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Débats autour de l'industrie touristique montagnarde

#241 L'utilisateur est hors-ligne   hakan_cheronsen 

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Posté 07 février 2024 - 09:53

Sur ce sujet

https://www.lemonde....15018_3234.html


Pour la Cour des comptes, les stations de ski n’ont pas suffisamment pris la mesure du changement climatique

Dans un rapport, la Cour des comptes estime que seuls quelques sites en France peuvent espérer poursuivre une exploitation au-delà de 2050 et que cette évolution est sous-estimée par les maires et les collectivités territoriales.

Par Jessica Gourdon

Dans les trente prochaines années, le changement climatique va bouleverser les équilibres des stations de ski. Toutes ne vont pas mourir, mais toutes seront frappées. Seules « quelques stations » peuvent espérer poursuivre une exploitation au-delà de 2050, affirme la Cour des comptes, dans un rapport publié mardi 6 février. Or, nombre de ces communes ne semblent pas en prendre la mesure.


Ce document de 147 pages, réalisé après un audit de quarante-deux stations de tous les massifs, part d’un constat : le modèle du ski français « s’essouffle », étranglé à la fois par la baisse du nombre de skieurs, par un parc de logements de moins en moins adapté, et par les lourds investissements réalisés par des opérateurs de remontées mécaniques. A tout cela s’ajoute le changement climatique, qui a réduit la quantité de neige, raccourcit les saisons, et nécessite de plus en plus d’investissements dans la production de neige artificielle.

Aujourd’hui, les stations de ski bénéficient d’importantes aides publiques. Ainsi, 23 % du chiffre d’affaires des opérateurs de remontées mécaniques des petites ou moyennes stations est issu des subventions. Cela revient à faire payer le contribuable – et non l’usager – pour une activité touristique, ce qui « pose problème », selon la Cour, qui rappelle que hors de France « les remontées relèvent du secteur privé ».
Baisse de l’enneigement

Ces aides conduisent souvent à financer des modèles d’affaires à l’avenir incertain, et lourdement basés sur l’emprunt. Fragilisées par la baisse de l’enneigement et par un moindre nombre de skieurs, « de plus en plus de stations » ne sont plus en capacité d’atteindre l’équilibre d’exploitation, et sont « fortement déficitaires » (Chalmazel dans la Loire, Le Mont-Dore dans le Puy-de-Dôme, Auron dans les Alpes-Maritimes, Saint-Pierre-de-Chartreuse en Isère…).

« La tendance à la baisse de l’activité ski est insuffisamment prise en compte par les collectivités » dans leurs investissements, écrit la Cour. Elle cite l’exemple de Font-Romeu, dans les Pyrénées-Orientales, qui a adopté un plan de développement maintenant jusqu’en 2047 un nombre de skieurs « stable ». « Plus surprenant encore », Val Louron (Hautes-Pyrénées) indique, dans son plan d’affaires, vouloir presque doubler son nombre de clients, malgré son altitude moyenne, l’exposant de manière très élevée au manque structurel de neige.


Le rapport examine le cas de la neige artificielle, présentée par les acteurs de la montagne comme une solution face au changement climatique. Or, les canons à neige, très coûteux, posent de multiples problèmes, à commencer par leur impact sur la ressource en eau, souvent « sous-estimé ». De plus, si la température augmente trop, les canons ne peuvent pas être utilisés. En outre, les retenues collinaires, qui servent à stocker l’eau nécessaire, créent des conflits d’usage. Ainsi, dans certains cas, les politiques d’enneigement tournent à la « mal adaptation », estime la Cour, qui cite l’exemple de Super-Besse (Puy-de-Dôme), station d’altitude moyenne du Massif central, qui a énormément investi dans des appareils de production de neige, et envisage encore d’étendre cette couverture.

Les rapporteurs se montrent assez critiques sur le développement d’activités hors ski (luges, tyroliennes…), utilisables hiver comme été, pensées « sans stratégie », ce qui amène, par exemple, à des concurrences inutiles entre stations. Et lorsqu’il existe des bilans financiers de ces activités « ils font généralement apparaître un déséquilibre ».
Démantèlement des télésièges

Pour sortir de cette situation, la Cour des comptes appelle à une réforme de la gouvernance, afin que les décisions « ne relèvent plus seulement de l’échelon communal » – ce qui fait bondir, dans sa réponse, l’association qui représente les maires de ces stations. Le rapport propose de conditionner les aides publiques à la prise en compte du changement climatique, et de créer un fonds consacré à la transition de ces territoires, chargé notamment de l’épineuse question du démantèlement des télésièges abandonnés.
Lire l’analyse : Article réservé à nos abonnés JO 2030 dans les Alpes : le risque d’un cadeau empoisonné

