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 TKE2 du Mont-Gibloux

Le Mont-Gibloux

Borer

T2 ES
Description rapide :
Ce téléski, seule installation fixe du domaine du Mont-Gibloux, dessert les plus longues pistes de la station et offre ainsi aux skieurs un peu plus avancés un secteur adapté. Il a la particularité d'être actionné par un moteur thermique.

Année de construction : 1974

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Auteur de cette partie : Fael
Section écrite le 12/02/2023 et mise à jour le 16/02/2023
(Mise en cache le 16/02/2023)

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Les téléskis du Mont-Gibloux à Villarlod

La petite station du Mont-Gibloux est située au-dessus de Villarlod, un village fribourgeois du district de la Sarine. Ce domaine skiable de basse altitude propose à une clientèle locale et familiale quelques pistes desservies par un court télécorde et un téléski long d'environ 700 mètres qui sont idéales pour l'apprentissage du ski. Elles se trouvent sur le versant nord-ouest du Gibloux, un sommet culminant à 1206 mètres dont les pentes douces dominent le lac de la Gruyère. En raison de la très basse altitude et de l'absence d'enneigement artificiel, l'ouverture du domaine skiable reste très aléatoire. Lorsque les conditions le permettent, la station est ouverte le mercredi après-midi, le week-end et durant les vacances scolaires. Les forêts et pâturages du Gibloux sont davantage connus pour les nombreuses possibilités qu'ils offrent aux randonneurs et aux skieurs de fond. Durant la belle saison, une terrasse située sur la tour de télécommunication du Gibloux est accessible au public. De là, on profite d'un panorama spectaculaire sur le lac de la Gruyère, les Alpes, le plateau suisse et le Jura.

Histoire

Dans la région de Bulle, dans le canton de Fribourg, les principales stations de ski sont depuis le début des années 1960 la Berra, Charmey et le Moléson. Quelques téléskis isolés voient également le jour dans les années 1960 et 1970, notamment à Bulle (la Chia), Plasselb ou Treyvaux. Le Gibloux est un sommet de basse altitude à l'écart des préalpes et qui domine le lac artificiel de la Gruyère. Il est de nos jours principalement connu pour l'antenne de télécommunication qu'il abrite et qui le rend facilement reconnaissable. Les pourtours du Gibloux au relief doux sont également très appréciés pour la pratique du ski de fond. À la fin des années 1960 cependant, plusieurs projets visant à permettre la pratique du ski alpin sur les flancs du Gibloux voient le jour. On peut citer le petit téléski à câble bas installé en 1969 à Sorens, qui sera exploité quelques années, ainsi que les pistes de la Vuisterna près de Vuisternens-en-Ogoz qui comptent pas moins de quatre télécordes installés dans un vaste pâturage.

Le dernier projet à être introduit au Gibloux sera aussi le plus important. Il s'agit de construire un téléski sur le versant nord-ouest de la montagne, au-dessus du village de Villarlod. Les premières esquisses sont réalisées en 1971 et l'année suivante une souscription publique d'actions est ouverte. Le canton de Fribourg, qui souhaite limiter la prolifération des petits domaines skiables et préfère encourager les stations existantes, ne soutient pas financièrement le projet et ne met rien en œuvre pour faciliter sa concrétisation. La commune de Villarlod y est cependant favorable et met dès 1971 les terrains nécessaires à disposition. À l'expiration de la période de souscription, les 220'000 francs recherchés ont été réunis et la société est créée. Les autorisations nécessaires n'ayant pas pu être obtenues, le téléski ne peut pas être réalisé immédiatement. Deux ans plus tard, les accords sont enfin conclus et la construction de l'installation débute en novembre 1974. Elle est achevée dans les premiers jours de janvier 1975, mais il faudra attendre la fin mars pour qu'un enneigement suffisant permette l'inauguration du nouveau téléski.


