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J'espère pour vous que cela n'arrivera pas
Le groupe Vail Resorts Actualités relatives à cet exploitant et son Epic Pass
#42
Rodo_Af 
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Posté 30 novembre 2023 - 17:41
Argentoratum, le 30 novembre 2023 - 11:29 , dit :
Rodo_Af, le 30 novembre 2023 - 11:23 , dit :
France, Italie et Autriche seront aussi concernés.
Pour la France, uniquement en cas de renouvellement de DSP par la commune sur laquelle se situe le domaine skiable ?
Dans le cas atypique de la France, Vail Resorts peut tout à fait acheter une entreprise qui exploite un domaine skiable avec une DSP en cours.
Ou alors, choses qu'ils ne font pas habituellement, créer une structure française qui participera aux appels d'offre de DSP futur. (Peut probable...)
PS : j'ai déplacé deux messages de Crans Montana qui concerne plus spécifiquement Vail Resorts.
#43
chris2002
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Posté 11 février 2024 - 13:08
Des rumeurs parlent d'éventuelles discussions qu'il pourrait y avoir entre Vail et Verbier pour le rachat de ce domaine.
Elles sont pour l'instant démenties par le principal actionnaire Christian Burrus qui a 30% des parts, mais entre lui et les 35% qui sont sauf erreur ouvertes à tous en bourse, Vail pourrait probablement obtenir la majorité.
De plus, Jean-Marie Fournier, l'actionnaire majoritaire de NVRM (propriétaire de la partie Nendaz-Veysonnaz du domaine des 4 vallées) dit s'attendre à être contacté et surtout dit être prêt à leur prêter une oreille attentive, car il se dit lassé des querelles locales (la dernière en date concernant la volonté qu'avait Veysonnaz de fusionner avec Sion et non Nendaz (avec qui elle a pourtant déjà beaucoup de liens), même si Sion a refusé cette fusion).
Est-ce que les 4 vallées seront le prochain domaine à passer en mains de Vail ? Rien n'est encore fait, mais si cela devait se faire, le paysage valaisan du ski risque d'en être profondément boulversé. On aurait alors 2 groupes de stations en Valais : Magic Pass et Epic Pass avec 2-3 grosses stations entre les deux (Aletsch, Portes du Soleil et Zermatt) et quelques petites/moyennes stations (Saint-Bernard et quelques stations du Haut-Valais) qui risquent d'avoir du mal à survivre au milieu...
https://www.lenouvel...verbier-1363390
Elles sont pour l'instant démenties par le principal actionnaire Christian Burrus qui a 30% des parts, mais entre lui et les 35% qui sont sauf erreur ouvertes à tous en bourse, Vail pourrait probablement obtenir la majorité.
De plus, Jean-Marie Fournier, l'actionnaire majoritaire de NVRM (propriétaire de la partie Nendaz-Veysonnaz du domaine des 4 vallées) dit s'attendre à être contacté et surtout dit être prêt à leur prêter une oreille attentive, car il se dit lassé des querelles locales (la dernière en date concernant la volonté qu'avait Veysonnaz de fusionner avec Sion et non Nendaz (avec qui elle a pourtant déjà beaucoup de liens), même si Sion a refusé cette fusion).
Est-ce que les 4 vallées seront le prochain domaine à passer en mains de Vail ? Rien n'est encore fait, mais si cela devait se faire, le paysage valaisan du ski risque d'en être profondément boulversé. On aurait alors 2 groupes de stations en Valais : Magic Pass et Epic Pass avec 2-3 grosses stations entre les deux (Aletsch, Portes du Soleil et Zermatt) et quelques petites/moyennes stations (Saint-Bernard et quelques stations du Haut-Valais) qui risquent d'avoir du mal à survivre au milieu...
https://www.lenouvel...verbier-1363390
Ce message a été modifié par chris2002 - 11 février 2024 - 13:11 .
#45
Gondelbahn Monde
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Posté 24 février 2024 - 20:43
#46
Québécois
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Posté 24 février 2024 - 20:53
Gondelbahn Monde, le 24 février 2024 - 20:43 , dit :
Très drôle ! Malheureusement, ce qui m'inquiète, c'est qu'il y a peu d'exagération dans la vidéo.
