Localisation(s)
Photo
TPH45 du Mont Gelé
Verbier (Les 4 Vallées)
Garaventa
Description rapide :
Ligne historique et deuxième plus haute des 4 Vallées, le téléphérique monovoie du Mont Gelé se caractérise par des choix techniques singuliers.
Options techniques :
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Ligne historique et deuxième plus haute des 4 Vallées, le téléphérique monovoie du Mont Gelé se caractérise par des choix techniques singuliers.
Options techniques :
- Monovoie
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Auteur de cette partie : Artsinol
Section écrite le 30/03/2020 et mise à jour le 26/04/2024
(Mise en cache le 26/04/2024)
En collaboration avec Jubiproduction et les photos de J’ib, nous vous présentons un reportage sur le :
Verbier: coeur des 4 Vallées
Les Attelas-Mont Gelé: 60 ans d'histoire d'un monovoie
Cette année voit la commémoration d'événements importants à Verbier. Téléverbier, la plus grande société de remontées mécaniques suisse romandes, exploitant les installations de Bruson, La Tzoumaz, Thyon et Verbier fête ses 70 ans. Les prémisses et la naissance de cette société, qui deviendra la plus grande exploitante de remontées mécaniques en romandie, est présentée dans l'article du télésiège de Médran. Le succès rapide de la jeune société poussera Rodolphe Tissières à étendre le domaine vers les sommets des fameux monts avoisinant Bagnes. Rodolphe Tissières élabore un nouveau concept sobrement nommé La grande Journée. Celui-ci s'illustre par quatre téléphériques depuis les Ruinettes-Attelas-Mont Gelé-Mont Fort avec le retour sur Verbier par la télécabine Tortin-Chassoure et le télésiège du Lac des Vaux. La nouvelle télécabine de Tortin permettra également dans un second temps de lier Verbier au chef-lieu du Valais et faire de Verbier la station de ski de Sion.
La grande Journée illustrée avec ses multiples installations.
(DR Téléverbier)
La réalisation de ce projet de grande ampleur se réalise par étape, avec au préalable la mise en service du télésiège du Lac des Vaux par Müller permettant ainsi de revenir aux Attelas depuis Chassoure. Dans un second temps, les chantiers du télécabine Tortin-Chassoure et du téléphérique du Mont Gelé débuteront en 1960. Giovanola Frères mettra en service sa nouvelle gamme de télécabine à 4 places et Von Roll, grand constructeur de téléphérique suisse ayant déjà mis en service celui des Attelas, installera la liaison jusqu'au Mont Gelé. L'entreprise bernoise dessine un téléphérique monovoie équipé d'une structure adaptable pour une seconde cabine lorsque les tronçons volant jusqu'au Mont Gelé seront réalisés.
Le téléphérique de chantier permettant aux employés d'accéder au sommet à plus de 3000 mètres d'altitude.
(DR Téléverbier)
Les ouvriers posant avec la structure légère du téléphérique de chantier.
(DR Téléverbier)
Les deux installations ouvrent leurs portes au public à la fin de l'année et mettent en place un nouveau parcours débutant au Attelas, allant au Mont Gelé avant de redescendre à Tortin pour monter ensuite au Col de Chassoure et revenir aux Attelas après avoir passé au Lac des Vaux. La "Société du Télésiège de Médran" devient, en 1960, la "Société Anonyme des Téléphériques de Verbier" par la fusion avec la "Société Anonyme Téléphériques Attelas". En effet, Rodolphe Tissières, très bon stratège, avait créé une nouvelle société construisant l'axe Verbier – les Attelas – Lac des Vaux pendant les années 1950 afin d'éviter les répercussions négatives sur la toute jeune société de 1950
Le départ du téléphérique du Mont Gelé observé depuis le Col du Chassoure en 1960.
(DR Téléverbier)
Vue aérienne détaillant à gauche la station amont du téléphérique des Attelas et à droite le départ du téléphérique du Mont Gelé.
(DR)
L'intégralité de la ligne aérienne depuis le départ.
(DR Médiathèque de Martigny)
Lors de notre voyage, nous jetons un coup d’œil sur les deux télésièges du Lac des Vaux.
(DR Téléverbier)
Nous continuons notre voyage suspendu.
(DR Téléverbier)
Pour enfin bientôt arriver au sommet. Nous remarquons qu'aucun pylône ne soutient la ligne.
