Forums Remontées Mécaniques: Gestion électronique des remontées mécaniques - Forums Remontées Mécaniques

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Gestion électronique des remontées mécaniques

#41 L'utilisateur est hors-ligne   pubs.doudou 

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Posté 26 novembre 2006 - 20:37

mimi, le 19 03 2006, 19:57, dit :

Salut moi je suis électricien(ne) en rm(remontées mécaniques).
les automates son géré par grafcet par rapport aux capteurs et au pavé de sécu.
precise un peu ce que tu veu savoir ca sera plus facile a expliqué

Salut à tous,

Rassurez-vous il n'y a aucun grafcet dans les programmes d'automates depuis la disparition des automates TELEMECANIQUE ou plus précisément avec l'arrivée des API de sécurité.

Pour mémoire,
Les premiers automates de sécurité utilisés dans les RM furent :
- PILZ PSS-3000 avec SEIREL
- SIEMENS 95F avec SEMER, puis plus récemment les SIEMENS 400-F et 300-F

Pour le STRMTG un automate de sécurité est un API qui éxécute en interne 3 fois le même programme (tri-redondance). l'API est donc constitué de 3 CPU qui éxécutent le même programme, et en cas de discordance supérieure à quelques ms (millisecondes) provoque instantanément la mise à zéro de toutes les sorties de sécurité, et ainsi l'arrêt du téléporté dans les conditions requises.

Le SIEMENS 95-F ne répondait pas à cette obligation, mais SEMER (avec l'appui de SIEMENS) a réussi à faire valider par le STRMTG l'utilisation de 2 95-F couplés entre eux par une fibre optique (réseau SINEC L1 - câble blanc), et dialoguant avec un automate de commande 95-U au travers d'une CP-541 qui effectue la conversion du bus en SINEC L1 vers SINEC L2 (câble violet sur prise DB9).
Je ne rentrerai volontairement pas plus dans les détails, mais ceux d'entre vous qui sont équipés de TS/TC POMA (principalement) entre 1996 et 2002 reconnaitront ce type de montage !

SEIREL de son côté ne travaille qu'avec le PILZ PSS-3000 qui est un véritable automate de sécurité, c'est pour cela qu'on trouve une CPU (tri-redondante) et un rack sur lequel on monte des cartes FailSafe (Sécuritaires - couleur jaune) et des cartes standard (commande - couleur gris/noir).

SEMER depuis 2002/2003 a corrigé le tir à l'occasion de la fin de fabrication par SIEMENS de la série 95 (programmée en step 5) en basculant sur la gamme 400/300 (programmée en step 7) avec un avantage par rapport au PILZ. Il n'y a qu'une seule CPU par téléporté, et une flopée de carte d'entrées/sorties (E/S) déportées (sécuritaire tout ou rien (TOR), commande TOR, sécuritaire analogique, commande analogique, ...). C'est ainsi qu'on ne trouve plus de CPU en station retour de TSD/TC/TP, mais seulement des cartes d'E/S déportées qui dialoguent au travers d'une fibre optique avec la CPU située en gare motrice.

Côté programmation, comment faire pour avoir un programme sécuritaire standard quelquesoit les différentes configurations de TSD (par exemple) ?
La programmation s'effectue donc sous forme de blocs.
On utilise un DB dans lequel on stocke les spécificités de l'installation. Je prends pour exemple la programmation d'un 95-F/95-U
DB 10
DW 1 1 (1=MOTRICE / 0 = RETOUR)
DW 2 0 (1=2 MOTEURS / 0 = 1 MOTEUR)
DW 3 0 (1=2 REDUCTEURS / 0 = 1 REDUCTEUR)
DW 4 3 (NB DE PINCES FS - 1 A 4)
DW 5 2 (NB DE PINCES FU - 1 A 2)
etc...
Dans ce DB de réglage, on paramètre absolument tout (Nom de l'appareil, Présence Mécasson, Nb d'anémomètre et emplacement, Présence girouette, type variateur, Mesure vitesse par tachy ou GI, etc...)

Exemple de programmation d'un PB ou d'un FB
PB 010
: U E 03.5 (si Entrée (Ein) 3.5 à 1)
: O E 03.6 (ou Entrée 3.6 à 1)
: UN E 03.7 (et pas Entrée 3.7 à 1)
: = A 09.2 (alors j'active la sortie (Ausgang) 9.2 - sortie 9.2 à 1)
dans cet exemple la sortie est active uniquement le temps où la condition d'entrée est remplie (il n'y a pas d'automaintien (SET / RESET)).

