Orage et remontées mécaniques
#1
Posté 05 septembre 2009 - 11:23
Comme vous le savez , en montagne il y a énormement d'orages l'été et les remontées mecaniques doivent être particulièrement exposés.
Quels sont les précautions qui sont prises au niveau technique ( protection electrique, protection des gares, des vehicules, du cable etc...)
Si une ligne de remontée est frappée par la foudre est-ce qu'elle est inspectée après ?
Que font les exploitants si il y a un orage en fin d'hiver et que la remontée est en exploitation ?
Merci de m'éclairer sur le sujet
#2
Posté 05 septembre 2009 - 11:58
#3
Posté 05 septembre 2009 - 12:24
Ensuite, en gare, le câble véhiculant l'énergie de l'impact, l'électronique peut souffrir, les pavés de cheminements et autres éléments proches du câble ..
ensuite, dans les armoires, hors exploitation sur des appareils exposés, la majorité des cartes sont souvent déconnectées pour éviter de les griller
#4
Posté 05 septembre 2009 - 12:37
Les précautions à prendre sont :
- Bien contrôler que toutes les pièces métallique sont bien mise à la terre. Pour celà plusieurs solutions sont utilisé comme des bandages rendu conducteur par de la limaille de fer introduite dans la matière même et par des balais et des collecteurs placé sur les poulies afin de les relier à la terre sans passer par les roulements. Ou alors le bandage de la poulie est découpé en 3 parties et entre chacune d'elles des petits sabots de cuivre sont placé afin de connecter électriquement la poulie au câble et s'en suit ensuite encore une fois des balais et des collecteurs.

- Couper l'/les alimentation(s) électrique principale de l'installation afin d'empêcher toute arrivé de foudre par le/les réseau(x) électrique d'alimentation. En coupant l'alimentation électrique tout les potentiels et éléments se retrouvant donc isoler se retrouve raccordé par des contacteurs directement à la terre afin d'empêcher toute accumulation d'électricité statique qui pourrait créer de grave dommage sur les différents éléments. Toutes ces protections sont également protégé par des éclateurs, des parafoudres et des fusibles afin d'empêcher tout retour de foudre par le sol.
Il faut savoir qu'une remontée mécanique peut être endommagé par un orage sans pour autant être directement touché par la foudre. Il peut arriver que des éléments sensible aux chocs électrique cassent alors que la foudre est tombé à 3km de là. Car quand la foudre tombe à un endroit une onde de choc électrique se propage dans le sol et va donc remonter par les prises de terre de l'appareil. Cette onde de choc électrique dans le sol peut ainsi remonter par les pylônes et se propager dans le câble.
L'électricitée ne connais pas les sens de circulation et si elle peut passer du câble au sol, elle peut très bien passer du sol vers le câble.
Par fois un simple nuage chargé d'électricité statique passant dans le ciel peut faire stopper une remontée mécanique en détectant une ouverture de la ligne de sécurité au niveau du groupe de sécurité (qui je le rappel contrôle uniquement un déraillement du câble, et occasionnellement des boutons d'arrêt sur les téléskis ou les vieux télésièges). Les groupes de sécurité les plus sensible à ces nuages magnétique sont les groupe de sécurité à réflection d'onde.
#6
Posté 05 septembre 2009 - 13:05

Une photo des balais de mise à la terre de la poulie, il y en a 2 par poulies.
#9
Posté 07 septembre 2009 - 07:52
#10
Posté 07 septembre 2009 - 09:44
#11
Posté 07 septembre 2009 - 21:36
http://www.remontees-mecaniques.net/forums...p?showtopic=814
Il est intéressant de relever que, d'après les nouvelles prescriptions européennes, les TPH à va-et-vient sans frein de chariot doivent être équipés d'un compteur d'impacts de foudre, par contre je ne sais pas exactement comment cela fonctionne. Certains compteurs d'impacts sont basés sur un transformateur de courant (TI) installé sur la ligne de mise à terre, cela permet une classification des courants. La mesure est bien entendu influencée par d'éventuels autres cheminements du courant vers la terre.
Les impacts directs causent régulièrement des dégâts plus ou moins visibles aux câbles de RM mais ne sont pas toujours décelés rapidement. Selon les dires d'un spécialiste de Fatzer AG, la plupart des dégâts courants (sans jeu de mots!) dûs à la foudre sont réparables, du moins s'ils sont détectés rapidement après l'impact.
Les câbles porteurs des TPH à va-et-vient sont normalement en permanence mis à la terre, les câbles tracteurs uniquement à l'arrêt vu que la télétransmission (FUA) passe généralement pas ces câbles et de plus le chevauchement et le déraillement sont détectés galvaniquement (une mise à terre d'un câble tracteur ou de lest entraîne un arrêt d'urgence).
Pour ce qui est des dégâts, il faut rechercher aussi bien le lieu d'impact même de la foudre que le ou les endroits où le courant a passé vers la terre (ou dans le sens inverse mais pour les dégâts thermiques, le sens dans lequel le courant a circulé n'est pas déterminant, c'est l'intégrale I2dt qui importe de même que les impédances).
Les balais, plots conducteurs etc. sont conçus pour éliminer les charges statiques, par contre en cas de coup de foudre direct, le courant impulsionnel est beaucoup trop élevé.
Ce message a été modifié par Velro - 07 septembre 2009 - 21:44 .
#12
Posté 07 septembre 2009 - 21:52
voici une des parties d'un compteur d'impact sur le TPH Vanoise Express :

