Forums Remontées Mécaniques: TSD4 du Gran Jeu (†) - Aussois (Haute Maurienne Vanoise) - Forums Remontées Mécaniques

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TSD4 du Gran Jeu (†) - Aussois (Haute Maurienne Vanoise) Poma - 1989 > 2015

#61 L'utilisateur est hors-ligne   Mathieu01 

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Posté 24 août 2009 - 10:44

Merci à vous deux pour ce reportage très complet!! B)
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#62 L'utilisateur est hors-ligne   rider aussois 

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Posté 24 août 2009 - 11:59

Voir le messageNéoto, le 24 08 2009, 11:24, dit :

Vivement un unique TSD6 à la place B)


Connaissant très bien le domaine et le fonctionnent de la station tout au long de la saison d'hiver je suis très opposé a un unique TSD6 au départ de front de neige car comme il a été dit dans le reportage si il y a un problème 95% des piste sont fermé donc même si conserver 2 appareils sur le front de neige coute plus cher se serait plus judicieux de la par de la RET.
www.aussois.com
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#63 L'utilisateur est hors-ligne   Néoto 

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Posté 24 août 2009 - 12:25

A l'heure actuelle, garder 2 entrées sur un domaine est un luxe que peu de stations peuvent encore se permettre.

Une installation récente a très peu de chance de tomber en panne (1 % de chance ?). Et en cas de panne, une bonne équipe de technicien est capable dans 85 % des cas de relancer l'installation dans les 2 heures. Et en cas de grosse panne / grosse casse, ce qui est très rare, on peut facilement trouver un moteur ou un réducteur de secours en moins de 6 heures ! Le temps de l'installer, l'installation n'est pas immobiliser plus de 24 Heures.

Sans oublier qu'on peut toujours doubler les points sensibles...

Si la station veut encore se développer, elle ne va certainnement pas mettre 2 installations sur le front de neige pour le plaisir, Aussois reste une petite station.

Bien entendu, je n'ai certainnement pas ta connaissance du Domaine, mais c'est aussi normal à l'heure actuel de remplacer 3, 5 voir 7 installations par une seule. Je peux te fournir plusieurs exemples de stations qui le font B)

Un TSD6 permettra à la station de faire baisser ses coûts d'exploitation, l'entretient sera identique à celui de l'Armoise et la fiabilité est très très bonne à l'heure actuelle. Niveau débit, on peut dire un 2400 provisoire et 3000 définitif...

Cependant, rien n'empêchera à la station de mettre si il le faut une 2e remontée, mais par après quand les finances seront meilleurs :(

@+

Ce message a été modifié par Néoto - 24 août 2009 - 14:38 .

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#64 L'utilisateur est hors-ligne   Pierwak 

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Posté 24 août 2009 - 12:39

D'autant que la station attirera certainement plus de monde en développant son domaine dans la partie haute et en offrant des nouvelles pistes, qu'en laissant un double accès au plateau du jeu... D'ailleurs même en laissant un double accès il y a fort à parier que 90% des skieurs n'emprunteraient que le nouveau TSD6 sauf en cas de très forte affluence. Je rejoins Néoto sur le fait qu'il vaudra mieux éventuellement doubler le départ plus tard, mais après l'extension du domaine sur sa partie haute.
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#65 L'utilisateur est hors-ligne   Aussois 

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Posté 24 août 2009 - 14:41

Le meilleur choix en terme de prestation, serait de raccourcir l'actuel tsd du Grand Jeu, pour remplacer l'actuel tsf des Côtes. Pour environ 1,5 millions d'€ environ on aurait un deuxième appareil performant, et adapté à une clientèle débutante, qui pourrait repartir pour vingt ans.
Cela permettrait d'avoir une deuxième zone débutante sur la partie basse du domaine skiable en conservant le forfait débutant. Cette deuxième zone débutante permettrait de soulager les pistes desservies (et de gagner de la place) par le tsf de l'Eterlou, en vue de faire un snowpark. En effet, se ferait beaucoup de monde avec la zone débutante et un snow park sur le plateau du Jeu.

Cependant, à l'heure actuel des choses, les propos tenus par les personnes concernées, laisseraient plutôt envisager la création d'un appareil unique, en vue de développer la partie haute du domaine skiable. Pour des raisons de conforts et de sécurité (nombreux court de ski), je verrait bien la création d'un télecombi (télemix), comme ascenseur principal (même si je ne suis pas fan de se genre d'installation). Ce choix est certes discutable étant donné que les tsd 6 sont plus fiable et plus facile à exploiter.

Bref......beaucoup de questions qui se pause.

Ont attend, les résultats de l'étude de positionnement confié à un cabinet externe en 2008, qui permettra d'en savoir plus sur les désirs des clients.

Ce message a été modifié par Aussois - 24 août 2009 - 14:49 .