Au démarrage de l'automate, ce dernier lit l'OB1 (Organization Bloc) dans lequel on charge en mémoire le contenu du DB 10 (entre autre) et en fonction de la valeur lue dans le mot xx (DW xx) on lance fait un saut vers un PB (Program Bloc) ou un FB (Fonction Bloc).
A noter qu'il existe un certain nombre de SB (Security Bloc) préprogrammés par SIEMENS ou PILZ fournis avec l'API (ou achetés en fonction des besoins) et qui peuvent traiter par exemple de la gestion de la survitesse, ou encore du traitement des entrées analogiques, etc...

En conclusion, même si l'on peut parler de programmation séquentielle et conditionnelle, je ne vois pas le rapport avec les Grafcet d'autrefois.

Voilà j'espère que ces quelques explications auront interessé certains d'entre vous.
:D Désolé pour ma réponse tardive !
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#42 L'utilisateur est hors-ligne   pap's 

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Posté 26 novembre 2006 - 22:15

toujours aussi précis,merci pups :D
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#43 L'utilisateur est hors-ligne   scorp1350 

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Posté 27 novembre 2006 - 22:30

Jolie mise à jour toi tu bosse ou à la seirel ou la semer ou tu as fait un stage dans l une des deux ! :D
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#44 L'utilisateur est hors-ligne   pubs.doudou 

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Posté 29 novembre 2006 - 22:01

scorp1350, le 27 11 2006, 23:30, dit :

Jolie mise à jour toi tu bosse ou à la seirel ou la semer ou tu as fait un stage dans l une des deux ! :D

Sans vouloir te vexer, je ne répondrai pas à tes hypothèses... :D
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#45 L'utilisateur est hors-ligne   pubs.doudou 

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Posté 29 novembre 2006 - 22:29

ElectroMeca, le 7 04 2006, 21:44, dit :

Thomas, le 07/04/2006, 11:22, dit :

Les causes peuvent êtres multiples pour une survitesse, qui comme Electroméca l'a dit provoque un arrêt frein de sécu 2 (c'est à dire un arrêt d'urgence (frein de poulie)) (d'ailleur je trouve étrange que le système réagisse au bout d'un temps si important ... enfin bref ...)

Un defaut 'survitesse' provoque un arret instantané à partir du moment ou le seuil maxi est dépassé, par contre un defaut "écart tachys" mettra quelques secondes à etre analysé par les controleurs avant de provoquer l'arret de l'installation.

La survitesse est gérée de manière différente, selon son origine.

Si la survitesse est mesurée au niveau du câble (par DT, GI, ou encore codeur), l'API ou la relais à seuil qui effectue cette surveillance agit sur la chaine d'arrêt Frein 2 (Frein de Sécurité ou Frein d'Urgence). Ce dispositif intervient à Vn+10%. Donc pour un TSF roulant à 2,3 m/s la survitesse est réglée à 2,53 m/s (ou 5,5m/s pour un TSD/TC roulant à 5m), etc...

Si la survitesse est mesurée au niveau du variateur (perte du signal tachy moteur, ou branchement à l'envers lors d'une mise en service), le variateur est prévu pour couper instantanément la traction et se mettre en défaut. L'API (ou le relayage de l'armoire) détecte le passage en défaut du variateur et commande la tombée du Frein 1 (Frein de Service). C'est ainsi par exemple que le paramère "Retour N=0" ou "Survitesse" dans un RTV84 TELEMECANIQUE doit être configuré sur "Arrêt".
Pour celui d'entre vous qui dit que le conducteur a sauté sur le BP d'Arrêt, je ne vois que 2 explications : soit le variateur est mal paramétré, soit il s'agit d'un RTV74 (TELEMECANIQUE) ou d'un pont ZAD (ABB) qui n'étaient pas prévus pour gérer ce type de défauts. A noter qu'ils ne sont plus installés depuis le milieu des années 80 !