de l'autre côté du petit fil bleu il y avait un boitier, sur le mur relié à la terre, j'ai oublié malheureusement de le prendre en photo ..

#13
Posté 09 septembre 2009 - 14:23
Le compteur d'impacts de foudre n'est pas prescrit pour les TPH avec frein de chariot. Il y a toutes sortes de contraintes supplémentaires pour les grands TPH à va-et-vient sans frein de chariot par rapport à ceux avec frein de chariot. Certaines concernent le câble tracteur (facteur de sécurité, boucle sans fin épissurée, contrôles particuliers, déplacement du point de fixation...), d'autres encore des surveillances supplémentaires au niveau des poulies etc.
Si l'on tient compte des contraintes supplémentaires et surtout des coûts d'exploitation accrus, un grand TPH avec frein de chariot est plus économique qu'une version sans frein de chariot. A noter également que le câble tracteur doit être remplacé en une fois alors que si le câble de lest est séparé on peut remplacer le câble tracteur et le câble de lest séparément.
Sans frein de chariot on peut toutefois augmenter la vitesse de passage des pyônes.
Certains concepteurs et constructeurs ont milité contre les freins de chariot simplement en raison d'un manque de maîtrise propre de la technologie. En pratique, un frein de chariot est nettement plus complexe que l'on tend à imaginer.
Ce message a été modifié par Velro - 09 septembre 2009 - 14:28 .
#14
Posté 09 septembre 2009 - 21:05
- Le Bandage est conducteur
- Un froteur vient contre le corps du galet pour globalement détecter le potentiel dans le câble
après, un circuit électronique ira détecter toutes anomalies, mais je n'ai pas vraiment plus d'info (et je ne me souvient pas de tout). Bien sur, ce dispositif n'est en aucune façon là pour décharger le câble ... Il sert juste à avertir qu'il y a eu un impact et donc qu'ensuite, toutes les précaution avant la remise en route s'imposent ...
Après, sur bcp d'appareils, les bandages sont conducteurs, enfin, pas une résistance nulle mais pas infinie non plus, ça permet de décharger un peu le câble de l'électricité statique ... Un des risques de l'électricité statique c'est une accumulation qui irait jusqu'à faire des arcs électriques qui peuvent cramer les bandages ... (je dois avoir une photo si vous le souhaitez ..)
#16
Posté 10 septembre 2009 - 07:58
Je préfère ne pas trop m'avancer car je ne vois pas vraiment comment fonctionne la détection par mesure de tension. La tension n'est pas forcément un critère si évident car en cas de coup de foudre direct la tension mesurée peut être assez aléatoire selon le point de mesure et les conditions de mise à terre. On peut bien sûr détecter une différence de potentiel par rapport à la terre et en déduire qu'il s'agit d'un coup de foudre. La mesure de courant est plus simple car en raison du phénomène de saturation du circuit magnétique, un transformateur de courant est autoprotégé contre des intensités impulsionnelles élevées, par contre il faut évidemment tenir compte du fait que probablement seule une partie du courant circule au point de mesure. On peut détecter et compter les coups de foudre mais pas forcément les quantifier facilement de façon fiable.
A moins de la mettre à la terre, il est difficile (ou très/trop cher) de protéger efficacement contre les coups de foudre directs une partie d'installation exposée.
Au-delà des impacts directs, les coups de foudre indirects voire même lointains peuvent également créer des problèmes, par contre il est plus facile de se protéger contre les dégâts au moyen de dispositifs de protection (concept d'équipotentialité judicieux, parasurtensions, selfs, éclateurs etc.).
Ce message a été modifié par Velro - 10 septembre 2009 - 08:16 .