#66 L'utilisateur est hors-ligne   Aussois 

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Posté 01 septembre 2009 - 19:53

Ce reportage est maintenant disponible dans la BDD, dans sa version finale : Reportage tsd du Grand Jeu

Image IPB

Reportage tsd du Grand Jeu

#67 L'utilisateur est hors-ligne   Yann83 

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Posté 01 septembre 2009 - 20:40

Beau reportage
Les textes sont très pertinents :montagner:
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#68 L'utilisateur est en ligne   Rodo_Af 

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Posté 24 mars 2014 - 11:06

Refonte générale du reportage...

Image IPB

^^^^Cliquez sur l'image pour voir le reportage^^^^

Vous pouvez déposer vos remarques, questions et commentaires relatifs à ce reportage dans ce fil de discussion.
(Vous voyez une faute ? N'hésitez pas à me contacter par MP)

Image IPB

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#69 L'utilisateur est hors-ligne   Valmo* 

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Posté 24 mars 2014 - 12:42

Merci pour la refonte d'un appareil bien particulier à l'histoire plus que riche :)

Citation

Ont peut également distinguer au centre l’automate Vigi 300,


Il s'agit du groupe de sécurité destiné à la ligne de sécurité et non de l'automate :)
Valmorel , plus belle station des alpes...
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#70 L'utilisateur est hors-ligne   Lolo42 

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Posté 24 mars 2014 - 14:27

Merci pour le reportage.

Je me permets un petit commentaire : on ne peut pas qualifier ce télésiège de type Delta. Au début ce télésiège était certes un proto-hybride mi-Delta (pour la gare tension) - mi-télécabine (pour la gare motrice), mais la seule chose qu'il y avait de Delta (la tension en G1) a disparu lors du passage en débrayable. Cette configuration initiale atypique s'explique par la volonté présente dès l'origine de transformer l'appareil en TCD6.

Un télésiège Delta débrayable c'est par exemple Les Lattes à Corrençon (http://www.remontees...rtage-2164.html).

Pour revenir en détail sur la gare amont motrice, elle ne reprend pas la mécanique Poma Delta. Il ne faut pas se laisser abuser par les deux IPN jointés que l'on retrouvait par exemple aussi sur la télécabine de Caron à Val Thorens.
Le treuil, sur son massif béton central, reprend depuis l'origine une configuration de la gamme télécabine de Poma 82 avec le moteur thermique / embrayage / réducteur en ligne et le moteur électrique au niveau inférieur avec liaison par courroies.
- Laurent -

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#71 L'utilisateur est hors-ligne   Valmo* 

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Posté 24 mars 2014 - 15:32

tout à fait d'accord avec lolo, le treuil en version "sol" est typique des appareils de l'époque et n'a rien d’aérien comme ont pu l’être les treuils dans les versions delta
Valmorel , plus belle station des alpes...
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#72 L'utilisateur est hors-ligne   Aussois 

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Posté 24 mars 2014 - 16:07

Tout à fait d'accord avec vos remarques, le texte en lui même n'a pas été repris et date de 2009.....avec toutes les erreurs de jeunesses qui en découlent.


De gros changements en perspective en 2015 avec la rénovation complète de la maison d'Aussois, le remplacement du tsd du Grand Jeu et du tsf des Côtes avec un départ de plein pied, depuis la route.

Ce message a été modifié par Aussois - 24 mars 2014 - 16:08 .


#73 L'utilisateur est hors-ligne   alspace 

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Posté 24 mars 2014 - 18:32

Merci pour cette très belle refonte. :)

Ce message a été modifié par alspace - 04 juin 2015 - 12:21 .

Reportages à venir :
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#74 L'utilisateur est hors-ligne   Guigui74 

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Posté 24 mars 2014 - 18:49

Merci pour ce reportage sur un symbole d'Aussois, ainsi que pour toute la série sur Aussois: ça donne envie de découvrir l'endroit et ses paysages à couper le souffle sur le haut du domaine.
Tout à fait d'accord moi aussi avec ce qu'a dit lolo42, je m'étonne juste qu'en 1989 on ait encore osé construire une telle gare amont: 1989 a certes été une année de transition dans l'offre en TSD4 à pinces T mais quand même!
Son esthétique fait plus début 80's que fin 80's où les choses commençaient enfin à bouger niveau design: je pense que le paysage y gagnera en la voyant disparaître!
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#75 L'utilisateur est hors-ligne   Lolo42 

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Posté 24 mars 2014 - 21:39

La gare amont date de 1982. Seuls les canons et le rail arrière datent de 1989.
- Laurent -

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#76 L'utilisateur est hors-ligne   Guigui74 

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Posté 24 mars 2014 - 21:58

En effet je n'avais pas vu les IPN sur la photo NB de 1982: on voulait donc installer après évolution une TCD6 pinces S +/- similaire à celle de Caïrn-Caron avec des canons à l'avant de la fausse gare Delta.
Sauf que lesdits canons ont une couverture complète ("pentagonale")vu leur âge.
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#77 L'utilisateur est hors-ligne   alspace 

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Posté 24 novembre 2015 - 18:16

Image IPB


Au sommaire de ce reportage :

  • Aussois
  • Historique : le télésiège fixe du Gran Jeu
  • Gran Jeu, l'axe central du domaine
  • Ligne et infrastructures du télésiège du Gran Jeu
  • Gran Jeu, un axe qui devait être modernisé pour une desserte plus efficace du domaine



Aussois

Aussois est une station village située à 1500 mètres d’altitude sur un plateau exposé au sud. Elle propose un domaine skiable de taille moyenne composé de 10 remontées mécaniques, dont deux télésièges débrayables, trois télésièges fixes ainsi que quatre téléskis desservant un total de 55 kilomètres de pistes entre 1500 et 2700 mètres d'altitude.