Enfin, le rapport établit un tableau comparatif de 163 stations de ski selon un indice de vulnérabilité, fonction du risque climatique et économique auxquels elles font face. Les stations les plus exposées au risque de faillite sont presque toutes situées dans les Alpes du Sud : Roubion-les-Buisses, Ceillac, Chaillol, Laye, Molines-Saint-Véran, Aiguilles, Arvieux… A l’inverse, les grandes stations des Alpes du Nord sont les moins menacées. Tignes, Val-Thorens, Val-d’Isère, Les Deux-Alpes, Valmeinier, Chamonix ou encore Les Ménuires disposent des meilleurs scores de viabilité.

Jessica Gourdon
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#242 L'utilisateur est hors-ligne   hakan_cheronsen 

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Posté 07 février 2024 - 09:56

Tout est disponible ici...

https://www.ccomptes...ment-climatique
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#243 L'utilisateur est hors-ligne   Clément05 

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Posté 07 février 2024 - 11:40

Rapport qui a été immédiatement fustigé et critiqué par les élus et politiques des montagnes, criant au scandale que l'on ose critiquer leurs stratégies. Mais eux n'apportent pas de preuves ni de chiffres quant à la viabilité de leurs investissements contrairement à ce rapport. Le dernier post de Laurent Reynaud sur LinkedIn (avec une image de la webcam d'Autrans) est lunaire par rapport à l'impact du réchauffement climatique sur les stations.

Ce message a été modifié par Clément05 - 07 février 2024 - 11:41 .

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#244 L'utilisateur est hors-ligne   hakan_cheronsen 

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Posté 07 février 2024 - 13:21

Voir le messageClément05, le 07 février 2024 - 11:40 , dit :

Rapport qui a été immédiatement fustigé et critiqué par les élus et politiques des montagnes, criant au scandale que l'on ose critiquer leurs stratégies. Mais eux n'apportent pas de preuves ni de chiffres quant à la viabilité de leurs investissements contrairement à ce rapport. Le dernier post de Laurent Reynaud sur LinkedIn (avec une image de la webcam d'Autrans) est lunaire par rapport à l'impact du réchauffement climatique sur les stations.



C'est l'intérêt de la cour des comptes : hauteur de vue, analyses, temps long, indépendance...
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#245 L'utilisateur est hors-ligne   Clément05 

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Posté 07 février 2024 - 14:03

Et ce n'est pas dans l'intérêt des chefs (ANEM, ANMSM et DSF) d'être d'accord avec le long terme, hélas...

Ce message a été modifié par Clément05 - 07 février 2024 - 14:03 .

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#246 L'utilisateur est hors-ligne   Chamonix 

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Posté 07 février 2024 - 16:03

Rapport instructif mais avec des conseils un peu surprenant.

On nous indique que la fréquentation des stations a baissé (Toutes sont-elles concernées ou uniquement les moins grandes/populaires ?) et nous propose d'augmenter les tarifs, en augmentant les taxes (exemple : passer le forfait journée à Isola 2000 dans les Alpes Maritimes de 35 à 60€).
Mais cela na va pas au contraire freiner encore plus les visiteurs ?

Certes le modèle du tout ski est peut-etre fini, mais de là à encore plus plomber la saison d'hiver marquée par un manque d'enneigement cette année, en augmentant les taxes sur le forfait.... Personnellement j'irai encore plus à l'étranger pour skier.

Dans le domaine des Dolomites Superski, j'ai lu sur l'Alpinforum que la fréquentation a encore augmenté rien qu'en ce début d'année. Et j'ai moi meme constaté que meme en hors saison, il y a de plus en plus de monde.
Plus de clientèle étrangère sur ces domaines ? Comment cela se fait-il ?

Ce message a été modifié par Chamonix - 07 février 2024 - 16:03 .

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#247 L'utilisateur est hors-ligne   shuntage 

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Posté 07 février 2024 - 19:54

Je n'ai pas encore tout lu le rapport ( 172 pages ) mais juste un idée :

Tout ceux qui vantent un" modele 4 saisons " aillent passer un weekend de novembre à modane .
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#248 L'utilisateur est hors-ligne   Clément05 

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Posté 07 février 2024 - 22:01

Voir le messageChamonix, le 07 février 2024 - 16:03 , dit :

Rapport instructif mais avec des conseils un peu surprenant.

