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 TPH du Mont Jalla

Grenoble

Neyret Beylier / Neyrpic

T2 HS
Description rapide :
L'histoire des deux premiers téléphériques industriels français ; construits par Bernier, ascendance de Neyret-Beylier et Câbles & Monorails.

Année de construction : 1874

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Auteur de ce reportage : dombar
Section écrite le 17/03/2013 et mise à jour le 27/08/2013
(Mise en cache le 27/08/2013)

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Si vous vous promenez au dessus de la Bastille à Grenoble sur les contreforts de la Chartreuse, vous pourrez découvrir ou apercevoir les vestiges des gares amont de deux téléphériques industriels qui furent exploités il y a fort longtemps pour descendre dans la vallée le minerai extrait du Mont Jalla et servant à la fabrication du ciment. Les gares aval sont quant à elle visibles ou accessibles de la route montant au col de Clémencières.

Historique

Le site internet de l'Union de quartier Saint Laurent de Grenoble comporte des informations sur l'historique :

Union de quartier saint Laurent


La fabrication des ciments constitue une des branches les plus importantes de l'industrie du Dauphiné. Le principal exploitant dans la région grenobloise était la société dite de la Porte de France.

Le début de l'exploitation du ciment autour de Grenoble daterait de 1750.

C'est dans les flancs du mont Jalla que le colonel Breton découvrit en 1842 d'importants filons. A côté du principal filon qui avait environ 4 à 5 mètres de largeur, il en existait de moins importants, s'étendent du haut en bas de la montagne, avec une inclinaison d'environ 15 degrés. Ils étaient formés par une couche de calcaire argileux, de couleur noir à grains très fins, à cassures conchoïdes. La proportion d'argile était d'environ 24 %. C'est la teneur la plus apte d'après les recherches de VICAT, à donner un ciment parfait.

Extrait du site précité :

"L'exploitation du calcaire se faisait dans 46 galeries superposées ayant chacune 3 m 50 de hauteur séparées par des plafonds de même épaisseur ; quelques unes dépassaient un kilomètre de long. Pour assurer la régularité de la fabrication, on a dû créer diverses installations ; la plus importante, située à la partie supérieure de la couche, présente un grand intérêt au point de vue de l'art de l'ingénieur. Elle comprend l'exploitation de 20 galeries, étagées sur une hauteur d'environ 140 mètres, dont la principale se trouve à la côte 400 mètres au dessus du niveau supérieur des fours. Les pierres extraites des galeries supérieures (au nombre de 14) y sont amenées dans la galerie centrale par des puits inclinés ; celles provenant des 6 galeries inférieures y sont remontées par un monte-charge et chargées dans des wagonnets qui roulent, par simple déclivité de niveau, sur une voie ferrée établie sur le flanc de la montagne et d'une longueur de plus de 800 mètres.

Pour franchir les 400 mètres qui séparent cet étage de l'usine des fours, on ne pouvait songer à aucun système de puits, de plan incliné ; le rocher est à pic sur une grande hauteur et plus bas, le sol est hérissé d'obstacles de toute nature. La disposition adoptée est celle d'un câble aérien, d'une portée énorme. Entre la gare de départ et la gare d'arrivée, la distance verticale est de 310 mètres. Il s'agissait d'établir un câble de 600 mètres, sans supports intermédiaires et capable de supporter des charges constantes de 1000 kilogrammes par wagonnet. La portée était double de celle qu'on avait donné jusque là à ces câbles et la charge dépassait de moitié les charges ordinaires. Le résultat complet ne fut pas obtenu du premier coup. On avait d'abord relié les deux gares par deux câbles de fil d'acierde 45 millimètres de diamètres servant de support aux caisses de transport. Pour assurer la traction (descente et remontée) d'une façon régulière, on avait eu l'idée de relier les caisses par un câble de retenue ; mais la résistance offerte par cette masse de 600 kilogrammes déterminait de grandes irrégularités dans le mouvement et des changements rapides de tension dans les câbles de retenue, d'où des accidents nombreux et une usure notable."


On lit ici et là qu'il s'agirait des premiers téléphériques industriels du monde ...


Pour avoir une idée de l'état actuel des galeries :

Les carrières de ciment du Grenoblois



J'appelle "téléphérique n°1" le téléphérique dont la gare amont est près du mémorial (le plus près de la Bastille et "téléphérique n° 2" celui qui est plus loin vers le col de Clémencières.

Vue aérienne générale :

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Vue aérienne rapprochée :
Rouge : Téléphérique n° 1
Bleu : Téléphérique n° 2
Vert : Cimenterie

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Vue Google Earth (même code de couleur que dessus)

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Gravure où l'on voit les deux appareils et la cimenterie en fonctionnement :

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"Téléphérique n°1"

Altitude aval : 325 m
Altitude amont : 580 m
Dénivelé : 255 m

Gare amont du Téléphérique n° 1

Gravure représentant la gare amont en activité :

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Photo aérienne du 17 août 1925. On peut voir qu'à cette date la gare amont semble déjà ruinée.

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Photo aérienne du 6 août 1959 : la gare amont a son aspect actuel.

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Gare amont :

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Fosse accueillant peut-être un contre-poids :

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Rampes en amont de la gare par lequel le minerai devait être amené pour chargement :

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Gare aval du Téléphérique n° 1

Gare aval vue de l'amont :

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Photo aérienne datant de 1959. On distingue bien la plateforme d'arrivée et la voie ferrée :

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Pour accéder à la gare aval, on suit le chemin de roulage desservant différents accès à des galeries.

Voie ferrée servant à transporter par wagonnets le minerai sorti des galeries :

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Entrées de galeries condamnées :

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Étrange construction ... en ciment

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Wagonnets abandonnés en bordure de voie :

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Gravure représentant la gare aval en activité :

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Gare aval vue de la voie ferrée :

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Gare amont vue de la gare aval :

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Fosse à contrepoids ?

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Sous-bassement de la gare aval :

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Wagonnet abandonné aux abords de la gare aval :

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Téléphérique n° 2

Altitude aval : 310 m
Altitude amont : 440 m
Dénivelé : 130 m


Gare amont :


Chemin menant à la gare amont qui se trouve à l’extrême droite de la photo. Le minerai devait être acheminé par là avant d'être descendu dans la vallée :


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Gare aval : elle est juste au bord de la route qui monte de Grenoble au Col de Clémencières :

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Gare aval vue du haut. On distingue bien les passages prévus pour les câbles :

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Vue du haut de ce qui semble être la rampe par laquelle on déversait le minerai des véhicules :

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Cimenterie :

En redescendant vers Grenoble, on peut voir, en contrebas, la cimenterie.

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