[Lolo42]

La cabine est retenue au niveau du chariot par deux câbles solidaires de la structure.


Undertaker

[Mrik]

Ah oui, je n'avais pas remarqué les câbles d'attaches sur cette photo, lorsque j'ai visionné le reportage. Enfin merci !

[Lolo42]

Voici un titre d'action de 100 francs au porteur de la Compagnie française des Chemins de Fer de Montagne émis pour la création de la compagnie le 28 octobre 1921 et qui rejoind le reportage.
On y note la signature de Joseph Vallot. (Edit : Jacques -> Joseph)



Je vous mets également à disposition les statuts de la Compagnie (cliquez sur le visuel pour les obtenir en plein écran) :

Ce message a été modifié par lolo42 - 14 juin 2014 - 07:44 .

[Marcel-lys]

Jacques Vallot, c'est le fils de Joseph Vallot ?

[Lolo42]

Jacques ! Elle est pas mal celle là, je n'étais pas très réveillé ce matin ^^
Non, c'est bien la signature de Joseph Vallot.

Ce message a été modifié par lolo42 - 23 juin 2011 - 16:33 .

[Lolo42]

Comme promis, voici la documentation de présentation du téléphérique réalisée par Ceretti et Tanfani en 1925.
Cliquez sur la couverture pour consulter l'ouvrage (30 pages, attention le temps de chargement peut être long) :



La scannérisation était trop destructrice pour la reliure, j'ai donc pris des photos ce qui explique le rendu moyen de certaines pages.

Ce message a été modifié par lolo42 - 25 juin 2011 - 23:51 .

[jfd_]

Ce document est vraiment très intéressant. Merci

[Lolo42]

Avec le document Ceretti & Tanfani, de nouveaux visuels ont rejoint le reportage :


La livraison de l'imposant câble porteur. (DR, Coll. LB)


La gare des Pélerins en pleine effervescence durant les épreuves de bob des Jeux olympiques d’hiver.
On remarque l'absence de câble porteur sur la voie de droite. (DR, coll.LB)


La pose du câble porteur de la voie Est. (DR, coll. LB)


La voiture n°1 quittant la gare des Pélerins. (DR, coll. LB)


Élévation d'un pylône d'ancrage-tension système Ceretti & Tanfani. (DR, coll.LB)

Ce message a été modifié par lolo42 - 30 juin 2011 - 09:24 .

[Lolo42]

Je poursuis mes numérisations avec la description du si particulier téléphérique du Col du Midi faite dans Science et Vie n°320 d'avril 1944 par son concepteur lui-même, l'ingénieur Marius Brossé :
Le téléphérique de l'Aiguille du Midi, le plus élevé du monde.

Cliquez sur la couverture pour consulter l'article :

(attention le temps de chargement peut être long)

N.B.
Vous trouverez certainement quelques légères différences avec quelques données du reportage (par exemple le diamètre des câbles : 30 mm contre 31 dans le reportage). Pas d'erreur : la description de l'appareil a été affinée sur certains points techniques deux ans plus tard dans le n°3116 du 15 juillet 1946 de la revue La Nature, et ce sont ces données, plus récentes, que j'ai alors retenues quand il y avait des différences.

Ce message a été modifié par lolo42 - 25 juillet 2011 - 20:47 .

[Lolo42]

Voici un plan de 1938 (version anglaise) présentant les domaines skiables de la vallée de Chamonix, dont celui de l'Aiguille du Midi avec les pistes des Glaciers, de la Para, Jacques Balmat ainsi que la "descente excursion" du plan de l'Aiguille par Blaitière.
C'est, à ma connaissance le tout premier vrai "plan" représentant les installations de la vallée. Un plan assez schématique comme vous le constatez.

On y trouve également les installations du Brévent avec les deux téléphériques et les téléskis de la Côte et des Vioz, ainsi que le domaine, alors relativement jeune, du téléphérique de Bellevue. Le téléski du Col de Voza desservant la piste des championnats du monde de février 1937 semble absent ; l'appareil est bien représenté mais il est tracé sur le fond bleu, donc peu visible.

