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Historique du massif Megève-Rochebrune/Cote 2000

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Posté 19 août 2017 - 20:00

(éléments d’historique pour les reportages)

1. Chronologie des équipements


Légende :
STMMB : Société des Téléphériques du Massif du Mont Blanc, société d’exploitation fondée par le forestier Charles Viard en 1933.
STMMA : Société du Téléphérique Megève Mont d’Arbois, société d’exploitation fondée par la baronne Noémie de Rothschild en 1924.
SASM : Société Anonyme Super Megève, fondée en 1955 pour l’exploitation du restaurant de Super Megève.
SATGC : Société Anonyme des Téléskis des Grands-Champs, société d’exploitation fondée vraisemblablement en 1968 pour l’exploitation des téléskis du même nom.
SEM Megève Rochebrune : Société d’Economie Mixte Megève Rochebrune, société d’exploitation fondée en 1982 réunissant à l’époque la STMMB et la commune de Megève.
SEM Rocharbois : Société d’Economie Mixte Rocharbois, Société d’exploitation fondée en 1985 pour la construction du téléphérique Rocharbois, réunissant la commune de Megève et les exploitants des versants Rochebrune (STMMB) et Mont d’Arbois (STMMA).
SESSH : Société d’Equipement des Stations de Sports d’Hiver, constructeur de remontées mécanique basé à Sallanches, fondé principalement par Charles Viard.
SAMVA : Société des Ateliers Mécaniques de la Vallée de l’Arve, Constructeur de remontées mécaniques ayant pris la succession de la SESSH, toujours sous l’impulsion de Charles Viard.


Détail de l'équipement par année :

1933 : Mise en service du TPH22 de Rochebrune (constructeur : Heckel, exploitant : STMMB)

1935 : mise en service du TKE1 de Rochebrune, au pied du téléphérique (constructeur : Constam, exploitant : STMMB)

1946 : Mise en service du TKD Mouillebiau 1 (constructeur : licence Poma, exploitant : privé)

1947 : Mise en service du TKE2 de l’Alpette (constructeur : Constam/SESSH, exploitant : STMMB)

1955 : Mise en service du TKF de Super-Megève (constructeur : Duport (?), exploitant : SASM), à l'arrière de Rochebrune versant Alpette.

1961 : Mise en service du TKD Mouillebiau 2 (constructeur : licence Poma, exploitant : privé)

1962 : Mise en service des TKD du Radaz et de la Cote 2000 (constructeur : Poma, exploitant : STMMA)

1963 : Mise en service du TKD du Grénand et des TSF2 du Leutaz et de Véry (constructeur : Poma, exploitant : Charles Socquet)

1967 : Mise en service du TKE2 Super Megève (constructeur : SESSH/Müller, exploitant : STMMB) sur le versant Megève

1968 :
Arrêt d’exploitation du TKE2 du Petit Rochebrune, et mise en service des TKD des Grands Champs 1 & 2 et du TK des Débutants (constructeur : Montaz Mautino, exploitant : SA téléskis des Grands Champs)
Arrêt d'exploitation du secteur Véry (année à confirmer)

1969 : Mise en service du TKD du Tour (constructeur : Poma, exploitant : particulier)

1972 : Mise en service du TKF de Plaine Joux ou Barriaz (constructeur : Duport, exploitant : STMMA)

1975 : Mise en service du TKD de la Piste du Village (constructeur : Poma, exploitant : particulier)

1981 : Remplacement du TKE2 Alpette par un TSF2 (constructeur : Weber, exploitant : STMMB)

1982 :
Remplacement des TKD Mouillebiau par le TSF3 de la Caboche sur un tracé différent (constructeur : Poma, exploitant : SEM Megève Rochebrune)
Mise en service du TSF3 du Chamois plus tard au cours de la saison 1982/83 (constructeur : Poma, exploitant : SEM Megève Rochebrune)

1983 :
Transformation du TSF3 du Chamois en TCD6 (constructeur : Poma, exploitant : SEM Megève Rochebrune).
Doublement du TSF2 Alpette par le TKD de la Raverette (constructeur : Poma, exploitant : STMMB)
Mise en service du TKD Moutely (constructeur : Poma, exploitant : STMMB)
Mise en service des TKD Petite Fontaine (constructeur : Poma, exploitant : SEM Megève Rochebrune) et Lanchettes (constructeur : Montagner, exploitant : SEM Megève Rochebrune) permettant la liaison entre Rochebrune et la Cote 2000.

