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 TCD6 Hössbahn

Hinterstoder

SSG

T2 ES
Description rapide :
Un des premiers appareils débrayables du constructeur SSG, issu du regroupement entre l'Autrichien Swoboda et le Suisse Städeli.

Année de construction : 1985

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Auteur de ce reportage : monchu
Section écrite le 25/02/2013 et mise à jour le 19/03/2013
(Mise en cache le 24/08/2013)

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L’entreprise autrichienne Swoboda était au début des années 80 le troisième constructeur de remontées mécaniques du pays. Il avait livré des centaines de téléphériques à va-et-vient, de télésièges à pinces fixes et de téléskis à enrouleurs. Conscient que le marché allait s’orienter vers des installations à pinces débrayables, offrant une vitesse plus élevée et un débit accru, il noua un partenariat avec le fabricant suisse Städeli : ce dernier lui apporta sa pince, qui permit à Swoboda de construire enfin des appareils débrayables en Autriche, tandis que le savoir-faire de Swoboda en matière d’appareils à pinces fixes allait être mis à profit pour développer dans les deux pays les télécabines pulsées. Le groupement SSG était né. Une de ses premières réalisations fut la télécabine de Höss construite à Hinterstoder, en Haute-Autriche, non loin du siège historique de Swoboda. Cet appareil témoin a fait l’objet d’une rénovation approfondie en 2010, comprenant notamment une mise à niveau inédite des anciennes cabines.

Partez à la découverte de cet appareil témoin, avec sa ligne autrichienne et sa pince suisse, fort connue en France…



Sommaire :
1. Au fond de la vallée de Stoder
2. Historique succinct
3. Caractéristiques techniques
4. G1 « Hinterstoder »
5. En ligne
6. G2 « Hutterer Böden »
7. Véhicules
8. Points d’intérêt à proximité de la ligne





1. Au fond de la vallée de Stoder


La Haute-Autriche, les Montagnes Mortes et le Stodertal

A l’est du Tyrol et du Pays de Salzbourg, la Haute-Autriche est une province restée à l’écart des grands flux touristiques. Au nord, elle présente un paysage de moyennes montagnes dans le secteur de la Forêt de Bohême, en passant par la vallée du Danube qui irrigue sa capitale Linz. Au sud, les montagnes de la province sont constituées de plusieurs chaînons des Alpes calcaires du Nord, comme le massif du Dachstein et les Montagnes Mortes, dont les plateaux karstiques sont de véritables déserts pierreux.

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Situation de Hinterstoder dans la chaîne des Alpes Calcaires de Haute-Autriche.


Au sud de la Haute-Autriche, la rivière Steyr prend sa source au pied des Montagnes Mortes. Son haut cours traverse la vallée de Stoder, dont le chef-lieu Hinterstoder constitue une destination touristique régionale été comme hiver. A 585 mètres d’altitude, ce village de 1 200 habitants offre un contraste saisissant entre les pentes faciles et boisées de ses alpages de moyenne montagne, parcourues en hiver par des pistes familiales, et la pyramide calcaire du Grand Priel (2 523m), point culminant du massif des Montagnes Mortes, qui domine toute la vallée de son austère silhouette.

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Vallée de la Stoder et Montagnes Mortes (Totes Gebirge).


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Au bout du Stodertal, Hinterstoder.


Seule station de Haute-Autriche à disposer d’une piste homologuée, Hinterstoder est une étape irrégulière des épreuves de Coupe du Monde de ski alpin. Elle accueille parfois des manches de géant et de super-G, qui se disputent sur la piste et le stade "Hannes Trinkl", dédié à l’enfant du pays qui s’est illustré en enlevant une médaille de bronze à Nagano en 1998, et surtout un titre de champion du monde de descente, conquis à St. Anton am Arlberg en 2001.

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L’arrivée de la nouvelle piste de super-G, située à quelques centaines de mètres de la télécabine, accueille irrégulièrement le circuit mondial, ici en 2011.



