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1. Le domaine des Portes du Mont-Blanc

Le domaine des Portes du Mont-Blanc est situé entre la Haute-Savoie et la Savoie. Il regroupe les secteurs de Combloux, Cordon, La Giettaz-en-Aravis et le Jaillet (Megève), pour un total d’environ 100 km de pistes réparties entre 1 200 m et 1 930 m d’altitude.

Les Portes du Mont-Blanc sont intégrées au domaine skiable Évasion Mont-Blanc, qui rassemble également les stations de Megève, Saint-Gervais-les-Bains, Saint-Nicolas-de-Véroce et Les Contamines-Montjoie – Hauteluce. Ce regroupement représente environ 445 km de pistes desservies par 95 remontées mécaniques dans le Beaufortin et les Aravis. Toutes ces stations ne sont pas reliées skis au pied et forment trois groupes distincts : Megève Mont d’Arbois et Rochebrune/Saint-Gervais, Les Contamines-Hauteluce, et les Portes du Mont-Blanc (Combloux, Megève Jaillet et la Giettaz).


Sommet des pistes de Combloux

Le secteur de Combloux, et plus particulièrement le front de neige de La Cry, constitue l’un des principaux accès au domaine. Il draine à lui seul environ 65 % de la fréquentation totale. S’y trouve un secteur débutants (3 téléskis), ainsi que l’unique remontée mécanique permettant de rejoindre les pistes d’altitude : le télésiège de Beauregard.


Situation sur le plan des pistes

2. Le TSD4 de Beauregard (1985–2025)

Mis en service en 1985 par Poma, le télésiège débrayable 4 places de Beauregard fut le second télésiège débrayable du domaine Evasion Mont-Blanc, construit un an après le TSD4 du Mont-Joux à Saint-Gervais (1984–2014). De type Alpha Evolutif, il a remplacé avantageusement un ancien téléski sur un tracé qu’il a prolongé, pour tenir le rôle d’ascenseur du domaine, en binôme jusqu’en 2007 avec le TSF3 du Châble, puis seul ultérieurement.

Il permettait de monter les skieurs à une altitude de 1548m, légèrement en surplomb du restaurant le Cœur d’Or, et permettait d’accéder aux autres remontées du versant que sont notamment le TKD Crève-cœur et le TSD6 du Pertuis. Il comportait 23 pylônes sur une longueur développée d’environ 2000m. 166 véhicules permettaient à l’origine d’assurer un débit de 2800p/h, réduit par la suite par le retrait de certains sièges en raison de l’évolution de la règlementation concernant l’espacement minimal.

A noter qu’il s’agissait du dernier appareil livré avec les pinces TA, et l’un des derniers de ce type encore en service en France, qui ne se trouvent désormais que dans les Vosges.


Lien vers le reportage du TSD4

3. Le projet de remplacement par une télécabine 10 places

Envisagé depuis de nombreuses années en raison du vieillissement de l’installation, de son bruit et de la fiabilité décroissante, ce remplacement aura vu plusieurs scenarii se dessiner. Au milieu des années 2000 et à l’occasion du rapprochement avec La Giettaz (liaison réalisée en 2004), c’est en premier lieu l’idée d’une télécabine sur une liaison directe La Cry – Sommet des Salles (point culminant du domaine de Combloux) qui emerge. Puis, un TSD6 sur le tracé du TSF3 Châble dans la foulée de son démontage et de la construction du TSD6 du Pertuis (2007) avec lequel il aurait formé une chaine. Et, plus récemment, l’hypothèse d’un remplacement sur un tracé identique par un téléporté mixte avec sièges et cabines. C’est finalement, en raison des retours d’exploitants, des conditions d’exploitations et dans un soucis de maîtrise des coûts, que la solution de la télécabine débrayable 10 places fournie par Doppelmayr a été retenue par la SEM des Portes du Mont-Blanc.

Le tracé de la ligne est conservé à l’identique, tout comme l’implantation des gares aval et amont, en dépit de l’inaccessibilité gravitaire de la G2, privant en l’état le futur appareil d’un potentiel rôle d’ascenseur en cas d’enneigement défaillant sur le bas du domaine. L’appareil ne comportera pas de garage, les véhicules seront stockés en gares hors exploitation, à l’image de ce qui s’est fait à la TCD10 Vercland de Samöens.