On nous indique que la fréquentation des stations a baissé (Toutes sont-elles concernées ou uniquement les moins grandes/populaires ?) et nous propose d'augmenter les tarifs, en augmentant les taxes (exemple : passer le forfait journée à Isola 2000 dans les Alpes Maritimes de 35 à 60€).
Mais cela na va pas au contraire freiner encore plus les visiteurs ?



Le rapport ne recommande pas d'augmenter le tarif à Isola, il dit simplement que le skieur devrait payer 60 € si on voulait que la fréquentation seule finance les infrastructures à leur juste valeur. Le paragraphe entier : "Ainsi, à Isola 2000, l’usager participe faiblement au coût du service qu’il utilise. En l’état actuel du niveau de fréquentation, le prix du forfait journée devrait être porté de 35 € à 60 € la journée pour que celui-ci paie réellement le coût du service. " (page 114/147)
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#249 L'utilisateur est hors-ligne   jfd_ 

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Posté 07 février 2024 - 23:22

Il est effectivement de ne pas "tordre" les écrits en les interprétant incorrectement Image IPB



Envie d'appréhender l'entrainement cycle? Visitez le site VO2 Cycling ( http://www.vo2cycling.fr )
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#250 L'utilisateur est hors-ligne   Chamonix 

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Posté 08 février 2024 - 08:56

Voir le messageClément05, le 07 février 2024 - 22:01 , dit :

Voir le messageChamonix, le 07 février 2024 - 16:03 , dit :

Rapport instructif mais avec des conseils un peu surprenant.

On nous indique que la fréquentation des stations a baissé (Toutes sont-elles concernées ou uniquement les moins grandes/populaires ?) et nous propose d'augmenter les tarifs, en augmentant les taxes (exemple : passer le forfait journée à Isola 2000 dans les Alpes Maritimes de 35 à 60€).
Mais cela na va pas au contraire freiner encore plus les visiteurs ?



Le rapport ne recommande pas d'augmenter le tarif à Isola, il dit simplement que le skieur devrait payer 60 € si on voulait que la fréquentation seule finance les infrastructures à leur juste valeur. Le paragraphe entier : "Ainsi, à Isola 2000, l’usager participe faiblement au coût du service qu’il utilise. En l’état actuel du niveau de fréquentation, le prix du forfait journée devrait être porté de 35 € à 60 € la journée pour que celui-ci paie réellement le coût du service. " (page 114/147)


Ils proposent d'augmenter la taxe sur les remontées mécaniques (plafonnée à 3% aujourd'hui) à l'intégralité du chiffre d'affaire de la station pour financer la transition. (page 120-121)
En effet ce n'était pas augmenter la taxe sur le forfait de ski directement. Mais c'est comme pour les concessions d'autoroutes, l'état veut leur faire payer une taxe supplémentaire sur leur bénéfice, mais celle-ci va au final être payée par les utilisateurs.
Si c'est bien ce que je comprends.

Je ne vois pas en quoi cela pose problème que l'usager ne paie pas réellement le cout du service. Cela se fait déjà dans les transports en commun ou dans le monde de la culture. (Ou meme à l'achat d'un véhicule électrique)

Et j'en reviens toujours au fait qu'augmenter le prix du forfait (+50%) va forcément faire baisser la fréquentation. Ce dont le rapport se plaint déjà.

Ce message a été modifié par Chamonix - 08 février 2024 - 09:11 .

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#251 L'utilisateur est en ligne   Marieva 

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Posté 08 février 2024 - 09:23

A part que les transports ne profite pas a une caste de privilégiées, et ne son pas un loisirs
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#252 L'utilisateur est hors-ligne   marie738 

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Posté 08 février 2024 - 10:24

Le constat est fait et refait mais toujours pas de solution car la diversification des activités est aussi souvent dėficitaire.

Extrait : L’équilibre économique des équipements de diversification est généralement très mal appréhendé. L’examen des situations concurrentielles entre acteurs publics, liées à cette diversification, est souvent éludé : les études de clientèle sont fréquemment inexistantes, tout comme les plans d’affaires. À Montgenèvre (Hautes-Alpes), la commune a souhaité investir dans un centre de balnéothérapie dénommé Durancia. Le projet avait pour objet la création d’un centre sportif et de loisir centré sur le bien-être et les activités nautiques. Le coût total du centre, ouvert en 2015, a atteint près de 11 M€. L’exploitation par un délégataire privé a été un échec en raison du manque de rentabilité de l’équipement. En 2018, la commune a repris l’équipement en régie. Celui-ci reste fortement déficitaire, les recettes représentant en moyenne la moitié des coûts, en dépit de tarifs élevés. Ce déficit pèse sur le budget de la commune, qui compte moins de 500 habitants.
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#253 L'utilisateur est hors-ligne   Chamonix 