Un domaine skiable familial, avec quelques pistes sportives

Le plateau de Hutterer Böden accessible en télécabine depuis le village est devenu le centre d’un petit domaine skiable, à vocation familiale grâce à une politique tarifaire avantageuse pour les enfants. Deux télécabines, deux télésièges et huit téléskis donnent accès à une quarantaine de kilomètres de pistes. Le domaine s’étage entre le village à 600 mètres et le sommet du Schafkogel, à 2000 mètres d’altitude, équipé depuis 2007 de deux téléskis panoramiques desservant des pistes faciles. Compte tenu de la faible altitude du massif, 90% du domaine skiable dispose d’enneigement mécanique.

Le domaine propose à sa clientèle familiale des pistes faciles, comme 12 bleues sur la partie supérieure du domaine, ainsi que des équipements pour les débutants (tapis, télécordes, parc de jeux et d’apprentissage). Cependant, une dizaine de pistes noires et un itinéraire engagé sous le sommet de Höss permettent de diversifier l’offre en direction des skieurs plus sportifs. La station communique aussi fortement sur ses pistes techniques, comme celle accueillant les épreuves de Coupe du Monde, qui fait l’objet d’un balisage spécial et d’une mise en valeur sur les sites internet et les plans des pistes.

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Situation de la télécabine en vert. A gauche, la piste noire 2a Hannes Trinkl accueille des étapes de la Coupe du monde.


Les deux tiers des skieurs proviennent de la province de Haute-Autriche. Cependant, l’exploitant propose à la vente un forfait saison baptisé Sunny Card donnant accès à 9 domaines de ski de taille moyenne disséminés à travers toute l’Autriche, afin de diversifier sa clientèle. La société d’exploitation est en effet détenue à 53% par la holding de la famille de Peter Schröcksnadel, président de la Fédération Autrichienne de Ski. Cette société contrôle 50 à 100% des 9 domaines de ski autrichiens concernés par le regroupement Sunny Card.



2. Historique succinct


Les premiers télésièges

Le tourisme fit tardivement ses débuts à Hinterstoder. Au débouché de la vallée de Stoder, à une dizaine de kilomètres du village, l’ouverture en 1906 d’une gare sur la ligne de Linz à Graz permit à Hinterstoder d’accueillir ses premiers touristes d’été. Quatre ans plus tard, les premiers skieurs firent leurs traces au fond de la vallée, tandis que la première compétition de ski fut organisée en 1912. Toutefois, le nombre de visiteurs resta très modeste en l’absence de remontées mécaniques. Il fallut attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour que la station retrouve un regain de fréquentation, sous l’impulsion de membres de l’état-major américain en Autriche, qui choisirent régulièrement Hinterstoder comme lieu de villégiature.

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L’ancien TSF2 Girak menait en 2 tronçons au sommet du Hutterer Höss.


La première remontée mécanique vit le jour en 1959, sous forme d’un télésiège en deux tronçons reliant le village à la crête de Hutterer Höss en passant par le plateau de Hutterer Böden déjà équipé pour le tourisme d’été. Ce dernier se recouvrit progressivement de téléskis, à tel point que le premier tronçon des télésièges construits par Girak dut être doublé. Les deux appareils parallèles partant du village constituèrent le point de départ obligé pour tous les skieurs jusqu’en 1985, date à laquelle l’appareil de gauche, le plus ancien, fut remplacé par la télécabine six places actuelle. L’appareil de droite fut conservé, puis raccourci par l’aval, avant d’être démonté au début des années 2000 en raison d’une fréquentation devenue insuffisante.


La télécabine SSG/Swoboda

La télécabine d’origine fut construite par SSG, initiales de Swoboda Seilbahnbau GmbH ou SARL de construction de remontées Swoboda.

Le nom Swoboda rappelle celui du fabricant autrichien historique, basé à quelques dizaines de kilomètres de Hinterstoder, dans la ville de Traunstein. L’ingénieur Josef Swoboda avait pris la direction des Ateliers de Traunstein qui étaient devenus l’un des principaux constructeurs de remontées du pays, faisant jeu égal avec Doppelmayr ou Girak. Le point faible de l’entreprise était toutefois l’absence d’appareils débrayables à son catalogue. Plutôt que de se lancer dans un coûteux développement, Josef Swoboda entreprit un rapprochement en 1984 avec le fabricant suisse Walter Städeli (WSO) qui avait développé une pince débrayable à rondelles Belleville, qu’il était disposé à licencier pour un développement à l’étranger, comme il le fit pour Montaz-Mautino.

