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 TPH35 de la Pfingstegg

Grindelwald (Kleine Scheidegg - Männlichen - Jungfrau Region)

Habegger

T3 ES
Description rapide :
Petit téléphérique d'été pour lugeurs et randonneurs, offrant une belle vue sur la vallée de Grindelwald.

Année de construction : 1967

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Auteur de ce reportage : monchu
Section écrite le 26/12/2009 et mise à jour le 02/01/2010
(Mise en cache le 23/08/2013)

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Imaginez un téléphérique...
... ne desservant aucune piste, bien que situé dans une station de ski de renommée mondiale,
... ne fonctionnant que l'été, alors que la station ouvre toute l'année,
... ne desservant qu'un alpage de moyenne montagne, alors que la station est une Mecque de l'alpinisme,
... proposant une modeste dénivellation de 360 mètres, alors que celle de la station approche les 3300 mètres,
... installé à quelques centaines de mètres d'un ancien téléphérique, qui fit faillite au bout de 6 années d'exploitation.

Impossible ? Et pourtant, le téléphérique de la Pfingstegg à Grindelwald, dans l'Oberland Bernois, vient d'achever vaillamment sa 42ème saison d'exploitation, tout en atteignant le seuil de rentabilité. Son principal attrait, qui explique sa popularité, est le panorama qu'il offre, non pas sur les sommets, mais sur la vallée, prise en enfilade : selon l'adage local, on peut voir chaque maison de Grindelwald depuis la Pfingstegg. Je vous invite à le vérifier, et à découvrir cette petite installation attachante, à l'écart des autres gros porteurs fréquentés de la station.


1. Historique


La station suisse de Grindelwald est un paradis pour les amateurs de petits trains à crémaillère. Avec sa voisine Lauterbrunnen, elle est l'un des terminus de la ligne de l'Oberland Bernois en provenance d'Interlaken, mais surtout une des têtes de la ligne panoramique de Wengernalp empruntée par deux millions et demi de touristes et de skieurs chaque année. Cette ligne panoramique tracée au pied des sommets prestigieux de l'Eiger, du Mönch et de la Jungfrau permet d'atteindre Wengen et Lauterbrunnen via le large col de la Petite Scheidegg, station de correspondance pour les 700 000 voyageurs annuels qui poursuivent l'ascension jusqu'au Jungfraujoch, plus haute gare ferroviaire d'Europe à 3454 mètres d'altitude.

Mais ce paradis pour ferrovipathes recèle aussi quelques trésors pour les amateurs de remontées mécaniques. Grindelwald s'enorgueillit en effet d'avoir implanté quelques appareils qui firent date dans l'histoire du transport par câble :
- le premier tronçon de l'ascenseur vers le Wetterhorn, considéré comme le premier téléphérique de Suisse, qui fut mis en service en 1908 ;
- le télésiège débrayable de First, dont les premiers tronçons furent inaugurés en 1946, qui fut l'un des premiers appareils d'une belle série développée par Von Roll ;
- la plus longue télécabine d'Europe, vers le Männlichen, qui fonctionne depuis 1978.

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Panorama de l'Oberland Bernois.


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Secteur Pfingstegg.

De nos jours, les touristes se concentrent sur deux secteurs principaux, en aval de Grindelwald : le domaine de la Jungfrau et du Männlichen au Sud, et celui de First au Nord-Ouest. Mais il suffit de parcourir la vallée en amont du village, en direction de la Grande Scheidegg, pour retrouver un secteur à l'écart de l'industrie touristique. Au pied des imposantes pyramides du Schreckhorn et du Wetterhorn, séparées par le Glacier Supérieur de Grindelwald (Oberer Gletscher), le téléphérique de la Pfingstegg donne accès à un alpage tournant le dos aux principaux sommets de la vallée, mais offrant une vue époustouflante sur tout le bassin de Grindelwald.

