d'une cabine de la ligne à celui-ci.
Tout d'abord, voyons comment passer de la gare supérieure à cet atelier :
Passage Ligne - Atelier
Les planches de bois sont amovibles, et nous apercevons des chaînes pendues, il faut deviner un treuil au-dessus.
Passons sous ces planches :
Atelier
Hop, nous voici dans l'atelier ! (Vous remarquerez - certes difficilement - les voûtes bétonnées des anciennes fosses des cabines du TPH)
Une autre petite vue de l'atelier (je ne m'étendrai volontairement pas plus dessus) :
Atelier
La Régie du Téléphérique de Grenoble possède en tout et pour tout 16 cabines. Après un rapide calcul, vous vous êtes sûrement rendu compte que même en été, il y a 2x5=10 cabines en exploitation. Où sont donc les autres ?
Et bien elles sont entreposées sous le restaurant de la Bastille (à une trentaine de mètres de la gare supérieure), et affrontent la poussière en attendant patiemment leur tour...
Porte du garage
Intérieur du garage
Voilà pour aujourd'hui, quittons-nous sur cette timide sortie d'un train de cabines en une belle et fraîche matinée de mars...
Ce message a été modifié par -=|[-Sch.-FREUND-]|=- - 12 novembre 2007 - 23:05 .
#46
Posté 28 avril 2007 - 19:43
Merci de l'avoir montré
#47
Posté 28 avril 2007 - 21:23
Il y a bien une cabine dans cet atelier, mais en aucun cas les autres ne sont stockées à cet endroit.
Sinon j'imagine que tu voulais parler de la gare amont, et non aval...
#48
Posté 29 avril 2007 - 13:04
Ce message a été modifié par vincemal - 29 avril 2007 - 13:04 .
#50
Posté 08 août 2007 - 18:09
Adolphe Dournon, architecte et conseiller municipal avait eu l'idée d'un funiculaire partant du même endroit. Il dépensa énormément d'argent à ce projet, faisant faire des études diverses et variées, en particulier par des ingénieurs suisses. Il envisagea de nombreuses possibilités techniques, y compris des ballons captifs. Il envisageait aussi la création de "la station alpine de l'Aiglonière" ou "du Mont Jalla" (altitude 520 m!).
En 1906, par devant Me Couruol, notaire, était fondée la "Société du funiculaire du Mont-Jalla et de la station alpine de l'Aiglonière au capital de 400 000 francs. Cette société était fondée par Adolphe Dournon d'une part, MM. Meunier et Fumet, géomètres, d'autre part.
Bref il dépensa beaucoup d'argent et la guerre de 14 arriva, et après la guerre je pense qu'on avit d'autres problèmes plus urgents.... et l'idée fut reprise en 1934.
Je dispose, étant l'arrière petit-fils d'Adolphe Dournon, d'énormément de documents sur ce projet et les communiquerais aux personnes intéressées. En partculier les projets des gares de départ et d'arrivée établis par Adolphe Dournon, architecte.
François Dournon
Sylvain, le 11 05 2005, 21:43, dit :
La régie du téléphérique possède 15 "oeufs" (cabines). Il y en a 8 en ligne en hiver (2x4) et 10 en été (2x5). les restantes sont entreposées sous la gare supérieure, où il y a un atelier.
Le téléphérique fonctionne 4000h/an, alors que ceux des stations de ski tournent entre 500 et 1000 h par an.
Depuis l'ouverture de ce téléphérique, en 1976, il y eut 3 incidents :
-le jour de l'inauguration, une cabine a déraillé en gare aval. Il a fallu évacuer les personnes à bord par une nacelle. A bord, il y avait les huiles locales, forcément c'était l'inauguration.
-en 2000 : le moteur principal a rendu l'ame. 8 mois d'arrêt il me semble. Entre temps, une étape du critérium du Dauphiné Libéré (course cycliste) arrivait au sommet... un joli manque à gagner!