La société commune montée pour la commercialisation et les études, pour des appareils débrayables destinés au marché autrichien, fut nommée SSG : Swoboda Seilbahnbau GmbH. Elle ne s’occupait en revanche pas de la construction qui fut confiée aux Ateliers de Traunstein. Ceux-ci livrèrent la ligne et les gares sous leur propre nom de Swoboda, et construisirent les pinces débrayables sur place, sous licence Städeli. Ainsi, la télécabine de Höss à Hinterstoder fut livrée administrativement par SSG en 1985, mais construite intégralement par Swoboda. Il en fut de même de la télécabine de Grafenberg, à Wagrain, construite la même année. Les deux appareils arborent des logos jaunes et noirs Swoboda dans les gares et sur les pylônes, mais ils ont bien été commercialisés par SSG.

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Logo de SSG.


L’usine historique des Ateliers de Traunstein de Josef Swoboda fit faillite en 1986. La société SSG, qui en était indépendante, fut maintenue, et reprit à son compte la production des appareils qu’elle commercialisait. Elle les fit fabriquer à partir de 1987 sur un nouveau site de production en Haute-Autriche, à Regau. Ainsi, seuls les appareils livrés après 1987 portèrent le logo SSG, bien que la société commune unissant Swoboda et Städeli eût déjà 3 années d’existence.

Enfin, le constructeur suisse Städeli fut repris par Garaventa en 1991, avant d’absorber le constructeur autrichien Girak en 1996 et d’être lui-même absorbé par Doppelmayr en 2002. Une autre entreprise de la famille Swoboda, restée indépendante de la branche remontées, s’était consacrée depuis l’origine aux carrosseries automobiles et industrielles : après avoir livré les cabines aluminium de nombreux téléphériques et télécabines autrichiens de tous constructeurs, elle fut vendue en 2005 et renommée Carvatech. Ses ateliers sont toujours basés en Haute-Autriche, à Oberweis, non loin du foyer historique des téléphériques Swoboda.


Un projet avorté de reconstruction

Les pistes du bas du domaine desservies par la télécabine furent longtemps jugées peu attractives. Mais le projet de construction d’une nouvelle piste homologuée FIS destinée à accueillir des étapes régulières de la Coupe du Monde finit par voir le jour en janvier 2006. Le bas du domaine disposait à nouveau de pistes attirantes et remodelées, avec de nombreuses variantes. Avec le surcroît de fréquentation sur le bas du domaine, l’exploitant envisagea aussi de reconstruire la télécabine de 1985. Il souhaitait en profiter pour déplacer légèrement la gare inférieure vers un emplacement plus favorable, situé sur le plat, à l’entrée du village, et non en pleine pente comme c’était le cas.

L’autorisation de construire une gare inférieure sur le parking actuel et de survoler la route principale du village ne fut cependant jamais accordée. L’exploitant dut se contenter de l’emplacement actuel de l’appareil, distant de 100 mètres environ des parkings visiteurs. Mais il entreprit une rénovation en profondeur de la gare de départ, à commencer par les bâtiments qui furent dotés d’escaliers roulants permettant un accès facile depuis le centre du village. Les cabines en aluminium furent rénovées et transformées en un modèle qui fait la part belle aux surfaces vitrées. La majorité de la rénovation fut conduite en 2010, à l’exception du changement de tracteur qui n’eut lieu qu’en 2011.

L’appareil reçut une nouvelle autorisation d’exploitation pour 15 ans. L’exploitant n’a pas renoncé à son projet de déplacement de l’appareil sur un emplacement plus accessible, mais il faudra attendre 2025 pour voir ce projet ce concrétiser.