Image IPB
^^ Découvrez une présentation plus détaillée de la station en cliquant sur le logo ^^


Historique : le télésiège fixe du Gran Jeu

Le ski en Haute Maurienne commença à se développer en 1950 au village de Lanslebourg avec la construction d'un très long téléski de 1650 mètres dans la forêt de l’Arc dominant ce village. Ce fut en 1953 que la première remontée mécanique naquit à Aussois. Il s’agissait d'un petit téléski pouvant remonter jusqu'à 4 skieurs à la fois, et qui était situé aux envers sous la face nord du fort Marie Christine.
En 1959, la première remontée mécanique moderne fut construite par Marcel Arnaud pour le compte de Louis Couvert : le téléski de la Dotta. Cette installation était située en plein cœur du village, en contrebas de l’église et desservait une courte piste dédiée aux débutants.
Au début des années 1960, Poma installa le téléski de la Pyramide sur le front de neige actuel de la station. Il desservait un champ de neige d'une centaine de mètres de dénivelé.

Image IPB
Queue importante à la gare aval du téléski de la Pyramide (D.R).

Image IPB
Vue sur une très grande partie de la ligne depuis la gare aval (D.R).

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Vue arrière du pylône 1 du téléski de la Pyramide (D.R).


En 1969, la régie des remontées mécaniques d’Aussois vit le jour. La même année, le télésiège fixe des Côtes fut construit par Weber sur un tracé totalement nouveau dans l'optique de créer un domaine skiable en altitude. Il proposait dès lors de véritables pistes en forêt, sur plus de 400 mètres de dénivelé.

Image IPB
Le pylône 1 du télésiège des Côtes et la suite de la ligne derrière. En arrière-plan, on devine la ligne du téléski de la Pyramide (D.R).

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Le télésiège des Côtes au sortir du front de neige (D.R).

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Vue sur l'arrière du pylône 4 (D.R).


L’année suivante, le télésiège des Sétives fut construit en continuité du téléporté des Côtes et permit d'élever les skieurs en haut du plateau du Jeu. Il ouvrit alors un nouvel espace de ski sur de larges pentes herbeuses depuis l'altitude de 2250 mètres.

Image IPB
Multi vue présentant le départ et l'arrivée du télésiège des Sétives (les deux images en haut), ainsi que le télésiège des Côtes (les deux images en bas).
Notons la présence sur la photo en bas à gauche du téléski de la Charrière construit dans les années 1970 (D.R).

Image IPB
Vue sur le départ du télésiège des Sétives ainsi que sur le restaurant du même nom en arrière-plan (D.R).


En 1971, le téléski du Plan Sec fut construit afin d'étendre le domaine skiable jusqu'à 2664 mètres d'altitude depuis l'arrivée du télésiège des Sétives. Cet appareil étant rapidement saturé depuis la construction du télésiège de la Fournache en 1979, la régie des remontées mécaniques d'Aussois améliora l'accès au domaine d'altitude en 1981 en construisant le téléski débrayable de Bellecôte. Le départ de ce dernier était situé sur le plateau du Jeu (à proximité de la gare aval actuelle du télésiège de l'Armoise) et grimpait au terme d'un tracé de plus de 2 kilomètres au sommet de la station à proximité de l'arrivée du télésiège de la Fournache, située à 2710 mètres d'altitude.

En 1982, le télésiège fixe du Gran Jeu fut installé par Poma depuis le front de neige de la station jusqu'au plateau du Jeu dans le but de doubler à la fois les télésièges des Côtes et des Sétives. Ainsi, le temps de montée vers le cœur du domaine skiable fut beaucoup réduit en passant de plus de 20 minutes avec la chaîne Côtes-Sétives à moins de 15 minutes avec le seul télésiège du Gran Jeu. Il fut dès lors le principal axe de la station pour atteindre directement et rapidement le plateau du Jeu. De plus, le télésiège du Gran Jeu permettait de rejoindre en une seule montée le téléski de Bellecôte pour rallier le sommet du domaine skiable.
Ce télésiège fixe biplace était prévu pour évoluer en télécabine débrayable : tous les composants de l'installation, à l'exception de la gare aval, étaient ainsi conçus pour une exploitation en télécabine (largeur de la voie, le treuil...).
Le télésiège fixe du Gran Jeu proposait un débit horaire de 870 personnes à la vitesse de 2,3 mètres par seconde.

