Merci pour cette vidéo. Et comme toujours, très bonne idée de laisser le son original, en RM rien ne vaut la sonorité d'un grand TPH à va-et-vient, en tout cas pour moi.
Certains détails techniques de ce téléphérique sont assez particuliers. Apparemment la motorisation de secours (avec réducteur intermédiaire auxiliaire et accouplement au niveau du premier arbre parallèle du réducteur, soit en sortie de l'étage d'entrée à réduction angulaire) a été conservée.
Je suppose donc que les trois groupes électrogènes de 450 kVA chacun exploités en parallèle (jeux de barres du réseau secouru commun) et les résistances de chauffage (pour dissiper une partie de la puissance excedentaire lors du freinage) existent toujours. Les groupes de secours sont communs pour les entraînements des deux téléphériques sis dans la même station motrice.
Je suppose qu'aujourd'hui cette configuration d'entraînement + freins ne serait plus autorisée car le frein de service et le frein de sécurité agissent sur la même poulie (c'est en principe admis par les EN pour RM CEN uniquement s'il n'y a pas d'autre solution raisonnable, soit p.ex. en cas d'absence de réducteur et une seule poulie avec friction suffisante).
Le cheminemant particulier du câble tracteur permet d'augmenter l'angle d'enroulement sans nécessiter de contre-poulie à double-gorges (ce qui permet de réduire les "forces d'enlacement" (j'ai oublié le terme correct pour Schnürspannung/wrapping tension) sur les poulies, axes et roulements dues aux différences de diamètre de fond de gorge des garnitures).
Il me semble également que des grilles de protection ont été rajoutées dans la salle des machines (voir aussi les portes de quais, c'est une de ces exigences à mon avis un peu exagérées des normocrates). Ces grilles ont un couteau à double tranchant, certaines ne sont pas vraiment utiles du point de vue de la sécurité mais elles diminuent la visibilité. Perso dans ce cas je préfère les grilles à mailles larges permettant de bien voir la mécanique et de ne pas couvrir des parties difficilement accessibles à l'excpetion des accouplements (risque d'éjection de pièces).
Design classique des stations un peu austère mais heureusement sans bois (si on ne compte pas les lattes de guidage des baies!), architecture robuste et fonctionnelle, sans fioritures. Après je suppose être le seul à apprécier ce genre d'architecture).
Si mes souvenirs sont corrects, le TPH passe près d'une fenêtre d'accès (presque secrète) à une galerie menant à la fenêtre de Tracouet et de l'autre côté à la Gde Dixence (certains détails sont (ou étaient?) classifiés, quand il y a des trous dans montagne l'armée est parfois intéressée même si au départ c'est civil, je dis ça, je dis rien):
CH1903+/LV95: 2589451.3, 1105903.4
CH1903/LV03: 589451.93, 105903.37
WGS 84 (GPS): 46.10455, 7.30223 (46°06′16.388″N 7°18′08.025″E)
https://map.geo.admin.ch
(Sur la carte Swisstopo la galerie d'amenée de Bieudron s'arrête brusquement au Plan du Fou au lieu de continuer vers le barrage.)
Ce message a été modifié par Velro - 06 septembre 2018 - 15:15 .