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C'est une petite idée aux airs de révolution de l'approche des
domaines skiables tels que nous les connaissons qui se profile. Et comme toute révolution, celle-ci à son déclencheur : j'ai nommé l'Altistart-up.
Un gain de temps attendu
En effet, le ski est un formidable loisir mais, qui de par sa conception
même relève d'une incroyable contradiction. Lors de vos vacances à la mer, vous profitez à 100 % : entre deux baignades et un château de sable avec
le petit dernier, on se prélasse au soleil, sur le sable brûlant. Tandis que lors
de vos vacances à la montagne, vous être loin des 100% de plaisir : entre
deux descentes sur où hors des pistes, il faut remonter en haut des
montagnes, en se gelant les extrémités sur d'interminables remontées.
Eh bien, c'est sur ce dernier point que l'ingéniosité française a
encore frappé. Je ne suis pas en train de vous vendre quelque nouvelle révolution technologique (TSD10 à embarquent latéral, TMC et QMC pour
Triple ou Quadruple Mono Câble – à ne pas confondre avec Télévision
Monte Carlo et Quatre Minutes de Conneries), mais une révolution des
usages.
Une inspiration qui vient des villes
C'est dans un domaine différent mais où le transport par câble
est de plus en plus présent, que se trouve les sources de cette innovation : le transport en commun. En effet, s'il est établi depuis des années que les
navetteurs perdent des heures, et même des jours complets dans les
moyens de transports, depuis quelques années, tout cela a, et continue a,
changer. Désormais le matin, lorsque le passager monte il sait qu'il a devant
lui plusieurs minutes qu'il peut rendre fortement productives, transformant
ce qui était jusqu'à présent de longs instants de flâneries, en d'intenses
session de travail. Il faut avouer que tout a été fait pour encourager une
pratique professionnelle dans le transport collectif : lampe d'éclairage
individualisée, prise pour recharger ses appareils électroniques de travail,
développement du réseau wifi dans les TGV, explosion des réseau mobiles
3G et 4G permettant de rester toujours connecté… Et cela combiné à
l'évolution technologique des appareils électroniques : smartphones à
l'écran toujours plus grand, tablettes désormais professionnelles,
ordinateurs portables toujours plus fin… Car désormais lorsqu'un
professionnel emprunte le fleuron français de la grande vitesse ferroviaire,
c'est accompagné de son laptop ou ultrabook, branché en wifi ou 4G via
son smartphone, qu'il consacre son trajet à un travail devenu aussi efficient
qu'à son bureau !
Une approche nouvelle des oeufs
Cette approche a donc pu aisément être transférée dans le
domaine des remontées mécaniques, où une première expérimentation a eu lieu à Val d'Isère, en Savoie, station mondialement connue pour ses
pistes olympiques et la qualité de son domaine skiable. C'est donc l'école
de management de Grenoble en Isère qui s'est rapprochée des sources de
la rivière éponyme pour appliquer directement en conditions réelles cette
première mondiale. C'est lors de l'Altigliss Challenge, compétition de sports
d'hiver divers organisé par les élèves de cette école que prend place
l'Altistart-up, contraction de d'Altitude et Start-up, ces nouvelles formes
d'entreprenariat basées sur l'innovation et à la croissance fulgurante. Ainsi,
profitants des élèves qui dévalent les pistes de ski, un jury composés de
professeurs et de professionnels issus du milieu start-up a monopolisé une
cabine de la télécabine de Solaise pour leur faire passer un oral : les candidats,
un à la fois, montent dans cette cabine privatisée en gare aval, et ont une
montée pour vendre leur projet de start-up et tenter ainsi de décrocher
un financement. Des conditions inhabituelles mais que le jury a voulu le
plus proche de la réalité du terrain : c'est en une minute (dans les faits
jusqu'au troisième pylône - judicieuse utilisation de l'environnement) que
les prétendants doivent présenter leurs projets, le reste du trajet étant
consacré à un échange question-réponses à haut ratio de question avec
le jury.
Il faut avouer, qu'une fois de plus toutes les conditions étaient
réunies pour qu'une telle innovation apparaisse, ce qui montre une fois de plus qu'en France tout est fait pour encourager la concrétisation des
idées. En effet c'est un environnement de qualité qui a accueilli les
candidats et le jury : télécabine 10 places assises moderne et confortable,
dotée, et c'est une première, de sièges chauffants, wifi gratuit tout au long
de la monté, réseau mobile de qualité… Et visiblement le jury, et les candidats
en sortent très satisfaits, prêts à retenter, et améliorer, l'expérience l'an
prochain !