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Héliportage des bétons pour le chantier de la construction du télésiège fixe du Gran Jeu.

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Héliportage d'un pylône.

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Héliportage d'une tête d'un pylône.

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Vue aérienne d'une grande partie de la ligne du télésiège du Gran Jeu (à gauche) et du télésiège des Côtes à droite (D.R).

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La gare aval Delta qui assurait la tension de la ligne.

Image IPB
La ligne du télésiège du Gran Jeu sortant du front de neige d'Aussois (D.R).

Image IPB
Vue arrière de la gare amont.


En 1989, il fut décidé de faire évoluer le télésiège fixe du Gran Jeu en télésiège débrayable 4 places afin d'améliorer le débit, le confort et de réduire le temps de montée. Ce projet d'évolution était bien différent du premier étudié en 1982 lors de la construction du télésiège fixe. En effet, en raison de soucis sur des télécabines 6 places de la même époque, une transformation en ce type de téléporté aurait entrainé l'obligation de remplacer l'ensemble des pylônes. N'ayant pas les moyens d'investir dans une nouvelle ligne, la Régie des Équipements Touristiques d'Aussois décida de faire évoluer le Gran Jeu en télésiège débrayable 4 places en ne remplaçant que la gare aval et en ajoutant des lanceurs en gare amont. Deux pylônes compressions furent par ailleurs rajoutés et certains pylônes modifiés en utilisant le matériel existant.

Image IPB
La fin de la ligne et la gare amont du télésiège débrayable du Gran Jeu et le départ du téléski de Bellecôte.



Gran Jeu, l'axe central du domaine

Le télésiège du Gran Jeu avait pour rôle d’emmener les skieurs au cœur du domaine skiable d’Aussois, mais aussi de garantir le retour sur la station, que ce soient pour les débutants ou lorsque les pistes des Côtes, de l’Ortet et de la Choullière étaient fermées.
Au sommet du télésiège du Gran Jeu, on pouvait accéder directement au départ du télésiège débrayable de l’Armoise, situé à quelques dizaines de mètres, et qui dessert toute la partie haute du domaine ainsi que le télésiège fixe de la Fournache.
Gran Jeu permettait également d’accéder au télésiège des Sétives, qui, accompagné du téléski du Plan Sec, dessert un grand nombre de pistes de niveaux différents, ainsi que le stade de slalom et le BoarderCross de la station.
Enfin, il jouait un rôle d'ascenseur au domaine débutant d'altitude d’Aussois desservi par le télésiège de l’Eterlou et par le téléski de la Combe.
Outre ce rôle d’ascenseur, le télésiège du Gran Jeu desservait, à la suite de la fin de la piste bleue du Paerot, la piste verte des Côtes et la bleue de l'Ortet, qui partaient du plateau des Sétives pour rejoindre le front de neige de la station. Ce télésiège donnait aussi accès à la piste bleue Toutoune, qui était une variante de la piste de l'Ortet et était seulement atteignable depuis cette dernière. Ces quatre pistes étaient très utilisées par les débutants car elles permettaient un retour assez facile sur la station.
Enfin, une autre piste, la Choullière, plus technique, permettait de revenir sur le front de neige de la station depuis le plateau des Sétives. Depuis 2013, cette piste a été prolongée par le bas, terrassée, reprofilée et équipée en neige de culture afin de mieux répartir le flux de skieurs sur sa partie basse.

Image IPB
Situation du télésiège du Gran Jeu sur le plan des pistes d’Aussois.


En été, le télésiège du Gran Jeu était aussi exploité pour desservir des sentiers VTT ainsi que certains chemins de randonnées, dont certains permettaient de se rendre au site touristique des barrages de Plan d’Aval et de Plan d’Amont, évitant ainsi aux vacanciers de prendre leur voiture.

Rentrons à présent dans les aspects plus techniques de l'appareil. On retrouvait en aval une gare à lanceurs Performants, comme le télésiège Alpauris à l'exception de la couverture, de conception plus ancienne. La gare amont était une station Perfomant qui avait la particularité de reprendre les éléments structurels de couverture des gares Delta. Notons que l’installation était dimensionnée en tant que télécabine 6 places, c’est pourquoi les pylônes 2 et 18 possédaient des galets inclinés afin de rattraper une largeur de voie plus faible que sur les autres télésièges 4 places (4,30 m au lieu de 4,60 m). Tous les ouvrages de ligne entre les pylônes 2 et 17 possédaient en outre des guidages de suspentes pour écarter les sièges des fûts et éviter les collisions entre ces deux éléments. Enfin, à partir de 2005, la vitesse de 5 mètres par seconde ne fut utilisée que pour augmenter le débit lors des heures de pointe.


