- 1. Le domaine skiable de l’Alpe d’Huez
- 2. En 2009, Marmottes 1 version télésiège 6 places à bulles
- 3. 12 ans plus tard, Marmottes 1 devient un téléporté mixte
- 4. Point chantier au 6 juin 2021
1. Le domaine skiable de l’Alpe d’Huez
La station de l’Alpe d’Huez est située dans le département de l’Isère (38), dans le massif des Grandes Rousses au nord de l’Oisans. Intégrée au domaine français de l’Alpe d’Huez Grand Domaine Ski regroupant les autres stations d’Auris-en-Oisans, Oz-en-Oisans, Vaujany et Villard Reculas, la station de l’Alpe d’Huez est une des plus anciennes stations de ski française qui s’est développée à partir de 1920. Alors que le domaine skiable de l’Alpe d’Huez Grand Domaine Ski, douzième domaine skiable du monde, comporte environ 250 kilomètres de pistes pour 67 remontées mécaniques, la station de l’Alpe d’Huez propose 29 remontées mécaniques.
Exploité et entretenu par la SATA, le domaine skiable se réparti sur un seul versant pour deux zones de départ :
- le front de neige des Bergers qui permet d’accéder au Pic Blanc via la chaîne des Marmottes, à Auris-en-Oisans via le télésiège de liaison de l’Alpauris, et au village d’Huez via les appareils de transport en commun par câble passant par le centre station.
- le front de neige des Jeux qui permet d’accéder au Pic Blanc via la chaîne du DMC et du téléphérique, à Oz-en-Oisans, à Vaujany, et à Villard Reculas.
En outre, la station de l’Alpe d’Huez est reconnue pour sa célèbre piste de la Sarenne, piste noire longue de 16 kilomètres qui la classe comme la piste balisée la plus longue du monde. La station de l’Alpe d’Huez est également le lieu régulier d’arrivées d’étapes du Tour de France, étapes connues de par leur passage dans les célèbres lacets qu’il faut gravir pour relier Bourg d’Oisans à la station.
Vue sur le village de l’Alpe d’Huez 1860 depuis l’arrivée du second tronçon du DMC des Grandes Rousses.
2. En 2009, Marmottes 1 version télésiège 6 places à bulles
Le télésiège des Marmottes 1 est l'appareil phare du front de neige des Bergers et est très important pour le domaine skiable de l'Alpe d'Huez. C'est le premier maillon de la chaîne dite des Marmottes, deuxième axe permettant d'accéder aux pistes du glacier situées à plus de 3000 mètres d'altitude, sur le secteur de l'Herpie. Cet enchaînement de remontées mécaniques est prisé par les skieurs car il permet d'atteindre les pistes les plus faciles du glacier, contrairement au téléphérique du Pic Blanc qui ne dessert que des pistes noires. De plus, le télésiège des Marmottes 1 permet de rejoindre la gare intermédiaire du DMC des Grandes Rousses, au sommet duquel il est possible d'emprunter le téléphérique du Pic Blanc ou de basculer sur les stations d’Oz-en-Oisans et de Vaujany notamment.
Le télésiège des Marmottes 1 remplace une télécabine 6 places installée en 1986 qui montrait ses limites de capacité et de confort suite aux extensions de la chaîne des Marmottes en 2000 (télécabines des Marmottes 2) puis 2004 (funitel des Marmottes 3). C’est Poma qui a livré ainsi en 2009 un télésiège débrayable 6 places où les sièges sont dotés de bulles de protection afin de proposer un voyage à l’abri de vent et de la neige. Afin d’atteindre un débit de 3000 personnes à l’heure, un contour tronqué couplé à un tapis de positionnement a été installé en gare aval. En gare amont, la surface de garage qui servait à l’époque à la télécabine de 1986 a été réemployée pour stocker et abriter les 130 sièges coqués du télésiège des Marmottes 1.
Situation du télésiège des Marmottes 1 sur le plan des pistes de l’Alpe d’Huez Grand Domaine Ski.
Situation du télésiège des Marmottes 1 sur le plan des pistes de l’Alpe d’Huez.
La gare aval située sur le front de neige des Bergers entre les télésièges des Romains et de l’Alpauris.
La ligne ici cyclée de ses sièges uniquement sur le brin montant.
→ Reportage du télésiège des Marmottes 1 : TSD6B des Marmottes 1 – L’Alpe d’Huez
3. 12 ans plus tard, Marmottes 1 devient un téléporté mixte
12 années après sa construction, la SATA, exploitant du domaine skiable, a décidée de faire évoluer son télésiège des Marmottes 1 en téléporté mixte, c’est-à-dire en ajoutant des cabines sur la ligne et en effectuant toutes les modifications nécessaires. En effet, au fil des années l’installation est devenue de plus en plus prisée par les piétons notamment pour accéder à la Folie Douce située au sommet du télésiège, et les aires d’embarquement et de débarquement étaient peu adaptées aux clients piétonniers, engendrant de réguliers ralentissements de l’installation et dégradant ainsi le débit.
