Les dépenses restent les mêmes alors que les remontées n'ont pas tournées ? le service des pistes à un minimum ? etc, que ces pertes semblent largement comblées, certains gros exploitants se réjouissant même d'être à l'équilibre grace à, je cite, "l'état providence" ? Encore le discours opportuniste et orienté de ce lobby institutionnel complice des aménageurs en tout genre...
shuntage, le 13 avril 2021 - 09:55 , dit :
Metabief ne vit pas du ski , c'est les frontaliers qui font vivre le coin . L'altitude est plus faible les activitées on toujours été plus varié .
Raison de plus pour démanteler ce qui n'est pas rentable - sans doute les élus de Métabief se basent-ils sur des analyses mieux détaillées et documentées qu'une digression de bout de comptoir, afin de prendre ce genre de décision
marie738, le 12 avril 2021 - 14:48 , dit :
Le problème des stations françaises d’altitude, c'est qu'elles se sont toujours et uniquement vendues en tant que destination sportive sauf qu’en été, la montagne avec l'effort et le sport (la randonnée, le vtt, l'escalade, les cols à vélo) ça ne concerne qu'une minorité de personnes.
Ah bon, pourtant toute les grosses stations autour de chez moi ont toujours "vendu" une certaine diversité d'activités extra-sportives l'été... ce n'est pas le cas en Isère ? En tout cas dans les Savoie il est faux de considérer que c'est une minorité, au moins 40 % des estivants déclarent pratiquer la randonnée pédestre en montagne, plus de 20% le cyclisme, selon les chiffres 2018 du syndicat Savoie Mont Blanc. En été les usines à ski "vendent un produit" à coup de belles photos § marketing trompeur, saupoudré des miettes de l'hiver, cachant gentiment leur artificialisation et dénaturation qui finit par rebuter le touriste quelles que soient les activités proposées, comme évoqué précedemment
marie738, le 12 avril 2021 - 14:48 , dit :
en montagne l’été, on ne veut pas de remontées mécaniques dans le paysage mais c’est quand même plus facile de monter au sommet en téléphérique admirer le panorama que de crapahuter à pied pendant 3 ou 4h….
effectivement plus personne ne veut subir de nouvelles dégradations visuelles imposées par le tout-ski au bénéfice d'une minorité l'hiver - l'exemple d'Albiez en Maurienne est typique à ce sujet - l'offre existante est largement suffisante, appelée à décroitre inexorablement lorsque la jeune génération bien mieux éduquée aux problématiques environnementales parviendra aux manettes - contrairement à l'ancienne encore engluée dans ses visions de croissance et après-nous-le-déluge, tout comme les trois quart des interventions sur ce sujet encore obnubilées par ce modèle périmé qui continue d'hypothéquer les chances de transition. Amusant d'ailleurs de constater les divers revirements § grands écarts pratiqués par certains ici semblant tomber des nues, verdissant soudainement leur discours de commentaires dignes d'argumentations développées depuis longtemps par les mêmes associations § élus qu'ils continuent à qualifier péjorativement d'"écolos" et j'en passe.
Autant l'ouverture dont certains peuvent faire preuve est porteuse d'espoir, autant se battre contre des moulins à vent dans un débat orienté restera lassant. Ainsi pour finir, le texte ci-après est tiré d'analyses du PACT Pacte d'Initiative Citoyenne en Tarentaise élaboré par de simples locaux afin d'interpeller les (futurs) élus à la veille des élections municipales de 2020
Un autre désagrément que l’on peut évoquer est la baisse de la qualité de vie sur notre territoire. Cela passe inaperçu pour la plupart de nos proches car cela c’est fait progressivement et pourtant ses effets sont importants : stress induit par les pics de fréquentation, les diverses pollution (air, eau,…) engendrées, le pouvoir d’achat qui diminue, tout ceci contribue à une baisse importante de la qualité de vie depuis un peu plus de 30 ans en Tarentaise.
Certes nous avons construit et développer des infrastructures de plus en plus gigantesques, qui génèrent au global de plus en plus de profit. Cependant la qualité de vie était meilleure dans les années 80. Une famille avec un salaire médian pouvait se payer une maison ou un bel appartement dans le village se sont choix, l’air n’était pas pollué, les paysage était déjà abimé mais bien moins que maintenant (pensons à la zone commerciale désolante de la sortie de Bourg Saint Maurice,…)
Je n’approfondirais qu’un seul aspect : la baisse du pouvoir d’achat (pour prendre un mot à la mode). Cette baisse est très marquée à cause de la pression foncière qui règne sur le territoire. Le ticket d’entrée pour acheter ou faire construire une maison sur la commune de Bourg Saint Maurice est d’au moins 400'000 euros. Autant vous dire que si vous n’avez pas un (ou deux) gros salaire(s), ou un bien immobilier de famille, vous serez locataires le restant de vos jours. Tout le monde n’aspire par forcement à être propriétaire (ni même habiter une maison), mais en étant locataire, si vous n’avez pas une place à l’OPAC, les loyers étant très élevés dans la région, votre pouvoir d’achat est également amputé d’un beau montant. Cette tension accru sur le marché de l’immobilier n’est pas due uniquement au surdéveloppement touristique du territoire, mais c’est une des causes principales.
Les conséquences sont que les jeunes couples désirant s’installer, se déplacent vers le bas des vallées où les prix sont un peu plus accessibles. Cela augmente encore la circulation automobile avec des trajets pendulaires de plus en plus nombreux et surtout, cela diminue la vitalité sociale des zones les plus attractives. Moins d’habitants à l’année, des commerces qui tournent de moins en moins en morte saison, parfois jusqu'au moment où l'on ferme des classes.
Rappelons-nous quand même que, pour les populations locales de la Tarentaise-Vanoise, le développement touristique était conçu comme un moyen de pouvoir faire rester les enfants au pays en leur donnant du travail, à une époque où certains membre de la famille devait s’exiler faute de moyen de subsistance sur place.
En quelques décennies le pari a été réussi, et quelques décennies plus tard, le serpent se mord la queue, les enfants du pays doivent partir faute de pouvoir se loger (Val d’Isère, ou Courchevel sont les exemples types, Bourg Saint Maurice est en train de suivre la même tendance).
Cela ressemble à un échec de politique locale cuisant.
Ce message a été modifié par Persil - 15 avril 2021 - 13:48 .