Rédaction/Traduction/aide de reportages ; contactez-moi en MP !
La vie c'est comme une remontée mécanique : Ça monte et ça descent.
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#47
Gondelbahn Monde
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Posté 24 février 2024 - 20:54
Québécois, le 24 février 2024 - 20:53 , dit :
Très drôle ! Malheureusement, ce qui m'inquiète, c'est qu'il y a peu d'exagération dans la vidéo.
Exactement, les deux Vincent sont forts pour ça
Malheureusement, ce n’est pas une bonne chose …
Demandez à Crans-Montana si la population locale et autres sont ravis de Vail
Ce message a été modifié par Gondelbahn Monde - 24 février 2024 - 20:55 .
#48
Rothorn
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Posté 24 février 2024 - 22:03
Gondelbahn Monde, le 24 février 2024 - 20:54 , dit :
Malheureusement, ce n’est pas une bonne chose …
Demandez à Crans-Montana si la population locale et autres sont ravis de Vail
Demandez à Crans-Montana si la population locale et autres sont ravis de Vail
Mais étaient-ils plus ravis du Russe ? pas évident de maintenir une station de ski. A Grächen Vail serait bienvenu?
#49
Cookie
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Posté 24 février 2024 - 22:18
C'est encore un peu difficile de se faire une idée du bien ou du mal que Val Resort a apporté dans les stations acquises, Andermatt-Sedrun ça fait seulement depuis 2022 qu'ils sont aux commandes. Pour l'instant les tarifs des forfaits de skis journaliers n'ont pas explosés (89 CHF le forfait Andermatt-Sedrun-Disentis, 1 jour adulte acheté en ligne). Ils auront un obstacle pour le prix du forfait, c'est qu'il couvre aussi les remontées de Disentis, qui elles ne font pas partie de Vail Resort, après tout peux se négocier..
Niveau investissement, il y a des projets, mais ils n'ont pas encore fait de remplacements de remontées mécaniques par exemple.
Niveau investissement, il y a des projets, mais ils n'ont pas encore fait de remplacements de remontées mécaniques par exemple.
Ce message a été modifié par Cookie - 24 février 2024 - 22:35 .
#50
chris2002
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Posté 24 février 2024 - 23:55
Même si les stations appartenant au Magic Pass n'ont pas de tarification dynamique pour les forfaits journaliers (du fait des clés de répartition de l'argent entre les stations, qui se base notamment sur le prix du forfait journalier), si Vail pousse trop sur les prix, ils risquent de perdre toute la clientèle régionale au profit de ces stations. Et de se mettre à dos la population, les résidents secondaires et les politiques, ce qui n'est pas forcément une bonne chose, surtout dans le système suisse (un certain TMX à Verbier aura mis 15 ans pour être réalisé du fait de quelques oppositions de riverains, pour ne citer qu'un exemple "extrême").
Bref, si Vail vient en Suisse avec une mentalité de "cow boy", cela risque vite de très mal se passer pour eux, mais je pense qu'ils sont plus malins que ça et sont capables de s'adapter au marché européen/suisse. Il n'y à qu'à voir le fait qu'à Andermatt, il existe toujours un forfait annuel pour les locaux et les résidents secondaires, à des prix raisonnables (moins de 500 CHF de mémoire, soit le même ordre de grandeur que les forfaits "locaux" de Crans Montana, et moins cher que le forfait "valaisan" des 4 vallées qui est à 700 CHF depuis cette année).
Bref, si Vail vient en Suisse avec une mentalité de "cow boy", cela risque vite de très mal se passer pour eux, mais je pense qu'ils sont plus malins que ça et sont capables de s'adapter au marché européen/suisse. Il n'y à qu'à voir le fait qu'à Andermatt, il existe toujours un forfait annuel pour les locaux et les résidents secondaires, à des prix raisonnables (moins de 500 CHF de mémoire, soit le même ordre de grandeur que les forfaits "locaux" de Crans Montana, et moins cher que le forfait "valaisan" des 4 vallées qui est à 700 CHF depuis cette année).