L'équipement mécanique de la haute vallée de Grindelwald avait commencé à quelques encablures de la Pfingstegg, avec l'ascenseur du Wetterhorn. Mais depuis sa fermeture en 1915, aucune installation nouvelle n'a été construite dans ce secteur très accidenté, au pied des plus hauts sommets de l'Oberland Bernois. Bien que la Pfingstegg soit un lieu de randonnée très apprécié, l'aménagement s'est porté plutôt sur les champs de neige de la Petite Scheidegg et du First, au relief plus doux, favorisant la pratique du ski. Il faudra attendre un demi-siècle et deux guerres avant qu'un projet ne voie le jour, grâce à quelques propriétaires fonciers et notables et au concours de Willy Habegger.

La concession fédérale est délivrée en 1965. Les travaux de construction commencent l'année suivante et s'achèvent à la mise en service de l'appareil le 15 juillet 1967. Le téléphérique et le chalet d'altitude sont alors ouverts toute l'année. De nombreux jeunes skieurs de la vallée y feront leurs toutes premières traces.

Le massif souffre pourtant d'un manque de fréquentation en hiver. La faible dénivellation et les pentes plutôt faciles n'attirent pas les bons skieurs, qui lui préfèrent les pistes variées du domaine de la Kleine Schiedegg et du Männlichen, relié avec Wengen. Quant aux débutants et aux skieurs moyens, à qui ce domaine semblait destiné, ils se détournent de ses pistes toujours à l'ombre au profit du secteur ensoleillé du First voisin. De nombreux clients enfin, quel que soit leur niveau, regrettent de devoir emprunter à la fin de chaque descente un petit téléski à enrouleurs pour regagner la G1 du téléphérique : le bâtiment de la gare aval est en effet implanté sur l'autre versant de la vallée, au coeur du village certes, mais inaccessible par gravité depuis la G2.

Après la saison 1978/79, l'exploitation hivernale est abandonnée par manque de rentabilité. L'exploitant décide de tout miser sur l'unique saison estivale, et finira par atteindre l'équilibre financier en 1990.

L'appareil a subi deux rénovations majeures :
- en 1985, les chariots et la motorisation sont modernisés par Von Roll, qui avait repris les activités de Willy Habegger.

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Chariot rénové en 1985 et 2001.

- en 2001, la numérisation du contrôle-commande et le remplacement de la motorisation diesel de secours ont été assurées par Doppelmayr, qui avait repris les activités transport de Von Roll.

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Ecran tactile du poste de conduite, après rénovation du contrôle-commande en 2001.

La construction d'une piste de luge d'été en 2000 a permis d'offrir une attraction supplémentaire et surtout de pérenniser la saison estivale. La garantie de recettes qu'elle offre a permis à l'exploitant de lancer la rénovation du téléphérique de 2001.

En 2008, le téléphérique a fonctionné pendant 184 jours et enregistré presque 110 000 passages, à la montée comme à la descente. L'affluence atteint généralement son maximum début août avec plus de 2000 passages journaliers.

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Vue aérienne de la ligne de la Pfingstegg (source : LGP)
1. Glacier supérieur de Grindelwald
2. Restaurant Milchbach
3. Chemin de randonnée en tunnel en traversée du Grand Couloir d'avalanches (Breitlouwina)
4. G2 du TPH35 Pfingstegg
5. Refuge de la Bäregg
6. Glacier inférieur de Grindelwald et lac glaciaire
7. Restaurant Marmorbruch (Faille de marbre)
8. Hotel Wetterhorn, cabine restaurée de l'ancien téléphérique
9. Hôtel des Gorges du Glacier (Gletscherschlucht)
10. G1 du TPH35 Pfingstegg
11. Refuge du Schreckhorn


Deux événements naturels exceptionnels ont dopé la fréquentation des récents étés :
- la Pfingstegg permet d'admirer la nouvelle face est de l'Eiger, après le spectaculaire effondrement d'une partie de la paroi en 2006 ;
- le chemin vers le refuge de la Bäregg, facilement accessible depuis la Pfingstegg, permet d'observer le lac glaciaire qui s'est formé en 2008 sur la langue terminale du Glacier Inférieur de Grindelwald (Unterer Gletscher), et dont les variations parfois brusques du niveau constituent une menace pour toute la vallée de la Lütschine jusqu'à Interlaken.