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La gare aval et le bâtiment adjacent en janvier 1975. L'installation vient d'être achevée, seule la neige manque pour permettre son ouverture. La porte de gauche à l'arrière donne accès au poste de vigie tandis que celle de droite mène dans la salle des machines.
(G. Périsset, Archives la Liberté - www.e-newspaperarchives.ch/)


À l'inverse des précédentes remontées mécaniques installées autour du Gibloux, qui étaient des télécordes démontables, cette nouvelle installation est fixe. Elle est fournie par la société Borer. Comme la grande majorité des téléskis construits à cette période par cette entreprise, cette installation est équipée d'un entraînement hydrostatique. Ce système permet d'installer le moteur principal au niveau du sol, à l'abri d'un bâtiment. Comme il n'y a pas d'alimentation électrique à disposition, l'entraînement est assuré par un moteur thermique. La société Borer installe la même année un téléski semblable, bien que beaucoup plus imposant, sur les pentes du Niremont à Semsales, quelques kilomètres au sud du Gibloux. Contrairement à l'appareil de Villarlod, il est actionné par un moteur électrique.

La station aval ne se trouve pas immédiatement au bord de la route qui permet d'atteindre rapidement le site depuis Villarlod. Une courte marche est nécessaire pour y accéder. Le téléski ne monte pas jusqu'au sommet du Gibloux mais s'arrête environ 60 mètres en contrebas du sommet. Au moment de la mise en service de la station, un second téléski reliant la gare amont du premier au sommet du Gibloux est envisagé. Le faible enneigement étant dès le début préoccupant, l'installation d'un revêtement permettant la pratique du ski même sans neige est aussi à l'étude. Néanmoins, ces deux projets ne verront jamais le jour.

Dès les premières années d'exploitation, le succès est au rendez-vous mais le manque de neige se fait souvent sentir. Le milieu des années 1970 se montre moins enneigé que la fin des années 1960, qui avaient été utilisées pour prédire les possibilités d'exploitation d'un téléski à cet endroit, si bien que l'installation fonctionne moins qu'espéré. Rapidement, diverses animations sont organisées sur la piste du Gibloux. Un éclairage de celle-ci est envisagé dès 1976. Des premiers essais sont réalisés l'hiver suivant. Comme la station n'est pas raccordée à l'électricité, il s'agit d'un éclairage à gaz. En janvier 1978, une course de ski sur douves de tonneaux, ouverte à tous, est organisée pour la première fois. Cette manifestation sera reconduite à plusieurs reprises par la suite. Des démonstrations de ski artistique et acrobatique sont également organisées, de même que des descentes au flambeaux ainsi que des courses à ski en tous genre.

En 1978, un télécorde est acheté par la société. Il permet d'offrir aux débutants une installation parfaitement adaptée. À partir de 1980, le Grand Conseil fribourgeois organise régulièrement une course pour ses membres sur la piste de Villarlod, le « challenge du président du grand conseil ». La même année, les pinces du téléski sont modifiées à la suite d'une directive concernant toutes les installations semblables. En 1984, la buvette et le télécorde sont raccordés au réseau électrique. Le grand téléski, dont la gare aval est désormais située à côté de la ligne électrique, conserve cependant son entraînement thermique.

Le télécorde, initialement destiné aux enfants, est régulièrement employé par des adultes, notamment pour accéder plus facilement au grand téléski qui ne part pas à proximité immédiate du parking. L'installation n'ayant pas été dimensionnée pour cet usage, il en résulte des difficultés d'exploitation. Cette situation conduit au remplacement du télécorde en 1986 par une installation plus robuste. À la même période, l'implantation d'une nouvelle tour de télécommunication au sommet du Gibloux est envisagée en remplacement de la structure en bois existante.