(DR Téléverbier)
On s'approche lentement mais sûrement de la station amont.
(DR Téléverbier)
La cabine redescend ensuite chercher ses prochains passagers.
(DR Médiathèque de Martigny)
Puis elle revient chargée. Analysons le chariot unique entourant les deux câbles.
(DR Téléverbier)
Les passagers débarquent de la troisième cabine du Téléphérique Attelas Mont Gelé.
(DR Médiathèque de Martigny)
La structure d'arrivée nue de toute couverture la protégeant. Admirons alors la beauté de ces rouages d'acier.
(DR Médiathèque de Martigny)
La petite gare amont dans un décor de roche et de neige.
(DR Téléverbier)
A l’aube de l’hiver 1960/61, la colonne vertébrale du domaine skiable est en place. Elle sera encore valorisée par des installations supplémentaires qui exploiteront la moindre pente. Les regards se déplacent lors des années 60 et 70 sur l'axe Châble - Verbier - Ruinettes - Attelas qui retiendra pendant plus de 15 ans tout investissement en direction du Mont Fort. Avec l'ouverture en 1975 de la télécabine reliant le Châble à Verbier, l'aménagement de la montagne peut reprendre. L'accès au Mont Fort est entièrement revu et le projet partant du Mont Gelé est abandonné. L'heure est aux gros porteurs, à la consommation de masse, et le petit téléphérique du Mont Gelé avec ses petites cabines a déjà bientôt 20 ans. En association avec Nendaz, Verbier construira 3 gros téléphériques liant Tortin et la Chaux au Mont Fort. Le téléphérique du Mont Gelé ne sera jamais transformé en va-et-vient classique et servira uniquement aux bons skieurs et experts qui sont à la recherche d’itinéraires difficiles en hors-piste. En 1992 le téléphérique sera lourdement rénové par Garaventa qui remplacera la cabine, les câbles ainsi que le moteur. Les stations seront modifiées avec l'ajout de structures de support. Malgré l'impression de nouveauté, l'installation reprend en très grande partie des éléments du téléphérique original - notamment les gares - et n'est pas considérée comme une installation nouvelle. Lors de son démontage en 2017, le téléphérique aura eu 57 ans.
Le téléphérique réutilise les gares existantes tout en ajoutant des structures de support du chariot et de stabilisation des cabines.
(DR SnowLoup)
La station d'arrivée conserve la structure de 1960. Tout comme en aval, un sabot projeté à l'avant soutient le chariot.
Tout comme les câbles porteur et tracteur, l'ancrage du câble porteus a été remplacé.
(DR Snowloup)
La nouvelle cabine arbore une parure commerciale. Le chariot reprend la disposition mono-porteur et mono-tracteur de 1960.
(DR Snowloup)
Cliquez sur la bannière pour visualiser le reportage de l'ancien téléphérique suite à la rénovation de 1992.
(DR SnowLoup)
Un nouveau téléphérique
Le téléphérique, malgré la rénovation des années 1990, dépassait largement son cinquantenaire et sa construction de béton armé typique des années Trente Glorieuses donnait une image vieillissante au domaine, alors même que celui-ci ne souffrait pas d'un déficit de débit. Son remplacement par un nouveau téléphérique ne fut pas évident car ce tracé n'est pas exploité en été, reste trop isolé des circuits de randonnées et VTT et le Mont Fort garantit une meilleure vue si l'on veut observer le panorama. L'idée avait été mise sur la table de construire un télésiège avec ligne complètement différente partant de la Chaux et desservant confortablement deux itinéraires du Mont Gelé.
Finalement la décision s'orienta vers un simple remplacement par une installation du même type au débit similaire. La volonté de préserver les itinéraires du Mont Gelé et d'éviter un trop fort afflux de skieurs fut prépondérante et l'emporta. Garaventa, constructeur attitré de Verbier comme l'étaient Giovanola et Städeli avant leurs disparitions, réalisa une installation mono-voie reprenant une cabine de 45 places pour un débit similaire, le tout flambant neuf.
Panneau présentant le projet de remplacement du téléphérique.