En 2008, le résultat d'exploitation atteignait 850 000 CHF, en hausse de 13,8%


2. Caractéristiques techniques


  • Nom de l'installation : Téléphérique de la Pfingstegg (Pfingsteggbahn)

  • Constructeur : Habegger, Thun, Suisse.
  • Année de construction : 1967
  • Saison d'exploitation : été
  • Capacité : 35 + 1
  • Altitude Aval : 1027 m
  • Dénivelée : 360 m
  • Altitude Amont : 1387 m
  • Longueur développée : 1035 m
  • Pente Mini :
  • Pente Maxi :
  • Pente Moyenne :
  • Débit : 450 personnes/h
  • Vitesse d'exploitation : 6 m/s
  • Emplacement Motrice : aval
  • Emplacement Tension porteurs : aval
  • Emplacement Tension tracteur : amont
  • Temps de Trajet :
  • Nb Véhicules : 2


3. L'installation

Cette courte installation relie le centre du village de Grindelwald à l'alpage privé de la Pfingstegg situé seulement à 300 mètres en amont. Le site d'arrivée est situé à flanc de coteau, au pied du Schreckhorn.

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Vue sur Grindelwald et l'ensemble de la ligne.


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Ensemble de la ligne depuis la G1.

La ligne traverse la haute vallée de la Lütschine pour rejoindre l'alpage implanté sur l'autre rive :

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Vue sur la ligne. A droite, vallée du Glacier Inférieur (Unterer Gletscher) et Grossfiescherhorn (4048 m).

La Pfingstegg est un petit plateau rocailleux, implanté au droit des superbes faces nord du massif du Schreckhorn.

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Vue du plateau du sommet.

Au printemps, des avalanches et des coulées spectaculaires dévalent ces faces, tout comme les chutes de pierres en été. Le sentier en balcon qui passe sous ces falaises a cependant été sécurisé en 2005 par la construction d'un tunnel pour randonneurs au droit du Grand Couloir (Breitlouwina), construction unique de 150 mètres de long.

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Vue sur la chaîne du Schreckhorn et ses coulées, et celle du Wetterhorn au fond.

Découvrons maintenant plus en détail les gares et la ligne.

3.1. Gare aval

La gare aval est située en contrebas de l'église de Grindelwald, sur la rive droite de la Lütschine Noire. Le bâtiment est implanté sur un terrain en faible pente, situé sur le versant opposé à la Pfingstegg.

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Gare aval depuis la ligne. Le drapeau suisse visible de toute la ligne a été peint sur le mur de soutènement du quai central il y a quelques années.

En raison de la pente de la ligne et de la faible capacité des cabines, le véhicule ne repose pas sur un sabot support de câble porteur lorsqu'il est à quai : les variations de niveau de la cabine à quai restent insignifiantes. Les 2 montants du balancier principal sont simplement mis en contact avec 2 tampons.

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Véhicule à quai.


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Véhicule à quai.

Dans une configuration typiquement suisse, le câble porteur ne plonge pas directement dans la fosse à contrepoids : il est d'abord mis à l'horizontale par un sabot de compression solidaire de la maçonnerie, tandis que le câble tracteur est immédiatement dévié vers la salle des machines. La poulie de déviation du tracteur est équipée d'une dynamo tachymètrique recopiant la vitesse câble, dont la valeur est utilisée non pas pour la régulation de vitesse mais pour le déclenchement de la survitesse.

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Sabot de déviation du porteur et poulie de déviation du tracteur.

Le porteur est ensuite accouplé à un câble de tension porteur plus souple. La jonction mécanique entre les deux câbles n'est pas visible, protégée derrière un caisson ignifugé.

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Caisson ignifugé abritant la jonction entre le câble porteur (à droite) et le câble de tension du porteur (à gauche)

Le câble de tension porteur admet des rayons de courbure plus faibles que le porteur. Il peut donc être dévié vers la fosse à contrepoids par une simple poulie. Le câble de tension porteur étant immobile à la course du contrepoids près, chaque centimètre du câble vient toujours se placer en regard du même secteur de la poulie. Pour limiter les déformations, le bandage caoutchouc habituellement utilisé sur les poulies des tracteurs a cédé sa place ici à un bandage en bois.