Les années 1990 sont marquées par la construction au début de la décennie de la nouvelle tour de télécommunication du Gibloux, après avoir été retardée durant des années par des oppositions. Le nouvel édifice est inauguré en septembre 1994. La tour en béton mesure 65 mètres de haut et elle soutient une antenne de 53 mètres. Côté ski, le manque de neige récurrent complique l'exploitation du domaine. De plus, la station n'est exploitée que certains jours de la semaine, sauf durant les vacances scolaires, si bien que l'ouverture se réduit fréquemment à quelques jours par saison seulement. La société parvient à survivre notamment grâce à l'aide d'une majorité de bénévoles. En décembre 1999, plusieurs arbres tombent sur la ligne lors de la tempête Lothar et endommagent l'installation. Le télécorde et la buvette sont heureusement épargnés. Malgré des réparations compliquées par l'absence de certaines pièces détachées en raison de l'ancienneté de l'installation, le téléski est à nouveau en état de marche à la mi-janvier.

Au début des années 2000, un festival de musique, le « cri de la Cambrouze », est organisé au pied du téléski durant l'été. Il permet ainsi de profiter de l'infrastructure et de la buvette. Malgré quelques saisons bien enneigées, notamment en 2004 et 2005, les résultats du domaine skiable sont mitigés. Une des raisons à cela est la dégradation progressive de l'état des installations qui provoque de nombreuses pannes. Au début 2007, la situation de la société exploitant le domaine est mauvaise. La station a des dettes et se retrouve en difficultés financières. Une grande partie des membres du conseil d'administration le quittent suite à des tensions. En octobre 2007, la société est déclarée en faillite.

En raison de ces difficultés, quelques personnes souhaitant assurer la pérennité du domaine du Mont-Gibloux créent une association dès le début de l'année 2007 dans le but de reprendre son exploitation si la société propriétaire n'est plus en mesure de le faire. Après la faillite de celle-ci à la fin de l'année, elle peut racheter ses biens pour 15'000 francs. L'association investit un peu plus de 60'000 francs supplémentaires pour remettre en état les installations et acquérir divers équipements nécessaires à l'exploitation, ce qui permet la réouverture de la station en décembre 2008.

Durant les années 2010, diverses animations sont à nouveau organisées durant l'été à proximité des téléskis et de la buvette, notamment un festival musical, une réunion d'ancien tracteurs ou même des « combats de reines » qui prennent régulièrement place durant cette décennie. En 2015, des événements sont organisés pour célébrer les 50 ans de la station du Mont-Gibloux. À cette occasion, des descentes sur douves de tonneaux, qui n'avaient plus eu lieu depuis quelques années, sont à nouveau proposées. En 2020, un nouveau local d'accueil est construit. Il abrite les caisses, des toilettes et un garage pour la dameuse.

Le téléski du Mont-Gibloux

Le domaine skiable de Villarlod ne comptant que deux installations, celles-ci n'ont pas de nom bien attribué. Le télécorde est couramment appelé Baby, Baby-ski ou encore Petit téléski tandis que le téléski à arbalètes est généralement appelé Grand téléski ou encore Archets. Dans les registres officiels, la désignation utilisée pour cette installation est La Montagne, nom du lieu-dit où elle est implantée, mais cette appellation n'est jamais employée en pratique. Pour désigner la station dans la presse par exemple, c'est le plus souvent téléski du Mont-Gibloux qui est utilisé, nom qui a également été retenu dans ce reportage.