3. Caractéristiques techniques


  • Constructeur : SSG (Swoboda Seilbahnbau GmbH)
  • Année de construction : 1985
  • Saison d'exploitation : été, hiver
  • Capacité : 6 personnes
  • Altitude Aval : 601 m
  • Altitude Amont : 1 404 m
  • Dénivelée : 803 m
  • Longueur développée : 2 522 m
  • Débit maximum : 2 460 personnes/heure
  • Vitesse d'exploitation : 5 m/s
  • Emplacement motrice : amont
  • Emplacement tension : aval
  • Temps de trajet minimum : environ 8 min 30 s



4. Station inférieure "Hinterstoder" (G1)


Situation

La gare inférieure est située dans le centre du village. Les clients sont invités à se garer sur les parkings extérieurs disposés à l’entrée de Hinterstoder, puis à gagner à pied la télécabine. Une série d’escalators facilite leur ascension entre la rue principale du village et le quai d’embarquement.

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La station est située légèrement plus haut que la route principale traversant Hinterstoder. Un escalier roulant, à droite, permet aux clients de gagner la gare depuis le village.


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Avant sa rénovation en 2010, la gare ne possédait pas encore l’avancée vitrée qui a été rajoutée, ni les escalators.




Accès aux quais

Au rez-de-chaussée, l’exploitant a créé un espace lounge unique en son genre accessible à toute sa clientèle. De là, un escalator permet un accès rapide à l’embarquement situé à l’étage.

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Détail de l’avancée vitrée, vue depuis l’escalator.


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En haut de l’escalator, les caisses sont abritées sous une marquise.


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Un salon "Höss Lounge" a été aménagé en 2010 au rez-de-chaussée. Il est ouvert à tous les clients.



Intérieur

L’accès aux cabines ne se fait pas de plain pied, mais la différence de hauteur avec le plancher de la benne est faible. Un caillebottis plastique recouvre l’ensemble du sol, du contour aux quais.

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Vue d’ensemble de la zone d’embarquement, et d’une des deux poulies assurant la déviation verticale du tracteur vers la fosse à contrepoids.


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Détail du contour et traînage à chaîne.


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Vue en enfilade du quai.



Ralentisseur/lanceur

L’ensemble de la mécanique en station est visible. Les lanceurs ralentisseurs sont munis de cames qui viennent appuyer sur les leviers de la double pince Städeli à rondelles Belleville, bistable. Le traînage est à pneus dans les lanceurs et ralentisseurs, et à chaîne dans le contour.

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Vue d’ensemble du ralentisseur et des poutres à pneus.


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Double pince en position ouverte.


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Came d’ouverture des portes.


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Traînage à chaîne dans le contour.


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Sur la voie opposé, en début de lanceur, came d’ouverture des portes, et passage d’un traînage à chaîne à un traînage à pneus.


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Cabine arrêtée sous le pneu cadenceur.


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Transmission par cardan.


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Une prise de mouvement transmet par cardan (sous carter rouge) le mouvement à la chaîne de traînage, tandis qu’un moteur permet d’assurer la marche de secours.


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Fin de lanceur et gabarits de contrôle.




5. En ligne


La ligne monte de manière irrégulière vers le Hutterer Böden, franchissant plusieurs paliers et plateaux. Elle est principalement tracée au milieu des forêts de feuillus, de sapins et de mélèzes.

Détail de l’équipement des pylônes :

P1ab : 2x 6C/6C
P2 : 6S/6S
P3 : 8S/8S
P4 : 6S/6S
P5 : 8S/8S
P6 : 8S/8S
P7 : 6S/6S
P8 : 10C/10C
P9 : 6S/6S
P10 : 6S/6S
P11 : 8S/8S
P12 : 6S/6S
P13 : 4S/4S
P14 : 4S/4S
P15ab : 2x 6S/6S
P16 : 4S/4S
P17ab : 2x 6C/6C
P18 : 6S/6S
P19 : 6S/6S
P20 : 8S/8S
P21 : 8S/8S
P22 : 8S/8S
P23 : 8S/8S
P24ab : 2x 8S/8S


De Hinterstoder au plateau de Sturm

La première partie de la ligne monte en forte pente vers le plateau de Sturm, hameau placé à 800 mètres d’altitude environ au centre d’un replat dégagé de toute végétation.

