Vars
Vars est l'une des plus grandes stations des Alpes du Sud. Elle est au coeur du domaine de la Forêt Blanche (1650-2750m), union des domaines de Vars et de Risoul. En 2019, ce domaine couvre une surface d'environ 540 ha, offre 37 remontées mécaniques, 115 pistes, et environ 185 km de pistes.
Vars bénéficie du climat très ensoleillé des Alpes du Sud (environ 300 jours de soleil par an), et d'une situation privilégiée. Située dans le département des Hautes-Alpes (05), Vars est situé sur la route qui relie Guillestre à Barcelonnette, par le col de Vars (à 2108 mètres d'altitude). Elle est à environ 1h de Gap, 50 minutes de Briançon et 2h30 d'Aix-en-Provence.
La station est entourée de montagnes, et le domaine s'ouvre à 360° : les pentes sont variées, et les expositions sont multiples. Environ 80% des pistes sont à une altitude de plus de 2000 mètres. Renforcé par un enneigement artificiel de qualité (310 enneigeurs, 3 réserves collinaires, et une couverture de plus de 180 ha), Vars garantit un ski de qualité, du début à la fin de la saison.
Vars se démarque tout particulièrement des autres stations par ses 6 snowparks, ses couloirs de freeride, et sa piste de KL (Kilomètre Lancé), qui accueillent chaque année des compétitions d'un niveau international. La piste de KL de Chabrières est particulièrement mythique : c'est ici que, en 2016, l'Italien Yvan Origone a battu le record du monde de ski de vitesse : 254,958 km/h. Vars est la station la plus rapide du monde.
La commune est composée de quatre hameaux : Saint-Marcellin (à 1500 mètres d'altitude), Sainte-Marie (à 1650 mètres d'altitude), Sainte-Catherine (à 1750 mètres d'altitude) et Les Claux (dont le centre est à 1850 mètres d'altitude, mais dont les habitations s'étalent jusqu'à 1950 mètres d'altitude). Si la mairie de Vars est à Sainte-Marie, l'école de Vars est à Sainte-Catherine, et le coeur de la station de ski est aux Claux.
Située sur la commune de Vars, la réserve du Val dʼEscreins fut l'une des premières réserves municipales de France (elle a été créée en 1664). Elle est aujourd'hui intégrée dans le Parc Naturel Régional du Queyras. Le Pic de la Font Sancte (à 3385 mètres d'altitude) est le point culminant de la commune de Vars et du Parc Naturel Régional du Queyras.
Les premières remontées mécaniques datent de 1937, avec un téléautoski construit à proximité du refuge Napoléon (entre la sortie de Vars les Claux et le col de Vars), et le téléski de Peynier, qui a été démonté en 1977 (prédécesseur de lʼactuel téléski de Peynier 1). Le téléski permettant d'atteindre le sommet de Peynier a été construit en 1952 (il a été remplacé en 1977 par le téléski de Peynier 2). Par la suite, de nombreuses remontées mécaniques ont été construites entre Vars Sainte-Marie et Vars les Claux (dont la première télécabine 12 places des Alpes du Sud), jusqu'à relier le domaine de Vars au domaine de Risoul.
Vars depuis le sommet de Chabrières (2780 m).
L'historique de Vars les Claux
Le développement de Vars commence au début du siècle dernier. À l'origine, le ski se pratiquait en dessous du col de Vars, au refuge de Napoléon. La station commença ensuite à progressivement exploiter le domaine que l'on connait actuellement. Pour plus de détail sur cet historique, vous pouvez consulter ce reportage : Reportage télésiège Peyrol
Concentrons-nous à présent sur le front de neige des Claux. Les premières remontées y apparaissent au début des années 60. C'est en 1965 qu'est érigé le télésiège des Escondus. Construit par la SACMI, il s'agissait d'un court appareil deux places. Il prenait son départ devant l'actuel télésiège des Escondus et arrivait au même endroit que ce dernier. Il permettait de desservir une vaste zone de ski en forêt et rendait l'accès plus simple au secteur des Sibières. Quelques années après sa construction, en 1969, il fut doublé par un second télésiège deux places, cette fois-ci issu du contructeur Poma et dont le tracé était plus court et décalé vers la gauche. Cette installation desservait directement le stade de slalom et permettait de ce fait de délester le télésiège des Escondus dans son rôle de desserte de ski propre.