En ce qui concerne l'écart tachy, s'il s'agit de l'écart DT Câble / DT Moteur il est réglementairement réglé à 10% (+ ou - 5%), mais n'est pas temporisé. Tant qu'on reste dans l'enveloppe, il n'y a pas d'arrêt. Dès son franchissement, il est instantané.
Dernière précision, dans le cas de tapis d'embarquement même si l'écart DT Câble / DT Tapis est réglementaire à 10%, il est tolléré à 15 voire même 20%. Car même si la variation de vitesse du tapis doit être synchronisée à celle du câble, les frictions mécaniques du tapis font qu'il est impossible de respecter les 10% d'écart !

Ce message a été modifié par pubs.doudou - 29 novembre 2006 - 22:33 .

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#46 L'utilisateur est hors-ligne   Geofrider 

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Posté 30 novembre 2006 - 09:53

Merci pour ces explications toujours aussi précises :D :D
Vive la neige et la montagne
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#47 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 26 décembre 2006 - 09:48

Sur certains variateurs DC (courant continu) la perte de signal tachymétrique, ou, dans certains cas, perte de signal de codeur incrémental, est détectée par la commande interne du variateur. Sous certaines réserves il est techniquement possible de tourner sans rétroaction (feedback) de vitesse (mais les caractéristiques de régulation ne sont pas très bonnes), pour autant que le variateur ait été configuré en conséquence. Des problèmes de survitesse peuvent également être liés à des dysfonctionnements du régulateur d'excitation. Les variateurs DC modernes comprennent un redresseur contrôlé pour l'excitation afin de permettre, si requis, un fonctionnement dans des plages de réduction de champ. Les variateurs DC de très grande puissance utilisent même un petit variateur DC exclusivement dédié à l'excitation.

La régulation primaire de la vitesse du moteur doit se faire sur la base d'une mesure de vitesse la plus directe possible afin d'éviter des oscillations. En général cela se fait au moyen d'une génératrice tachymétrique ou codeur incrémental entraîné par l'arbre du moteur par l'intermédiaire d'un accouplement rigide en torsion ou, parfois, d'un système flottant à arbre creux directement monté sur le 2ème abre de sortie du moteur, en pareil cas il n'y a pas d'accouplement. Une régulation primaire sur la base d'une mesure de la vitesse du câble causerait inutilement toutes sortes de problèmes et serait guère fiable.
La régulation est elle-même un peu compliquée de par l'implémentation de différentes régulations imbriquées les unes dans les autres.
En règle générale la commande donne une consigne de vitesse au variateur et ce dernier se débrouille pour la respecter. En cas d'entraînements en parallèle liés mécaniquement on a typiquement un moteur asservi en maître (régulation de vitesse sur valeur consigne de la commande) et le moteur esclave est asservi en régulation de couple afin de répartir la charge de façon à peu près équitable sur les deux entraînements s'ils sont de même puissance.

Edit:
Le premier TSD8 de Suisse, Prodalp-Prodkamm, Bergbahnen Flumserberg AG, est équipé d'un variateur de fréquence (moteur asynchrone principal de 814 kW), contruction par Garaventa (Doppelmayr).

Voici un exemple de TPH Garaventa (Doppelmayr) récent (2006, Portland, Oregon, U.S.A.) avec convertisseur de fréquence et commande moderne avec écrans tactiles et automates de sécurité Pilz et conventionnel Siemens S7 (commande par Frey AG, Stans, Suisse):
Video avec diverses séquences, y.c. salle des machines (durée 10 mn 48 s):
http://video.google.com/videoplay?docid=89...&q=OHSU+tramway
Vidéo avec diverses séquences de courses d'essai (intéressant pour ceux qui n'ont jamais vu; durée 20 mn 20 s):
http://video.google.com/videoplay?docid=55...&q=OHSU+tramway

Ce message a été modifié par Velro - 29 décembre 2006 - 10:46 .

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#48 L'utilisateur est hors-ligne   pubs.doudou 

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Posté 30 décembre 2006 - 07:57

Velro, le 26 12 2006, 10:48, dit :

Sur certains variateurs DC (courant continu) la perte de signal tachymétrique, ou, dans certains cas, perte de signal de codeur incrémental, est détectée par la commande interne du variateur. Sous certaines réserves il est techniquement possible de tourner sans rétroaction (feedback) de vitesse (mais les caractéristiques de régulation ne sont pas très bonnes), pour autant que le variateur ait été configuré en conséquence. Des problèmes de survitesse peuvent également être liés à des dysfonctionnements du régulateur d'excitation. Les variateurs DC modernes comprennent un redresseur contrôlé pour l'excitation afin de permettre, si requis, un fonctionnement dans des plages de réduction de champ. Les variateurs DC de très grande puissance utilisent même un petit variateur DC exclusivement dédié à l'excitation.