Voici donc les caractéristiques de ce télésiège :

Caractéristiques administratives

TSD-Télésiège à pinces débrayables : GRAN JEU
Exploitant : Régie des Équipements Touristiques d'Aussois
Constructeur : POMAGALSKI
Année de construction du télésiège fixe : 1982
Année de transformation en télésiège débrayable : 1989
Année de démontage : 2015

Caractéristiques d’exploitation

Saison d'exploitation : Hiver et été
Capacité : 4 personnes
Débit à la montée : 1560 personnes/heure
Débit à la descente : 1560 personnes/heure
Vitesse d'exploitation maximale : 5 m/s
Vitesse en marche de secours : 1 m/s
Sens de la montée : Par la droite

Caractéristiques géométriques

Altitude aval : 1540 m
Altitude amont : 2189 m
Dénivelée : 649 m
Longueur développée : 1970 m
Longueur horizontale : 1851 m
Portée la plus longue : 163,59 m (entre les pylônes 10 et 11)
Hauteur de survol maximale : 62 m
Pente moyenne : 35 %
Pente maximale : 51 %
Temps de trajet : 6 minutes 40 secondes

Caractéristiques techniques

Type de gare amont : Delta évolutive
Emplacement motrice : Amont
Type de motorisation : Courant continu
Puissance développée : 405 kW (340 kW jusqu'en 2008)
Type de gare aval : Alpha évolutive
Emplacement tension : Aval
Type de tension : Hydraulique
Pression nominale : 110 bars
Tension nominale : 12 000 daN
Nombre de pylônes : 18

Caractéristiques des véhicules

Nombre de véhicules : 89
Type de véhicules : Arceau 4 places - Arceau 4 places de rénovation
Espacement : 9,23 secondes
Distance entre chaque véhicule : 46,15 m
Dispositif d'accouplement : TB-41

Caractéristiques du câble

Diamètre des câbles : 40,50 mm
Type de câblage : Lang à droite
Type d'âme : Textile
Pas de câblage : 284 mm
Résistance à la rupture : 113 800 daN


Ligne et infrastructures du télésiège du Gran Jeu

La gare aval

La gare aval du télésiège du Gran Jeu était située à 1540 mètres d'altitude, à quelques mètres au-dessus du départ du télésiège fixe des Côtes. Elle était ainsi assez facile d'accès depuis la station et le domaine skiable, grâce aux pistes des Cotes, de l'Ortet et de la Choullière.
Au niveau technique, nous retrouvions ici une station issue de la gamme des télésièges Performant à lanceurs pentagonaux qui assurait le retour-tension du câble. Notons la présence d'un rail de maintenance des véhicules ajouté en 2006 afin de faciliter les interventions sur les pinces ainsi que le retrait des véhicules de la ligne.

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La gare aval vue depuis la piste bleue de l'Ortet.

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Vue rapprochée.

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Vue de trois-quarts avant depuis la piste verte des Côtes.

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Vue de trois-quarts arrière.

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Vue opposée.

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Vue arrière en été.

Image IPB
Des skieurs débutants débarquant en gare aval.

Image IPB
Dans le lanceur.



La ligne

A la sortie de la gare aval, la pente augmentait fortement afin de sortir du décaissement où se trouvait le départ. Ensuite, la ligne était peu pentue et en pente constante jusqu’au pylône 5 qui imprimait la montée principale de ce télésiège. On rentrait alors dans une forêt où la pente était importante. La ligne sortait de la forêt après le passage du pylône 12, puis elle survolait un terrain en dévers. Le pylône 15 affaiblissait quelque peu l'inclinaison du câble puis la fin de la ligne était plutôt constante jusqu'au pylône 18 qui remettait le câble sur le plan horizontal pour l'entrée en gare amont.

Poma avait équipé la ligne de 18 pylônes, dont 2 compressions et 16 supports :
  • P1 : 8C/8C
  • P2 : 6S/6S
  • P3 : 6S/6S
  • P4 : 4S/4S
  • P5 : 8C/8C
  • P6 : 4S/4S
  • P7 : 4S/4S
  • P8 : 6S/6S
  • P9 : 4S/4S
  • P10 : 6S/6S
  • P11 : 6S/6S
  • P12 : 4S/4S
  • P13 : 4S/4S
  • P14 : 8S/8S
  • P15 : 8S/8S
  • P16 : 6S/6S
  • P17 : 4S/4S
  • P18 : 12S/12S



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P1 de profil.

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Portée vers le pylône 2 et sortie du décaissement où se trouvait la gare aval.

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P2.

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Portée vers le pylône 3, survol de la piste bleue de l'Ortet.

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P3.

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Portée vers le pylône 4.

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P4.

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Portée vers le pylône 5.

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P5.

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P6.

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Portée vers le pylône 7.

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P7.

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P8.

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P9.

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P10.

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P11.

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Portée vers le pylône 12.

Image IPB
P12, la sortie de la forêt était toute proche.

Image IPB
P13.

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P14. Survol d'un important dévers.

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P15.

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Portée vers le pylône 16. On approchait du plateau du Grand Jeu, avec sur la gauche la ligne du télésiège de l'Eterlou, et sur la droite le télésiège fixe des Sétives et le télésiège débrayable de l'Armoise.

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P16.

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Portée vers le pylône 17

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P17 et survol de la piste rouge des Sétives.

