fufu, le 4 08 2008, 19:56, dit :
Codeur pour la détermination de la position des véhicules en ligne ? (Éventuellement doté d'une réduction)
Oui, c'est ça.
C'est un répétiteur de marche (Kopierwerk en allemand). Tous les TPH et funiculaires en sont équipés, habituellement il y en a deux. C'est un des composants critiques au niveau de la sécurité car de lui dépendent les réductions vitesse pour le passage des pylônes et des approches des stations.
Il permet de transmettre la position des cabines au système de commande électrique.
Il existe plusieurs générations. Les premières générations étaient purement mécaniques, avec des réducteurs à engrenages et des interrupteurs des fin de course actionnés par des cames rotatives ou linéraires. Le dispositif peut également inclure un transmetteur d'impulsions ou une petite génératrice pour l'entraînement à distance de l'aguille mécanique d'indication de position sur les anciens pupitres de commande (parfois la transmission est directement mécanique sans passer le répétiteur de course).
Les répétiteurs de marche modernes sont électroniques, ils sont intégrés dans la commande de sécurité et les transmetteurs électromécaniques sont remplacés par des codeurs, généralement des codeurs incrémentaux. Un codeur incrémental rotatif est simplement un générateur d'impulsions produisant typiquement quelques centaines d'impulsions par tour d'arbre (p.ex. 512 ou 1024). Normalement on exploite deux pistes dites A et B décalées de 90° électriques afin de permettre la détermination du sens de rotatopm (et en option on peut effectuer une discrimination pour multiplier par quatre le nombre d'impusions mais c'est inutile pour les RM). La piste du zéro (une impulsion par tour, piste dite C ou Z) n'est pas utile pour les RM.
On utilise des codeurs standards et non de sécurité, par contre les comptages, y.c. l'évaluation des écarts, analyse de plausibilité (cohérence), calculs de vitesse etc., sont effectués par le ou les automates de sécurité. Parfois on trouve des codeurs optiques à transmission par fibre optique, ils présentent l'avantage de ne présenter aucun composant électronique ni électrique côté codeur, donc immunité absolue contre les surtensions et les perturbations électromagnétiques, par contre le câblage en fibre optique est plus délicat à réaliser et mécaniquement moins robuste (il n'y a qu'une seule fibre car la transmission se fait en multiplexage de longueur d'onde).
Techniquement il serait judicieux de recourir à des codeurs absolus, cela pose toutefois quelques problèmes pour ce qui est de l'interfaçage car les entrées de comptages sécuritaires sont disponibles sur tous les automates de sécurité, ce qui n'est pas le cas d'entrées pour codeurs absolus (p.ex. interface sérielle SSI voire même éventuellement bus de terrain).
Dans la mesure du possible on acquiert la position sur une grande poulie non motrice mais de toute manière la position est recorrigée automatiquement en fin de course en butée en station (interrupteurs de fin de course, pour les TPH à va-et-vient les deux cabines n'arrivent jamais au même moment en fin de course, le décalage peut parfois atteindre plusieurs secondes).
L'explication est un peu plus longue que prévue mais les répétiteurs de marche sont des composants critiques pour les RM à mouvement pendulaire.
Edition:
Je posterai une nouvelle photo prochainement.
Ce message a été modifié par Velro - 04 août 2008 - 22:54 .