La construction du nouveau téléphérique fut plutôt rapide, témoignant de la nécessite d'ouvrir l'installation en décembre de la même année. Tout gain de temps étant nécessaire, la nouvelle ligne fut déplacée de quelques mètres à droite afin de couler les fondations en béton des nouvelles gares tout en démontant en même temps l'ancien appareil. Le chantier débuta fin juin et l'ancien téléphérique fut utilisé jusqu'au 31 juillet pour le transport des employés et du matériel avant d'être démonté.
Le chantier débute par la mise en place d'un moule dans lequel sera coulé le béton. L'ancien téléphérique est encore utilisé.
Vue rapprochée.
Bien qu'il fut possible de bâtir les structures en béton aux côtés de l'ancien appareil, l'assemblage des éléments en acier (sabots, poulies,...) nécessitait le démantèlement des anciennes gares.
Après la pose des composants en béton, l'ancienne station de départ fut rapidement démolie. La tâche fut cependant plus ardue pour la gare amont : la nouvelle gare a été intégralement construite avant le démontage de l'ancienne station (qui devint la plateforme des quais).
Une machine de chantier démontant par grignotage l'ancienne gare aval. La tomme d'ancrage encore dénuée de ses câbles est visible en second plan.
Plan rapproché sur ce nouvel élément.
Le chantier en amont avance bien. Le point de vue nous pousse à croire que l'ancienne gare d'acier est liée à la structure de béton.
Regard depuis l'ouest. Soixante ans de technique distinguent ces deux gares.
Les ingénieurs durent réaliser une gare dans un lieu très restreint tout en gardant en place la gare précédente.
Le mois de juillet ayant vu le coulage des fondations en béton armé, la construction effective - comprenant entre autre le montage de l'ensemble des structures d'aciers, des poulies et de la machinerie - s'est répartie entre mi-août et septembre. Le téléphérique commençait alors à naître lentement mais sûrement.
Assemblage des premiers composants aux Attelas. Le portique support, le sabot de soutien et les premières poulies de la machinerie sont déjà en place.
On se rapproche de la future motrice.
Le sabot donnant sur le sommet.
Les mois d'octobre et novembre verront quand à eux la livraison de la cabine et la démolition de l'ancienne gare amont. Le câble porteur est mis en place et la motrice se voit couvrir d'une bâtisse métallique aux formes de l'ancienne gare.
La nouvelle cabine se présente en une belle journée d'automne dans les hauteurs du Châble.
Le gros-oeuvre de la nouvelle station de départ s'achève.
Deux générations côte à côte avec l'ancien appareil passant le témoin à la jeunesse.
Novembre se présente comme le mois des dernières finitions et du tirage et de l'épissure du câble tracteur. La nouveau téléphérique réalisera ses premiers tours en décembre. Le 25 janvier 2018, Téléverbier inaugurera officiellement sous un samedi ensoleillé son nouveau téléphérique du Mont-Gelé. Amateurs de skis et professionnels furent au rendez-vous, tout comme la société Garaventa et les dirigeants de Téléverbier qui coupèrent le ruban rouge-blanc en présence des autorités communales. La bénédiction de l’installation fut célébrée par le curé José Mittaz.
L'épissure du câble tracteur est réalisée sur une passerelle soutenue par les câbles porteurs. La cabine est déjà en place.
La belle gare amont dans ce paysage doré.
Situation sur le plan des pistes
Le téléphérique se situe au milieu du plan des pistes dans le secteur des Attelas et du Lac des Vaux, un passage important permettant la liaison entre le secteur de la Printze et Verbier. Ce téléphérique avec son homologue du Mont Fort est l'unique appareil à dépasser les 3000 mètres d’altitude et permet d'accéder à deux itinéraires situés sur les flancs nord et sud du Mont Gelé. Les pistes desservies sont:
- Mont Gelé-La Chaux: Itinéraire principal, il descend sur le secteur de La Chaux par le flanc sud de la montagne
- Mont Gelé-Tortin: Long itinéraire qui se développe à travers le lieu-dit "Louette Econdue". Il s'agit d'une liaison d'exception entre Verbier et Siviez ne passant pas par le Col des Gentianes ou le Lac des Vaux, réservée aux skieurs expérimentés.
Situation au sein du domaine skiable.
Localisation de l'installation.
Caractéristiques techniques
Caractéristiques techniques présentes en station amont.