4. Caractéristiques techniques

Caractéristiques administratives

TCD – Télécabine à pinces débrayables : Beauregard
Maître d’œuvre : ?
Maître d’ouvrage : SEM des Portes du Mont-Blanc
Montage / génie civil : STM Pugnat / MBTM
Exploitant : SEM des Portes du Mont-Blanc
Constructeur : Doppelmayr
Installation électrique : Frey AG Stans
Année de construction : 2025
Montant de l’investissement : ~M€

Caractéristiques d’exploitation

Saison d’exploitation : Hiver
Capacité : 10 personnes
Débit à la montée : x p/h
Débit à la descente : x p/h
Vitesse d’exploitation : 7 m/s

Caractéristiques géométriques

Altitude gare aval : 1200 m
Altitude gare amont : 1548 m
Dénivelé : 348 m
Longueur horizontale : 1943 m
Longueur développée : 1985 m
Pente moyenne : 17 %
Pente maximale : 53 %
Portée la plus longue : ? m
Hauteur de survol maximale : ? m
Temps de trajet : environ 5 min

Caractéristiques techniques

Type de gare aval : D-Line
Type de gare amont : D-Line
Emplacement gare de tension : ?
Type de tension : Hydraulique
Tension nominale : ? daN
Emplacement gare motrice : ?
Type de motorisation : ?
Puissance du moteur : ? kW
Sens de montée : ?
Nombre de pylônes : 12
Largeur de la voie : ? m
Dispositif d’accouplement : ?
Nombre de véhicules : environ 50
Type de véhicule : ?
Garage à cabines : Stockage en gare
Cadencement : ? s
Espacement : ? m

NB : La SEM des Portes du Mont-Blanc, sollicitée pour ces informations, a indiqué qu'elle me les transmettra "en temps voulu".

5. Suivi du chantier


Le TSD lors de son dernier jour d’exploitation (30 mars 2025)


Une semaine après, le câble et les sièges sont encore en place








Jeudi 17 avril : le démontage a débuté alors que le TSD s’est couvert une dernière fois d’un manteau blanc


Les sièges envoyés chez le ferrailleur entreposé à l’emplacement de l’ancien TSF3 Châble


Le début de la ligne au sol


Le P3


Les P4, P5 et P6 au sol





Les 38 sièges en bon état qui sont mis en vente, stockés à l’écart





© Photo Alpine_Cableways


Vue aérienne – © Photo Alpine_Cableways


Le P8 encore debout – © Photo Alpine_Cableways


Vendredi 25 avril : la gare aval n’est plus






La chaine cinématique










Le milieu de la ligne désormais au sol

Bonjour à tous,

Nous avons obtenu avec Alpine_Cableways (merci à lui pour son aide précieuse !), à l'occasion du démontage du TSD4 du Beauregard à Combloux, deux pinces TA.

Après avoir pris contact avec l'exploitant et demandé l'acquisition de ces pinces, nous avons pu les récupérer, opération délicate considérant le poids et la taille de l'ensemble pince/suspente (cette dernière n'étant pas démontable sur les TA, faisant partie de la structure de l'ensemble), celui-ci pivotant en outre sur un axe.


Les deux ensembles pince/suspente

Nous avons ensuite procédé à la découpe des suspentes à l'aide d'une meuleuse montée d'un disque pour usage métal intensif et d'huile de coupe, opération sans difficulté particulière mais nécessitant une certaine patience (environ 1h par suspente, avec du matériel grand public) eu égard à la solidité de l'acier employé.








Quelques photos de la découpe

Voici quelques images de la pince une fois la suspente découpée :









Soucieux de les conserver dans les meilleures conditions possibles, je me permets d'ouvrir ce sujet pour recueillir vos conseils et retours d'expérience, en m'appuyant sur trois axes principaux :

1. Sécurité :

• Compte tenu de la précharge appliquée sur le ressort en position fermée à vide (compression de quelques centimètres donc probablement autour de 4 à 6 kN – n'hésitez pas si vous avez des valeurs précises), quelles précautions particulières prendre pour garantir que la pince ne présente aucun danger, y compris sur le long terme ?
  
• Y a-t-il des points sensibles (ressorts, levier de mors mobile, ou encore les étriers en U boulonnés qui assurent la liaison structurelle entre le mors fixe et la plaque de récupération d'effort) à surveiller ou à verrouiller ?
  
• Quelle est, selon vous, la meilleure manière de manipuler la pince pour le transport, compte tenu de sa masse (non manipulable seul) et des efforts résiduels internes à l'ensemble, ainsi que des axes à ne pas solliciter lors de la manutention ou du stockage (notamment ceux initialement prévus uniquement pour des efforts verticaux ou de fermeture, et non pour des reprises de charge latérales ou en flexion) ?
  
• Quid des éventuelles corrosions superficielles que nous pourrions observer dès l'origine, notamment au niveau des spires du ressort ou sur tout autre point sensible de la structure ?

2. Entretien :

• Comment protéger la pince contre la corrosion ou le vieillissement des pièces mécaniques ?
  
• Recommandez-vous un graissage périodique (ou une vidange préalable pour éviter toute fuite par dilatation ou dégradation des joints), un traitement particulier, ou un mode de stockage (le stockage en extérieur est-il envisageable selon vous, même si en toute logique ces pinces ont été conçues pour y résister) ?

3. Utilisation / Présentation :

• Avez-vous des idées ou des exemples de mises en valeur (socle, support mural, ou autre) ?

Je vous remercie par avance pour vos contributions, vos retours d'expériences, photos, conseils ou autres questions sur le sujet sont les bienvenues !


Les suspentes de retour au TSD