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Tony le savoyard, le 04 décembre 2025 - 14:10 , dit :

Oui, le plan des pistes a changé, principalement en raison de la fermeture quasi complète de Menthières! La Piste Noire des Pins n'y figure plus actuellement, à cause du problème mentionné plus haut: le chemin forestier qui pourrait servir de la liaison entre la partie encore skiable de cette piste (sans terminer trop bas) et le pied du TSCD n'est pas encore praticable. Curieusement, ce plan des pistes n'est pas disponible sur le site de Monta Jura (seule la version 'live' y figure), mais il l'est sur le site du Magic Pass.



Et oui, il n'y a pas eu de changements énormes, mais une importante rationalisation des vieux TKD a eu un impact, tout comme la tyrolienne un peu cachée à La Faucille, des travaux d'enneigement importants, et de reprofilage de certaines pistes (cf Gelinottes).

La Faucille a enfin commencé à améliorer l'aspect auparavant peu attrayant de son parking et de son front de neige, ce qui a contribué à en faire une station beaucoup plus fréquentée en été. Et Crozet a commencé à développer une activité VTT - mais il reste du travail a faire.

Merci Tony pour ce reportage sur une remontée qui a redynamisé le secteur de Crozet. Le retour sur les anciennes pistes, avec leurs vues imprenables sur Genève, est un atout : le déplacement du tracé en 1988 (dont je me souviens bien – une année marquante pour la station avec l’ouverture simultanée du TCD12, du TSF4 et du nouveau restaurant!) présentait des avantages, notamment de permettre le déplacement de la station supérieure du TCD12 sur un site plus vaste où un restaurant beaucoup plus grand, propriété de la station, pouvait être construit, et egalement de réduire l’exposition du TSF4 aux vents, ce qui etait un problème recurrent avec l’ancien TSF2.

En revanche, ce déplacement a entraîné la disparition de l’une des plus belles pistes, appréciée davantage pour la vue et l’emplacement que pour le ski lui-même: la (bien nommée) Bellevue. La station a ensuite tenté diverses solutions pour re-permettre l’accès depuis le TSF4, notamment l’installation d’un télécorde au sommet pendant quelques années, sans grand succès.

L'un des nouveaux défis du TSCD réside, à mon avis, dans le nombre plutot restreint de pistes desservies, compte tenu de sa capacité. Dans la mesure où l'enneigement le permet, la redynamisation des pistes autres que la bleue – afin que les skieurs utilisent ce versant de la station autrement que comme simple accès au versant Lelex – est probablement essentielle à la ‘rentabilité’ à long terme.

La partie supérieure de l'ancienne piste noire des Pins, rarement ouverte mais intéressante, est accessible depuis le téléphérique, même si le TKD de la Ramaz qui la desservait principalement n'existe plus. Un chemin forestier permet de rejoindre le pied du téléphérique depuis le reste du domaine des Pins, j'espère qu'il sera entretenu à terme pour permettre à nouveau de skier la partie supérieure de cette piste. La deuxieme piste (ce qui reste de l'ancienne noire des Pins) est désignée comme ‘secteur Bellevue’ dans le rapport du MDP, qui oriente les plans de réaménagement actuels, ce qui laisse espérer qu'il n'a pas été abandonné définitivement.



Lors de sa construction, et (comme le note Nanouk) ayant repris l'ancien tracé du TSF2, j'ai été quelque peu déçu que le nom du télésiège ‘d’origine’ n'ait pas été repris. Il se serait appelé TSCD de Montoiseau (en référence à la petite montagne dont il permet d'atteindre le sommet, voisin du Montoisey, légèrement plus haut). Cela remonte à l'époque où les remontées étaient nommées d'après des noms géographiques que des appellations plus génériques.

Le lac porte effectivement deux noms : le Léman ou le lac de Genève. Le nom préféré dépend en grande partie de l'endroit où l'on se trouve sur le lac! Monts Jura étant situé dans le bassin Genevois, je suppose Lac de Genève est le bon.

Quelqu'un sait-il ce qu'est devenu le TSF4 après son démantèlement? Il est resté en place pendant au moins un an après la mise en service de la nouvelle remontée, et comme il s'agissait d'une Alpha en putot bon état, je crois qu'on a essayé de le vendre.

Je me demande combien de temps le TSD Ideal peut rester en service. Son vieillissement est déjà visible, sa conception est loin d'être actuelle, et j'imagine que le coût de son maintien en service pendant sa cinquième décennie pourrait être effrayant.

Si le TSD ferme, en cas de panne d'un composant rare ou coûteux, la télécabine (alors nouvelle) pourrait dependre principalement de l'accès aux remontees et pistes de Saint-Gervais pendant quelques années. Mais le versant Megève/Arbois est-il réellement exploitable de facon rentable sans le TSD - si l'on suppose qu'il pourrait également y avoir une certaine division entre les versants Megève et Saint-Gervais en termes de forfaits/accès?

TSD6BelvedereExpress, le 23 septembre 2025 - 19:17 , dit :

J'aimerais également savoir si quelqu'un est plus proche de Torgon. Je me souviens qu'il a été question d'une extension afin de maintenir au moins une liaison unidirectionnelle entre les grands immeubles et le reste de la station, même si je ne suis pas certain du résultat final. Cet article de Radio Chablis paru plus tôt cette année suggère que le TKE est fonctionnel, mais actuellement suspendu, et que son avenir dépend des travaux de Châtel sur le développement (et probablement la rationalisation) des remontées mécaniques de Torgon -

"Quant au téléski des Fignards situé à la Jorette, actuellement non-exploité, celui-ci fera partie de l’analyse du développement touristique et économique de la station prévue cette année par les autorités locales."

