Ce qui me surprend le plus dans ce type d'enquête publique, c'est la très haute capacité que l'on a à couper les pattes de mouches en 4.
Quelle crédibilité ont les membres de la MRAE face à leurs remarques aberrantes?
Si 3 espèces végétales protégées n'apparaissent pas dans le dossier, c'est tout simplement qu'on en n'a pas trouver trace!!!
Alors faut-il inventorier les milliers d'espèces protéger et dire "y en a pas" et pondre 50 pages de dossier supplémentaires?
Je suis persuadé que moins de 10 personnes par an se détournent de la piste VTT à 2800m vers le plateau de la brèche de la Mura, sauf à vouloir couper du génépi.
Vouloir y trouver une trace de vie relève d'un esprit peu courant quand on a la possibilité 500m plus bas de se balader dans les alpages verdoyants à la recherche des marmottes.
Mais quel est le véritable enjeu de cette retenue d'un point de vue environnemental?
C'est déjà de stocker l'eau sur toute la période estivale et pas temporairement dans quelques flaques, assurant un refuge vital à la faune et à la flore qui viendra coloniser les allant tours.
Cette eau stockée n'a qu'un seul but: être recyclée en neige l'hivers prochain plutôt que de rejoindre tout de suite la mer.
Si on cumule neige naturelle + neige artificielle, on compense la baisse du débit estival des torrents au-dessus du débit de réserve face à une sécheresse de plus en plus fréquente avec le réchauffement climatique.
La disparition des glaciers aura une grave conséquence sur le débit des cours d'eau en aval, alors préserver le glacier avec de la neige artificielle comme c'est suggéré est une bonne mesure de développement durable.
Le Jura n'a plus de glacier depuis longtemps, et sa rivière principale, le Doubs, s'assèche complètement l'été à certains endroits.
Je pense que c'est une erreur dans le dossier de considérer le glacier à part comme une zone d'enneigement garanti.
Ensuite ça n'apparait nul part, mais les enneigeurs en-dessous de 2000m ne serviront plus à grand chose dans 10 à 20 ans car les températures seront trop élevées pour les utiliser.
Regardons la piste de Mont de Lans; combien de jours par an est-elle skiable même avec un enneigement artificiel?
Je me souviens à Pâques fin des années 80 réussir à descendre à ski jusqu'à la station sans enneigement artificiel pour éviter 1h00 de queue en gare amont des œufs blancs; aujourd'hui ce serait absolument impossible tous les ans.
La conséquence, c'est qu'il faudra plus d'eau pour enneiger artificiellement 1 hectare de piste à altitude identique.
Si aujourd'hui il faut 2000m3/hectare à 1650m et 1500m3/ha à 2300m, demain ce sera 2000m3/ha à 2300m et 1500m3/ha à 2800m.
Ensuite, on décide de construire une retenue pour la production de neige de culture et on dissocie le dossier de la construction du réseau des enneigeurs.
Très bien, pourquoi vouloir tout globaliser?
Ce ne sont pas les mêmes acteurs qui tirent les ficelles.
Construire la retenue, c'est du foncier => Commune
Construire les enneigeurs, c'est de l'exploitation => futur exploitant de la DSP.
Construire la tranche 2 d'enneigement artificiel prendra au moins 15ans, on ne va pas construire une retenue évolutive, elle doit être dimensionnée largement.
Alors vouloir faire l'étude de toutes les ramifications qui irons vers 3200m, vers la Toura, vers Bellecombe, vers la Fée, vers le Thuit, vers les crêtes,... n'a pas de sens; il faut laisser le temps au temps et étudier les ouvrages un par un.
Quant aux collecteurs d'eau, on peut très bien les adapter en fonction du remplissage et de la consommation sur les 15ans à venir tout en respectant les débits réservés.
Si pour les 5ans à venir on a besoin de 100m de collecteur, pourquoi vouloir aller plus loin tout de suite?
Quand à la liaison Mura-Sautet, on utilisera sans doute les mêmes tranchées que pour les enneigeurs sur piste Jandri, donc à voir plus tard, patience ça viendra!
Ce message a été modifié par phil38 - 22 septembre 2020 - 17:52 .