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Pylône double en sortie de gare.


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P2.


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Survol de la fin de la piste de retour vallée.


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P3.


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La ligne atteint la cote 700 mètres : à cette altitude, les feuillus sont encore prépondérants.


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La pente s’adoucit au P4.


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Le P5 redresse encore la ligne.


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La ligne survole le plateau de Sturm.


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Le P6, un des plus hauts de la ligne, annonce une longue portée.



De Sturm à la Fröstlalm

La ligne repart en direction de l’alpage de Fröstlalm, toujours au milieu de la forêt. Mais le parcours révèle quelques vues sur la piste rouge de retour station.

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Le P7 est placé juste avant la rupture de pente annonçant la montagne de Mitterstoder.


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La pente augmente à nouveau en amont du P8 compression.


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Long survol dans la forêt de Mitterstoder.


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La pente diminue au P9.


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La ligne atteint une clairière au P10, près de la cote 1000 m.


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La ligne passe le long d’une des variantes de la piste rouge de retour vallée enneigée mécaniquement.


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La hauteur de survol atteint son maximum près du P11.


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La pente reste soutenue au P12.


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La ligne progresse à faible hauteur vers le P13.


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P14 dans la forêt de Fröstlalm.



Le projet de gare intermédiaire

Bien avant que ne soit fermé le télésiège qui doublait la ligne sur la partie supérieure du tracé, les concepteurs de l’appareil avait fait aménager aux deux tiers du parcours un espace probablement destiné à accueillir une gare intermédiaire, si nécessaire, afin de remonter les skieurs vers Hutterer Böden en cas de faible enneigement sur la partie inférieure du domaine. La ligne est remise quasiment à l’horizontale par le double pylône P15, traverse la zone réservée, et repart dans son ascension après le passage sous un double pylône compression. Les progrès de l’enneigement artificiel ont sans doute rendu inutile ce projet de gare intermédiaire.

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Le pylône double 15a-b redresse la ligne.


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Progression en pente presque nulle au P16.


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La ligne retrouve la pente naturelle au passage du double pylône compression P17 a-b.


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Vue d’ensemble du secteur depuis l’amont du P18.



De Fröstlalm à Hutterer Boden

La ligne reprend son ascension en pente plus douce vers le plateau de Hutterer Böden en survolant la piste de Coupe du Monde peu avant l’arrivée.

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Montée vers le P19 dans un paysage clairsemé.


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De nombreux sponsors dont la compagnie régionale d’électricité disposent de cabines portant leurs couleurs.


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Le P20 annonce l’arrivée sur le plateau.


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La ligne continue à se redresser au P21.


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Les pentes s’adoucissent au P22.


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Survol de la piste de Coupe du Monde "Hannes Trinkl".


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Dernière portée avant l’arrivée.


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Le pylône double P21 a-b remet la ligne à l’ horizontale juste avant la station supérieure.




6. G2 "Hutterer Boden"


Situation

La gare est implantée au bord du plateau de Hutterer Böden. Depuis l’aire d’arrivée, les clients peuvent gagner l’ensemble des pistes et des installations du plateau, simplement par gravité.


Bâtiment

Le bâtiment abrite comme en aval un garage, situé du côté de la voie montante. L’ensemble est abrité sous un bâtiment respectant le style des chalets du plateau.

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Gare supérieure vue depuis la ligne.


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Les cabines sont stabilisées en entrée de gare, grâce aux rails de guidage qui dépassent fortement du bâtiment.


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Vue d’ensemble du bâtiment depuis le départ des pistes.



Equipements

La gare amont est motrice fixe. Le treuil est situé en sous-sol. Deux poulies de déviations obliques renvoient le câble tracteur à l’étage inférieur. Le croisement des câbles permet d’augmenter l’angle de rotation sur la poulie motrice et d’augmenter l’adhérence.

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Vue d’ensemble du quai d’arrivée. Le garage, à droite, est relié au contour par un double aiguillage permettant de cycler et de décycler en marche avant.


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Détail des poulies de déviation renvoyant vers la salle des machines, ainsi que les prises de mouvement avec transmission par cardan.