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Portée vers le pylône 18.

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P18.

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Portée vers la gare amont.



La gare amont

La gare amont était située à 2189 mètres d'altitude, au cœur du plateau du Jeu et située toute proche de la ligne du télésiège fixe des Sétives. De ce point, on pouvait continuer notre ascension sur le domaine avec le télésiège débrayable de l'Armoise, rejoindre le secteur débutants desservi par le télésiège de l'Eterlou et le téléski de la Combe, ou encore skier sur la partie basse du domaine skiable.
Au niveau technique, c'était une station motrice-fixe, avec un treuil similaire aux télécabines des années 80. Au niveau couverture, on retrouvait une structure de gare Delta dont le but était de soutenir un toît en tôle blanche.

Vues hivernales :

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Gare amont depuis la ligne.

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Vue depuis l'aire de débarquement.

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Vue de trois-quarts en plongée. Au premier-plan, le télésiège des Sétives.

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La gare amont dans son environnement.

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Vue depuis le télésiège des Sétives.


Vues estivales :

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Vue en plongée sur la gare amont. A droite, le restaurant d'altitude Le Montana.

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Vue rapprochée.

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Vue de côté.

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Vue de trois-quarts arrière depuis la zone d'attente pour la descente en télésiège.



Véhicules et pinces

Le télésiège du Gran Jeu était équipé de 89 sièges Arceaux 4 places de Poma, reliés au câble par des pinces débrayable TB-41. Notons que cet appareil était équipé aussi de plusieurs sièges Arceau de rénovation, venus remplacer des anciens véhicules défectueux.
Le télésiège du Gran Jeu était aussi équipé d'un véhicule de service permettant de faciliter les entretiens des pylônes. Ce dernier était stationné sur le rail de maintenance en gare amont lorsqu'il n'était pas utilisé.

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Un siège Arceau 4 en ligne.

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Un siège Arceau de rénovation.

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Une pince TB-41 en ligne.

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Vue de dessous.

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Une pince dans le contour en gare aval.

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Le véhicule de service stationné en gare amont.

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Des sièges stockés sur le rail de maintenance en gare aval.



Au cœur du télésiège débrayable du Gran Jeu

La tension du câble

La tension du câble du télésiège du Gran Jeu était effectuée en gare aval grâce à deux vérins hydrauliques installés l'un au-dessus de l'autre. Ces vérins étaient contrôlés via une centrale hydraulique qui permettait de bouger le lorry sur les rails et donc déplacer la poulie retour suivant les besoins.

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Les vérins hydrauliques sortant du massif en béton qui soutenait l'arrière de la gare aval.

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Les vérins vus depuis la zone d'embarquement.

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La poulie retour.

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Vue en plongée sur la poulie retour-tension.

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La centrale hydraulique des vérins de tension.



Mise en mouvement du câble

La mise en mouvement du câble était réalisée en gare amont grâce à un moteur électrique à courant continu TT-Electric développant 405 kW, et un couple de 245 daN/m. Le télésiège du Gran Jeu avait la particularité, du fait de son treuil spécifique, de disposer d’un moteur à double sortie : une avec le volant d’inertie et le frein de service, l'autre permettant de transmettre la puissance au réducteur grâce à 8 courroies.
En cas d'avarie sur le moteur principal, un entraînement de secours était assuré grâce à un moteur thermique qui entraînait le réducteur via des cardans.
Enfin, le réducteur (remplacé en 2006) assurait ensuite l'augmentation du couple et la réduction de la vitesse vers la poulie motrice.
Notons aussi que le moteur électrique d'origine a lâché pendant les vacances de février 2008. Il était vieillissant, et sous-dimensionné pour tourner à 5 m/s. Cette panne avait arrêté l'appareil pendant 3 jours et demi. Le moteur fut remplacé par un autre moins puissant (temporaire) pour finir la saison d'hiver, bridant l'appareil à 3 places par véhicules à la vitesse 4m/s. Un nouveau moteur plus puissant a été installé durant l'été 2008.

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Vue d'ensemble du bloc moteur depuis l'aire de débarquement. Le bloc de couleur bleu claire en-dessous de la poulie motrice est le réducteur.

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Vue sur le moteur électrique à courant continu.

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Autre vue du moteur.

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Vue rapprochée.

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La deuxième sortie du moteur électrique avec le volant d'inertie sur lequel agissait le frein de service.

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Le frein de service.

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Vue d'ensemble de la machinerie de secours. De gauche à droite : le moteur V8 thermique, le coupleur (sous la grille rouge), la boite de vitesse disposant de 4 vitesses et le cardan permettant de transmettre la puissance au réducteur. Tout à droite, nous apercevons l'accouplement du moteur électrique avec le réducteur effectué par 8 courroies.

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Le moteur thermique de secours et le début de son arbre rapide rejoignant le réducteur.

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Le réducteur en bleu clair et la poulie motrice en bleu foncé.