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Posté 08 février 2024 - 10:24

Voir le messageMarieva, le 08 février 2024 - 09:23 , dit :

A part que les transports ne profite pas a une caste de privilégiées, et ne son pas un loisirs


Tout le monde ne skie pas à Courchevel et à Megève pour faire une 2 pistes le matin et se pavaner au soleil toute l'après midi dans un restaurant branché.
Mais c'est sur qu'en augmentant le prix du forfait, cela profitera encore plus à une "caste de privilégiées"

Le ski est avant tout un sport, un loisir, et pourtant l'Etat Français subventionne les associations sportives, les clubs ou meme leurs installations.
Dans ce cas, il faudrait peut-être repenser ce système...

Ce message a été modifié par Chamonix - 08 février 2024 - 10:24 .

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#254 L'utilisateur est en ligne   Marieva 

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Posté 08 février 2024 - 10:33

Reconnait que le ski s'adresse a une minoritée aisés
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#255 L'utilisateur est hors-ligne   chris2002 

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Posté 08 février 2024 - 11:32

Je pense qu'il faut regarder les choses d'une manière plus globale, et surtout ne pas se limiter à : c'est un sport qui profite à une minorité donc cela ne vaut pas la peine de le subventionner.

L'industrie touristique montagnarde hivernale, peu importe au final le public ciblé, permet aussi, et peut-être surtout :
1) de faire vivre des centaines de milliers de personnes dans des régions souvent assez reculées. Ce qui rapport des montants non négligeables à l'état, sans compter tout l'argent apporté par les touristes étrangers qui finissent au moins en partie dans les caisses de l'état (ne serait-ce que par la TVA).
2) de financer des infrastructures utiles aux communautés locales, et aussi le développement d'axes de transport qui peuvent avoir un intérêt stratégique pour la France (je pense notamment à l'accès aux centrales hydroélectriques de montagne, par exemple)
3) d'éviter la désertification progressive de ces régions de montagne, avec le risque de devoir maintenir des infrastructures couteuses (routes d'accès, écoles, service postal, téléphonique, etc.) pour au final peu de population, aux frais de l'état.
etc.
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#256 L'utilisateur est hors-ligne   hakan_cheronsen 

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Posté 08 février 2024 - 16:07

Voir le messageChamonix, le 08 février 2024 - 10:24 , dit :

Voir le messageMarieva, le 08 février 2024 - 09:23 , dit :

A part que les transports ne profite pas a une caste de privilégiées, et ne son pas un loisirs


Le ski est avant tout un sport, un loisir, et pourtant l'Etat Français subventionne les associations sportives, les clubs ou meme leurs installations.
Dans ce cas, il faudrait peut-être repenser ce système...


Subventionner un club de ping pong ne demande pas les même moyens que le service public des remontées mécaniques...
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#257 L'utilisateur est hors-ligne   hakan_cheronsen 

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Posté 08 février 2024 - 16:09

Voir le messagechris2002, le 08 février 2024 - 11:32 , dit :

Je pense qu'il faut regarder les choses d'une manière plus globale, et surtout ne pas se limiter à : c'est un sport qui profite à une minorité donc cela ne vaut pas la peine de le subventionner.

L'industrie touristique montagnarde hivernale, peu importe au final le public ciblé, permet aussi, et peut-être surtout :
1) de faire vivre des centaines de milliers de personnes dans des régions souvent assez reculées. Ce qui rapport des montants non négligeables à l'état, sans compter tout l'argent apporté par les touristes étrangers qui finissent au moins en partie dans les caisses de l'état (ne serait-ce que par la TVA).
2) de financer des infrastructures utiles aux communautés locales, et aussi le développement d'axes de transport qui peuvent avoir un intérêt stratégique pour la France (je pense notamment à l'accès aux centrales hydroélectriques de montagne, par exemple)
3) d'éviter la désertification progressive de ces régions de montagne, avec le risque de devoir maintenir des infrastructures couteuses (routes d'accès, écoles, service postal, téléphonique, etc.) pour au final peu de population, aux frais de l'état.
etc.


Oui, mais ce modèle de développement, typique des 30 glorieuses, a flingué pas mal de ressources, détraqué le climat etc....

Ce fut un âge d'or.
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#258 L'utilisateur est hors-ligne   chris2002 

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Posté 08 février 2024 - 17:23

Je ne dis pas qu'il faut le développer encore plus, mais la réalité est que les coûts socio-économiques d'un abandon total de ce modèle à court/moyen terme seraient probablement bien plus importants pour l'état que la situation actuelle, même si elle n'est pas idéale et pas forcément viable sur le long terme.