Les cabines, vont ainsi pallier ce problème, mais vont aussi servir aux écoles de ski ainsi qu’à tous les skieurs de bas âge pour monter le premier tronçon de la chaîne des Marmottes dans des véhicules fermés, plus sécurisés. A travers cette opération, le but de la SATA est de proposer un appareil au standing équivalent à ce que l’on peut trouver sur les derniers téléportés mixtes de la station, à savoir celui des Jeux construit en 2013 et celui du Signal construit en 2016. Tous les équipements de ces appareils seront ainsi retrouvés dans la nouvelle mouture des Marmottes 1.
Le gros des travaux réside dans l’adaptation des gares existantes, qui vont être allongées par l’arrière. Un fût supplémentaire est nécessaire pour chaque gare. Un décaissement sera effectué sous les gares pour augmenter la hauteur entre les plateformes/quais et les voies. Un tapis de positionnement, neuf, sera installé pour l’embarquement des sièges, en réutilisant les portillons de cadencement.
La ligne ne subira quasiment aucun changement, son dimensionnement permettant l’ajout de cabines.
Bien qu’avec l’ajout de véhicules entièrement fermés, les sièges de l’installation existante qui sont conservés vont être entièrement révisés et remis à neuf. Les bulles cassées ou manquantes seront remplacées par des neuves.
Les cabines, de type Diamond et de mêmes coloris que celles installées sur les téléportés mixtes des Jeux et du Signal, seront de 6 places assises en raison du dimensionnement initial de la ligne.
Enfin, dans le but d’homogénéiser les couvertures des gares, les bacs en bois existants seront remplacés par des neufs équipés d’un bois huilé et brossé à l’image des autres gares environnantes. Aussi, les vitres en plexiglass sont entièrement remplacées à l’exception des tympans avant et arrière.
La partie arrière de la gare dans la configuration actuelle.
Le tapis de positionnement dans la configuration actuelle.
4. Point chantier au 6 juin 2021
Le chantier est largement entré dans sa phase active, tant en G1 qu’en G2. Les couvertures concernées par de la dépose ont été mise à terre, en prenant soin des quelques éléments à réutiliser. En gare sommitale, des éléments de couverture neufs ont déjà été remontés notamment au niveau des rampes d’embrayage et de débrayage, là ou relativement peu de changements mécaniques seront effectués.
En ce qui concerne le fût supplémentaire à chaque gare, celui en aval a son massif de coulé et remblayé tandis que celui en amont est moins avancé : la fouille est réalisée et le ferraillage prêt à être mis en place.
L’ensemble des planchers d’embarquement et de débarquement pour chaque gare ont été déposés ainsi que le tapis de positionnement existant, tout est mis au rebus.
Les sièges sont petit à petit traités en entretien. Ils sont traités en extérieur et rangés, au fil de leur sortie du garage, sur des rails de roulement provisoires avant d’être posés au sol.
La gare aval et le massif du future fût supplémentaire.
Vue sur la zone du chantier de la G1.
La gare aval est quasiment mise à nue, seule subsiste le tympan côté ligne.
La sous-face est gardée dans sa globalité.
Vue de la gare aval cette fois-ci côté lanceur.
Détail de l’ouverture de la gare sur l’arrière, sans son contour.
Zoom sur le massif du future fût supplémentaire.
Les portillons de cadencement sont stockés et seront réemployés.
Ce qu’il reste de la fosse du tapis de positionnement.
Des morceaux de la couverture initiale.
Des plexiglass neufs.
Le câble est moulé.
Aucun véhicule ne se trouve sur la ligne.
L’environnement du chantier en G2.
Comme en gare aval, le contour de la gare amont a été déposé.
Côté lanceur, une partie de la part-belle a été dotée de sa nouvelle couverture.
Vue en contre-plongée côté lanceur.
Idem côté ralentisseur.
La nouvelle couverture est également en partie montée côté ralentisseur.
Zoom sur la mécanique d’origine et ce qu’il en reste avant modification.
L’ascenseur entre le garage et la gare sera maintenu à l’identique.
Les couvertures seront raccordées plus tard.
L’aiguillage a été démonté.
La fouille du massif du future fût supplémentaire.
Les câbles de liaison entre les armoires et la gare sont ici bien visibles.
Les nouveaux éléments de couvertures sont sur place.
Les plexiglass en font partie.
A noter que plusieurs éléments sont des panneaux solaires.
Le ferraillage est prêt.
Divers éléments stockés, dont à droite les nouvelles passerelles pour l’intérieur de la gare.
Les premiers sièges traités ont été sortis du garage.
Ceux-ci n’ont pas encore été modifiés.
Tandis que ceux-là sont en cours de traitement.
Des bulles déposées.
Des sièges dont les bulles ont été enlevées.
Auteur des photos : valcelouis
Auteur des textes et de la mise en page : valcelouis
Date des prises de vue : 27 juillet 2015 et 6 juin 2021
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Ce message a été modifié par valcelouis - 15 octobre 2021 - 16:42 .