Traînage des véhicules en gare

Les sièges étaient entraînés en entrée et sortie de gare par des poutres de 32 pneus reliés entre eux par des courroies et dans le contour par une chaîne de traînage. La vitesse de ces pneus et de cette chaîne était synchronisée avec celle du câble grâce à une prise de mouvement sur la poulie, animant tout un jeu de cardans dans l'ensemble de la gare. Notons que la chaîne de traînage en gare aval permettait d'assurer le cadencement des véhicules.
Des brosses étaient placées à proximité des cames d'embrayage et contribuaient au déneigement des pinces.

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La poulie motrice et les chaînes de prise de mouvement pour les poutres à pneus et la chaîne de traînage.

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Zoom sur les chaînes de prise de mouvement sur la poulie motrice.

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Le départ du cadran depuis la boite CATEP qui redirige le mouvement de la poulie motrice pris par les chaînes dans le cardan.

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Le cadran mettant en mouvement la chaîne de traînage en gare aval.

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La cinématique permettant d’entraîner la chaîne de traînage (roue dentée sous la grille orange) depuis la poulie motrice.

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Les cardans mettant en mouvement les poutres à pneus des lanceurs en gare aval. Au milieu, nous retrouvons une boite CATEP qui redirige le mouvement des arbres des lanceurs sur le même cadran rentrant dans la gare.

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Le début de la chaîne de traînage en gare aval. Sur la gauche, la rampe de débrayage.

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L'intérieur du lanceur coté montée en gare amont.

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Entrée de ce lanceur dans la gare amont. Nous apercevons bien le cadran mettant en mouvement les pneus du lanceur.

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Le lanceur côté montée en gare amont est incliné afin de profiter de la gravité pour aider les sièges à ralentir.

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Le gabarit de bon positionnement du câble, qui s'assure que le câble est bien aligné ou qu'il n'est pas endommagé.

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Déviation du câble vers le bas afin de libérer les pinces de celui-ci.

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La fin de ce lanceur.

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Les transmissions entre les poutres de pneus grâce à des courroies à la fin du lanceur côté montée
en gare amont.

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Début de la chaîne de traînage en gare aval.

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La fin de la chaîne de traînage en gare amont et début du lanceur.

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Le lanceur en gare amont avec la rampe d'embrayage en bleu et la brosse pour déneiger les pinces.

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Vue rapprochée de la brosse servant à déneiger les pinces.



Les commandes de l'installation

En gare aval, nous retrouvions des armoires de commande contrôlant le cadencement des véhicules en station. Cette station était équipée d'une télécommande permettant d'arrêter l'installation et de modifier la vitesse du câble.

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L’armoire de commande de la gare aval. Le tableau en haut de l'armoire permettait de signaler tout dysfonctionnement en gare détecté par les capteurs de positionnement des véhicules. Le petit afficheur digital sur le haut de l'armoire retransmettait le pesage des pinces (qui s'assurait que la force nécessaire pour débrayer la pince est bien dans la tolérance, de l'ordre de 380 kg).

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La télécommande en gare aval. Le gros bouton rouge est l'arrêt d'urgence, et juste au-dessus les crans pour les trois vitesses de l'installation.


En gare amont, nous retrouvions toutes les commandes nécessaires pour exploiter l'appareil. En effet, il était installé dans le chalet des commandes un pupitre depuis lequel on pouvait tout surveiller (vitesse du vent, allure de l'appareil, état du moteur thermique...). L'appareil était équipé d'un groupe de sécurité Vigi 300.

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La télécommande de quai en gare amont.

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Vue à l'intérieur du chalet des commandes de l'installation.

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Vue d'ensemble du pupitre des commandes.

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La partie commande en marche normale de l'appareil.

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Les cadrans de vitesse de l’appareil et de vitesse du vent.

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La partie droite du pupitre, avec les cadrans (vitesse de rotation du moteur, niveau de batterie, d’huile et d’essence) de l'entraînement thermique
de secours.



Équipements de ligne

Le télésiège du Gran Jeu était équipé de 18 pylônes, pouvant être compressions ou supports. Les galets supports avaient un diamètre de 420 mm tandis que ceux de compression avaient un diamètre de 450 mm.
A l'origine, le télésiège fixe du Grand Jeu devait évoluer en télécabine 6 places. Ainsi, on notera que les pylônes avaient une largeur de voie de 4,30 m, c'est pourquoi tous les ouvrages de ligne (sauf les pylônes 1 et 18) étaient équipés de guidages des sièges permettant de maintenir les véhicules assez loin des fûts car les sièges 4 places étaient plus larges que des cabines 6 places.
Les deux pylônes compressions de cet appareil (les pylônes 1 et 5) ont été installés en 1989 lors de la transformation de l'installation en débrayable.

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Zoom sur le balancier compression du pylône 1.

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Zoom sur le balancier support du pylône 2.

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Vue en plongée sur les balanciers supports d'un pylône.

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Le passage du câble sur les galets.