Le télésiège des Escondus dans ses premières années d'exploitation. (© vars.over-blog.com)
Le haut de la ligne. (© vars.over-blog.com)
Vue en été, avec le télésiège de l'Ubac à côté. (© vars.over-blog.com)
En parallèle au développement du secteur des Escondus, le secteur débutant des Claux vit aussi le jour. En 1967, le téléski des Claux est construit. Il dessert une piste verte et son tracé croise le télésiège des Escondus.
En 1969, deux téléskis sont érigés. Le premier, celui de l'Ubac, fût construit non loin du télésiège des Escondus pour ouvrir un espace débutants. Le deuxième appareil construit était appelé "Relais" et était conçu pour les plus petits. Il se trouvait à l'emplacement de l'actuel télésiège débrayable des Escondus.
En 1970, le téléski de l'Adroit est construit. Il desservait une large piste verte parfaitement adaptée aux débutants, mais avait également le rôle de joindre Vars les Claux au secteur de la Mayt via le téléski éponyme et le téléski du Lièvre (érigé l'année suivante).
Le téléski des Claux. (© vars.over-blog.com)
Le téléski de l'Ubac dans son ensemble. (© vars.over-blog.com)
Le bas de sa ligne avec le départ des télésièges Escondus et Ubac sur la gauche. (© vars.over-blog.com)
Idem. (© vars.over-blog.com)
Le téléski du Relais. (© vars.over-blog.com)
Le même appareil vu sous un autre angle. (© vars.over-blog.com)
La gare aval du téléski de l'Adroit. (© vars.over-blog.com)
En 1978, un troisième télésiège est construit sur le front de neige des Claux. Conçu par Poma, il a la particularité de desservir deux versant. Un premier tronçon permet de doubler le téléski de l'Adroit et un deuxième double celui des Claux sur un plus long tracé. Il est à noter que ce tronçon coupait les deux télésièges Ubac et Escondus. Sa construction a par ailleurs entrainé le démontage du téléski de l'Ubac, devenu inutile.
Le tronçon montant sur le versant Ubac. (© vars.over-blog.com)
L'embarquement intermédiaire. (© vars.over-blog.com)
Suite à cette grosse vague de constructions, peu de changements interviennent sur le front de neige des Claux au début des années 80. Un petit téléski est tout de même érigé en 1983 : appelé "Baby ESF", il est comme son nom l'indique un appareil à usage unique de l'ESF pour les plus jeunes.
Le gros changement de Vars les Claux intervient en 1986 avec la construction de l'impressionnante télécabine des Chabrières. Cette installation extrêmement moderne pour l'époque a apporté un grand souffle à cette station jusque-là dépourvue d'appareil débrayable. Elle fut construite sur un tout nouveau tracé.
En 1995, les deux antiques télésièges Escondus et Ubac laissent place à un téléporté débrayable quatre places du constructeur Leitner. L'appareil reprend le même tracé que le télésiège des Escondus mais la gare aval est abaissée de quelques mètres vers l'aval afin de libérer de la place sur les pistes de retour et faciliter l'accès au départ de la remontée. En sept ans seulement, le front de neige s'est ainsi fortement modernisé.
La gare aval du télésiège débrayable des Escondus avec la télécabine en fond.
L'année 2008 voit le raccourcissement du télésiège des Claux. En effet, le tronçon du côté Escondus était devenu trop dangereux de par ses pylônes implantés en milieu de piste. Il a donc tout simplement été supprimé entraînant une transformation de la gare intermédiaire en gare aval pour le tronçon montant de l'autre côté. Ce fut le seul gros chantier entrepris sur le front de neige entre 1995 et 2019.
L'installation une fois modifiée.
La télécabine de Chabrières : une installation révolutionnaire
L'idée de la création d'un gros porteur sur le front de neige des Claux apparait durant les années 1980. En effet, les secteurs Mayt, Escondus et Crévoux n'étaient pas bien reliés entre eux. De plus, la station manquait d'un appareil à gros débit. Il a donc été décidé de créer la télécabine des Chabrières sur un tracé inédit. Prenant son départ sur le point le plus bas du front de neige, elle arrivait sur un petit plateau d'où il était possible de rejoindre tous les secteurs de la station. Le projet prévoyait la construction dès l'année suivante d'un second tronçon en direction du Pic de Chabrières. Cependant, les saisons suivantes furent marquées par un manque de neige important et par une baisse des recettes. De ce fait, le projet fut abandonné.
