[jfd_]

Au cours d'une prise de photos sur des installations anciennes abandonnées, je suis tombé sur un moteur électrique à alimentation curieuse (du moins pour moi) sur un TKD. Le moteur a été fabriqué par Siemens Austria.

Le TKD :



Et la plaque moteur :


Si l'on en croit ce qui est inscrit, le stator est alimenté en triphasé 380 en étoile et le rotor en 280 monophasé. Bon, c'est ancien et remonte à 1972 comme installation.

Qui aurait une explication sur le fonctionnement d'un tel moteur? Velro?

[fredo_chato]

Effectivement très étrange comme moteur.
Ce que je trouve bizarre c'est d'avoir mis un cardan aussi long.
Quand au fonctionnement en monophasé280V c'est assez étrange en effet...

[Sylvaingobi]

Compensation électromagnétique du stator ou sens de rotation?

[mb7084]

Ce moteur est ,a mon avis ,purement et simplement un moteur asynchrone à rotor bobiné et probablement deux vitesses (4poles et 8 poles)
La tension du rotor est une tension secondaire, spécifique à chaque constructeur,rapport des spires stator ,rotor

[jfd_]

Quand la station était en activité, je l'ai pris maintes fois ce TKD. Je ne me souviens pas qu'il ait eu deux vitesses différentes

Par contre, un démarrage progressif de la ligne si jamais il y avait un arrêt d'urgence (assez notable surun TKD). Ce qui était pas mal car vu les caractéristiques géométriques de la ligne, les perches étaient tendues toujours au maximum et cela évitait de se casser la gueule en recevant un choc au re-démarrage (ligne courte ~440m , extrêmement pentue ~210m de dénivelé). Est-ce que les indications du moteur peuvent expliquer une manière de gérer ce redémarrage progressif?

[mb7084]

Le moteur a certainement deux vitesses ,mais cela ne veut pas dire que les deux etaient utilisées
Pour le demarrage progressif ,tout moteur de cette puissance possède donc un rhéostat pour cela
(pas de variateur à l'époque)
Les caractéristiques de ce rhéostat sont fonction du courant rotor indiqué sur la plaque:280V dans
ce cas
,Je pense que le moteur et l'arbre,c'est de la récupération adaptée à l'appareil

[Velro]

Apparemment le moteur est de Siemens Industria Electrica (ou quelque chose de similaire). La plaquette est, me semble-t-il, en langue espagnole.

Une photo de la plaquette tout entière est-elle disponible?

Difficile d'estimer l'âge du moteur. Il peut dater de 1972... tout comme des années 60, voire même d'avant.
Visiblement il est équipé d'un collecteur ou de bagues, par contre je n'arrive pas à voir s'il y a un dispositif de décalage de balais, mais normalement cela prend pas mal de place en raison du mototréducteur contrôlant le déplacement des balais (typiquement disposés sur deux couronnes dentée entraînées en opposition par un motoréducteur). Il existe également des dispositifs de soulèvement de balais et encore d'autres curiosités de musée que je ne connais guère.
A noter que côté commande on ne trouvait pas seulement des résistances mais également des (auto-)transfos et d'autres trucs aussi bizarres qu'ingénieux.

Je me demande si le 280 V est vraiment en DC, si c'est vraiment le cas c'est un type de moteur assez tarabiscoté, éventuellement avec un rotor bobiné combiné et j'en passe. De toute manière je dois rechercher car je ne souviens pas des antiquités, les seules fois où j'ai dû m'en occuper on remplaçait le moteur. Il existe pas mal de bizarreries dans les machines tournantes anciennes mais on ne les rencontre que rarement en service de nos jours, du moins dans les pays modernes.

[jfd_]

Malheureusement, non. Pas de plaque complète en photo. En fait, je me suis fait avoir avec le mode macro. J'ai l'habitude de prendre avec un APN reflex où la visée et la prisede vue se font selon le même axe optique. Là, j'avais un APN de poche où l'axe de visée et celui de la prise de vue sont décalés. Sans importance d'habitude mais pas quand on est en macro. J'ai regardé par le viseur et non sur l'écran. Donc photo mal cadrée...