Caractéristiques administratives
Téléphérique monovoie LES ATTELAS-MONT GELÉ
Exploitant : Téléverbier SA
Constructeur : Garaventa
Année de construction : 2017
Caractéristiques d’exploitation
Saison d'exploitation : Hiver
Capacité : cabine de 45 personnes
Débit théorique : 400 personnes/heure à la montée
Exploitation à la descente : Oui
Durée du trajet : 3 minutes
Vitesse : 10 m/s
Caractéristiques géométriques
Altitude aval : 2734 m
Altitude amont : 3002 m
Dénivelé : 268 m
Longueur développée : 871 m
Caractéristiques techniques
Emplacement tension : Amont
Type de tension : Contrepoids
Emplacement motrice : Aval
Puissance moteur au démarrage: 468 kW
Puissance moteur en service : 242 kW
Nombre de pylônes : 0
Nombre de câbles : 3 (1 tracteur et 2 porteurs)
Diamètre des câbles porteurs : 44 mm
Diamètre du câble tracteur/lest : 25 mm
Fabricant du câble : Fatzer
Equipement Electrique : Sisag
Fabricant de la cabine: CWA
Modèle de cabine: Kronos
Nombre de cabines : 1
Montage: Bircher
Téléphérique monovoie LES ATTELAS-MONT GELÉ
Exploitant : Téléverbier SA
Constructeur : Garaventa
Année de construction : 2017
Caractéristiques d’exploitation
Saison d'exploitation : Hiver
Capacité : cabine de 45 personnes
Débit théorique : 400 personnes/heure à la montée
Exploitation à la descente : Oui
Durée du trajet : 3 minutes
Vitesse : 10 m/s
Caractéristiques géométriques
Altitude aval : 2734 m
Altitude amont : 3002 m
Dénivelé : 268 m
Longueur développée : 871 m
Caractéristiques techniques
Emplacement tension : Amont
Type de tension : Contrepoids
Emplacement motrice : Aval
Puissance moteur au démarrage: 468 kW
Puissance moteur en service : 242 kW
Nombre de pylônes : 0
Nombre de câbles : 3 (1 tracteur et 2 porteurs)
Diamètre des câbles porteurs : 44 mm
Diamètre du câble tracteur/lest : 25 mm
Fabricant du câble : Fatzer
Equipement Electrique : Sisag
Fabricant de la cabine: CWA
Modèle de cabine: Kronos
Nombre de cabines : 1
Montage: Bircher
Infrastructures du téléphérique Les Attelas-Mont Gelé
Pour cette ligne, Garaventa a construit un téléphérique présentant des particularités techniques intéressantes (dont il sera question plus loin). Celles-ci sont dues à la superficie limitée du terrain, élément qui s’avérera primordial dans la conception de l'installation. Afin d'utiliser le moins d'espace possible, le constructeur adopta les même solutions que celles utilisées sur l'ancien téléphérique : l'absence de bâtiments. Le station supérieure et les quais de la station inférieure sont intégralement découverts, à l'exception de la salle des machines abritée dans une bâtisse légère.
Le choix d'un téléporté mono-voie autorisa une gare amont particulièrement compacte grâce à une disposition ingénieuse des poulies disposées verticalement et orientées dans le sens du câble. Cette configuration permit la mise en place du contrepoids en station sommitale. Quand aux tommes d'ancrage des câbles porteurs, elles sont recouvertes en aval et découvertes dans la station supérieure. En somme, les stations étant complètement aérées, leur impact visuel est réduit. Cet effet est accru par la non présence d'une ligne de sécurité : deux systèmes de sécurité sont intégrés au chariot.
La gare aval : Les Attelas
La station en aval se trouve aux Attelas, plus précisément sur une crête non loin du débarquement du télésiège du Lac des Vaux 1 et de celui du funitel "Funispace". L’accès à la queue d’embarquement se fait par un petit escalier passant à côté de la salle des machines. Ces escaliers mènent sur une plate-forme qui comprend à la fois la queue d’embarquement et celle de débarquement. Des portes automatisées régulent le nombre de clients embarquant dans la cabine.
La gare aval depuis la télésiège du Lac des Vaux 1.
Vue depuis le débarquement de ce même télésiège.
On se rapproche de la cabine.
Le lourd portique soutenant les sabots avec,en premier plan, les guides stabilisant la cabine.
Contre-plongée depuis le restaurant du funitel.
Cadre sur l'embarquement.
Vue de profil depuis le télésiège des Attelas.
Seconde vue depuis ce même télésiège.
