montenvers, le 06 juin 2019 - 09:33 , dit :
Bonjour,
Le problème de la côte évoqué par la SNCF est à mes yeux justifié.
Le soucis est que sur LGV, l'arrêt d'une rame n'est qu'une solution d'extrême urgence. Théoriquement, un train sur LGV n'est pas sensé s'arrêter grâce au système de signalisation propre à la LGV (TVM) qui régule la vitesse des rames pour maintenir une distance de sécurité (elles ne s'arrêtent pas) et peuvent donc franchir ces rampes sur l'inertie.
Petite précision, la TVM n'est pas là pour faire de la régulation mais pour remplacer les BAL qui serait illisible du conducteur à 300km/h. Après, les lignes LGV bénéficient effectivement de cantons virtuels "raccourcis" qui permettent de faire progressivement diminuer la vitesse afin d'assurer la sécurité et d'augmenter le débit théorique de la ligne. La TVM n'a pas été créée pour éviter d'arrêter les trains.
montenvers, le 06 juin 2019 - 09:33 , dit :
associé à un trafic fret. En moyenne, en France, les trains font au maximum 750m de long avec une masse moyenne de 2000t.
Or le principe du train est d'éliminer les frictions par l'utilisation de roues "metal" sur rail "metal".
Donc les roues risquent de patiner sur une rampe d'une telle inclinaison lors d'un redémarrage. Le train risque donc de ne pas d'avoir d’adhérence et de partir en arrière.
Et pour arrêter 2000t, il faut beaucoup de l'énergie...
L'idée ici n'est pas d'arrêter des trains de fret à Orelle. Avec la fréquentation actuelle et les faibles temps d'arrêt en gare, je pense qu'il est faisable de réaliser un graphique horaire pour permettre l'arrêt d'un TGV ou TER sans arrêter un train de Fret derrière (le contraire voudrait quand même dire que notre train de Fret rattrape le train voyageur suite à un arrêt en gare de 2min).
Ewen_, le 06 juin 2019 - 13:48 , dit :
Le problème de ma gare d'orelle pourrait-être la place : il faut une gare de 400 mètres de long pour acceuillir un TGV, alors sans construire un énième pont sur l'arc, cela me semble compliqué.
L'excuse de la SNCF est parfaitement legitime : - l'amimentation électrique de la ligne ne permet pas aux TGV d'utimiser toute leur puissance (2 x moins que sur LGV) : il n'y a cas voir comment les TGV galèrent après modane sur la rampe du Fréjus...
- un arrêt en rampe de 32/1000 ne se fait qu'en cas d'urgeance. Et la desserte voyageur serait compliquée.
- la SNCF n'a pas forcément la volontée d'investir dans 7ne gare aux dizaines de millions d'euros (grande gare, accessibilité, sur viaduc) ou de modifier drastiquement uen ligne qui lui convient comme ça / comptez un an de fermeture pour des travaux de cette ampleur, ce n'est pzs sans conséquence.
Je n'ai jamais entendu parler d'un problème particulier sur l'alimentation électrique de la ligne de Modane, mais si c'est le cas effectivement ca pourrait être problématique.
Je sais juste qu'il y a une alimentation en 1500V CC au lieu d'un 2x25KV CA sur les LGV.
Cependant, il me semble que pour le démarrage d'un train ce n'est pas la puissance max du moteur qui est le facteur dimensionnant mais plutôt son couple, l'adhérence et donc le ratio de bogie porteur/moteur. La puissance max des moteurs est pour moi un facteur essentiel pour les hautes vitesses.
Bref, je ne comprends toujours pas qu'est ce qui empêcherait d'arrêter régulièrement (10 fois par jour max) un train à 32/1000 pour des voyageurs sachant qu'on sait le faire en cas d'urgence? 32/1000 ce n'est pas non plus la mort pour les voyageurs, d'ailleurs une rampe handicapée peut aller jusqu'à 6% sans dérogation... Pour info, à la station gare de Lausanne sur le métro L2, les voyageurs descendent sur un quai avec une pente de +11%.
Ewen_, le 06 juin 2019 - 13:48 , dit :
- la SNCF n'a pas forcément la volontée d'investir dans 7ne gare aux dizaines de millions d'euros (grande gare, accessibilité, sur viaduc) ou de modifier drastiquement uen ligne qui lui convient comme ça / comptez un an de fermeture pour des travaux de cette ampleur, ce n'est pzs sans conséquence.
Ca c'est clair qu'elle n'a pas envie. Mais je continue de penser que ca reste possible avec un minimum d'investissement (sans reprendre la voie, la sig et l'alimentation électrique )