Ce message a été modifié par chris2002 - 25 février 2024 - 00:18 .
#51
Argentoratum
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Posté 27 février 2024 - 15:06
[Les Echos] Ski : des investisseurs américains à la conquête de stations dans les Alpes
Citation
Ski : des investisseurs américains à la conquête de stations dans les Alpes
Vail Resorts vient d'acquérir deux domaines skiables en Suisse. La société américaine, présentée comme le plus grand opérateur de ski au monde, veut accroître ses activités en Europe. Elle prospecte le marché tout comme son concurrent Alterra Mountain Company.
« Le ski suisse est à un moment charnière de son histoire », écrit le le journal Le Temps, ce lundi 26 février. Des investisseurs américains veulent se développer sur le marché des stations de ski dans les Alpes. Et, avec une force de frappe considérable, ils pourraient bouleverser le paysage économique des sports d'hiver en Europe.
Le groupe Vail Resorts, installé dans le Colorado et présenté comme le plus grand opérateur de ski au monde, vient ainsi de prendre le contrôle de la prestigieuse station helvétique de Crans-Montana. Le géant américain a acquis 84 % des parts de la société Remontées mécaniques Crans Montana Aminona (CMA), qui contrôle l'intégralité du domaine skiable, ainsi que 80 % de SportLife, qui exploite l'une des écoles de ski de la station, et onze restaurants de la station.
Des millions d'euros d'investissements
Cette acquisition est la deuxième dans les Alpes suisses pour Vail Resorts, explique le quotidien suisse édité à Genève. Cotée à la Bourse de New York, la société possède une quarantaine de domaines skiables principalement aux Etats-Unis mais aussi au Canada et en Australie. Son chiffre d'affaires a atteint 2,9 milliards de dollars, lors de l'exercice décalé 2022/2023, clos fin juillet.
En 2022, la société avait déboursé 149 millions de francs (156,2 millions d'euros) pour prendre le contrôle, à hauteur de 55 %, des remontées mécaniques d'Andermatt-Sedrun, une autre station helvète huppée.
L'opération est cette fois-ci estimée à 118 millions de francs (123,7 millions d'euros). Vail Resorts rachète ainsi à CPI Property Group, la holding du milliardaire tchèque Radovan Vitek, cette station aux 140 km de pistes au coeur des montagnes du Valais, qui doit accueillir les championnats du monde de ski alpin en 2027. Les Américains prévoient d'y investir environ 30 millions de francs (31 millions d'euros) au cours des cinq prochaines années.
Une stratégie de croissance en Europe
Avec cette nouvelle acquisition, le quotidien helvète s'interroge : « qui sera le prochain ? » Car Vail Resorts ne cache pas son intention de s'étendre à l'international face à un marché américain déjà saturé. « L'acquisition de cette station est ancrée dans notre stratégie de croissance et le développement de notre réseau de stations en Europe », déclare Kirsten Lynch, directrice de la société. Elle vise à apporter « une valeur ajoutée additionnelle aux détenteurs de notre Pass et à nos clients à travers le monde ».
Le domaine skiable de Crans-Montana sera en effet intégré au réseau de forfaits Epic Pass, un abonnement qui permet de skier gratuitement dans toutes les stations du groupe. « Ce réseau compte aussi des stations partenaires dont fait partie la station Verbier 4 Vallées, où toute personne disposant du sésame américain peut skier cinq jours gratuitement », précise l'agence de presse suisse AWP. « Aujourd'hui, Vail Resorts réalise 61 % de son chiffre d'affaires avec l'Epic Pass, dont le prix de base est de 909 dollars », souligne Le Temps.
Vail Resorts s'intéresserait d'ailleurs aux remontées mécaniques de Verbier, le plus grand domaine skiable en Suisse. Il y a deux semaines, l'hebdomadaire helvète « Le Matin Dimanche » avait dévoilé une lettre anonyme envoyée fin janvier à de riches propriétaires de chalets de la station, annonçant une opération de rachat de TéléVerbier qui pourrait arriver « à très court terme ». Une opération qui ne serait pas à l'ordre du jour selon son actuel propriétaire.