Ce que je puis dire, c'est que le 50 qui figure dans l'alignement du 280v est suivi de l'unité Hz. Donc le rotor n'est pas à DC. Ensuite, dans la cabane de la remontée (vandalisée...), il reste bien une boite de résistances de puissance où est reprise l'indication de puissance du moteur (visiblement, boite adaptée au moteur), deux armoires électriques mais point d'auto-transfo (il manque des pièces dans les armoires mais rien qui puisse correspondre à un transfo capable de prendre tout ou partie de la puissance de ce moteur (~100cv).

Armoire 1 :


Armoire 2 :


Boite de résistances :


Faudra que j'y remonte si possible l'été prochain.Tout cela devait être nettoyé et remplacé par des TC et des TSD via un promoteur immobilier mais vu les effondrements régnant dans ce monde là depuis maintenant plusieurs mois en Espagne, le redémarrage de cette station (La Tuca) est reporté sine-die...

[Velro]

Intuitivement mais sans garantie, je dirais qu'il s'agit d'un moteur triphasé à bagues. Il dispose d'un bobinage statorique conventionnel (similaire à celui d'un moteur asynchrone habituel), par contre le rotor est bobiné. Lors du démarrage on effectue un "court-circuitage" séquentiel par étapes des bobinages du rotor via un ou plusieurs gradins de résistances externes commutés par des contacteurs, ce afin de limiter le courant de démarrage et d'augmenter le couple. Lorsque, en fin de démarrage, toutes les résistances sont pontées, le rotor se comporte à peu près comme un rotor en cage d'écureuil habituel.

Ce type de moteur est encore assez courant, p.ex. pour des anciennes grues, par contre pour des nouvelles installations et machines on recourt dans la mesure du possible plutôt à des moteurs asynchrones standards alimentés si nécessaire par des variateurs de fréquence. A noter qu'en fonction des caractéristiques de démarrage de la charge un variateur de fréquence peut parfois être requis même lorsque la variation de vitesse n'est elle en soi pas utile. Si les conditions de démarrages ne sont pas trop difficiles on peut recourir à un démarreur électronique constitué en gros d'un hacheur de courant basé sur des thyristors montés en tête-bêche (avec une phase directe pour les petits démarreurs, sinon les trois phases sont commutées).

[mb7084]

Ben oui ,c'est un moteur asynchrone à bagues ou rotor bobiné tout simplement .Ce type de moteur équipe 95% ,voire plus,du parc des Tk
Il est toujours fabriqué ,regarder le site des constructeurs,Leroy somer par exemple.Le démarrage est par elimination de resistances (rheostat)
dans tous les cas ou une variation de vitesse n'est pas demandée(beaucoup plus couteux et fragile).Il faut aussi dire que l'asynchrone à cage d'ecureuil n'existe que pour les puissances faibles, sans variateur
Sur les photos ,la premiere concerne la commande du déclencheur de perches.La deuxieme, l'armoire de puissance ,avec au plus bas à gauche, contacteur demarrage ( courant stator ) ,au dessus,un contacteur elimination resistances ,les autres,probablement au nombre de trois ,sont cachés, plus haut et horiz
nous apercevons trois temporisateurs (petercem)en haut ,a droite.La troisieme photo, c'est la boite des resistances
Je pense ,comme je le dis sur un autre message,que ce moteur n'est pas celui d'origine ,trop puissant pour ce tK B 20 ou x(regarder aussi la section des fils des contacteurs)

[jfd_]

Il est certain que plus de 100cv pour un TKD qui fait un peu plus de 400m (même si la ligne est très pentue), ça fait beaucoup . Ceci étant, j'ai toujours vu ce moteur là dès que j'y ai skié en 1981.