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Véhicule dans le contour.




7. Véhicules


La ligne est équipée de cabines dont les pinces sont encore d’origine. Les cabines ont gardé leur structure originelle, mais ont été complètement rénovées par Carvatech en 2010.

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Vue d’ensemble d’une véhicule rénové en 2012.



Cabines

Les anciens modèles de type Austro Panorama 6 livrés en 1985 par Swoboda ont été rénovés dans leurs ateliers de naissance, à Traunstein en Haute-Autriche, dans l’usine désormais devenue Carvatech. Reprenant les principes du modèle panoramique C10, le constructeur a remplacé toutes les parois en aluminium par des surfaces vitrées teintées en noir.

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Cabine à quai.


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Les portes s’ouvrent à 90°. Les portes skis permettent d’embarquer jusqu’à 6 skis et 2 surfs.


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Banquette rouge devant les parois presque totalement vitrées.


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La suppression des parois en aluminium donne une plus grande impression de hauteur.



Pinces

Les véhicules sont munis de doubles pinces Städeli dont la force de serrage est procurée par un empilement de rondelles Belleville. L’ouverture de la pince est provoquée par le mouvement d’un levier situé au-dessus de la pince.

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Débrayage de la pince.


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Embrayage de la pince.





8. Points d’intérêt à proximité de la ligne


Depuis la station supérieure, le public peut regagner Hinterstoder par la piste rouge de retour vallée, ouverte dès la construction du premier télésiège. A cet itinéraire de retour historique s’est ajoutée en janvier 2006 une nouvelle piste noire, baptisée en l’honneur du champion local Hannes Trinkl. Théâtre de certaines compétitions du circuit mondial, elle est presque constamment ouverte au public. C’est l’une des plus larges pistes de Hinterstoder, appréciée de la clientèle pour sa dénivelée et le panorama qu’elle offre. Les concepteurs de la piste ont en effet souhaité que le public puisse voir plus de la moitié du parcours depuis l’aire d’arrivée placée contre la rivière Stoder, ce qui implique aussi que la vue sur la vallée soit complètement dégagée depuis la piste.

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Tracé de la nouvelle piste de Coupe du Monde(Image Office de Tourisme de Hinterstoder).


La majeure partie de la clientèle emprunte cependant la télécabine une seule fois par jour. A l’arrivée, ces clients se répartissent sur les différents téléskis et télésièges du plateau qui proposent un ski plus familial que sur le bas du parcours.

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Pistes du secteur Hutterer Böden.






Un témoin de la grande époque



Avec la rénovation récente, cet appareil restera pendant plus d’une dizaine d’années encore le témoin de la période charnière du début des années 1980, où tout s’est accéléré : le développement des appareils débrayables et la course aux équipements qui s’en suivit laissa sur le carreau de nombreux fabricants historiques et fut le prélude aux grands regroupements de constructeurs de la décennie 90 et du début des années 2000. Ce petit appareil charmant est là pour nous le rappeler…






Informations pratiques

Exploitant :

Sites Internet :
Exploitant : http://www.hivu.at
Station : http://www.hinterstoder.at

Accès :
Par la route : Accès à l’Autoroute de Pyhrn (A9) à 10 km de la télécabine, menant à Linz (80 km), Salzburg (150 km) et Munich (300 km)
Par le rail : Gare à l’entrée de la vallée à 10km, puis ski-bus réguliers. Liaisons régionales pour Linz (1 h).
Par les airs : Aéroports de Linz (80 km), Graz et Salzburg (150 km), Vienne (270 km) et Munich (300 km)

Ouverture :
Saison d’hiver : de la deuxième semaine de décembre à la deuxième semaine d’avril.

Tarification :
Forfait journée adulte hiver : 38,50 euros (2013)
Forfait journée enfant de moins de 10 ans accompagné d’un parent : 2 euros (2013)
Les forfaits journée sont aussi vendus dans 4 stations services sur les autoroutes et routes fédérales menant à Hinterstoder.


Remerciements

Remerciements chaleureux au personnel passionné de cet appareil.


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