La régulation primaire de la vitesse du moteur doit se faire sur la base d'une mesure de vitesse la plus directe possible afin d'éviter des oscillations. En général cela se fait au moyen d'une génératrice tachymétrique ou codeur incrémental entraîné par l'arbre du moteur par l'intermédiaire d'un accouplement rigide en torsion ou, parfois, d'un système flottant à arbre creux directement monté sur le 2ème abre de sortie du moteur, en pareil cas il n'y a pas d'accouplement. Une régulation primaire sur la base d'une mesure de la vitesse du câble causerait inutilement toutes sortes de problèmes et serait guère fiable.
La régulation est elle-même un peu compliquée de par l'implémentation de différentes régulations imbriquées les unes dans les autres.
En règle générale la commande donne une consigne de vitesse au variateur et ce dernier se débrouille pour la respecter. En cas d'entraînements en parallèle liés mécaniquement on a typiquement un moteur asservi en maître (régulation de vitesse sur valeur consigne de la commande) et le moteur esclave est asservi en régulation de couple afin de répartir la charge de façon à peu près équitable sur les deux entraînements s'ils sont de même puissance.

Edit:
Le premier TSD8 de Suisse, Prodalp-Prodkamm, Bergbahnen Flumserberg AG, est équipé d'un variateur de fréquence (moteur asynchrone principal de 814 kW), contruction par Garaventa (Doppelmayr).

Voici un exemple de TPH Garaventa (Doppelmayr) récent (2006, Portland, Oregon, U.S.A.) avec convertisseur de fréquence et commande moderne avec écrans tactiles et automates de sécurité Pilz et conventionnel Siemens S7 (commande par Frey AG, Stans, Suisse):
Video avec diverses séquences, y.c. salle des machines (durée 10 mn 48 s):
http://video.google.com/videoplay?docid=89...&q=OHSU+tramway
Vidéo avec diverses séquences de courses d'essai (intéressant pour ceux qui n'ont jamais vu; durée 20 mn 20 s):
http://video.google.com/videoplay?docid=55...&q=OHSU+tramway

C'est vrai qu'on peut trouver toutes sortes de "montages" pour le retour information vitesse.

Ce que j'ai expliqué plus en amont était directement pris sur ce qui se fait actuellement sur les RM françaises (réglementation STRMTG). En ce qui concerne la Suisse ou l'Autriche je te fais entièrement confiance, car je ne connais pas ces types d'appareils.

Voilà surement pourquoi ton explication diffère un peu de la mienne ! ;)
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#49 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 30 décembre 2006 - 12:22

scorp1350, le 20 05 2006, 16:01, dit :

(...) je viens de vérifier sur mes plan éléc de pluisieurs ts il s'agit bien d'un moteur continu sur lequelle on hache l'exitation pour faire varier sa vitesse !! l'erreur est humaine lol..

L'essentiel de la régulation de vitesse d'un moteur courant continu fait en agissant sur l'alimentation de l'induit.

Normalement on agit sur l'excitation lorsque l'on entre la zone de régulation en réduction (ou atténuation) de champ (ici champ=excitation), cela permet d'augmenter la vitesse sans augmenter le courant de l'induit. Evidemment que ce n'est possible que dans une plage restreinte définie par le fabricant, souvent dans une enveloppe à puissance maximale constante, il faut notamment tenir compte de contraintes thermiques et mécaniques (vitesse de rotation maximale admissible). Pour une machine courant continu il faut absolument empêcher l'emballement (survitesse) et diverses sécurités sont requises. C'est surtout ciritique aussi lors d'essais à vide du moteur.

Tous les grands variateurs courant continu (DC) modernes peuvent gèrer la réduction de champ si celle-ci est requise, pour ce faire ils disposent d'un redresseur contrôlé. Pour les très grandes puissances le régulateur de champ est simplement à son tour un petit variateur DC.
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#50 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 30 décembre 2006 - 13:07

De toute manière il n'y a aucune contradiction entre ce que tu (pubs.doudou) as écrit et mes messages. Le recours aux grands variateurs de fréquence est assez récent. La technologie est au point mais onéreuse comparé au courant continu (DC). Un variateur DC de grande puissance (genre 1'500 kW) ne requiert qu'une armoire à double porte alors qu'un variateur de fréquence équivalent (avec filtres etc.) représente une rangée d'armoires. Chacune des deux technologies a ses avantages.

