Effectivement, que représente le damage face aux émissions de gaz à effets de serre induites par le transport de masse des touristes plus au moins locaux vers nos stations?
Le réengazonnement pour lutter contre l'érosion des sols, mouais
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De ce point de vue c'est efficace, c'est indéniable qu'une piste végétalisée résiste mieux aux pluies fortes et soudaines.
Par contre, il faudrait en analyser plus finement les conséquences: l'herbe qui est mise sur les pistes est constituée d'espèces non indigènes, croissant et se dispersant nettement plus vite que la flore indigène...
Ces espèces viennent souvent de climats plus chauds, de plaine: dans les années 1980 (quand ces techniques se sont répandues) le but était qu'elles fassent des racines pour fixer les sols, avant de péricliter pour être à terme remplacées par la flore indigène.
Le problème, qui à l'heure actuelle et à mon grand regret n'est toujours pas pris en compte, c'est que le climat est devenu bien plus propice à leur installation définitive: sans forcément se montrer invasives (et heureusement) ces plantes restent néanmoins sur le terrain où on les a implantées, en empêchant la flore locale souvent bien moins haute de pouvoir revenir faute de lumière et d'un dynamisme suffisant face à ces concurrentes.
A Val Thorens où je me promène beaucoup à pieds l'été, la différence de végétation est nette entre les pistes réengazonnées en vert fluo avec leur herbe de 50 cm de haut parfois jusqu'à près de 2700m d'altitude et les zones restées naturelles, dont les plantes ne dépassent pas 10 cm...
N'importe qui pourra en plus y observer que seules les pistes non réengazonnées (donc ravinées) voient s'installer progressivement la flore locale au bout de plusieurs années: il n'y a pas d'effet magique
"ni vu ni connu je t'embrouille" comme avec les graminées de plaines, dont les graines sont dispersées à coups d'hydro pulseur et qui vous verdissent durablement une piste en à peine quelques semaines...