Observation depuis les accès du funitel.
La gare projetant la ligne jusqu'à 3000 mètres.
Le quai d'embarquement avec à droite le tourniquet d'accès.
Détail du sabot.
Même élément observé peu avant l'embarquement.
Le portail s'est redressé et nous pouvons embarquer.
On regarde une dernière fois la ligne avant d'entrer dans la cabine.
La ligne
La ligne fait 871 mètres de long pour un dénivelé de 268 mètres. Elle se caractérise par une unique portée sans pylônes promettant une vue très aérienne et un panorama spectaculaire sur le paysage environnant. Le début de la ligne survole la station supérieure du télésiège des Attelas avec une pente relativement douce. Cette dernière devient plus marquée à mesure que l'on avance vers la station sommitale. Peu avant d'arriver au sommet, la cabine se rapproche sensiblement de quelques rochers au sol, exposant le voyageur à la hauteur de ce mont vertigineux. Tout au long du parcours, les cavaliers sont reconnaissables en raison de leur couleur orange.
La cabine quitte la station aval.
Et débute son trajet en direction de haut et imposant sommet.
On survole le télésiège des Attelas.
Nous progressons dans notre voyage et la ligne s'accentue progressivement.
Nous sommes à mi-chemin et grimpons toujours de plus en plus rapidement.
La dernière partie du trajet se dévoile avec une très forte pente.
D'imposants rochers donnent le vertige.
La gare amont se rapproche.
Les guides nous accueillent.
Le débarquement n'est plus qu'une question de seconde.
Avant de quitter la cabine, nous visualisons la poulie retour-tension liée à ses lourdes masses.
La gare amont : Mont Gelé
Située sur un plateau restreint entre les rochers et à quelques mètres du sommet, la station amont se caractérise par sa position très exposée. De là, une courte montée de quelques mètres mène au départ des deux itinéraires du Mont Gelé. La plate-forme de débarquement, qui soutient également la cabine de contrôle, réutilise partiellement les fondations de l’ancienne gare. Comme nous l'avons déjà mentionné, les dimensions de la station amont sont encore plus réduites que celles de la station aval. Le but est de faire au plus direct, au plus simple, au plus rapide. À cet égard, seuls une tomme d'ancrage, trois poulies de renvoi avec le système de tension particulier et un large sabot composent modestement la gare sommitale du téléphérique. À l'arrière, des escaliers permettent au personnel d'atteindre le sabot.
La station sommitale depuis le passage menant aux itinéraires hors-pistes.
Un unique escalier mène aux éléments techniques.
On prend le sentier enneigé menant au sommet.
Cadre en plongée depuis la Croix.
Point de vue depuis le nord.
Grande focale depuis le Lac des Vaux.
Côté opposé.
Plan large.
Le véhicule
Aux yeux d'un skieur ordinaire, la plus grande référence à l'ancien téléphérique est sans équivoque la cabine. La livrée verte sponsorisée par Carlsberg, l'un des sponsors historiques de Verbier, caractérisant la livrée de la cabine de l'ancien téléphérique depuis de nombreuses années, attire immédiatement l'attention. C'est une référence audacieuse et discrète au passé qui se veut finalement très appréciable. D'un regard technique,la firme CWA a fourni une cabine de 45 places du modèle Kronos munie de commandes intérieures.
La cabine en gare aval.
Cadre depuis le sol.
Autre vue plus aérée.
Plan serré depuis le Lac des Vaux.
Contre-plongée avec comme décors Verbier et le Val de Bagnes.
La cabine s'approche de la station amont.
Gros Plan depuis le Mont Gelé.
Même point de vue quelques instants plus tard.
Passage de la cabine au-dessus des rochers dans la partie finale de la ligne.
La cabine à mi-hauteur.
Même élément magnifié par un décor exceptionnel.
Illustration proche avec le Mont Blanc en arrière-plan.
La fin de la ligne depuis les pistes.
Vue similaire.
Plaquette des constructeurs présente dans la cabine.
Chariot et cavaliers
Une particularité de ce téléphérique monovoie est son chariot. Ce dernier se déplace sur deux câbles porteurs au moyen de 8 galets par câble. La véritable singularité réside dans la présence à mi-hauteur de la suspente de trois galets de guidage soutenant le brin opposé du câble tracteur, celui-ci ne pouvant être supporté par les cavaliers.