Ce téléski assure l'accès au point culminant du domaine du Mont-Gibloux ainsi qu'à ses deux itinéraires les plus longs, une piste bleue et une rouge. Il permet aux débutants ayant déjà de bons rudiments d'essayer un véritable téléski et sa piste déjà bien plus longue que celle desservie par le télécorde. Les skieurs plus avancés skient essentiellement sur cette installation qui donne accès aux seules pistes d'une longueur raisonnable. Bien qu'étant le seul véritable téléski du domaine, cet appareil n'en est pas l'élément le plus important. Ce rôle revient au télécorde qui part du parking. En effet, en plus de desservir l'espace débutant, ce dernier constitue le seul accès au grand téléski. En l'absence du télécorde, quelques minutes de marche seraient nécessaires pour y accéder, mais cette situation ne se produit en principe pas. En raison de la difficulté plus importante de la piste desservie et de la montée en téléski, très souvent renforcée par le faible enneigement, une part importante de la clientèle de la station ne skie que sur le télécorde. Il existe d'ailleurs des forfaits moins chers ne donnant accès qu'au petit téléski. La piste desservie par ce dernier peut aussi être éclairée ce qui permet une ouverture occasionnelle pour le ski nocturne. Il n'est pas rare que seul le télécorde soit ouvert. En effet, la piste desservie par le téléski à arbalètes, plus accidentée, nécessite un enneigement plus important pour être praticable. Pour ces raisons, cet appareil fonctionne souvent quelques jours seulement par saison. Des hivers durant lesquels aucune ouverture n'a été possible se sont déjà produits à plusieurs reprises. Du point de vue technique, ce téléski a la particularité d'être entraîné par un moteur thermique, ce qui en dehors des téléskis sur glacier est devenu inhabituel en Suisse. Bien que la société Borer existe toujours aujourd'hui, elle s'est spécialisée dans les télécordes et les tapis depuis longtemps et ne fournit plus de téléskis à câble haut depuis la fin des années 1980. Ce type d'appareil est donc peu fréquent, en particulier en Suisse romande.

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Le plan des pistes avec le télécorde en violet et le grand téléski en noir.


Caractéristiques techniques

Caractéristiques administratives

TKE-Téléski à enrouleurs : LE MONT-GIBLOUX
Exploitant : Association Téléskis Mont-Gibloux
Constructeur : Borer
Année de construction : 1974
Année de mise en service : 1975
Montant de l'investissement : ~220'000 CHF

Caractéristiques d'exploitation

Saison d'exploitation : hiver
Capacité : 2 personnes
Débit : ~650 personnes/heure
Vitesse d'exploitation : ~2,5 m/s
Temps de trajet : 4 minutes 10 secondes

Caractéristiques géométriques

Altitude aval : 981 m
Altitude amont : 1145 m
Dénivelé : 164 m
Longueur développée : 660 m
Longueur horizontale : 630 m
Pente maximale: ~50 %
Pente moyenne: 26 %

Caractéristiques techniques

Emplacement tension : amont
Type de tension : contrepoids
Emplacement motrice : aval
Type d'entraînement : moteur diesel Ford 6 cylindres avec transmission hydrostatique
Puissance : 90 ch
Nombre d'enrouleurs : 50
Sens de montée : droite
Nombre de pylônes : 6
Dispositif d'accouplement : pince fixe
Type d'enrouleurs : enrouleurs hydrauliques BSG 77

La gare aval

Elle est implantée quelques mètres en amont de la buvette du domaine skiable, qui se trouve elle-même un peu au-dessus du parking. Pour éviter une courte marche, on y accède depuis le lâcher du télécorde voisin après une courte traversée à flanc de coteau. Pour atteindre la file d'attente, il ne reste qu'à contourner la gare aval et le poste de vigie. Le bâtiment qui héberge ce dernier est relativement grand car il abrite également la salle des machines. Elle contient le moteur thermique ainsi que la pompe hydraulique. Celle-ci est reliée par des tuyaux au moteur hydraulique situé au-dessus de la poulie motrice qu'il actionne en prise directe. L'embarquement est systématiquement assisté. En effet, comme ce téléski est équipé d'archets courts, qui au repos sont parallèles au câble, son utilisation en self-service est impossible.


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Vue lointaine du domaine skiable. On voit au centre le bâtiment abritant les caisses et la ligne du télécorde. Le tracé du grand téléski est visible à l'arrière et on remarque à gauche la tour de télécommunication du Gibloux.