Inquiétudes en Suisse
Mais Vail Resorts n'est pas seul sur le marché. « Son concurrent direct, Alterra Mountain Company, américain lui aussi, pourrait également se mêler à la danse », écrit Le Temps. « Des représentants d'Alterra ont fait une tournée en Europe ces derniers mois pour discuter des opportunités… Il n'y a pas de fumée sans feu », glisse au journal un acteur bien informé. Alterra Mountain Company a ainsi annoncé fin janvier avoir levé 3 milliards de dollars pour poursuivre son développement.
La force de frappe américaine inquiète nos voisins suisses, qui ne veulent pas perdre leurs domaines skiables, « véritables objets du patrimoine helvétique ». « L'Arc alpin, berceau des sports d'hiver, n'a jamais fait face à une telle puissance financière. Le moment est donc charnière pour le ski suisse et, plus largement, européen, qui pourrait devenir une sorte d'enclave américaine. Alors, calamité ou bénédiction ? » interroge le quotidien suisse.
Forfaits journaliers trop chers, domaines skiables bondés, logements hors de prix : le modèle de Vail Resorts suscite des critiques. A Crans-Montana, certains acteurs voient l'arrivée du groupe américain comme le « Père Noël » car la station était en difficulté. Dans un contexte d' une pratique du ski toujours plus remise en question avec le changement climatique, ces investisseurs américains pourraient permettre de « rendre les stations suisses un peu plus pérennes », conclut Le Temps.
Vail Resorts vient d'acquérir deux domaines skiables en Suisse. La société américaine, présentée comme le plus grand opérateur de ski au monde, veut accroître ses activités en Europe. Elle prospecte le marché tout comme son concurrent Alterra Mountain Company.
« Le ski suisse est à un moment charnière de son histoire », écrit le le journal Le Temps, ce lundi 26 février. Des investisseurs américains veulent se développer sur le marché des stations de ski dans les Alpes. Et, avec une force de frappe considérable, ils pourraient bouleverser le paysage économique des sports d'hiver en Europe.
Le groupe Vail Resorts, installé dans le Colorado et présenté comme le plus grand opérateur de ski au monde, vient ainsi de prendre le contrôle de la prestigieuse station helvétique de Crans-Montana. Le géant américain a acquis 84 % des parts de la société Remontées mécaniques Crans Montana Aminona (CMA), qui contrôle l'intégralité du domaine skiable, ainsi que 80 % de SportLife, qui exploite l'une des écoles de ski de la station, et onze restaurants de la station.
Des millions d'euros d'investissements
Cette acquisition est la deuxième dans les Alpes suisses pour Vail Resorts, explique le quotidien suisse édité à Genève. Cotée à la Bourse de New York, la société possède une quarantaine de domaines skiables principalement aux Etats-Unis mais aussi au Canada et en Australie. Son chiffre d'affaires a atteint 2,9 milliards de dollars, lors de l'exercice décalé 2022/2023, clos fin juillet.
En 2022, la société avait déboursé 149 millions de francs (156,2 millions d'euros) pour prendre le contrôle, à hauteur de 55 %, des remontées mécaniques d'Andermatt-Sedrun, une autre station helvète huppée.
L'opération est cette fois-ci estimée à 118 millions de francs (123,7 millions d'euros). Vail Resorts rachète ainsi à CPI Property Group, la holding du milliardaire tchèque Radovan Vitek, cette station aux 140 km de pistes au coeur des montagnes du Valais, qui doit accueillir les championnats du monde de ski alpin en 2027. Les Américains prévoient d'y investir environ 30 millions de francs (31 millions d'euros) au cours des cinq prochaines années.
Une stratégie de croissance en Europe
Avec cette nouvelle acquisition, le quotidien helvète s'interroge : « qui sera le prochain ? » Car Vail Resorts ne cache pas son intention de s'étendre à l'international face à un marché américain déjà saturé. « L'acquisition de cette station est ancrée dans notre stratégie de croissance et le développement de notre réseau de stations en Europe », déclare Kirsten Lynch, directrice de la société. Elle vise à apporter « une valeur ajoutée additionnelle aux détenteurs de notre Pass et à nos clients à travers le monde ».