1985 :
Mise en service du funitel Rocharbois (constructeur : Poma/Creissels, exploitant : SEM Rocharbois) assurant la liaison avec le Mont d’Arbois
Mise en service du TK de Rochefort (constructeur : exploitant : SEM Megève Rochebrune) raccourcissant la liaison vers la Cote 2000.
Mise en service du TKD du Cabochon (constructeur : Poma, exploitant : SEM Megève Rochebrune)

1986 : La famille Viard, exploitant historique, vend ses parts dans la STMMB à la SEM du Jaillet détenue principalement par la commune de Megève. Le domaine de Rochebrune est majoritairement exploité par la SEM Megève Rochebrune.

1989 :
Remplacement du TSF3 de la Caboche par la TCD12 de la Caboche (constructeur : Poma, exploitant : SEM Megève Rochebrune)
Réimplantation du TSF3 de la Caboche à Super Megève

1990 : Remplacement du TKD de la Petite Fontaine par le TSD4 de la Petite Fontaine et le TSF4 des Jardins

1992 :
Augmentation de débit sur la TCD6 Chamois.
Réimplantation du TKD du Cabochon sur une ligne plus longue facilitant l’accès à la piste de retour village.

1993 :
Transfert de l’exploitation du secteur Cote 2000 de la STMMA à la SEM Megève Rochebrune.
Remplacement du TKD de la Cote 2000 par un TSF4 (constructeur : Poma)

1996 :
Remplacement du TKD du Radaz par un TSF4, et des TK des Grands Champs par deux TSF4 (constructeur : Leitner)
Augmentation de débit de la TCD12 Caboche avec 16 cabines supplémentaires (+800 p/h)

1999 : Fusion de la SEM Megève Rochebrune, de la SEM Rocharbois et de la STMMA au sein de la SEM des Remontées Mécaniques de Megève

2005 : Remplacement du TSF2 de l’Alpette et du TKD de la Raverette par un TSD6 (constructeur : Leitner)

2015 : Cession par la commune de Megève de ses parts majoritaires dans la SEM à Mont Blanc et Compagnie, filiale de la Compagnie du Mont Blanc.



2. Évolution sur le plan des pistes


Légende

1. TPH22 de Rochebrune
2. TKE1 de Rochebrune
3. TKD de Mouillebiau 1
4. TKE2 de l’Alpette
5. TKF de Super-Megève versant Alpette
6. TKD de Mouillebiau 2
7. TKD du Radaz
8. TKD de la Cote 2000
9. TKD du Grénand
10. TSF2 du Leutaz
11. TSF2 de Véry
12. TKE2 Super Megève versant Megève
13. TKD des Grands Champs 1
14. TKD des Grands Champs 2
15. TKD du Tour
16. TKF de Plaine Joux ou Barriaz
17. TKD de la Piste du Village
18. TSF2 de l’Alpette
19. TSF3 de la Caboche
20. TCD6 du Chamois
21. TKD de la Raverette
22. TKD Moutely
23. TKD de la Petite Fontaine
24. TKD des Lanchettes
25. Rocharbois
26. TKD de Rochefort
27. TKD du Cabochon
28. TCD12 de la Caboche
29. TSF3 de Super Megève
30. TSD4 de la Petite Fontaine
31. TSF4 des Jardins
32. TSF4 de la Cote 2000
33. TSF4 du Radaz
34. TSF4 des Grands Champs et Petit Rochebrune

Plan des pistes de 1954 :
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Plan des pistes de la fin des années 50 :
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Plan des pistes de 1967, avec le nouveau secteur de la Cote 2000 non relié, et le domaine du Col de Véry relié dans le sens Alpette – Leutaz uniquement :
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Plan des pistes de 1990, avec un domaine relié au village par la télécabine du Chamois, au Mont d’arbois par le téléphérique de Rocharbois, et à la Cote 2000 par les téléskis de la Petite Fontaine et des Lanchettes :
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Plan des pistes de 1993, avec les télésièges de Cote 2000, de la Fontaine et des Jardins :
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3. Détails de certaines installations

Téléphérique de Rochebrune

10 décembre 1933 : Mise en service du téléphérique. Premier téléphérique de France conçu principalement pour les skieurs.

Contexte : 2 hivers sans neige (1930/31 et 1931/32) firent perdre à Megève une grande partie de sa clientèle de skieurs. Le projet de téléphérique permettait d’assurer l'accès aux champs de neige de Rochebrune à l’altitude plus élevée.
Le téléphérique a été construit par la STMMB, société des téléphériques du massif du Mont-Blanc fondée par Charles Viard. Ce forestier de Sallanches avait déjà l’expérience du transport par câble, qu’il utilisait pour transporter les grumes, et il connaissait la station de Megève pour y avoir déjà fait construire un lotissement de 5 chalets en 1926.