Pour ce qui est des réglementations, je ne sais pas exactement dans quelle mesure les instances nationales peuvent imposer leurs propres exigences. En tout cas pour les freins de chariot la future EN me paraît bien laxiste, cf. http://www.remontees-mecaniques.net/forums...?showtopic=2014.
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#51 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 19 février 2007 - 10:32

Petite remarque concernant les automate programmable de sécurité (pour applications jusque et y.c. SIL 3, AK 6, cat. 4): Les PSS de Pilz ont une architecture redondante triple et diversitaire pour ce qui est des CPUs (cf. message de pubs.doudou). Les Siemens Simatic S7-300F et S7-400F ne sont pas redondants côté hardware mais ils ont passé le TUeV pour les catégories susmentionnées. Les S7-400F/H ont bien deux CPUs mais il s'agit de redondance opérationnelle (disponibilité élevée) non directement liée à la sécurité même, en plus il n'y a pas d'I/Os sécuritaires centralisés en S7-400. Il existe d'autres produits moins connus qui sont plutôt destinés aux process (p.ex. Hima, Triconex...). Certains automates de sécurité Rockwell Automation (Allen Bradley) sont en fait des produits Hima (Paul Hildebrandt GmbH & Co. KG).

Personnellement, pour des RM, je trouve les Siemens S7-300F et S7-400F un peu limite de par l'absence de redondance hardware (processeurs diversitaires se surveillant mutuellement comme dans les Pilz PSS 3000/3100 et compacts) maisi ils quand même passé le TUeV (selon IEC 61508). Cela dit, une installation n'est pas en SIL 3 (Safety Integrity Level 3) simplement parce que le matériel critique est en SIL 3, la totalité des aspects sécuritaires doivent correspondre au niveau SIL 3. Plus est, l'analyse sécuritaire d'une installation va évidemment bien au-delà de simples critères de classement SIL.
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#52 L'utilisateur est hors-ligne   scorp1350 

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Posté 24 mars 2007 - 02:02

A moins qu'ils aient sortie une nouvelle CPU ou fait evolué l'automate chez pilz, il n'y à pas non plus de redondance hardware au niveau de la CPU il s'agit d'une seule carte CPU tri redondante en interne.

Si tu prend par contre un automate HC900 de chez honeywell qui n'est pas sécuritaire, celui ci existe avec des CPU et alim redondante 2 CPU avec le même programme quand celle en fonctionnement plante la 2eme prend imédiatement le relai, et toi tu n'as plus qu'a changer la 1ere.

Ce message a été modifié par scorp1350 - 24 mars 2007 - 02:02 .

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#53 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 24 mars 2007 - 14:18

Désolé, je me suis mal exprimé. Je vais rédiger quelque chose de plus précis, notamment concernant les modes de dégradation des système redondants modulaires genre TMR ou QMR (Triple Modular Redundant et Quadruple Modular Redundant) utilisés principalement dans les domaines de process (chimie, pétrochimie). Les Pilz PSS 3000/3100 ont une architecture interne tricanal exploitée en 3oo3 (3 Out Of 3) mais n'offrent pas de redondance fonctionnelle, si un canal se plante l'automate s'arrête car il n'y a pas de vote genre 2oo3 (c.à.d. la majorité l'emporte avec 2 sur 3).

Voici un exemple de TMR haut de gamme (anciennement August, repris par ABB):
URL abrégé: http://tinyurl.com/2fbkos
URL complet (même lien): http://library.abb.com/GLOBAL/SCOT/SCOT296...ty_Products.pdf
Les cartes font 9HE (400 mm) de haut et mieux vaut ne pas parler de prix!!!! ABB, Yokogawa, Foxboro et Triconex (groupe Invensys), Honeywell et Hima sont quelques autres fabricants connus (mentionnés sans ordre particulier).

Les solutions de sécurité de process (chimie, centrales thermiques conventionnelles et nucléaires etc.) sont quelque peu différentes de celles retenues pour les machines et RM car les exigencse sont différentes.