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Poulie de déviation des porteurs vers la fosse à contrepoids.

Chaque câble de tension porteur est solidaire d'un contrepoids de 53,5 tonnes, dont la course qui peut atteindre plus de 10 mètres est assurée par des rails de guidage placés sur les murs de la fosse. Deux d'entre eux sont visibles sur la photo ci-dessous :

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Câble de tension porteur dans la fosse à contrepoids.


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Contrepoids dans la fosse

La salle des machines est située un étage sous les quais. Sur la photo ci-dessous, au niveau des quais, se trouvent la porte d'accès du public et la fenêtre de la salle d'attente. Juste en dessous, la fenêtre ouverte est celle de la salle des machines.

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Salle des machines située sous le niveau des quais.

Elle abrite le moteur principal asynchrone de 210 kW, issu de la dernière rénovation, qui entraîne l'arbre rapide du réducteur.

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Moteur principal et réducteur.


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Réducteur d'origine.

De l'autre côté du réducteur, l'arbre lent (à l'arrière) transmet le mouvement à la poulie, tandis que le moteur hydraulique de secours peut être accouplé au réducteur (à l'avant).

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Arbre lent et motorisation hydraulique de secours.

La motorisation de secours est assurée par un groupe diesel de 33 kW entraînant une pompe hydraulique, remplacés en 2001.

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Moteur diesel et pompe hydraulique.


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Centrale hydraulique.

L'arbre lent du réducteur entraîne la poulie motrice à double gorge. Le câble tracteur est d'abord remis à l'horizontale par la poulie motrice (90°) puis renvoyé sur la poulie folle. Il effectue ensuite un demi-tour complet sur la poulie motrice (180°) avant de retourner à la poulie folle qui le dévie à nouveau verticalement. Le tracteur effectue donc 3 quarts de tour sur la poulie motrice.

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Poulie motrice à double gorge.

Depuis 2001, le contrôle-commande a été numérisé. La face visible de cette rénovation est la salle de commande, située au niveau des quais, et dotée depuis 9 ans d'écrans tactiles pour la conduite et la surveillance de l'installation. Bien sûr, les fonctions de sécurité restent assurées par les boutons-poussoirs lumineux et les coups de poing. Et les jumelles permettent toujours la surveillance de la totalité de la ligne...

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Poste de conduite.



3.2. Ligne

La gare de départ s'intègre dans le coeur du vieux village de Grindelwald.

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G1 et vieux village de Grindelwald.

Tandis que le terrain descend en pente douce vers le torrent, la ligne s'élève rapidement pour atteindre le versant opposé.

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Début de la ligne.


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Ligne sous le Wetterhorn.

L'appareil survole ensuite d'une cinquantaine de mètres le cours de la Lütschine Noire. Ce torrent prend sa source à la Grande Scheidegg et arrose tout le bassin de Grindelwald. En amont du village, son cours traverse des massifs d'ardoise qui lui confèrent une teinte noire caractéristique. La majeure partie des eaux de la Jungfrau s'écoule en revanche par la vallée voisine de Lauterbrunnen, Mürren et Wengen. Traversant des massifs plutôt granitiques, cet autre torrent garde sa couleur claire et prend le nom de Lütschine Blanche. Après leur confluent à Zweilütschinen (Deux-Lütschines), les branches forment un puissant torrent qui se jette dans le lac de Brienz, et responsable de plusieurs inondations majeures de la plaine du Bödeli (Interlaken), entre les lacs de Brienz et de Thoune. La dernière remonte à 2005.

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Passage au-dessus du cours de la Lütschine Noire et vue sur la station de Grindelwald.

La ligne traverse ensuite brièvement la forêt avant d'atteindre l'alpage de la Pfingstegg.

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Vue en enfilade de la ligne

Au cours du trajet, la vue se découvre progressivement sur le bassin de Grindelwald :

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Vue sur la vallée de Grindelwald.


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Vue sur le massif de First.