Plan des pistes 1938 :

(Collection LB - cliquez sur l'image pour l'agrandir)

La couverture et quelques encarts du dépliant pour compléter :

Ce message a été modifié par lolo42 - 10 septembre 2011 - 16:32 .

[Guigui74]

Merci de nous faire partager ces précieux et magnifiques documents!
Même s'ils écrivent là encore Pélerins avec un "è"...

[Lolo42]

Voici une photo rare datée d'août 1933 qui montre la grande portée du premier tronçon au niveau du nant de la Ravine Blanche, avec, vous l'aurez remarqué, l'embase en pierre du pylône 18 sans son ouvrage.

Pour rappel, le pylône n°18, pourtant rehaussé d'une imposante embase en pierres granitiques fut emporté par l'avalanche qui se produisit le 11 mars 1931. Le câble porteur, largement dimensionné, étant parfaitement apte à supporter le poids des cabines entre les pylônes 17 et 19, l'ouvrage n'a finalement jamais été reconstruit, faisant passer la portée maximale de cette première section à 230 mètres.


Passage de la cabine dans la grande portée de 230 mètres. Le P18 n'est plus présent. (DR, coll. LB)


Zoom sur la grande portée (visuel non restauré - DR, coll. LB)


Pour comparaison : le pylône 18 avant (en haut à droite) qu'il ne soit emporté par l'avalanche (DR, coll. LB)

[Lolo42]

La documentation des archives de la Bibliothèque Nationale de France m'a permis d'apporter quelques nouvelles précisions, en particulier grâce à la consultation des rapports et délibérations du Conseil général de Haute-Savoie, de 1913 à 1938.

Deux faits marquants :

- En 1913, les maçonneries de neuf pylônes du tronçon supérieur sont achevées et quinze autres, ainsi que les fouilles de la gare amont, sont commencées. Mais on constate lors de contrôles que ces maçonneries de pylônes présentent d'importantes malfaçons. Un rapport de l'administration du 29 octobre 1913 adressé à la compagnie indique que la solution la plus souhaitable est de « démolir, puis reconstruire complètement les pylônes du deuxième tronçon en employant du mortier de ciment convenablement choisi »

- Le passage des véhicules sur les nombreux pylônes use rapidement les câbles porteurs inutilement surdimensionnés. Dès 1926 (soit après moins de 2 ans d'exploitation !), il faut déjà remplacer deux d'entre eux sur premier tronçon. Deux câbles de diamètre légèrement moins conséquent (60 mm contre 64) sont commandés à la Câblerie Stein à Danjoutin, non loin de Belfort. En 1932, un autre câble porteur donnant à son tour des signes de faiblesse est remplacé...


Tout autre chose, maintenant, avec un article de Match de décembre 1936, qui permet de dater la réalisation de la piste de La Para à l'été 1936.

On savait déjà que durant 1935, le chemin en pente douce au départ de la piste de bob avait été élargi et avait reçu le nom de piste Jacques Balmat. Mais c'est l'année suivante, à l'occasion de l'organisation des Jeux mondiaux (aujourd'hui appelés les Championnats du Monde) que le domaine skiable de l'aiguille du Midi achève d'être aménagé. Une trouée de 50 à 100 mètres de large est réalisée dans la forêt entre la gare de La Para et la piste Jacques Balmat durant l'été 1936. Depuis la gare des Glaciers, le parcours tout entier offre désormais 1 400 mètres de dénivellation ! Un record que n'hésite pas à relever avec le sourire Georges Blanchon, secrétaire général de la Fédération Française de Ski lors d'une interview pour Match : « Vous savez que le maximum autorisé par FIS est de 1 000 mètres. Aussi, c'est bien la première fois qu'une station a été obligée de raccourcir ses descentes, et le départ ne sera donc donné que (...) de Pierre-Pointue ». Il estime par ailleurs cette nouvelle piste techniquement « aussi difficile que celle de Garmisch, mais bien plus large et dégagée ».

