Sur la portée sans pylône du téléphérique du Pic Blanc à l'Alpe d'Huez, des travaux sont en cours. Un "plateau de service" remplace la cabine et deux ouvriers y ont pris place, Jean et Paul. Aucun d'eux ne s'est attaché et c'est une grave erreur car, comme il est habituel sur les plateaux de service, celui-ci est parallèle au câble, donc très en pente et n'a, pour protections latérales, qu'un assez maigre rebord.
Brusquement, le plateau est stoppé sans freinage préalable et les deux ouvriers qui, du fait de leur accoutumance, ont perdu toute vigilance, sont surpris par cet arrêt brusque et Paul bascule dans le vide.
80 mètres... la chute est longue : Paul a beau hurler, Jean, cramponné au plateau ne peut rien pour lui. En bas des 80 mètres il y a la neige dans laquelle Paul creuse un véritable cratère.
A la gare inférieure, le conducteur de l'appareil qui observait avec ses jumelles a vu la chute et déclenche immédiatement les secours. Le pilote des glaciers Henri GIRAUD se trouve heureusement à l'altiport de l'Alpe d'Huez avec son "Pipercub" à skis. Il réussit à se poser à proximité de l'accidenté qui, après beaucoup de difficultés, est embarqué dans l'avion qui l'amène à Grenoble une ambulance attend déjà sur le terrain.
A l'arrivée, Paul est toujours dans ce qui ressemble à un profond coma ; c'est dire si l'on prend le maximum de précautions pour le sorti de l'avion mais...
Mais, à peine sur la civière de l'ambulance, Paul ouvre les yeux, s'assied brusquement et dit : "qu'est-ce qui m'arrive ?" ...
Malgré de nombreuses égratignures, bleus et contusions mineures, Paul s'en tire sans fractures ou autres blessures graves...
80 mètres de chute libre, une journée d'hôpital ! Qui dit mieux ?
(Origine : "la saga des remontées mécaniques")
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La chute d'Icare Réf.20006
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