Le domaine skiable de Crans-Montana sera en effet intégré au réseau de forfaits Epic Pass, un abonnement qui permet de skier gratuitement dans toutes les stations du groupe. « Ce réseau compte aussi des stations partenaires dont fait partie la station Verbier 4 Vallées, où toute personne disposant du sésame américain peut skier cinq jours gratuitement », précise l'agence de presse suisse AWP. « Aujourd'hui, Vail Resorts réalise 61 % de son chiffre d'affaires avec l'Epic Pass, dont le prix de base est de 909 dollars », souligne Le Temps.
Vail Resorts s'intéresserait d'ailleurs aux remontées mécaniques de Verbier, le plus grand domaine skiable en Suisse. Il y a deux semaines, l'hebdomadaire helvète « Le Matin Dimanche » avait dévoilé une lettre anonyme envoyée fin janvier à de riches propriétaires de chalets de la station, annonçant une opération de rachat de TéléVerbier qui pourrait arriver « à très court terme ». Une opération qui ne serait pas à l'ordre du jour selon son actuel propriétaire.
Inquiétudes en Suisse
Mais Vail Resorts n'est pas seul sur le marché. « Son concurrent direct, Alterra Mountain Company, américain lui aussi, pourrait également se mêler à la danse », écrit Le Temps. « Des représentants d'Alterra ont fait une tournée en Europe ces derniers mois pour discuter des opportunités… Il n'y a pas de fumée sans feu », glisse au journal un acteur bien informé. Alterra Mountain Company a ainsi annoncé fin janvier avoir levé 3 milliards de dollars pour poursuivre son développement.
La force de frappe américaine inquiète nos voisins suisses, qui ne veulent pas perdre leurs domaines skiables, « véritables objets du patrimoine helvétique ». « L'Arc alpin, berceau des sports d'hiver, n'a jamais fait face à une telle puissance financière. Le moment est donc charnière pour le ski suisse et, plus largement, européen, qui pourrait devenir une sorte d'enclave américaine. Alors, calamité ou bénédiction ? » interroge le quotidien suisse.
Forfaits journaliers trop chers, domaines skiables bondés, logements hors de prix : le modèle de Vail Resorts suscite des critiques. A Crans-Montana, certains acteurs voient l'arrivée du groupe américain comme le « Père Noël » car la station était en difficulté. Dans un contexte d' une pratique du ski toujours plus remise en question avec le changement climatique, ces investisseurs américains pourraient permettre de « rendre les stations suisses un peu plus pérennes », conclut Le Temps.
#52
Argentoratum
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Posté 27 février 2024 - 15:21
Je ne connais pas le cadre juridique suisse, mais concernant la France, il est défini par la loi montagne de 1985 "relative au développement et à la protection de la montagne"
Le cadre juridique français est extrêmement puissant, puisqu'il détermine une autorité compétente, une convention qui fixe les objectifs des parties, le financement (et donc le contrôle des prix des forfaits), ainsi qu'une durée limitée. Ce fondement juridique permet ainsi de bâtir un fonctionnement économique plutôt en faveur de l'usager-citoyen (via un service public). Au contraire d'un fonctionnement libéralisé non contraint qui retiendra surtout l'intérêt des actionnaires.
Il serait intéressant de connaître le cadre juridique côté Suisse... quelles marges de manœuvres ont les communes suisses sur les décisions de leur nouvel exploitant américain ?
Citation
Le service des remontées mécaniques est organisé par les communes sur le territoire desquelles elles sont situées ou par leurs groupements ou par le département auquel elles peuvent conventionnellement confier, dans les limites d'un périmètre géographique défini, l'organisation et la mise en œuvre du service.
Les communes ou leurs groupements peuvent s'associer, à leur demande, au département pour organiser ce service. [...]
L'exécution du service est assurée soit en régie directe, soit en régie par une personne publique sous forme d'un service public industriel et commercial, soit par une entreprise ayant passé à cet effet une convention à durée déterminée avec l'autorité compétente.