Cliquez sur le visuel pour avoir l'article en plus grand :

Match 547 - 8-12-1936 (BNF-Gallica)


Les Jeux mondiaux Chamonix 1937 (affiche Chas Bore, collection David Levine)

Il est pourtant acté que c'est la Verte des Houches qui a accueilli l'épreuve de descente (hommes). Peut-être donc que les Glaciers-La Para ont accueilli la descente dames ? Ou bien l'épreuve a été déplacée en dernière minute aux Houches ?

Bref, quelqu'un aurait-il des infos sur ces "Jeux mondiaux 1937" qui seraient susceptibles de lever le mystère ?

Ce message a été modifié par lolo42 - 18 mai 2012 - 16:54 .

[méribelois]

je n'ai pas pu m’empêcher de le relire, ce reportage est tout simplement génial

rassembler autant de photos et d'information sur un appareil aussi vieux !!!!!!!!!!!

c'est tout simplement magnifique !!!!!!!!!

[Lolo42]

lolo42, le 14 09 2011, 18:18, dit :

On savait déjà que durant 1935, le chemin en pente douce au départ de la piste de bob avait été élargi et avait reçu le nom de piste Jacques Balmat. Mais c'est l'année suivante, à l'occasion de l'organisation des Jeux mondiaux (aujourd'hui appelés les Championnats du Monde) que le domaine skiable de l'aiguille du Midi achève d'être aménagé. Une trouée de 50 à 100 mètres de large est réalisée dans la forêt entre la gare de La Para et la piste Jacques Balmat durant l'été 1936. Depuis la gare des Glaciers, le parcours tout entier offre désormais 1 400 mètres de dénivellation ! Un record que n'hésite pas à relever avec le sourire Georges Blanchon, secrétaire général de la Fédération Française de Ski lors d'une interview pour Match : « Vous savez que le maximum autorisé par FIS est de 1 000 mètres. Aussi, c'est bien la première fois qu'une station a été obligée de raccourcir ses descentes, et le départ ne sera donc donné que (...) de Pierre-Pointue ». Il estime par ailleurs cette nouvelle piste techniquement « aussi difficile que celle de Garmisch, mais bien plus large et dégagée ».

[...]
Il est pourtant acté que c'est la Verte des Houches qui a accueilli l'épreuve de descente (hommes). Peut-être donc que les Glaciers-La Para ont accueilli la descente dames ? Ou bien l'épreuve a été déplacée en dernière minute aux Houches ?

Bref, quelqu'un aurait-il des infos sur ces "Jeux mondiaux 1937" qui seraient susceptibles de lever le mystère ?

Je me réponds à moi-même ayant trouvé la réponse dans des articles du Matin et du Figaro qui reviennent sur l'organisation de ces championnats du monde ou Jeux Mondiaux.

L'épreuve de descente des Championnats du Monde de ski 1937 aurait bien du se dérouler sur les pistes du téléphérique de l'Aiguille du Midi.

Quelques temps avant l'épreuve, on se pose quelques questions sur l'acheminement des concurrents et des organisateurs par le téléphérique de l'aiguille du Midi ainsi que sur l'accès du public sur un endroit « très rocheux, coupé de forêts et de ravins », mais on demeure confiant. Malheureusement, l'état de la piste sur la portion La Para - Les Pélerins, défrichée à la hâteconduisent à la dernière minute les organisateurs à se réfugier sur le domaine des Houches nécessitant un enneigement moindre. La piste Rouge de Bellevue, qui avait déjà servi aux championnats de France voit la victoire du Français Émile Allais qui rejoint la légende en réalisant le triplé descente - slalom - combiné. Le téléférique de l'Aiguille du Midi a raté de peu ce moment de gloire. La piste de La Para, « si défectueuse » durant la saison 1937 est améliorée dès l'été suivant.

Ce message a été modifié par lolo42 - 09 novembre 2011 - 21:07 .

[Lolo42]

Nouvelle mise à jour avec l'ajout d'une photo de collection de la gare d'arrivée de la ligne de service au col du Midi.
C'est un document précieux car unique, puisque il s'agit d'une photo de famille prise par Louis Conte et que son petit-fils Thibault Astier-Conte (du site www.glaciers-climat.fr) a la gentillesse de nous mettre à disposition.