L’appareil a été livré par Heckel et possédait des cabines ouvertes la première saison, avec une capacité de 20 personnes. Le débit était de 135 personnes/heure à la vitesse de 4,5 m/s.

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La première modification a eu lieu dès 1935, avec le remplacement des cabines ouvertes par des cabines fermées.

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En 1938, Charles Viard fit couvrir la gare et lui adjoignit un restaurant.

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En 1948, les gares furent intégrées dans des véritables chalets, dessinés par Stéphane Weber, architecte de Charles Viard, qui avait déjà réalisé pour lui en 1926 un lotissement à Megève. Le téléphérique fut modifié en 1953, avec une vitesse relevée à 6,5 m/s et de nouvelles cabines de 35 personnes, ce qui permit de porter le débit à 240 personnes/h.

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Ces nouvelles cabines arrondies et panoramiques, également déployées à Saint Gervais, devinrent le symbole des publicités de Megève.

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Une nouvelle rénovation profonde fut entreprise en 1957 par Applevage, avec le rajout de portiques en gare munis de sabots supportant les bennes en gare, la modification de l'entrainement et le rallongement des sabots des pylônes permettant d’exploiter le téléphérique à 10 m/s. Les nouvelles cabines ont été produites dans les ateliers de Belle-Clot à Grenoble.

L’appareil d’origine était méconnaissable : portique imposant au-dessus des quais, cabines plus larges, chariot Applevage avec liaison des tracteurs par chapeau de gendarme au lieu des culots d’origine :

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En 1975 un incendie dû à la foudre détruit complètement à la gare inférieure, qui abritait la motrice. Le téléphérique fut intégralement reconstruit en aval, dans un vaste chalet dessiné par l'architecte Pierre Duclos : concepteur de nombreux bâtiments dans le Val d’Arly, ardent défenseur du toit traditionnel à double pan, Megève lui devra aussi les gares du téléphérique du Mont d'Arbois, du Chamois et du Rocharbois.

Sous le toit à deux pans, on trouvait les quais au centre, entourés du restaurant d’un côté, et d’un espace laissé libre de l’autre côté, destiné à accueillir la gare de départ d'une télécabine prévue pour doubler le téléphérique, comme au Bettex. Les cabines furent également reconstruites presque à l’identique par les ateliers Belle Clot de Grenoble, avec deux légères modifications : les portes coulissaient à l’extérieur et non plus à l’intérieur, et des barres d’appui furent placées à l’intérieur de la cabine pour protéger les plexiglass.

Le téléphérique resta dans cet état jusqu'à la rénovation de 1997 et le changement de cabines par Sigma.

L’incendie de 1975 (crédit : archives municipales de Megève) :
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À droite du portique sous la charpente, la place laissée libre pour accueillir une gare de télécabine :
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Les pylônes sont doublés pour supporter des sabots plus longs, permettant une vitesse en ligne de 10 m/s :
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Le nouveau portique Applevage :
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Chariot à double chapeau de gendarme, cabine avec barres d’appui contre les plexiglass et portes ouvrant sur l’extérieur :
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Téléskis de Rochebrune et de Mouillebiau

En 1935, Charles Viard installa au pied de Rochebrune un téléski à enrouleurs, qui était sans doute le premier téléski de France. L’appareil a été acheté auprès de la firme allemande Bleichert, fabriqué sous licence suisse Constam. Il a été ouvert au public le 15 décembre 1935. La ligne de 550 mètres de long était tracée sur les prairies au pied des falaises de Rochebrune. Son départ était placé à 1170 m, plus en amont que celui du téléphérique, qui en était séparé par la route du Leutaz. L’appareil rachetait un dénivelé de 125 mètres jusqu’à l’altitude 1295 m. La vitesse d’exploitation était de 2 m/s et permettait d’assurer un débit de 400 personnes/h la première année.

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Les agrès étaient monoplaces, et contrairement aux téléskis à sellette, l’organe de remorquage était un archet coudé en métal. Au départ de l’installation, un panneau indique aux clients les consignes à respecter pour se libérer de l’archet.

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Les portiques de ligne, en bois, avaient une forme triangulaire que l’on retrouvera plus tard sur la ligne du téléski du Prarial à Montgenèvre.