La télécabine dans ses premières années d'exploitation.
Idem.
Idem.
Comme il est possible de le voir sur ces photos, le débit de l'installation était extrêmement bas à sa mise en service. Il fut augmenté en 1989 par l'ajout de 15 cabines face au succès de l'appareil et à l'arrivée de nouveaux lits dans la station. Cependant, il n'a jamais été poussé à son maximum. En effet, Chabrières avait été étudié pour monter jusqu'à 3400 p/h comme en témoigne ce document :
Image de la page de couverture de A&M 1987.
À noter que les armoires de commandes avaient été rénovées lors de l'été 2001 pour la gare de départ et lors de l'été 2003 pour la gare amont.
La première pierre d'un plan pluriannuel d'investissement
Après plusieurs années sans nouveautés, Vars a annoncé que son domaine serait entièrement réaménagé. Il est en effet prévu la rénovation de l'ensemble des axes principaux de la station.
Pour son premier investissement, la SEM SEDEV a décidé de remplacer son ascenseur principal : la télécabine de Chabrières. Il fût d'abord envisagé la mise en place d'une télécabine neuve mais étant donné le coût trop élevé, la station a finalement décidé d'installer un télémix. C'est en effet une solution intéressante : les sièges permettent de transporter les skieurs sans déchausser, facilitant ainsi les rotations, et les cabines transportent les enfants en toute sécurité. La SEM SEDEV prévoit alors la constuction d'un télémix équipé de sièges huit places et de cabines de dix places avec un débit de plus de 3000 p/h. L'idée était aussi de prolonger la ligne vers l'amont afin de desservir plus de pistes. Après, réflexion, une telle installation est jugée surdimensionnée. Vars demande alors à Leitner d'installer un appareil plus petit, sur le tracé de l'ancienne télécabine, équipé de siège six places et de cabines dix places assises, avec un débit d'environ 2600 p/h.
Afin de pouvoir implanter la nouvelle gare de départ, le télésiège des Claux a été lui aussi démonté et le téléski situé juste en face s'est vu remplacer par un long tapis roulant couvert sur un autre tracé. En effet, cela a permis de séparer les flux de skieurs : d'un côté les débutants et de l'autre les confirmés.
En rouge, les anciennes installations et en vert, le télémix.
Affiche annonçant les travaux.
Les anciens appareils :
Cliquez sur l'image pour afficher le reportage.
Cliquez sur l'image pour afficher le reportage.
Les travaux
Les travaux se sont déroulés du mois de Juin au mois de Décembre. Ils ont commencé par le démontage des anciennes installations à partir de fin Juin. Puis, durant les mois de Juillet et Août, le défrichement de la ligne et les terrassements des gares ont été effectués. En septembre le montage des gares a commencé suivi en octobre de l'héliportage. Enfin, le déroulage du câble a été réalisé le 18 octobre. Les premiers essais avec les véhicules ont commencé le 14 novembre et l'appareil est entré en service à l'ouverture de la station. L'inauguration s'est déroulée le 20 Janvier 2020.
Le chantier en quelques photos :
Cabines au sol. (©Lion)
Démontage de la gare de départ de la télécabine. (©Lion)
Démontage des pylônes. (©Lion)
La gare amont, complètement rasée. (©Lion)
Début de montage de la gare de départ du télémix. (©Lynx05)
Ligne défrichée. (©Lynx05)
Coulage par hélicoptère des socles de ligne. (©Lynx05)
Génie civil en amont. (©Lynx05)
Montage gare de départ.
Fondations P1, P2 & P3.
Pylônes attendant l'héliportage.
Sièges fraichement livrés. (©Tingaux)
Inauguration (©TRAME).