D'ailleurs si on veut encore élargir la réflexion :
1) les habitants de la montagne, s'ils "désertent" les régions montagneuses, vont bien devoir s'installer quelque part. Ce qui risque de pousser au développement urbain d'autres régions françaises, sans forcément que les zones de montagne soient proprement rendues à la nature (il y a un risque que les habitations, bâtiments, etc. soient simplement laissés tels quels, plus vraiment entretenus, jusqu'à ce qu'ils deviennent des ruines.
2) les touristes, s'ils ne peuvent pas aller en montagne parce que le ski est trop cher/a été abandonné du jour au lendemain, iront ailleurs. Au mieux, ailleurs en France, au pire ailleurs en Europe ou dans le monde. Comme, rien que pour la France, on doit parler de plusieurs centaines de milliers de personnes qui vont au ski en hiver en même temps, cela risque d'induire la construction, ailleurs en France ou en Europe, d'autres infrastructures touristiques pour accueillir ces personnes qui souhaiteront toujours partir en vacances.
2

#259 L'utilisateur est hors-ligne   Clément05 

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Posté 08 février 2024 - 18:35

Chris nous sommes évidemment d'accord sur le fait que le ski permet de financer toute une panoplie de services à la population et de lui permettre de rester sur son territoire. La question à se poser est comment assurer les services publics essentiels aux habitants quand les revenus du ski ne seront plus à même de les financer ? Que faire pour ne pas trop dégrader la qualité de vie de ces territoires afin de ne pas forcer la population à la migration, faute de ski pour financer le confort actuel (= disposer de nombreuses commodités dans des vallées reculées comme des écoles, collèges, lycées, pompiers, policiers, banques, commerces de bouche et de détail, infrastructures médicales, sportives et culturelles etc.) ? D'où l'intérêt d'anticiper la transition car ne pas faire ceci signifie une baisse potentiellement brutale des revenus du ski sans compensation immédiate (= faillitte de l'exploitant ou succession d'hivers sans neige induisant une fermeture faute de moyens pour entretenir les machines). Et sans cette compensation, plus de services publics car plus d'activité économique suffisante et donc plus moyen de rémunérer les personnes qui y travaillent. Et après c'est la boucle infernale.

Les touristes n'iront pas forcément skier ailleurs, l'ensemble des pays du monde est confronté au même problème (la neige ne se raréfie pas qu'en France), et le tourisme diminuera de la même façon que l'approvisionnement pétrolier. De plus, pour aller ailleurs, cela demande encore plus d'argent que d'aller près de chez soi.

Ce message a été modifié par Clément05 - 08 février 2024 - 18:50 .

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#260 L'utilisateur est hors-ligne   hakan_cheronsen 

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Posté 08 février 2024 - 18:58

Voir le messagechris2002, le 08 février 2024 - 17:23 , dit :



D'ailleurs si on veut encore élargir la réflexion :
1) les habitants de la montagne, s'ils "désertent" les régions montagneuses, vont bien devoir s'installer quelque part. Ce qui risque de pousser au développement urbain d'autres régions françaises, sans forcément que les zones de montagne soient proprement rendues à la nature (il y a un risque que les habitations, bâtiments, etc. soient simplement laissés tels quels, plus vraiment entretenus, jusqu'à ce qu'ils deviennent des ruines.


Cela se fait sur le temps long. Pas de désertion comme une épidémie.
Mais moins de richesses produites et à partager au fil du temps. Et les stations propices aux 4 saisons ont leur carte à jouer : La plagne l'été c'est un peu la lune, des stations village comme Abondance, Morzine ont des offres de pratique et un cadre pour le printemps été très intéressantes.

Voir le messagechris2002, le 08 février 2024 - 17:23 , dit :


2) les touristes, s'ils ne peuvent pas aller en montagne parce que le ski est trop cher/a été abandonné du jour au lendemain, iront ailleurs. Au mieux, ailleurs en France, au pire ailleurs en Europe ou dans le monde. Comme, rien que pour la France, on doit parler de plusieurs centaines de milliers de personnes qui vont au ski en hiver en même temps, cela risque d'induire la construction, ailleurs en France ou en Europe, d'autres infrastructures touristiques pour accueillir ces personnes qui souhaiteront toujours partir en vacances.



Ce problème touche aussi la Suisse, l'Autriche, l'Italie... et ne parlons pas des Pyrénées...
D'autres pratiques vont s'imposer, à nous, de gré ou de force...

Ce message a été modifié par hakan_cheronsen - 10 février 2024 - 10:07 .

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