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Contrairement aux systèmes actuels, chaque archet était relié au câble tracteur par 2 câblettes. À l’avant du skieur, une câblette de remorquage de longueur fixe était solidaire de la suspente précédente. Au droit du skieur, une câblette d’enroulage était reliée à l’enrouleur et permet de remonter automatiquement l’archet lorsque le skieur l'avait libéré.

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Le système de téléski à enrouleurs donna satisfaction de Charles Viard. Il acquit une licence auprès de Constam et plus tard auprès de Müller pour construire lui-même ses propres téléskis à enrouleurs dans les ateliers de la SESSH puis SAMVA à Sallanches. Il en installa plus d’une vingtaine d’exemplaires en 3 décennies, principalement en Haute-Savoie et à Saint Gervais.

Comme la plupart des téléskis à enrouleurs primitifs, le téléski de Rochebrune fut profondément rénové dans les années 50. Des portiques métalliques sont venus remplacer les cabrettes en bois, et de véritables arbalètes biplaces ont permis d’augmenter le débit à 510 personnes/h.

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Dès 1946, le téléski de Rochebrune fut complété en amont par celui de Mouillebiau. Les deux appareils étaient complètement différents. Le téléski de Rochebrune était tracé sur une prairie en faible pente, avec un système à enrouleurs, exploité par Charles Viard. Le téléski de Mouillebiau empruntait une pente sévère tracée dans la forêt, il était du système Poma, et exploité par un particulier.

Il partait de la cote 1265 m, c’est-à-dire 30 mètres en dessous de l’arrivée du téléski de Rochebrune. La ligne été courte mais extrêmement pentue, car elle rachetait un dénivelé de 290 mètres pour une longueur de 750 mètres seulement. Elle aboutissait à mi-pente du sommet de Rochebrune, dans la clairière de Mouillebiau à 1555 m d’altitude. Le téléski était vraisemblablement un système à perches découplables primitif Poma assurant un débit de 350 personnes/h.

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Il fallut attendre 1961 pour voir un second tronçon arriver presque sous le sommet de Rochebrune, à la hauteur de la flèche jaune. la ligne était tracée en triangle, avec virage à droite sur la montée et retour en ligne droite.

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Téléskis et télésiège de l’Alpette

Le premier téléski à enrouleurs fut construit en 1947 par la SESSH de Charles Viard sous licence Constam, directement en version biplace. La ligne de 950 m rachetait une dénivellation de 255 m, et l’appareil assurait un débit de 510 personnes/h.

Il donnait accès entre autres à la piste noire Emile Allais sur près de 800 mètres de dénivelé, mais sans retour direct au téléphérique de Rochebrune.

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Dans les années 60, l'appareil fut rénové par la SAMVA avec du matériel Müller. On voit ici notamment à l’arrière de la gare le nouveau contrepoids qui assure une tension de ligne plus importante :

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Le téléski à enrouleurs fut remplacé en 1981 par un télésiège 2 places Weber, lui-même doublé par le téléski de la Raverette en 1983. Sa ligne longeant les falaises possédait 3 virages.

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Super-Megève

Le nom Super Megève évoque d’abord un célèbre restaurant construit en 1954 au sommet de Rochebrune entre les arrivées du téléphérique et de l’actuelle télécabine de la Caboche.

Dans le champ de neige en faible pente situé devant la terrasse du restaurant, le propriétaire fit installer le premier téléski de Super-Megève en 1955, un petit remonte-pente démontable de 250 mètres de long et 70 mètres de dénivelé, probablement à va-et-vient.

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Sur l’autre versant, la STMMB fit installer en 1967 un téléski à enrouleurs biplaces sous licence Muller, construit par la SESSH. L'appareil desservait une piste noire. Il fut remplacé en 1989 par un TSF3 issu de la récupération de l’ancien TSF3 de la Caboche, puis démonté en 2006 par manque de fréquentation. L’appareil a été réimplanté une nouvelle fois dans la station polonaise de Tylicz.

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L’ancienne motrice amont du TSF3 Super Megève réimplanté en Pologne : (photo Tylicz-ski.pl)
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Cote 2000

L’équipement de la Cote 2000 remonte à 1962. Le massif fut aménagé sous l’impulsion des Rothschild qui cherchaient un nouveau débouché : le Mont d'Arbois était complètement équipé et souffrait d’un déficit d’enneigement en fin de saison. Mais surtout ils souhaitaient construire un téléphérique vers l’Aiguille Croche, pour l'été comme l’hiver. Ce projet était visionnaire : Il faut rappeler qu’à l’époque le domaine des Contamines se limitait au secteur Roselette, et que le versant Aiguille Croche/Tierces était complètement vierge.