Ce message a été modifié par Velro - 24 mars 2007 - 14:20 .

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#54 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 31 mars 2007 - 15:34

Voici quelques précisions concernant la sécurité de commandes électriques, électroniques et programmables. La quasi totalités des installations requérant une commande dite de sécurité présentent également des fonctionnalités de commande non sécuritaires. Pour des raisons liées d'une part aux coûts et d'autre part aux performances, nombre de commandes complexes sont subdivisées en une partie sécuritaire et une partie conventionnelle. La plupart des automates programmables de sécurité présentent des limitations (p.ex. possibilités d'extensions, mémoire, vitesse de traitement, programmation, types d'entrées/sorties...) par rapport aux automates programmables conventionnels et sont également plus onéreux. Ainsi il est souvent judicieux de gérer la partie sécuritaire par des automates de sécurité et la partie non sécuritaire par des automates conventionnels. Nombre de modèles d'automates permettent de gérer des parties sécuritaires et non sécuritaires par le même module CPU mais ce n'est pas forcément une bonne idée du point de vue du développement de logiciel, excepté pour des fonctions d'interfaçage.

Il est important de bien distinguer entre les exigences de sécurité et les exigences de disponibilité. Une installation peut avoir une disponibilité élevée mais ne pas être sûre ("ça ne tombe quasiment jamais en panne mais un contacteur peut rester croché en cas d'arrêt d'urgence") alors qu'une autre peut être sûre mais pas fiable ("c'est tout le temps en panne mais on ne risque pas grand chose car les défauts sont non dangereux").

Certaines installations nécessitent des commandes sûres mais ne présentent pas d'exigences de disponiblité particulières (p.ex. des presses d'étampage) alors que pour d'autres la disponibilité est importante mais la sécurité moins critique (p.ex. une station de relevage d'eaux usées). Enfin, il y a des domaines où la sécurité et la disponibilité sont toutes deux importantes (p.ex. calculateurs de vol embarqués ou certaines installations de process).

Une augmentation de la disponibilité requiert généralement une redondance fonctionnelle, c.à.d. un dédoublement total ou partiel. Typiquement, les grandes installations de traitement d'eau potable ou d'eaux usées ont des systèmes de conduite redondants. Il existe différentes configurations, certaines permettent une reprises sans perturbation du process contrôlé. Généralement ce type d'installation est conçu de manière à permettre le remplacement de cartes ou module sans mise hors service (hot-swap). Certains automates programmables permettent le remplacement de certaines (parfois même toutes) les cartes (ou modules) en cours de fonctionnement. Les redondances doubles sont courantes, les redondances triples et quadruples sont plus rares et plutôt applicables à des sous-systèmes critiques.

Une augmentation de la sécurité requiert généralement une certaine forme de redondance mais dans ce cas la redondance n'a pas pour objectif premier d'améliorer la disponibilité car il s'agit de prévenir un dysfonctionnement dangereux et non de garantir la continuité du fonctionnement.

La plupart des automates programmables de sécurité ont une construction interne au moins bi-canal exploitée en 2oo2 (2 out of 2), ce qui signifie qu'en cas de d'écart de traitement entre les deux sous-systèmes l'automate s'arrête et désactive les sorties. Certains automates de sécurité ont une architecture interne 3oo3 diversitaire (p.ex. Pilz PSS 3000/3100) alors que, assez bizarrement, certains ont une architecture interne monocanal (p.ex. Siemens Simatic S7-300F et S7-400F/H, la configuration optionnelle double CPU du S7-400F/H permet une redondance fonctionnelle pour augmenter la disponibilité mais non la sécurité en soi). Dans le cas particulier des S7 sécuritaires, la sécurité est (soit-disant!) obtenue par un double traitement temporellement décalé du programme d'application, ce programme étant compilé de deux façon différentes. Je n'entrerai pas en matière sur les raisons qui ont permis la certification d'automates programmables avec architecture monocanal pour des applications en SIL 3 selon IEC 61508.