-2003, un problème au niveau d'un cable assurant la tension d'un cable porteur.
Il faut aussi savoir qu'il y avait un autre téléphérique avant 1976! En effet, la mise en service du premier téléphérique date du 9 septembre 1934. 3 générations de cabines se sont succédées.
-au début, une cabine octogonale en bois, surnomée la Pagode Bleue
-en 1951, benne rectangulaire metallique de plus grande capacité
-1976, les bulles actuelles, fonctionnant en mode pulsé (le précédent était à va et vient).
Ci-dessous, quelques cartes postales de la cabine octogonale. La gare aval d'avant 1976 était au dessus du quai, et la rue passait en dessous (on le devine vaguement, sur la première photo ci-dessous). La gare actuelle a un style très années 70!!
En ce qui concerne les remontées mécaniques, il y avait un télésiège, sur le mont Jallat, au sommet du téléphérique, pour la pratique du ski. Mais je ne sais pas grand chose dessus, sinon que, après avoir trainé -du moins des morceaux- longtemps sous forme de tas de ferraille, il a été démonté et supprimé du paysage il n'y a pas si longtemps que ça (2 ou 3 ans?).
Egalement, il y a une espèce d emonte-charge, qui traine sur les pentes de la bastille, en aval du sommet. En 2003, on pouvait toujours voir ce qui devait être la gare supérieure (elle y est peut-être encore). Mais pareil, là dessus, on n'a pas beaucoup d'informations!
cf le forum Linéoz, sur lequel on avait discuté de tout ça
http://lineoz.jexist...topic.php?t=236
#51
Posté 08 août 2007 - 18:18
Ce message a été modifié par rodo_af - 08 août 2007 - 18:19 .
#52
Posté 28 août 2009 - 12:39
à télécharger ici.
Sinon vendredi 4 septembre c'est la 5e édition de la Fête de la Bastille et le téléphérique est gratuit à partir de 17h :
http://www.bastille-...e.fr/agenda.htm
#53
Posté 04 septembre 2009 - 22:50
Pour les cabines rectangulaires, ce sont bien celles ayant les anneaux des JO de fixés dessus ? (68 !)
#54
Posté 19 décembre 2009 - 12:55
Description faite sur cette brochure : "Quels sont les métiers du transport par câble ? Comment fonctionne le téléphérique ? Au travers de maquettes, de vidéos, cette mise en scène des coulisses permettra de s'informer sur ce patrimoine industriel et technique".
Ce centre semble très intéressant, reste à savoir la date officielle de son inauguration .
#55
Posté 11 janvier 2010 - 22:40
Installée en 1976 lors de l'inauguration des « bulles », elle n'avait encore jamais été changée
le câble tracteur qui s'enroule autour, a été délesté de son contrepoids de 24 tonnes, et cela a nécessité ainsi la mise en place d'une reprise de tension. L'acheminement a été périlleux
les photos ici galerie
La nouvelle poulie d'un diamètre de 425 centimètres ainsi que son axe et ses roulements, ont été acheminés depuis la mairie de la Tronche jusqu'au sommet de la Bastille par la route. Un camion grue a ensuite pris le relais pour faire passer la poulie par-dessus l'entrée du fort, au niveau du pont-levis (trop étroit), jusqu'au pied de la gare supérieure. Ce sont ensuite les techniciens de la régie qui, à l'aide de palans, ont hissé cette pièce de plus de 3300 kilogrammes jusqu'à son emplacement définitif !
source : site téléphérique
#56
Posté 11 janvier 2010 - 22:53
Ce message a été modifié par randosavoie - 11 janvier 2010 - 22:54 .
#57
Posté 02 avril 2010 - 18:15
Si ça devait se faire, les bulles seraint intégrées au réseau TAG.
Quelqu'un en sait-il plus ?
#60
Posté 02 avril 2010 - 21:37