Pour revivre la construction, cliquez ici :
Rôle et situation
> En hiver
Située au centre du front de neige des Claux, tout près de l'office de tourisme et des résidences, le télémix a pour principal vocation de hisser les skieurs vers les hauteurs. Il est aussi très utilisé débutants du fait de la faible difficulté des pistes desservies. Depuis sa gare amont, il est possible de rejoindre la station de Risoul et les alpages de la Mayt via le télésiège éponyme. Les skieurs ont également la possibilité de basculer sur les secteurs Peynier, Sibières et Crévoux ainsi que sur le célèbre Snowpark de la station. À noter également qu'un espace débutant d'altitude se trouve en face de la gare d'arrivée.
Cette installation est aussi accessible aux piétons à la montée comme à la descente.
Le télémix dessert les pistes suivantes :
Marmottes : Rejoignant le télésiège de la Mayt, cette piste simple permet aussi aux skieurs les moins aguerris de s'exercer. Rejoignant la piste Cabris, elle permet également de basculer sur le versant de Peyniers.
Clapier : Très peu pentue, elle donne accès aux téléskis de Crévoux et au télésiège du Col de Crévoux. Tout comme Marmottes, elle est très utilisée par les débutants.
Voici sa situation sur le plan des pistes :
Vue de loin.
Et de près.
> En été
En été l'appareil est ouvert tous les jours durant les deux mois d'ouverture du domaine. Il dessert des pistes VTT, des itinéraires de randonnées et permet aux piétons d'apprécier la vue sur la vallée.
Voici la situation sur le plan estival (en violet) :
De loin.
De près.
Caractéristiques
Caractéristiques administratives
TSCD – Téléporté mixte à pinces débrayables : CHABRIERES
Maître d’œuvre : ERIC
Maître d'ouvrage : SEM SEDEV
Montage / génie civil : TRAME pour les gares et VLM pour la ligne
Exploitant : SEM SEDEV
Constructeur : Leitner
Installation électrique : SEMER
Année de construction : 2019
Montant de l'investissement : 9 546 000 millions d'€
Caractéristiques d'exploitation
Saison d'exploitation : Hiver et été
Capacité des sièges : 6 personnes
Capacité des cabines : 10 places assises
Débit à la montée : 2643 personnes/heure (100 %)
Débit à la descente (cabines seulement) : 944 personne/heure (37 %)
Vitesse d'exploitation : 5.5 m/s
Tapis d'embarquement : Non
Garage : Oui
Caractéristiques géométriques
Altitude gare aval : 1859.80 m
Altitude gare amont : 2212.70 m
Dénivelé : 352.90 m
Longueur développée : 1327.19 m
Pente moyenne : 27.2 %
Pente maximale : 76.87 %
Portée la plus longue : 129 m
Hauteur de survol maximale : 23 m
Temps de trajet : 4 min et 1 sec
Caractéristiques techniques
Type de gare aval : CD6/10-LP (Couverture complète)
Type de gare amont : CD6/10-LP (Couverture complète)
Emplacement gare de tension : Aval
Type de tension : Hydraulique
Tension nominale : 580 kN
Pression nominale : 150 bars
Emplacement gare motrice : Amont
Type de motrice : DirectDrive
Puissance développée : 574 kW
Puissance au démarrage : 707 kW
Sens de montée : gauche
Nombre de pylônes : 14
Largeur de la voie : 6.60 m
Dispositif d'accouplement :
Nombre de véhicules : 48 sièges et 16 cabines
Type de véhicules : Siège LPA-6 OCC et cabines EVO 10S 190
Type de pinces : LPA-M pour les sièges et LPA-XL pour les cabines
Cadencement : 9.53 s
Espacement : 52.44 m
Gare aval
Installée sur le front de neige des Claux, principal point de départ vers les hauteurs, la gare aval assure la tension du câble. Elle aborde une couleur noire avec un liseré rouge et une signalétique blanche. Afin de faciliter l'embarquement des cabines, la SEM SEDEV a fait le choix de couvrir les quais avec une structure en acier. Le tout est harmonieux et se fond bien dans le paysage.
Pour atteindre la vitesse de 5,5 m/s, un débit de 2600 p/h et conserver un embarquement en douceur, la gare a été allongée de quelques mètres. Elle est de ce fait soutenu par un pilier en béton plus grand. Cet allongement permet également d'effectuer l'embarquement des cabines en ligne droite, pour le plus grand bonheur des usagers.