La convention [...] fixe la nature et les conditions de fonctionnement et de financement du service. Elle définit les obligations respectives des parties ainsi que les conditions de prise en charge de l'indemnisation des propriétaires pour les servitudes instituées en vertu de l'article 53 de la présente loi. Elle peut prévoir la participation financière de l'exploitant à des dépenses d'investissement et de fonctionnement occasionnées directement ou indirectement par l'installation de la ou des remontées mécaniques.
Les communes ou leurs groupements peuvent s'associer, à leur demande, au département pour organiser ce service. [...]
L'exécution du service est assurée soit en régie directe, soit en régie par une personne publique sous forme d'un service public industriel et commercial, soit par une entreprise ayant passé à cet effet une convention à durée déterminée avec l'autorité compétente.
La convention [...] fixe la nature et les conditions de fonctionnement et de financement du service. Elle définit les obligations respectives des parties ainsi que les conditions de prise en charge de l'indemnisation des propriétaires pour les servitudes instituées en vertu de l'article 53 de la présente loi. Elle peut prévoir la participation financière de l'exploitant à des dépenses d'investissement et de fonctionnement occasionnées directement ou indirectement par l'installation de la ou des remontées mécaniques.
Le cadre juridique français est extrêmement puissant, puisqu'il détermine une autorité compétente, une convention qui fixe les objectifs des parties, le financement (et donc le contrôle des prix des forfaits), ainsi qu'une durée limitée. Ce fondement juridique permet ainsi de bâtir un fonctionnement économique plutôt en faveur de l'usager-citoyen (via un service public). Au contraire d'un fonctionnement libéralisé non contraint qui retiendra surtout l'intérêt des actionnaires.
Il serait intéressant de connaître le cadre juridique côté Suisse... quelles marges de manœuvres ont les communes suisses sur les décisions de leur nouvel exploitant américain ?
#53
chris2002
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Posté 27 février 2024 - 18:39
Les sociétés de remontées mécaniques sont des sociétés de droit privé (appartenant parfois en partie aux communes), soumises à une concession fédérale pour ce qui est de l'exploitation des remontées mécaniques en elles-mêmes.
Si les propriétaires actuels d'une société de remontées mécanique veut vendre ces parts à Vail, il n'y a pas grand chose à faire.
Par contre, les exploitants ont tout intérêt à être de bonne entente avec les autorités et avec la population locale, car, en particulier concernant le développement des domaines skiables, mais suivant comment même pour le renouvellement des installations existantes, les procédures suisses peuvent vite prendre des années si des recours ont lieu. Voir, les communes peuvent tout simplement refuser de modifier les plans d'affectation, rendant impossible toute extension du domaine ou toute rationalisation du domaine qui nécessiterait de modifier les plans de zones (par exemple parce que le tracé d'une remontée est nouveau).
De plus, pour la Suisse romande, il ne faut pas négliger la force de frappe du Magic Pass. En Suisse romande (voir peut-être même dans le Haut-Valais), une station de taille moyenne qui ne ferait pas partie du Magic Pass n'a quasiment aucune chance de survie, car la clientèle locale est essentielle, et il est difficile de rivaliser avec le Magic Pass, sauf si on est vraiment un grand domaine qui compte majoritairement sur la clientèle étrangère ou a suffisamment d'atout pour attirer des clients suisses. Ce n'est pas pour rien que dans le Valais romand, il n'y a quasiment plus que Crans Montana, les 4 vallées et les portes du Soleil qui ne font pas partie du Magic Pass (+ la région du Saint Bernard, mais ils ont un modèle de fonctionnement très différent).
Ce n'est pas non plus pour rien que quand Crans Montana est sorti du Magic Pass, ils ont proposé un abonnement complémentaire à 149 CHF permettant de skier 100 jours par saison d'hiver (sauf 2-3 semaines à Noël et 3-4 semaines en février), même si celui-ci a du avoir un intérêt relativement limité.
Si les propriétaires actuels d'une société de remontées mécanique veut vendre ces parts à Vail, il n'y a pas grand chose à faire.