Dans certaines domaines, dont typiquement les installations de process de la chimie et de la pétrochimie de même que les centrales électriques, les pertes d'exploitation sont importantes en cas d'interruption injustifiée d'un procédé (process). Afin de diminuer la probablité de perturbation ou d'interruption d'un process suite à une défallance fonctionnelle d'un système de commande de sécurité on recourt alors à des architectures de sécurité présentant une certaine tolérance aux défauts. Sans entrer dans les détails, on peut citer des commandes de sécurité complètes exploitées en 3oo4 ou 2oo3. Une architecture 2oo3 comprend trois usystèmes redondants avec un système de vote où la majorité l'emporte, p.ex. si on a 3 transmetteurs de température redondants pour un point de mesure, on ne tient compte que des deux résultats les plus cohérents, le 3ème est ignoré et le cas échéant on peut remplacer l'instrumentation défectueuse en cours d'exploitation. L'architecture 3oo4 est quadruple avec vote 3 sur 4. Différents modes de dégradation sont possibles. P.ex. avec une configuration 4-canaux, en temps normal on tourne en 3oo4, si un canal tombe en panne on peut tourner en 2oo3 et si un deuxième canal tombe en panne on peut passer en 2oo2 ou même 1oo2 si l'architecture monocanal est sécuritaire. Les modes de dégradation sont définis dans les analyses de risque et, si nécessaire, des durées de fonctionnement maximales autorisées sont définies pour chaque mode dégradé.

On notera en passant que les grandes commandes de process genre Triple Modular Redundant (TMR) ou Quadruple Modular Redundant (QMR) ne sont souvent pas adaptées aux domaines genre machines ou RM p.ex. D'une part le matériel est hors de prix et d'autre part dans certains cas les temps de réaction, pouvant parfois excéder quelques centaines de millisecondes, sont trop longs pour certaines utilisations.

Voilà, c'est peut-être un peu OT et long mais ces systèmes ne sont pas forcément très connus car ils concernent des domaines particuliers et beaucoup de gens confondent la notion de sécurité avec celle de disponibilité.
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#55 L'utilisateur est hors-ligne   electrobob 

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Posté 11 juin 2008 - 12:58

Bonjour, Velro
Je suis tombé sur ce forum suite à une recherche sur les APIDS et je suis impressionné par votre connaissance sur le sujet . vous avez suivi une formation sur le sujet ? Auriez-vous de la documentation sur des cas , des titres d'ouvrages à me conseiller ?
Encore merci pour toutes ces infos.

Bien amicalement stéphane
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#56 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 14 juin 2008 - 17:39

Voir le messageelectrobob, le 11 06 2008, 12:58, dit :

Bonjour, Velro
Je suis tombé sur ce forum suite à une recherche sur les APIDS et je suis impressionné par votre connaissance sur le sujet . vous avez suivi une formation sur le sujet ? Auriez-vous de la documentation sur des cas , des titres d'ouvrages à me conseiller ?
Encore merci pour toutes ces infos.

Bien amicalement stéphane

Je n'avais pas remarque le message ci-dessus avant. Désolé.

On peut évidemment suivre des cours mais comme partout cela dépend du cours et du niveau de connaissances préalable. Malheureusement il y a peu d'ouvrages valables sur le sujet et encore moins en français. Les meilleurs ouvrages techniques sont généralement édités par les Allemands. Les ouvrages Américains sont souvent d'une utilité limitée en électrotechnique industrielle appliquée car l'approche nord américaine est passablement différente dans le domaine électrotechnique et les normes USA/Canada sont très spécfiques à ces marchés.

Pour ce qui est de la partie théorique, en particulier en relation avec la norme IEC 61508 (et les normes y associées), pour la partie analytique, dont principalement la détermination des valeurs SIL, on peut effectivement se baser sur de la littérature spécialisée dans une première approche, par contre en pratique, l'expérience est absolument déterminante car les quantifications sont souvent un peu arbitraires. Des détails apparemment infimes tels p.ex. la façon de raccorder un conducteur ou encore le routage de fils ou câbles dans les canaux peut avoir une influence déterminante sur la sécurité et là ça ne s'apprend ni dans des cours ni avec des livres. De plus il faut d'excellentes connaissances des installaltions (y.c. leur conditions d'exploitation) auxquelles sont destinées les commandes.

A mon avis le plus grand défi réside au niveau de la programmation des automates de sécurité. Le reste est assez bien maîtrisable si on a de l'expérience.

Pour les applications critiques il est judicieux de se faire conseiller par des spécialistes compétents (p.ex. TUeV Rheinland pour l'automation, TUeV Süd pour les RM) dès le début d'un projet.

Ce message a été modifié par Velro - 14 juin 2008 - 17:46 .

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