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Pour accéder au grand téléski, le plus simple est d'emprunter le télécorde qui part directement à côté du bâtiment abritant les caisses. On en voit ici la plus grande partie. Le début de la ligne du téléski à archets est aussi visible, de même que l'antenne du Gibloux qui émerge derrière la forêt tout à gauche.

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La poulie retour et l'ensemble de la ligne du télécorde. Il est de construction Borer, tout comme le grand téléski.

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La gare aval vue de la piste venant du télécorde.

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Vue de profil de la station motrice. On remarque juste à gauche du pylône soutenant la ligne électrique le pot d'échappement du moteur thermique actionnant le téléski. Beaucoup de téléskis de fabrication Borer utilisent un entraînement hydrostatique et sont équipés d'une gare aval de ce type. Le moteur principal peut être électrique ou, comme ici, à combustion interne.

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Pour permettre une bonne évacuation de la chaleur, le système de refroidissement de l'entraînement se trouve devant une porte donnant à l'extérieur.

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La gare vue depuis l'arrière. On remarque qu'elle est entourée de barrières.

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Le poste de vigie et la file d'attente menant à l'embarquement.

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Vue d'ensemble de l'entraînement avec au premier plan la pompe hydraulique et à l'arrière le moteur thermique.

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Détail du moteur hydraulique et de la poulie motrice.

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La station motrice vue depuis la file d'attente. On remarque le moteur hydraulique qui actionne l'installation et les tuyaux qui le relient à la pompe hydraulique située dans le bâtiment voisin.

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La poulie motrice vue depuis la zone d'embarquement.


La ligne

Elle est relativement courte et globalement peu escarpée. Après un premier passage en pente douce où le téléski est entouré par deux variantes de la piste, le tracé s'enfonce dans la forêt et la pente augmente significativement. À partir du pylône 3, la déclivité est de nouveau faible. Elle diminue encore progressivement jusqu'au lâcher. Malgré la clientèle majoritairement débutante de la station, la montée présente quelques difficultés qui rendent l'utilisation du téléski délicate pour les skieurs les moins aguerris. Entre les pylônes 2 et 5, le tracé est en forêt, à l'écart de la piste, et par endroit assez raide. De plus, en raison de l'enneigement souvent faible, il n'est couramment pas possible de le damer et de masquer totalement les irrégularités du terrain.


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Profil en long de la ligne.

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Le début de la ligne vu depuis la zone d'embarquement.

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Pylône 1.

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Vue vers la gauche. On remarque au premier plan une variante de la piste.

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Au niveau du pylône 2, la pente augmente fortement.

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Vue arrière sur la section la plus raide de la ligne.

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Le pylône 3 marque la fin de la forte pente. Il est le seul à être équipé de potences de décâblage.

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On atteint le pylône 4 juste après avoir traversé un chemin forestier.

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Pylône 5, l'arrivée et la tour du Gibloux sont maintenant en vue. Dès cet endroit, le tracé est bordé par des barrières du côté droit.

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Regard en arrière. On remarque les ouvertures dans le pylône qui font office d'échelle.

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Zoom vers le dernier pylône et la tour de télécommunication qui est presque dans l'alignement de la ligne.

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Pylône 6, le dernier de la ligne. Le lâcher s'effectue un peu plus loin.

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La zone de lâcher avec à l'arrière la gare amont et la tour du Gibloux et ses 118 mètres de haut, au sommet de la montagne. On remarque à droite l'exigu poste de vigie.

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Le dernier pylône et la fin de la ligne vus depuis la zone de débarquement.

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La zone de lâcher vue depuis la poulie retour.


La gare amont

Elle est située dans une clairière presque plate, en contrebas du sommet du Gibloux. Celui-ci se trouve à environ 300 mètres de là, un peu moins de 60 mètres plus haut. Il est séparé de la station amont du téléski par une épaisse forêt à la pente plus marquée. Plusieurs sentiers permettent de l'atteindre à pied ou en raquettes. Le lâcher se fait à mi-chemin entre le dernier pylône et la station amont, dans une zone en légère descente. C'est ici qu'est assurée la tension du câble, au moyen d'un contrepoids. Un étroit poste de vigie se trouve à proximité. De cet endroit, tout le domaine est accessible.