Une fois les bornes forfaits passées, les skieurs ont le choix de continuer skis aux pieds vers l'embarquement des sièges ou de s'avancer vers une zone de déchaussement et de faire seulement quelques mètres pour accéder aux quais des cabines. La grande révolution de cet appareil est que, désormais, l'embarquement se fait de plein pieds.
Organisation en gare de départ.
Vue depuis l'espace débutant.
De plus près.
Depuis les caisses forfaits.
De plus près.
Vue depuis l'arrivée du télésiège de Peyniers côté Claux.
Le départ de l'appareil avec le quai des cabines.
Les quais, couverts pour protéger les usagers lors de mauvaises conditions météorologiques.
Entrée d'un siège en gare.
L'arrière de la gare.
Idem.
Portique d'entrée, donnant des informations sur le domaine skiable.
Entrée pour accéder à l'embarquement cabine.
Vue globale du quai.
Arrivée d'une cabine.
L'embarquement.
Le contour.
Vue depuis l'embarquement des sièges.
Cabine dans le contour.
Embarquement côté sièges.
Idem.
Siège dans le contour.
Embarquement.
Prêt au départ !
Ligne
Longue d'environ 1327m, la ligne franchit un dénivelé de 352,90m. Pour sortir du décaissement où se trouve la gare, les véhicules se lancent dans une pente à 76,87% jusqu'au P4. Ensuite, la ligne grimpe légèrement entre les P4 et P6 afin de rejoindre un plateau. Du P6 aux doubles pylônes P10 & P11, la ligne est constante et très peu pentue. La portée P11 - P12 marque le dernier franchissement important. Puis la ligne monte peu jusqu'au P14 avant d'arriver en gare amont.
Il est à noter que Leitner a installé à deux reprises des pylônes dits "en V". Cette tendance se retrouve sur de nombreux appareils Leitner récent tels que le TSD6 des Arcellins à Val Cenis ou encore le TSD6 de la Sandonière à Valmeinier.
Sortie du décaissement.
P1 avec les P2 & P3 en fond.
Les trois premiers pylônes. Vous remarquerez la disposition en V des P2 et P3.
Portée P3-P4, assez raide.
P4.`
Portée P4-P5.
P5.
P6.
P7.
Portée P7-P8.
P8.
P9.
P10 & P11.
P10 & P11 vus depuis le sol.
Détail des têtes.
P12.
P13.
Portée P13-P14.
P14.
Vu depuis le sol.
Fin de la ligne.
Gare amont
La gare amont est installée en lieu et place de celle de l'ancienne télécabine. Elle aborde la même esthétique que la gare de départ. C'est ici que se trouve le moteur de type DirectDrive mais aussi le garage semi ouvert de l'installation, construit sur le côté de la gare. Cette structure permet par la même occasion de protéger le quai des cabines.
Étant donné l'exposition importante au soleil, des panneaux photovoltaïques (20 au total) ont été intégrés dans les vitrages de la gare du côté du chalet d'exploitation. Ils sont imperceptibles si l'on ne fait pas attention.
Tout comme la gare aval, la structure a été allongée, nécessitant ici aussi la mise en œuvre d'un plus gros pilier de soutien. Cette longue gare permet de faciliter grandement le débarquement des skieurs :
- Côté sièges, ces derniers décélèrent puis évoluent quelques secondes dans une zone durant laquelle les gardes corps se déverrouillent. Les usagers peuvent alors les relever et disposent ensuite d'un laps de temps pour se positionner afin de débarquer. Les skis finissent par toucher la plateforme de débarquement et les skieurs peuvent alors se lever.
- Côté cabines, une fois le débarquement des sièges terminés, les véhicules entrent dans le contour et décélèrent fortement au niveau de la moitié de ce dernier. Les sièges et les cabines continuent leur cheminement à très faible vitesse jusqu'à atteindre le quai des cabines, où celles-ci s'ouvrent alors. Cette petite particularité permet aux usagers de se préparer au débarquement sans être déstabilisés.
Vue de loin.
La gare, son garage et l'aire de débarquement.
Vue depuis les pistes desservies par le télésiège Escondus.
Entrée en gare amont.
Vue depuis le dessous.
