dj_jean_jean, le 30 11 2010, 09:50, dit :
En effet explication assez étrange. Car de l'hydraulique ne gèle pas comme ça et en plus celà ne bloque pas l'exploitation le frein étant alors bloqué dans la position ouverte, seulement qu'il ne se refermera pas une fois arrivé en gare (si les freins de chariot se referment une fois la benne arrêté en gare). Je pense plutôt a une fuite d'huile ou une rupture de flexible durant l'exploitation.
Il reste toujours ouvert sauf lors d'essais périodiques (à vitesse nulle) lors des contrôles. Pour les freins de chariot à commande électronique par automate programmable embarqué, système extrêmement rare, sauf erreur les séquences de test avant chaque course n'entraînent pas la fermeture des pinces mais incluent le contrôle automatique des électrovannes.
dj_jean_jean, le 30 11 2010, 15:15, dit :
Ou alors les plaquettes qui sont resté collé sur le câble porteur, mais dans ce cas là l'appareil n'aurait pas put démarrer aillant un défaut position Frein de Chariot présent
Vu la taille des plaquettes la force de "collage" du gel serait probablement tellement faible que la surveillance de courant du moteur d'entraînement ne réagirait même pas.
Afin de geler les modifications du texte j'ai copié/collé l'article en ligne ci-dessous afin d'en permettre la discussion et le commentaire.
http://www.ladepeche.fr/article/2010/11/30...lepherique.html
Publié le 30/11/2010 08:22 - Modifié le 30/11/2010 à 13:54 | Thierry Jouve.
Pic du Midi : 36 personnes évacuées du téléphérique après 3h d'attente
pic du midi
36 personnes ont dû être évacuées de deux cabines du téléphérique du pic du Midi, bloquées sur le tronçon Taoulet-La Mongie. Une opération périlleuse.
15 h 30, dimanche. Onze passagers et le machiniste amorcent la descente du tronçon Taoulet-La Mongie. à 150 m sous le premier pylône au départ du Taoulet, la benne du téléphérique du pic du Midi stoppe. L'hydraulique a gelé, bloquant le frein de sécurité. « Cela était déjà arrivé en gare, mais c'est la première fois en dix ans que cela se produit en roulant. »
Fabien Dortet, chef d'exploitation du téléphérique, coordonne l'opération de sauvetage avec Bernard Malus, directeur de la régie du Tourmalet, et Alain Condette, responsable de la sécurité des pistes. « Je tiens à souligner l'excellente collaboration de tous les services de la station. La procédure d'évacuation mise en place a bien fonctionné », se réjouit Daniel Soucaze, directeur du pic du Midi.
Benne bloquée à 40 m du sol
Sauf qu'il ne s'agissait pas d'un exercice mais d'une opération d'évacuation bien réelle, dans des conditions difficiles. Yohann Langrand et Jacques Couraut, deux employés du pic s'approchent en motoneige, à 300 m du premier pylône du téléphérique. L'endroit est escarpé, difficile d'accès. La benne bloquée se trouve à 40 m du sol. Les employés du pic escaladent le pylône. Munis d'une longe, ils descendent sur le câble pour arriver sur le toit de la cabine. Yohann Langrand a apporté avec lui une bouteille de gaz et un chalumeau pour débloquer le frein.
« Le gaz était gelé. Il faisait un vent de 40 km/h et -10°. Je ne suis pas parvenu à allumer le chalumeau. » Aussi, vers 17 heures, on décide d'évacuer les passagers de la cabine. Au moyen d'un descendeur et d'un baudrier, chaque occupant est descendu à tour de rôle. « Une dame avait un peu d'appréhension. Je suis descendu en premier pour lui montrer qu'il n'y avait pas de danger », explique Yohann. La tombée de la nuit rend toutefois l'opération plus périlleuse. Au sol, un chemin d'accès a été balisé. Les naufragés sont ensuite reconduits vers la station, par groupes de trois, au chaud, en dameuse.
L'opération n'est cependant pas terminée. Car lorsque la benne s'est arrêtée, une autre cabine montait avec 23 skieurs à bord. Cette seconde cabine a dû stopper car elle utilise, avant d'arriver en gare, le même câble que celle qui descend. Les 23 skieurs ont aussi été évacués de la benne au moyen d'un descendeur. Depuis la piste du Taoulet, un secteur facile d'accès, ils ont été ramenés à La Mongie en motoneige et en dameuse. Enfin, deux touristes n'ont pu redescendre et ont passé la nuit au pic du Midi. Ils sont redescendus hier, avec la remise en service des deux tronçons du téléphérique du pic.