Par contre, les exploitants ont tout intérêt à être de bonne entente avec les autorités et avec la population locale, car, en particulier concernant le développement des domaines skiables, mais suivant comment même pour le renouvellement des installations existantes, les procédures suisses peuvent vite prendre des années si des recours ont lieu. Voir, les communes peuvent tout simplement refuser de modifier les plans d'affectation, rendant impossible toute extension du domaine ou toute rationalisation du domaine qui nécessiterait de modifier les plans de zones (par exemple parce que le tracé d'une remontée est nouveau).
De plus, pour la Suisse romande, il ne faut pas négliger la force de frappe du Magic Pass. En Suisse romande (voir peut-être même dans le Haut-Valais), une station de taille moyenne qui ne ferait pas partie du Magic Pass n'a quasiment aucune chance de survie, car la clientèle locale est essentielle, et il est difficile de rivaliser avec le Magic Pass, sauf si on est vraiment un grand domaine qui compte majoritairement sur la clientèle étrangère ou a suffisamment d'atout pour attirer des clients suisses. Ce n'est pas pour rien que dans le Valais romand, il n'y a quasiment plus que Crans Montana, les 4 vallées et les portes du Soleil qui ne font pas partie du Magic Pass (+ la région du Saint Bernard, mais ils ont un modèle de fonctionnement très différent).
Ce n'est pas non plus pour rien que quand Crans Montana est sorti du Magic Pass, ils ont proposé un abonnement complémentaire à 149 CHF permettant de skier 100 jours par saison d'hiver (sauf 2-3 semaines à Noël et 3-4 semaines en février), même si celui-ci a du avoir un intérêt relativement limité.
#54
chris2002
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Posté 29 mars 2024 - 07:27
Le Nouvelliste a publié une longue interview de Sébastien Travelletti, président du Conseil d'administration de Téléanzère et membre fondateur du Magic Pass, qui parle entre autres de l'arrivée de l'Epic Pass en Suisse.
https://www.lenouvel...-anzere-1375329
Je ne remets pas mon message complet posté dans le sujet sur le Magic Pass, mais je remets quelques citations directement liée à Vail :
https://www.lenouvel...-anzere-1375329
Je ne remets pas mon message complet posté dans le sujet sur le Magic Pass, mais je remets quelques citations directement liée à Vail :
Citation
Vail Resorts, dont vous vous êtes inspirés pour le Magic Pass, arrive en Valais. Ça vous inquiète?
[…]Premièrement, à 982 dollars, l’Epic Pass est moins attractif que les offres existantes et sera surtout acheté par ceux qui possèdent des résidences dans leurs stations. […]
Je n’ai pas peur pour les stations du Magic Pass, notre route est tracée et notre offre est très compétitive.
[…]Premièrement, à 982 dollars, l’Epic Pass est moins attractif que les offres existantes et sera surtout acheté par ceux qui possèdent des résidences dans leurs stations. […]
Je n’ai pas peur pour les stations du Magic Pass, notre route est tracée et notre offre est très compétitive.
Citation
Les Américains peuvent acheter des sociétés du Magic Pass…
Bien sûr. Mais est-ce que Vail va casser une machine qui fonctionne? Peut-être dans le but de prendre des parts de marché au détriment du Magic Pass. Mais pour l’instant ils semblent plutôt attirés par des grandes sociétés.[…]
Bien sûr. Mais est-ce que Vail va casser une machine qui fonctionne? Peut-être dans le but de prendre des parts de marché au détriment du Magic Pass. Mais pour l’instant ils semblent plutôt attirés par des grandes sociétés.[…]
Citation
Vail vise des stations relativement proches d’un même centre urbain. Ils ont déjà Andermatt et Crans-Montana. On peut affirmer que nous sommes au cœur de la cible?
C’est certain, Vail vise la Suisse. L’Italie et la France ne les intéressent pas. Ils ont pris des contacts aussi en Autriche.
C’est certain, Vail vise la Suisse. L’Italie et la France ne les intéressent pas. Ils ont pris des contacts aussi en Autriche.
Ce message a été modifié par chris2002 - 29 mars 2024 - 07:28 .
#56
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Posté 29 mars 2024 - 21:24
... ce qui permet d'avoir en France les forfaits parmi les moins chers du monde ! 