Les câbles porteurs de diamètre 45 mm datent de l'origine de l'appareil. Les câbles tracteur (brin aval) et lest (brin amont), de même diamètre 22,5 mm, ont été changés respectivement en 1989 et 1992. Ils sont actuellement en cours de remplacement.

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Porteur.


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Tracteur.



3.3. Pylône

L'unique pylône de 36 mètres redresse fortement la ligne à quelques dizaines de mètres de la G2.

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P1.


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P1 et vue sur Grindelwald.


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Passage d'un véhicule au P1.

Les câbles tracteur et lest sont légèrement décollés des 12 galets support non articulés, au passage du pylône.

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Passage du chariot au pylône.



3.4. Gare amont

La G2 est un ensemble de plusieurs bâtiments. Le principal d'entre eux abrite les quais et la fosse à contrepoids du câble lest. A l'arrière du bâtiment principal, les tomes d'ancrage des câbles porteurs sont installées sur un monticule rocheux, et dissimulées par un chalet d'alpage distinct du bâtiment principal.

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G2 à gauche, et chalet masquant les tomes d'ancrage à droite.

Contre le bâtiment principal, une annexe abrite les caisses et les toilettes. Une large terrasse relie la G2 au chalet-restaurant voisin.

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Quais et terrasse d'accueil.

La ligne aborde la G2 avec une faible pente.

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Cabine à l'approche de la G2.

Comme en G1, le chariot ne repose sur aucun sabot porteur lors de son séjour en G2.

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Intérieur de la G2.

En cas de faible affluence, le personnel reste à quai ; l'exploitation est assurée sans cabinier, avec une capacité limitée à 20 clients par benne.

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Quais de la G2.

Le câble lest est dévié à la verticale vers la fosse à contrepoids, tandis que les porteurs traversent le bâtiment de part en part jusqu'à leur ancrage à l'extérieur.

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Chariot en butée et poulie de déviation verticale du câble lest.

Le téléphérique peut assurer l'approvisionnement en eau potable du chalet-restaurant. Le tuyau annelé visible sur le quai gauche de la G2 permet de vidanger les réservoirs.

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Tuyau de vidange des réservoirs d'eau potable.

Derrière les quais de la gare amont, dans le bâtiment même, une fosse abrite un unique contrepoids de 16 tonnes assurant la tension du câble lest et par ricochet celle du câble tracteur. Le câble lest est dévié :
- verticalement par 2 poulies de déviation visibles depuis les quais
- dans un plan vertical, par 2 poulies solidaires du contrepoids et par une poulie solidaire de la maçonnerie.

Ce dispositif permet de diviser par deux la course du contrepoids et la hauteur de la fosse.

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Fosse à contrepoids, et une des 2 poulies solidaires du contrepoids.


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Contrepoids.

Les câbles porteurs traversent la G2 à l'horizontale et ressortent à l'arrière du bâtiment. Ils sont ancrés à une dizaine de mètres, sur un monticule rocheux. Les tomes sont adossées à un chalet d'alpage.

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Vue d'ensemble des tomes d'ancrage.

D'une manière classique, les porteurs sont ancrés dans le plan horizontal autour de la même tome, autour de laquelle chacun est enroulé 5 fois. Les longueurs supplémentaires de câbles sont renvoyées et stockées au-dessus de la tome.

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Tomes d'ancrage des porteurs (en bas) et cantilevers


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Dispositif de mise à la terre du porteur.



4. Les véhicules

Les petites bennes rouges de CWA font partie du quotidien de Grindelwald l'été. Leur capacité est de 35 personnes hors cabinier, pour une charge utile de 2625 kg. Malgré leur faible capacité, elles sont équipées d'un long chariot muni d'un balancier à 8 galets, en avant duquel est fixé le frein de chariot et un galet supplémentaire. Un amortisseur d'oscillations relie le bas de la suspente à l'articulation entre le balancier et le frein de chariot.

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Extérieur du véhicule 1.


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Extérieur du véhicule 2 et vue sur Grindelwald.


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Vue sur le chariot côté intérieur.