De trois quarts.
De profil, avec les panneaux photovoltaïques visibles à travers les vitres.
Le chalet de contrôle.
Le débarquement des sièges.
Aire de débarquement.
Vue sur le contour avec le débarquement des sièges
Débarquement côté cabines.
Arrivée d'une cabine à quai.
Débarquement.
Cabine à quai.
Fin de quai.
Accélération d'une cabine.
Vigie de surveillance du quai des cabines.
Véhicules et pinces
Les véhicules sont au nombre de 64. Ils sont répartis à raison de 3 sièges pour 1 cabine. Il y a donc 48 sièges LPA-6 OCC de six places et 16 cabines EVO 10S 190 de dix places assises.
Afin de sécuriser au maximum l'appareil, les sièges sont équipés de gardes-corps à repose pieds individuels et d'un verrouillage automatique en ligne. Ils abordent également une assise bicolore rouge et noire qui permet aux skieurs de se placer correctement à l’embarquement. A noter également que les dossiers sont hauts et que les sièges sont rembourrés.
Les cabines, quant à elles, abordent une couleur noire avec des montants rouge vif. Le logo de Vars est marqué en blanc sur les vitres. A l’intérieur, les assises sont assez minimalistes et sont colorées en bordeaux. Elles sont également équipées de séparateurs afin d’optimiser au mieux le placement des skieurs. La cabine étant de type EVO, les portes sont coulissantes ce qui permet de libérer de la place au niveau des pieds (Absence des systèmes intérieurs d’ouverture classique). Pour le rangement des skis, l’exploitant a fait le choix de ne pas installer de racks sur les portes. Pour compenser, l’intérieur des véhicules est équipé de barres horizontales de soutien et de protections des vitres en plexiglas, facilement remplaçables.
A noter également qu'une cabine a été décorée à l'effigie de la radio RMC.
Les cabines sont reliées au câble par une pince débrayable LPA-XL et les sièges par une pince débrayable LPA-M.
> Les pinces
Pince LPA-XL.
Pince LPA-M
> Les cabines
Cabine.
La cabine "RMC", très appréciée par les enfants.
Croisement de deux cabines.
Les portes.
L'assise.
Vitre du fond.
Système de contrôle de fermeture des cabines.
> Les sièges
Les sièges.
De face.
De derrière.
L'assise.
Levier de déverrouillage et capot de protection du système des gardes corps.
Garage
Le garage permet d'accueillir l'ensemble des 64 véhicules. Il possède une grande zone de maintenance et a la capacité de séparer les sièges des cabines. Ainsi, l'appareil peut être exploité sous forme d'une télécabine ou sous forme d'un télésiège.
Celui-ci est semi automatique. En effet, les véhicules sont pris en charge par une chaîne à la sortie du contour. Ils cheminent ensuite quelques mètres puis sont redirigés manuellement dans les différentes voies selon leur type.
Étant donnée la disposition des rails, la maintenance des véhicules peut se faire sans avoir à cycler l'appareil. Cela permet ainsi de faciliter les opérations d'entretiens.
Voici un plan du garage :
Garage dans son ensemble.
De profil.
Côté débarquement.
Convoyeur des véhicules.
Fin du convoyeur.
Entrée des véhicules, protégée par une barrière mobile.
Les aiguillages permettant la distribution des véhicules dans leurs voies appropriées.
Idem.
Intérieur.
Espace d'entretien des pinces.
Autres vues
Conclusion
En remplaçant l'antique télécabine de Chabrières par un télémix moderne, la station de Vars a su redynamiser intelligement la partie basse de son domaine skiable. Rapide, confortable et doté d'un fort débit, le nouvel appareil assure pleinement son rôle d'ascenseur. Il donne également une image de station moderne à Vars et ses cabines rouge vif marque l'esprit des skieurs. Une réussite sur tous les plans !
Le TSCD6/10 de Chabrières, nouvelle vitrine de Vars.
Photos : Le Risoulien, Tingaux, Lynx05 et Lion
Texte et mise en page : Le Risoulien
Présentation de Vars : Lynx05
Date des photos du reportage : 14 janvier 2020
© Le Risoulien
Ce message a été modifié par monchu - 11 mai 2020 - 19:01 .