La gare d'arrivée de la ligne de service définitive au col du Midi. (Louis Conte, coll. Thibault Astier-Conte)
Il s'agit de la G2 dans sa configuration définitive, telle qu'elle se présente encore aujourd'hui après sa reconstruction en 1945 par René Simond, qui reprend la direction du chantier. On tire alors un nouveau câble porteur de 28 mm tout en conservant un 12 mm pour la traction des bennes. En haut, au col du Midi, on installe un pylône de support qui dévie la câblerie et permet de l'ancrer non plus directement sur le gendarme sommital mais au niveau d'une solide embase déportée sur l'arrière. L'ensemble permet désormais de transporter des charges de 800 kg.
On distingue sur l'avant du rocher, le renvoi encore présent de la ligne précédente.

Ce message a été modifié par lolo42 - 16 septembre 2011 - 15:12 .

[Lolo42]

Nouvelle mise à jour :
Tranches de vie du chantier de la construction du téléphérique du Col du Midi.

Grâce aux donations de Roger Parry au Ministère de la culture, le reportage viens de s'enrichir de magnifiques clichés du chantier de la construction du téléphérique du Col du Midi. De belles tranches de vie avec les ouvriers qui prennent la pose ou s'affèrent à leur tâche, avec quelques paysages de haute montagne assez fantastiques.


La ligne de service du second tronçon (La Para - Les Glaciers). (Donation Roger Parry, Ministère de la culture)


La construction de la gare aval est réalisée entre 1942 et 1945. (Donation Roger Parry, Ministère de la culture)


Départ au Glaciers et arrivée de la benne à l'arête. (Donation Roger Parry, Ministère de la culture)


Installation d'une ligne électrique à 3 600 m. (Donation Roger Parry, Ministère de la culture)


Vue sur la gare des Glaciers depuis l'arête du pylône. (Donation Roger Parry, Ministère de la culture)


Les travaux s'active sur l'arête pour réaliser un socle de béton de 20 m² (Donation Roger Parry, Ministère de la culture)


Tranches de vie sur l'arête. (Donation Roger Parry, Ministère de la culture)

Avancement du chantier de construction du pylône. (Donation Roger Parry, Ministère de la culture)


La ligne de la section arête - col du Midi . (Donation Roger Parry, Ministère de la culture)

Ce message a été modifié par lolo42 - 18 septembre 2011 - 16:34 .

[Lolo42]

Des infos (un peu positives) sur la cabine étagée n°1 d'origine dont on n'avait plus de nouvelles depuis sa disparition de la gare des Pélerins...

La cabine étagée n°1 de 1923 est en effet longtemps restée présente au fond de la gare au milieu de tourets de câble, poulies et autres amoncellements de galets. Cette unique survivante des quatre cabines originelles de la ligne a été classée monument historique le 28 juillet 1992, ainsi que les cabines en aluminium du tronçon supérieur récupérées sur le téléphérique Heckel de Rochebrune.

En 2008, elle a été sortie de sa gare et transportée par la Compagnie du Mont-Blanc jusqu'à Béziers, où un particulier proposait de la restaurer gratuitement pour une petite collection-musée privée ; mais l'opération ne s'est pas concrétisée et la cabine serait revenue à Chamonix en 2009. Il est a espérer, s'il n'est pas trop tard, que la CMB prenne la pleine conscience de la valeur historique de cette pièce unique classée et investisse les fonds nécessaires à la restauration qu'elle mérite.

Ce message a été modifié par lolo42 - 18 septembre 2011 - 10:18 .

[Lolo42]

Une extrait du Journal des Transports du 8 septembre 1906. Pour la première fois, il est question dans un journal national, du projet de liaison par téléphérique à l'aiguille du Midi :


(BNF Gallica)

Article complet en Jpg : Page1, Page2

Ce message a été modifié par lolo42 - 24 septembre 2011 - 20:00 .