Du plateau du mont d'Arbois vers l’altiport et la Cote 2000… Avec le projet de téléphérique vers l’Aiguille Croche :
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La Cote 2000 comme complément au Mont d'Arbois… Le secteur resta isolé pendant deux décennies jusqu’en 1983 où il fut relié à Rochebrune.
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Les téléskis d'origine à gare T :
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Le Chamois

La télécabine du Chamois est née de la volonté de la commune de Megève de réunir de 1982 à 1985 le centre du village et les 3 principaux massifs non reliés à l’époque : le Mont d'Arbois, Rochebrune et la cote 2000.

Les domaines s'étaient construits jusqu'alors sous l'impulsion de privés, la STMMB de Charles Viard et la STMMA de Noémie de Rothschild. Pour financer les liaisons entre ces domaines morcelés, la commune dut investir sous forme d'une participation dans la Société d'Economie Mixte (SEM) Megève Rochebrune, créée en 1982.

Le premier maillon de ces liaisons était un TSF3 entre le village et la Caboche, près du sommet du TKD des Grands Champs, construit à l’automne 1982 par la SEM, tandis que la STMMB construisait depuis la Caboche un autre télésiège vers Rochebrune.

Le TSF3 a été mis en service tardivement au cours de la saison 1982/83, en raison du démarrage tardif du chantier. Sur cette photo de l’hiver 1982/83, on aperçoit le télésiège de la Caboche déjà en service, alors que les travaux continuent sur la gare amont du télésiège du Chamois :
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Le TSF3 a été transformé en 1983, soit quelques mois après, en TCD6. Seule la ligne a été conservée avec quelques pylônes supprimés ou modifiés. La motrice, les sièges et quelques pylônes excédentaires ont peut-être été réimplantés à Saint Gervais, pour former le TSF3 de Pierre Plate, exploité en 1985 par la STMMB.

Charpente de la gare dans les premières saisons, dessinée par Pierre Duclos :
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Signe de la transformation en télécabine, le P2 porte encore les supports des 4 pneumatiques horizontaux qui servaient à réduire la largeur de voie du télésiège, de 4,30 m en ligne à 3,20 m en gare :
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Des pneumatiques que l’on retrouve encore sur le TSF3 de Pierre Plate à Saint-Gervais :
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Par la suite la gare a été vernie et les pylônes peints en vert :
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La Caboche

Dans le prolongement de télésiège puis de la télécabine du Chamois, le télésiège triplace de la Caboche a été construit à l’été 1982 pour permettre de relier Rochebrune depuis le centre du village, et offrir une alternative aux anciens téléskis de Mouillebiau pour le ski propre.

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De nouvelles liaisons imposaient de nouveaux forfaits. Les bornes de contrôle des forfaits « LeSki » furent déployées, une nouveauté introduite vers 1982, avec la lecture optique des codes-barres :
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La ligne avec un pylône commun au téléski des Grands-Champs :
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Les 2 motrices Delta, qui n’ont fait qu'une saison ensemble (1982/83) :
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Avec la construction du Funitel Rocharbois en 1985, la liaison fut établie avec le Mont d’Arbois. Cependant les forfaits par massif étaient encore commercialisés, et la majorité de la clientèle skiait sur un seul massif par jour. Le télésiège de la Caboche supporta donc facilement pendant quelques années le surplus de clientèle amené par le Rocharbois. Il fut cependant remplacé par une télécabine 12 places en 1989. Le télésiège fut réimplanté à la place du téléski de Super Megève. La ligne étant nettement plus courte, l’écart entre les sièges fut réduit au maximum autorisé, ce qui permet de porter le débit de 1350 à 1800 personnes/h. Pour des raisons d’alimentation, la motrice est placée en amont près de la nouvelle télécabine.

A l’été 1989, vue d’ensemble de la nouvelle ligne de la télécabine : en aval, on aperçoit la grue et la centrale à béton pour la G1, et en amont on distingue les fouilles pour les massifs des deux derniers pylônes de ligne, bipodes.
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La nouvelle télécabine et le télésiège réimplanté furent mis en avant dans la plaquette 1989/90. Cependant le débit de 3000 personnes/h n’était pas atteint à l’origine : il n’était que de 2000 personnes/h, et ne sera porté à 2800 personnes/h qu’après augmentation de débit en 1996.
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#2 L'utilisateur est hors-ligne   La Giettaz Projet 

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Posté 20 février 2020 - 15:10

Merci cela m'aidera pour ma liste
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