Comme indiqué précédemment, le téléphérique a rouvert ses portes après d'importants travaux de rénovation. Les travaux ont été réalisés avec une excellente qualité et méritent le détour. Voici quelques photos de certains aspects des travaux. Il faisait exceptionnellement chaud et la foule était nombreuse. Il est à noter que, grâce à l'accès direct et facile depuis le centre-ville par une ligne de bus majeure reliant Genève à Veyrier, avec une courte marche à travers la frontière et la voie ferrée, de nombreuses personnes ont effectué ce trajet à pied.

Le G1, rattaché à l'aire de repos de l'autoroute (avec un parking attenant à l'autoroute et un autre attenant aux routes départementales – le seul exemple, à ma connaissance, d'un téléphérique répertorié parmi les caractéristiques d'une aire), n'avait jamais été un véritable atout.



Les travaux ont cherché à le rendre plus attrayant, mais ont également révélé une petite surprise : une grande fenêtre donnant sur le mécanisme de fonctionnement de l'ascenseur, éclairé, étiqueté et doté d'une clé mural adjacente expliquant le fonctionnement de tous les composants.





A l'approche du G1, le léger mouvement du porteur de câble et du contrepoids (dans un grand puits creusé sous le bâtiment) est très visible – un phénomène rarement remarqué (j'ai également réalisé une courte vidéo, mais je n'ai pas reussi a la télécharger ici). J'ai l'impression que celui ou celle qui a conçu cet aspect du projet est également lecteur de RM.net.





C'est au G2 que les changements deviennent vraiment visibles. Le projet initial n'avait jamais été achevé faute de fonds (et d'autres facteurs – comme expliqué au centre d'accueil, une grave pénurie d'eau au sommet de la montagne s'est avérée un véritable casse-tête pour la réalisation du projet initial, qui prévoyait un hôtel moderniste au G2, et la remontée mécanique transportait également de grandes quantités d'eau vers le sommet). Les niveaux supérieurs étaient vides et recouverts de tôle ondulée, avec un bâtiment de style 'auberge' de construction modeste à côté de la station supérieure, qui ne s'harmonisait pas du tout avec le design de la TPH.





Tout cela a disparu – et un nouveau design a été réalisé, dans un style cohérent avec l'intention initiale (même si l'agencement du nouveau bâtiment diffère sensiblement des plans initiaux). Il s'agit d'une construction en béton, mais son design simplifiee et élégant est à nouveau dans l'air du temps.



Le béton d'origine et le nouveau béton présentent des finitions sensiblement différentes.



Le niveau d'arrivée a été entièrement rénové dans un style plus fidèle à l'original, avec notamment de nombreuses photos historiques du développement et des débuts du site.






L'escalier manquant a été créé (sur une hauteur considérable) reliant tous les niveaux, et le restaurant panoramique – qui offre une Vue Imprenable ! – est désormais terminé et ouvert (et affichait complet).



Un niveau plus haut, la terrasse sur le toit a également été ouverte au public, et les photos ici parlent d'elles-mêmes.







Les mécanismes du TPH sont à nouveau bien visibles ici.







Outre le restaurant panoramique, l'ancienne Auberge a été entièrement remplacée par un nouveau bâtiment au rez de chaussee, au design plus cohérent. Il abrite une boutique de souvenirs et un grand centre d'interprétation qui présente en détail la remontée mécanique et son environnement (y compris la longue et complexe histoire de son développement).



Les différentes espèces de vaches et les zones qu'elles peuvent fréquenter sont expliquées de manière interactive!



On y trouve également un grand restaurant et un café en plein air, avec une généreuse terrasse. D'autres projets sont prévus, notamment une aire de jeux pour enfants.





Il y avait un flux constant de parapentistes, ainsi que de marcheurs et de coureurs utilisant la TPH en sens unique, en complément du sentier difficile mais intéressant qui grimpe la falaise le long de l'ancienne voie ferrée qui remontait le Salève.


J'ai entendu que le proces initial de recherche d'un responsable pour le restaurant panoramique s'est avéré complexe, et que le projet lui-même a également connu des retards. Mais dans l'ensemble, le projet a été réalisé avec un très haut niveau de qualité et de manière réfléchie, offrant de nombreuses possibilités tant pour le grand public que pour les personnes intéressées par l'installation. Je pense que l'architecte d'origine, Maurice Braillard, de 1932, serait satisfait du résultat.


L'amélioration du positionnement général du site – passant d'un TPH 'classique' à un emplacement architecturalement élégant, avec un choix de rafraîchissements classiques et haut de gamme au sommet – semble également mieux adaptée à la clientèle plutot aisée et tres internationale / touristique qui vient de Geneve. Compte tenu de la popularité manifeste du site lors de ma visite et des vues imprenables, je pense que cette initiative s'avérera très rentable.


J'ai particulièrement apprécié les efforts déployés pour rechercher et présenter l'histoire et l'évolution de la remontée mécanique elle-même – de nombreuses photos sont disponibles à plusieurs endroits au sommet et de nombreuses explications sont fournies.









Si quelqu'un a l'opportunité de prendre des images de meilleure qualité du TPH rouvert que mes photos rapides, on pourrait ajouter ultérieurement une mise à jour partielle au reportage du BDD.