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Vue sur le chariot côté extérieur, et frein de chariot (seconde rénovation par Doppelmayr)

A l'intérieur de la cabine, le poste du cabinier, rénové par SISAG en 2001, donne accès aux fonctions classiques :
- état des niveaux, signaux cabines prêtes, signaux d'alarmes vent à 2 niveaux ;
- commandes d'éclairage intérieur et extérieur, de pilotage à distance, de départ manuel, +/- vite ;
- commandes d'arrêt électrique, d'arrêt frein de service (Betriebsbremse, ou BB, ou Frein 1) et d'arrêt frein de sécurité (Sicherheitsbremse, ou SB, ou Frein 2).

Au-dessus du pupitre, une manette permet d'actionner le frein de chariot.
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Intérieur de la benne.

La transmission avec les cabines s'effectue par induction. Le circuit magnétique primaire se trouve en G1, sur la partie du câble tracteur comprise entre la poulie motrice et la poulie folle :

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Communication avec les cabines par induction.



Et au sommet...

Depuis le sommet de la Pfingstegg, la vue embrasse tout le bassin de Grindelwald. La terrasse panoramique du chalet d'alpage offre aux clients une vue en enfilade sur la vallée de la Lütschine Noire.

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Vue en enfilade du bassin de Grindelwald, et cours de la Lütschine Noire.


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Vue de la gare de Grindelwald-Grund depuis la Pfingstegg. Gare et dépôt du chemin de fer à crémaillère vers la Kleine Scheidegg (avec correspondance pour la Jungfrau), Wengen et Lauterbrunnen.

L'alpage de la Pfingstegg est une base de départ pour les randonnées en direction du Glacier supérieur de Grindelwald au Nord et du Glacier inférieur au sud. Les itinéraires de randonnées suivent en grande partie un tracé sous les barres rocheuses du massif du Schreckhorn. Cette promenade en balcon offre de belles vues sur la vallée en amont de Grindelwald, et permet d'admirer l'ancien téléphérique du Wetterhorn, premier appareil de Suisse inauguré en 1908.

Seule la gare amont minutieusement restaurée conserve un aspect proche de l'original. La gare aval n'est qu'un champ de ruines dans lesquelles on ne distingue plus qu'un escalier d'accès et une fosse à contrepoids. A quelques centaines de mètres de l'ancienne gare de départ, une copie d'une cabine d'origine est exposée. Elle est munie de la suspente et du chariot d'origine.

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Sommet du Wetterhorn depuis la terrasse du chalet-restaurant de la Pfingstegg.


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Vue d'ensemble de l'ancienne ligne du TPH16 Wetterhorn, avec G2 perchée en nid d'aigle.


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Ancienne G2 du TPH16 après restauration.


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Hotel Wetterhorn à quelques centaines de mètres de l'ancienne G1. Copie d'une cabine du TPH16.



Informations pratiques et contacts :

Les employés du téléphérique sont d'une grande disponibilité et réservent un accueil chaleureux aux touristes comme aux passionnés de remontées. Qu'ils en soient vivement remerciés, en particulier M. Christian Zenger, Chef d'Exploitation.

Exploitant :
Luftseilbahn Grindelwald Pfingstegg AG (LGP)
Talstation
3818 Grindelwald
Site :
www.pfingstegg.ch proposant une galerie de photos techniques, ce qui est assez rare pour le signaler.

Ouverture :
de début mai à fin octobre, de 9h00 à 17h30.
en été, de 8h00 à 19h00.
Départs tous les quarts d'heure (toutes les 5 minutes en cas d'affluence)

Accès :
- route : depuis Interlaken.

- fer : gare de Grindelwald à 1 km puis bus local.
Trains Berner Oberland Bahn (BOB) pour Interlaken toutes les heures.
Plusieurs trains Wegner Alp Bahn par jour pour Wengen et Lauterbrunnen via Kleine Scheidegg.

- car postal : en été pour Meiringen via Grosse Scheidegg, avec changement à Schwarzwaldalp. Arrêt Grindelwald Kirche devant le téléphérique.

Vidéo : sur Swisspanorama.



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