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La gare amont et la fin de la ligne.

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Détail de la poulie tension. On remarque le guide installé sur le brin montant pour stabiliser les agrès avant le passage de la poulie.

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Vue depuis l'avant de la poulie tension avec la tour du Gibloux en toile de fond. On remarque que la station amont est numérotée « 7 ».

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La station amont vue depuis l'autre côté. On remarque à droite le contrepoids qui assure la tension du câble.


La vue depuis le sommet


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La station amont et la tour du Gibloux vues depuis le début de la piste.

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Vue depuis la fin de la ligne du téléski du panorama en direction du sud-est.

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Le panorama vers le nord-est vu depuis le début de la piste. Au pied de la montagne, on remarque les villages de Villarsiviriaux (au premier plan), Villargiroud, Villaz-St-Pierre (à l'arrière) et Orsonnens (sur la droite).


Autres vues de l'installation


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Le pylône 2 et la partie la plus escarpée du tracé. Comme la plupart des ouvrages de la ligne, celui-ci n'est plus équipé des galets ajourés Borer d'origine.

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Le premier pylône devant le plateau suisse et le Jura.

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Vue lointaine de la gare aval et du début de la ligne depuis les environs du pylône 1.

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Vue en plongée de la gare aval. On remarque à l'arrière le télécorde, le local d'accueil et le parking. Un petit secteur situé au-dessous de la gare aval du téléski est équipé d'obstacles et de sauts pour rendre la descente plus divertissante à ceux qui le souhaitent.

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La buvette du Mont-Gibloux vue depuis la station aval du téléski. Les pentes environnantes sont adaptées pour randonner ou s'essayer à la luge ou tout autre sport de glisse.

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Vue depuis la station de départ de la principale pente du tracé.

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L'accès à l'installation, le poste de vigie et une partie de la ligne vus depuis la piste redescendant au parking. On remarque une partie des éclairages qui permettent des activités nocturnes sur la piste desservie par le télécorde.


Les véhicules

Cette installation est équipée depuis sa construction d'archets courts montés sur des enrouleurs hydrauliques Borer. Si les téléskis de ce constructeur ont connu un développement assez limité, il n'en est pas de même pour leurs enrouleurs qui ont équipé de nombreuses installations de différents constructeurs. Aujourd'hui, la société Borer n'installe plus de téléskis mais elle propose toujours à la vente ses enrouleurs hydrauliques.


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Un enrouleur en ligne.

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Vue en gros plan.

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Conclusion

Cette installation assure toujours parfaitement la tâche qui a justifié sa construction. Elle offre aux habitants des environs et en particulier aux familles et aux jeunes une possibilité de skier à proximité immédiate de leur domicile à un tarif abordable. Malgré le manque de neige qui a perturbé l'exploitation dès la première saison et qui l'empêche de plus en plus souvent, le succès est au rendez-vous lorsque les installations fonctionnent. Même si un grand nombre d'usagers skient au Mont-Gibloux en utilisant uniquement le télécorde, le grand téléski reste très important puisqu'il dessert des pistes suffisamment longues pour intéresser les skieurs confirmés et donne aux débutants un premier aperçu des grandes stations. Depuis l'interruption de l'exploitation des télécordes de la Vuisterna au milieu des années 2010, c'est le dernier endroit où il est encore possible de pratiquer le ski alpin sur les pentes du Gibloux.

Sources



Les photos ont été prises le 16 janvier 2022. Texte et photos : Fael.

Site internet de l'exploitant

Vidéo de l'installation (Stahlseil)

Vidéo de l'installation (basis104)



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