Une révolution conceptuelle
Un enthousiasme que partage un expert du transport du câble, le
très connus Jean-Claude de la Lune Fraîche, diplômé de l'ENA, polytechnicien, docteur en sciences du câble après de l'Ecole Normale Supérieure et
actuellement professeur sciences des gestions multilatérales et prospective
des domaines skiables à HEC après avoir fondé son cabinet de conseil en
stratégie multicanal de diffusion par câble JCLF :
« A mes yeux, ce n'est que le début d'une véritable révolution. Car
il faut voir le potentiel de cette petite expérimentation : aujourd'hui le skieur perd un temps précieux à remonter la pente, temps difficilement compressible
sans forte hausse des coût associés à la pratique de ce loisir. Or, à défaut
de réduire ce temps, il s'agit aujourd'hui de le transformer en temps utile,
c'est-à-dire en activité économique profitable. Je vous dis, il faut entrevoir
au-delà du potentiel le changement radical de cela annonce pour les domaines
skiables : demain au lieu de perdre son temps sur un télésiège à ne pas
savoir quoi faire - car je suis désolé seuls quelques hurluberlus écologistes
trouvent plaisir à se geler les extrémités du corps en énumérant les sommets
et en analysant la formes des flocons de neige sur un télésiège – le pratiquant
de sports d'hiver trouvera l'épanouissement nécessaire dans une pratique
juste et précise de son travail habituel.
Imaginez, ce skieur, pour qui au lieu de courir à travers les couloirs
pour trouver sa salle de réunion dévale les pistes pour rejoindre le départ de la prochaine télécabine pour une réunion il retrouvera ses collègues
provenance d'autres remontées. Imaginez ce planchiste qui entre deux
confcall sur téléski, profite d'un télésiège pour faire un brainstorming avec
les salariés des autres services. Imaginez encore ces téléphériques devenus
plateaux techniques avec ordinateurs et bureaux, ces funitels idéals comme
aquarium pour les responsables et autres innovations possibles !
De plus, cela va de pair avec d'autres études de mes confrères qui
démontrent que pratiquer une activité physique en parallèle d'un travail améliore les performances dans les deux domaines : un employé plus
productif, plus performant mais également des progrès sociétaux : suppression
de l'obésité par une pratique courante du sport, et ce n'est qu'un exemple
parmi tant d'autres ! Une révolution je vous dis : demain nous ne parlerons
plus de domaines skiables mais d'espace de coworking en haute altitude,
d'écosystème entrepreneurial par câble. »
Un bénéfice supérieur aux critiques
Un enthousiasme qui n'est pas partagés de tous, en particulier le
syndicat JCLF (Syndicat de la Juste Cause et de la Lutte Franche) qui parle « de délire patronal », pointe une fois de plus la séparation des classes
par un « projet réservé aux cadres supérieurs qui oublie une fois de plus
l'ouvrier » et annonce « une explosion des arrêt maladie liés aux accidents
de sport d'hiver dues au cadences infernales poussant les employés à
dévaler les pistes au péril de leurs vies dans le seul but de rester plus
longtemps attaché à ce câble aliénateur ». Propos vivement critiqués par
Monsieur de la Lune Fraîche qui rappelle que ces paroles sont « une insulte
au progrès », que ce projet permettra également « une augmentation
spectaculaire des performances des équipes de France de ski par l'augmentation
du nombre de pratiquant », que « les ouvriers ne sont oubliés car l'augmentation
des pratiques obligera les domaines à augmenter leur nombre de remontées
créant ainsi de nombres emplois peu qualifiés d'exploitation et de
construction » et que « conformément à la loi, les entreprises sont désormais
tenues de fournir une couverture santé à leur salariés, et que les compagnies
qui feront le choix de ce nouveau projet incluront de base dans cette
couverture les risques liées à la pratique des sports d'hiver, ce qui n'est pas
le cas aujourd'hui ».
Un enthousiasme généralisé
En tout cas, ici à la rédaction, nous sommes enthousiastes à cette
idée de pourvoir bientôt travailler au ski, car aujourd'hui, à moins d'être moniteur de ski, rares sont les privilégiés qui ont un vues les remontées
mécaniques et les sommets enneigés depuis leur bureau. Une révolution
en marche !
Jérôme le Cherlas et Luiso Feiryr
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Très librement inspiré de l'article : Sept minutes pour vendre son projet d'entreprise… en télécabine de Eric Nunès du journal Le Monde Campus du 24 mars 2017.
Ce faux article ne reflète aucune opinion ou engagement politique de son rédacteur, c'est juste une grosse blague dans un ton journalistique un peu dépassé à partir d'une évolution un peu farfelue des domaines skiables.
D'ailleurs, il a fallu que je l'écrive deux fois : la première ayant été perdue lors de sa relecture par un malencontreux ctrl+w (et quelle idée de permuter le z et le w entre un qwerty et un azerty !) entrainant la perte définitive le l'article quasi finalisé
...
