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Bregalad, le 20 septembre 2025 - 23:14 , dit :

Les Cable Cars de San Francisco possèdent bien un frein de secours, mais il est manuel et doit être actionné par le conducteur. Le câble tracteur est effectivement épissuré mais un frein d'urgence est nécessaire car certains tronçons doivent être parcourus débrayé du câble (notamment certaines courbes (voir ici (page 6)) ainsi que certaines intersections). De plus, les véhicules doivent s'insérer dans le trafic, les freins usuels ne sont pas très efficaces et il y a un risque non négligeable de défaillance de la pince débrayable. Le frein d'urgence est constitué d'une pièce métallique qui est forcée dans la gorge qui contient le câble (entre les rails) et s'y bloque, ce qui arrête brusquement le véhicule. Ce système sert occasionnellement (voir par exemple ici), mais il ne permet pas toujours de stopper un véhicule chargé à la descente sans câble. Il y a en tous cas déjà eu plusieurs accidents. Lors de celui de décembre 1967 par exemple, il semble que tous les freins appliqués simultanément n'ont pas suffi à éviter l'accident alors qu'un véhicule descendait une des fortes pentes débrayé du câble.

Bregalad, le 20 septembre 2025 - 23:14 , dit :

Le funiculaire Lausanne – Ouchy était lui aussi équipé d'un frein de secours. Il n'est pas clair s'il était automatique ou manuel uniquement, les différentes sources semblent se contredire à ce sujet. Il s'agissait de sabots qui tombaient devant les roues. Jusqu'en 1910, seule une voiture par rame en était équipée, les autres n'avaient que des freins standards. Leur fonctionnement et leur force de freinage sont décrits en détail ici (plan page 4) et ici (en allemand) ainsi que plus brièvement ici (en français). Apparemment, ce frein d'urgence était capable d'arrêter un convoi dans la pente maximale sans câble. Vu la déclivité plutôt faible, il était suffisant d'employer des freins agissant sur les roues.

Merci beaucoup pour ce reportage, une installation intéressante et un emplacement qui l’est tout autant. En espérant que ce téléski puisse perdurer encore quelques années malgré ses très rares moments d’ouverture.

C’est un bel exemplaire de téléski Oehler « léger », ici dans une version simple puisqu’il n’a qu’une seule vitesse de marche. Les téléskis de ce constructeur possédaient en effet assez souvent une vitesse variable, obtenue soit à l’aide d’une boîte de vitesses mécanique intercalée entre le moteur et le réducteur (exemples : la Chia à Bulle, Biberbrugg à Bennau (près d’Einsiedeln)), soit en employant un moteur spécial dont la vitesse peut être variée de façon continue y compris en service (typiquement un moteur à décalage de balais, exemples : les deux installations des Paccots). De façon typique pour Oehler, le frein de service est électromagnétique et est fixé au moteur, à l’opposé de la poulie d’entraînement. On l’aperçoit sur cette image.

C’est aussi le dernier téléski en service en Suisse utilisant ce type de gare amont. Les téléskis de Bennau, qui en possèdent des identiques, ne sont apparemment plus en service depuis quelques temps. Ils étaient vraisemblablement équipés à l’origine des mêmes enrouleurs qu’à Sommartel, l’un des deux les a d’ailleurs conservés jusqu’à la fin.

Téléskis du Mont-Gibloux

Cela n'a il me semble pas encore été mentionné ici. Une opération de crowdfunding a été réalisée avec succès entre décembre 2023 et janvier 2024 dans le but de remplacer le câble du grand téléski qui ne pouvait plus être conservé. 27'000 francs ont ainsi été réunis et le câble a pu être remplacé au printemps 2024. Les récentes chutes de neige ont malheureusement été insuffisantes et le grand téléski du Mont-Gibloux est resté à l'arrêt durant les fêtes.

Article de Fr-app (1)
Article de Fr-app (2)

Les Paccots

Les bonnes conditions ont par contre permis aux Paccots d'ouvrir une grande partie de leur domaine. Toutes les installations (à l'exception, sans surprise, de Corbetta et de la Cierne) ont ainsi pu ouvrir. Le téléski du Pralet ne fonctionne pas tous les jours. Quelques articles à ce sujet :

La Liberté
24 heures
Le Messager
Fr-app (1)
Fr-app (2)
Fr-app (3)

On lit dans l'article de la Liberté que l'objectif pour ces prochaines années est de conserver les téléskis existants. De plus, pour éviter des frais trop importants, si une installation demande un investissement conséquent pour être maintenue en service, elle sera arrêtée et démontée. Les projets évoqués à la fin des années 2010 (remplacement des téléskis de Borbuintze et éventuellement du Pralet, enneigement artificiel de la piste de Borbuintze) et discutés plus haut dans ce sujet ne semblent donc pas d'actualité pour l'instant. On apprend également de la même source que la station compte rendre les parkings payants dans le courant de l'année, ce qui lui assurerait un revenu même lorsqu'il n'y a pas de neige. Ces aires de stationnement sont en effet très fréquentées toute l'année. L'avenir semble à présent un peu plus serein, la société a été reprise par de nouveaux investisseurs tandis que les communes de la Veveyse et en particulier la celle de Châtel-St-Denis (sur laquelle se trouve la station) ont accepté de soutenir la société et de fournir une garantie de déficit.

Rathvel – téléski du Gros Niremont

Au vu des excellentes conditions d'enneigement de ces derniers jours, la station de Rathvel a accéléré la fin des travaux à effectuer et le téléski du Gros Niremont a pu reprendre du service le premier janvier, un peu avant ce qui était initialement prévu. Il avait ouvert le 27 décembre avant de refermer presque immédiatement car certains ajustements étaient nécessaires (notamment le remplacement de certains câbles électriques du système de sécurité). Sa précédente ouverture remontait à février 2023. Les investissements récents sur ce téléski s'élèvent à 260'000 francs.

En plus des installations électriques qui ont été refaites, comme discuté ci-dessus, un pylône qui avait été endommagé par la chute d'un arbre a été remplacé et le câble a été raccourci. La gare aval du téléski du Niremont, y compris le poste de commande, est restée inchangée extérieurement, seul l'intérieur du local a été refait. La réouverture de cette installation imposante, avec ses presque 1400 mètres de long, ses trois pistes ainsi que son beau panorama sur le Léman depuis le sommet est évidemment très positive pour Rathvel. Lorsque le Niremont ne fonctionne pas, il est en effet plus difficile d'y attirer les skieurs confirmés.

Article de la Liberté sur la remise en service
Article de la Liberté sur le report de quelques jours de l'ouverture

On apprend aussi dans le premier article ci-dessus que la station de Rathvel espère adapter en 2026 le téléski Rathvel-Junior (le plus court) pour permettre le transport de VTT en été.


À gauche, l'ancien pylône 2, en service jusqu'en février 2023. À droite, le nouveau pylône 2 (je n'en connais pas le fournisseur). Les balanciers de ce pylône ont également été remplacés.