Vue générale du chariot.
Gros plan sur les galets roulant sur les câbles porteurs.
Passage du chariot sur le sabot en gare amont.
Le chariot en ligne depuis la station sommitale.
Passage du chariot sur un cavalier.
Vue générale du chariot depuis le quai de débarquement.
Détail sur les galets de support du brin redescendant du câble tracteur.
Plan serré depuis la station aval.
Un des multiples cavaliers présents tout le long de la ligne.
Séquence de cavaliers se suivant.
Gros plan.
Vue similaire.
Le système de tension
Cette configuration particulière du câble tracteur n'est pas faite au hasard. Il a été possible de disposer les poulies en aval et en amont de manière intelligente afin occuper le moins d'espace possible. En amont, nous trouvons un système de trois poulies, toutes verticales et orientées dans le sens du câble. Les deux poulies supérieures dévient le câble tracteur en direction de la poulie de retour qui joue également le rôle de maintenir la tension de la ligne.
Le système de tension par contrepoids est assez unique. La poulie étant verticale, les contrepoids en acier reposent sur une plateforme incorporée dans la poulie retour elle-même. Cette plate-forme dispose d'un chariot ou lorry se déplaçant verticalement sur deux rails latéraux.
Les deux poulies supérieures déviant le câble tracteur en direction de la troisième poulie retour-tension.
La poulie retour-tension et la plateforme sur laquelle repose les poids.
Vue rapprochée.
La tomme d'ancrage d'un des deux câbles porteurs.
Détails des galets du sabot de la gare aval.
La motorisation et les systèmes de secours
Comme pour la station en amont, nous trouvons ici un système de poulies ordonnées à la verticale. La station aval en est équipée de deux : la première poulie dévie le câble à l'horizontale permettant une très forte adhésion du câble sur la poulie motrice. Cette dernière, équipée d'une large piste sur laquelle s'applique le frein de sécurité, est aussi caractérisée par une couronne dentée. Deux systèmes de secours sont intégrés, le premier vient s'engrener directement sur l'axe de la poulie motrice et le deuxième sur la couronne dentée.
Il n y a pas de benne de secours. Tous les axes des poulies de déviation sont munis de pièces en téflon et de sécurité au cas où le roulement viendrait à gripper sur l'axe, ce qui permet aux poulies de tourner et de ramener la cabine à quai.
Vue d'ensemble de l'entraînement.
Le moteur principal, le réducteur et les freins de service.
La poulie de déviation augmentant l'angle de rotation du câble autour de la poulie motrice et de ce fait son adhérence.
Le câble réalise pratiquement un angle de 270° autour de la poulie motrice.
Les deux systèmes de secours intégrés en rouge. Le premier vient s'engrener directement
sur l'axe de la poulie motrice et le deuxième se positionne sur la couronne dentée.
Autres photos
L'ensemble de la ligne depuis le départ.
Le secteur des Attelas depuis le sommet du Mont Gelé.
Gros plan sur la gare.
Le téléphérique gravissant l'escarpée paroi rocheuse du Mont Gelé.
Vidéo
Un lien vers une vidéo de l'installation réalisée par Gondelbahn Monde : vidéo.
Conclusion
Et c’est là que se termine notre voyage sur une ligne qui a écrit l’histoire des 4 Vallées et qui reste l’une des plus importantes du domaine, malgré la petite taille du téléphérique et la clientèle restreinte à laquelle il est destiné. Le nouveau téléphérique est un excellent hommage au premier téléphérique de 1960, qui symbolisait les ambitions de l’une des plus célèbres stations d’Europe. Le Mont gelé reste cependant un petit coin de paradis qui, dans tout autre domaine skiable, serait le symbole de la station, mais qui, ici au sein des 4 vallées, vit à l’ombre du bien plus célèbre Mont Fort. Depuis 2017, ce coin de paradis est desservi par un téléphérique moderne et spectaculaire qui, avec un hommage au passé, se projette dans l'avenir et, nous en sommes certains, encore pour de nombreuses années.
Mont Gelé, le premier point culminant de Verbier.
Fin du reportage.
A bientôt !
Texte : Artsinol et Jubiproduction
Bannière et mise en page : Artsinol
Photos : J’ib (prises le 6/01/2019)
Photos (Historiques) : Jubiproduction
Photos (Chantier et Machinerie) : Garaventa94
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