dombar, le 25 03 2010, 11:40, dit :
Le TÜV est sérieux mais pas infaillible. J'ai pu voir des machines-outils ou des appareils électroménagers certifiés par le TÜV allemand se réveler non conformes à la directive machines après vérification suite à accidents.
Pour avoir assisté à un bon paquet d'expertises judiciaires, je peux affirmer que quelque soit le domaine, il ne faut jamais se fier aveuglement à un certificat de quelque origine qu'il soit. Il faut rester vigilent et ne jamais prendre pour argent comptant une prétendue garantie de sécurité.
Sur le fond on est d'accord, par contre l'exemple de produits de série n'est pas comparable à celui des RM ou des roller coasters par exemple.
Le sigle GS d'appareils et ustensiles ménagers c'est souvent du grand n'importe quoi (dernier exemple en tête: des échelles téléscopques fabriquées en Chine, produit de qualité abominable et idéal pour s'écraser les doigts entre les échelons). Il faut toutefois garder à l'esprit que dans ces cas, te TÜV examine un produit-type mais rien ne garantit que l'article fabriqué en série aura les mêmes caractéristiques que les articles soumis pour les tests en laboratoire. Par exemple dans l'électroménager, la résistance à la traction du cordon est souvent insuffisante et on trouve souvent des pièce aux bords coupants. Le certificat attestant le système de qualité de nombreuses usines chinoises (et autres) a à peu la même valeur que certains diplômes d'ingénieurs d'"universités" et autres "hautes écoles" au fin fond de la brousse et qui n'ont même pas l'électricité ni l'eau courante (j'exagère un peu mais ce n'est pas si éloigné de la réalité).
De mon côté j'ai vu pas mal de commandes et tableaux électriques non conformes pourtant contrôlées par des soi-disant spécialistes (et notamment par deux des très grandes sociétés spécialisées en France dont je tairai le non vu que sur RM on se doit d'être "politico-cocorico-correct").
Dans certains cas, les certifications par des tiers genre TÜV etc. sont exigées par la loi, dans d'autres elles sont facultatives. Les fabricants y recourent pour plusieurs raisons dont une est la commodité de pouvoir déléguer (en cas de problème il est toujours avantageux de pouvoir dire que X ou Y avait certifié que le produit ou l'installation répondait aux normes et autres exigences). Dans de nombreux cas, les sociétés ne disposent pas non plus en interne des compétences requises.
Pour terminer, je me permets de mentionner un exemple de domaine où je n'ai jamais été d'accord avec le TÜV. Il concerne la certification pour des applications SIL 3 (correspond notamment au niveau de sécurité des commandes de RM ou de roller coasters) d'automates programmables de sécurité de construction hardware monocanal genre Siemens S7-300F et S7-400F. Les autres automates programmables de sécurité courants sont basés sur une architecture hardware bi-canal voire même tri-canal. Je reste d'avis que la compilation diversitaire et l'exécution temporellement décalée d'un logiciel ne permet pas de garantir un niveau de sécurité suffisant même si le risque résiduel demeure extrêmement faible.
Là on s'est quelque peu écarté du sujet initial mais il est vrai que dans le domaine des RM le travail administratif lié aux homologations et à l'assurance qualité est considérable. Par exemple l'homologation d'un nouveau type de pince ou d'un nouveau type de frein de chariot coûte une fortune.
Ce message a été modifié par Velro - 25 mars 2010 - 12:51 .