Tous les balanciers étaient équipés de capteurs anti-déraillement. Il y avait un capteur sur chaque balancier de 4 et 6 galets, et 2 sur les balanciers de plus de 6 galets. Remarquons sur la photo suivante qu’il y a un galet "lourd" à proximité immédiate de ces capteurs. Ces galets "lourds", permettaient de faire basculer le bogie 2, afin que le câble vienne casser les barrettes et ainsi arrêter automatiquement l’installation. Cette installation était équipée de deux capteurs anti-déraillement par balancier, ainsi que d’un rattrape-câble par ensemble de deux galets.

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A droite un galet "lourd", et à gauche un galet classique.

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Capteur de déraillement Poma de type barrette cassante. Juste derrière, on aperçoit un rattrape-câble.


Voici la hauteur de chaque pylône :

  • P1 : 4,8 m
  • P2 : 9,4 m
  • P3 : 12,7 m
  • P4 : 11,85 m
  • P5 : 9,5 m
  • P6 : 12 m
  • P7 : 10,9 m
  • P8 : 13,9 m
  • P9 : 16,8 m
  • P10 : 14,2 m
  • P11 : 13,6 m
  • P12 : 8,9 m
  • P13 : 13,2 m
  • P14 : 16,5 m
  • P15 : 13,1 m
  • P16 : 17,8 m
  • P17 : 16,7 m
  • P18 : 14,35 m



Autres vues...

La ligne à la descente

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Portée vers le pylône 18.

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Portée vers le pylône 14.

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Portée vers le pylône 10.

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Portée vers le pylône 6 et survol de la route vers le barrage de Plan d'Aval.

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Descente sur la gare aval.


Vues générales de l'appareil en été

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Ligne depuis la gare amont.

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La ligne au sortir de la forêt, au niveau du pylône 13.

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Vue sur la ligne en forêt au niveau du pylône 8.

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Vue vers l'aval.

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Vue sur la montée principale de l'appareil depuis la piste verte de la Charrière.

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La ligne, entre la gare aval et le pylône 3.



Gran Jeu, un axe qui devait être modernisé pour une desserte plus efficace du domaine

Le télésiège du Gran Jeu était un axe vital du domaine skiable d’Aussois. Il permettait l'accès direct à des appareils de liaison vers le haut du domaine skiable tels que les télésièges des Sétives et de l’Armoise, mais aussi à l'espace débutant d'altitude. C'est sans oublier l'offre de ski propre qu’il desservait avec 4 pistes de niveaux différents et très fréquentées pour le retour sur la station. Néanmoins, son débit faible et son accessibilité difficile depuis la station du fait d'escaliers métalliques rendaient cet appareil peu attractif malgré son rôle d'axe central du domaine.
Le remplacement du Gran Jeu durant l’été 2015 par un télésiège débrayable 6 places Doppelmayr doit permettre de rénover cet axe vital et d’accroître le débit qui était insuffisant avec l’appareil de 1989 lors des périodes de vacances scolaire. De plus, les gros terrassements effectués en gare aval doivent permettre de faciliter l’accès à la gare aval en la rabaissant pour qu’elle soit plus accessible de la station et des parkings situés à proximité. Enfin, ce remplacement s'explique aussi par le fait que l'ancien appareil devait subir la grande inspection à 25 ans.

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Gran Jeu, un axe qui se faisait vieux et peu débitant et qu'il était temps de moderniser.


Je tiens à remercier remontees et Rodo_Af pour leurs photos. Et enfin, merci beaucoup à Aussois pour le partage de ses différentes photos ainsi que pour les informations techniques et historiques apportées sur cet appareil.

Texte, bannière et mise en page : Alspace
Photos : Aussois, Rodo_Af et remontees
Date des photos : 7 et 16 juillet 2012 (remontees), 16 avril 2013 (Rodo_Af).

Ce message a été modifié par alspace - 12 février 2017 - 13:21 .

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#78 L'utilisateur est hors-ligne   alspace 

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Posté 24 novembre 2015 - 18:16

N'hésitez pas à déposer vos commentaires, suggestions d'amélioration, photos supplémentaires, remarques diverses et questions sur ce reportage. Image IPB

Historique du reportage :
Reportage initial : avril 2007 (par rider aussois)
Première refonte : août 2009 (par Aussois)
Deuxième refonte : mars 2014 (par Rodo_Af)
Troisème refonte : novembre 2015.

Ce message a été modifié par alspace - 28 novembre 2015 - 14:37 .

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#79 L'utilisateur est hors-ligne   Nono73140 

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Posté 24 novembre 2015 - 18:49

Merci aux modérateurs de renommer le sujet comme suit :
TSD4 du Gran Jeu (†) - Aussois Poma - 1989 > 2015
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#80 L'utilisateur est hors-ligne   Adrien74 

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Posté 24 novembre 2015 - 20:11

Merci pour ce reportage, le vrais nom technique de ces gares et gare performants, d'ailleurs que sont-elles devenues, je sais que le ligne est partie à la ferraille vue que cette génération était sous-dimensionné, mais pour les gares?

Ce message a été modifié par Adrien74 - 24 novembre 2015 - 20:11 .

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