« Personne n'a paniqué »
« Tout d'un coup, la cabine s'est arrêtée, raconte Claude-Jean Becker, greffier en retraite, demeurant à Sarlabous, qui a filmé l'opération de secours. Le machiniste nous informe que le frein de sécurité est bloqué et il prévient la gare de départ. » Puis, deux employés du pic arrivent sur le toit de la benne. « On les a applaudis quand ils sont entrés dans la cabine. C'était impressionnant de les voir avancer sur le câble avec une longe », apprécie Claude-Jean Becker. Dans la cabine, « l'ambiance était plutôt bon enfant. Personne n'a paniqué. On se sentait en sécurité. Il faisait froid et cela a été un peu long. On aurait peut-être pu déclencher plus tôt l'opération d'évacuation. Puis, il y a eu un peu d'appréhension pour descendre avec le treuil, mais tout le monde a été courageux. Ensuite, on a été très bien pris en charge. Je reviendrais au pic du Midi ».
Source:
http://www.ladepeche.fr/article/2010/11/30...lepherique.html
Evidement que vu techniquement c'est un peu du n'importe quoi comme description mais les journaleux n'ont jamais été des modèles d'exactitude technique.
Si un frein a bloqué au niveau d'une cabine il s'agit obligatoirement du frein de chariot et non du frein de sécurité. Formellement parlant, le terme de frein de sécurité fait référence au deuxième système de freinage de l'entraînement (Sicherheitsbremse, SB), le premier frein étant le frein de service (Betriebsbremse, BB) (à ne pas confondre avec la numérotation des pinces des freins car chacun des deux systèmes de freinage peut être composé de plusieurs pinces de freinage).
Le frein de chariot est, excepté lors d'essais périodiques à vitesse nulle, en permanence maintenu ouvert, soit par verrouillage mécanique, soit par pression hydraulique directe. Dans tous les cas la position de fin de course ouverte des pinces du frein de chariot est surveillée électriquement afin de transmettre un ordre d'arrêt à l'entraînement dès qu'au moins une des pinces du frein de chariot n'est plus en position complètement ouverte. La pression hydraulique est également surveillée dans le cas de maintien d'ouverture direct par la pression hydraulique. La pression hydraulique est générée par une pompe électrique embarquée alimentée par batteries rechargées en stations (pour tous les systèmes hydrauliques il y a également une pompe à main de secours). Certains TPH avec pinces de frein de chariot à maintien mécanique n'ont qu'une pompe à main pour rouvrir le frein de chariot, il existe également des freins de chariot à réouveture non hydraulique. Quelques TPH ont des pompes hydrauliques entraînées par des galets mais cela pose problème en cas de patinage (câbles givrés ou gelés).
L'explication de l'article est assez vaseuse. Si l'hydraulique est en bon état et maintenue correctement il n'y aucune raison qu'elle ne fonctionne pas correctement par basses températures (en tout cas même -25 [°C] ne devraient pas poser de problème). Si elle "gèle" c'est soit en raison de présence excessive d'eau ou de l'emploi d'un type d'huile incorrect et dans dans deux cas il s'agit d'une anomalie. De plus, en cas de "gel" les pinces de freins à maintien ouvert par pression ne vont pas se refermer rapidement, au pire elle ne pourront plus se refermer car l'huile ne pourrait plus quitter les cylindres hydrauliques maintenant les pinces en position ouverte. Par contre il est possible que le "gel" de l'huile puisse bloquer certains composants hydrauliques et en conséquence empêcher une repressurisation suffisante (nécessaire pour compenser les faibles fuites internes), ce qui génère une alarme.
Il faudrait vraiment savoir ce qui s'est réellement produit. Si les pinces sont complètement fermées il faut évidemment les rouvrir, si elles ont juste quitté la fin de course ouverte une personne avec une radio peut rester sur la cabine ou sur le chariot et on peut alors rentrer au ralenti en surveillant les pinces visuellement (critique au passage des pylônes s'il y a des oscillations transversales), par contre si le frein de chariot se reserre à très basse vitesse cela ne pose pas de trop problèmes. Il existe également un dispositif portable pour rouvrir et maintenir ouvertes les pinces mécaniquement. Si la repressurisation n'est plus possible les pinces se ferment mais seulement lentement en raisons de faibles fuites internes (techniquement inévitables) ce et uniquement dans le cas d'un système à maintien ouvert direct par pression.
Utiliser un chalumeau pour dégeler un système hydraulique n'est pas sans risque, surtout qu'une partie est en conduites flexibles...
Je me demande s'il n'y a pas plutôt eu une fuite d'huile. En tout cas il serait intéressant d'avoir des informations détaillées et correctes sur ce qui s'est réellement passé. A mon avis seule l'impossibilité de rouvrir et maintenir ouvertes les pinces du frein de chariot justifie une évacuation verticale dans le cas discuté. Si les pinces ont juste quitté la fin de course ouverte par suite de fuite interne et de d'absence de repressurisation il n'est pas exclu de ramener les cabines en stations au ralenti en surveillant visuellement les pinces. Mais comme mentionné il faudrait déjà disposer d'information détaillées et fiables, c.à.d. ce que les médias ne fournissent hélas plus de nos jours (y.c. pour les reportages techniques à la télé souvent truffés d'inexactitudes).
Ce message a été modifié par Velro - 30 novembre 2010 - 19:02 .